Sofiane Chalal dénonce la grossophobie dans un solo entre danse et stand-up
  • il y a 4 mois
Formé à la danse hip-hop, Sofiane Chalal crée le buzz avec son spectacle Ma part d'ombre, actuellement à l'affiche aux Bernardines, où il joue à guichets fermés pendant dix jours. Dans ce solo, le danseur livre sa "part d'ombre", à savoir sa difficulté à s'affirmer comme danseur corpulent, confronté à chaque étape de sa vie aux préjugés et à la grossophobie : "On m'imagine chef dans un restaurant, pas danseur", raconte-t-il.

Danseur, il l'est et le démontre avec son art du "locking", lorsque monte en lui une vague d'énergie sur une musique funk. Ouvert à toutes les influences, il passe de la danse contemporaine au mime et au burlesque, voire au transformisme à la Arturo Brachetti lorsque, dans un passage hilarant, il tente de rentrer dans un t-shirt trop petit pour lui. Un complexe du vêtement trop serré qui parlera à beaucoup de spectateurs.

Sofiane Chalal nous balade ainsi à travers divers registres, du plus grave au plus léger ; la pièce est une libération. Elle s'ouvre sur "une prise de tête" au sens propre, ses jeux de mains étant mis en valeur par l'éclairage. Puis, elle va crescendo dans l'énergie positive.
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