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  • 19/12/2023
[#Reportage] Affaire Lionel Rokewa : témoignage de son ami Steeve Nguema

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Transcription
00:00 Je m'appelle Gheem Asté, je suis né le 11 avril 1983.
00:05 Je continue.
00:07 Je suis Gheem Asté, je vis ici.
00:10 Après la télé, on peut les fêter.
00:13 C'est hier, non ? Avant-hier.
00:17 On peut les fêter.
00:19 Moi je suis sorti, à la semaine dernière,
00:22 pour fêter son anniversaire.
00:24 Ma collègue m'a fait comprendre qu'elle fêtait l'anniversaire de Barthes chez Zaro.
00:29 C'est comme ça que je suis arrivé.
00:32 Je suis rentré, on était assis.
00:35 Quelques minutes après, mon petit aussi est venu avec son petit frère, Jason.
00:40 On était assis.
00:42 On s'est mis dans la même table en tentant de boire.
00:45 On a bu, on a bu, on a bu, on a bu.
00:47 Au niveau du 23 au mois 10,
00:50 ils avaient fait comprendre qu'on allait appeler et que la police arrive.
00:54 On a commencé à boire.
00:56 On termine d'abord tout ce qu'on entend faire.
00:59 C'est comme ça que Zaro a dit "non, sortez, sortez, sortez".
01:02 La fille qui était avec nous a paniqué.
01:04 Elle est sortie à un moment.
01:06 Elle a dit "non, moi je termine d'abord ma boisson".
01:08 Avant de sortir.
01:09 Parce qu'il savait qu'il y avait le couvre-feu.
01:11 Il avait dit en ce moment qu'on ne puisse pas sortir.
01:15 Elle est sortie.
01:17 Au moment où elle sortait, avec la panique,
01:19 au niveau du Carrefour, l'amitié,
01:21 il y avait deux militaires qui étaient cachés.
01:23 Ils l'ont attrapé.
01:24 A l'instant, c'est comme ça que j'ai dit, pour ne plus dire que non.
01:27 La fille qui était avec nous, les militaires,
01:29 qui l'ont attrapé, je ne sais pas pourquoi les militaires.
01:31 Il y a deux messieurs qui ont arrêté là-bas.
01:33 Il y avait un peu le noir.
01:34 C'est comme ça qu'elle me dit "allons, allons, on va voir ça".
01:37 C'est comme ça qu'on est partis.
01:39 On arrive au niveau 5.
01:40 Je lui ai dit "oh, c'est les militaires".
01:42 Il m'a dit "moi je m'en fous, en tout cas, je n'ai rien fait".
01:46 La fille doit me libérer, la fille.
01:48 Je lui ai dit "allons, allons".
01:50 Au moment où je tentais de reculer un peu,
01:52 je commençais à courir, discuter aussi.
01:54 Il était un peu... il avait un peu bu.
01:56 Je commençais à courir.
01:58 Au moment où il s'est rendu compte que les militaires
02:00 n'étaient pas que sur le pont,
02:01 il veut me suivre.
02:02 Moi, j'ai pris le tournant.
02:04 Je suis rentré dans une entrée.
02:06 Il m'a suivi.
02:07 Moi, j'ai pris la gauche.
02:08 Lui, il a pris la droite.
02:10 Je suis tombé au canal.
02:12 Quand je suis tombé au canal, ils sont venus me rattraper.
02:14 Lui, il est là-bas.
02:16 Après, j'ai écouté "pouf".
02:18 Je n'ai pas vu ce qui s'est passé.
02:21 À un moment, ils ont commencé à me taper.
02:23 J'avais mon téléphone à la main.
02:25 Je sens qu'ils ne se concentrent plus sur le téléphone.
02:28 J'ai dit "attends, ça c'est quel coup ?
02:29 Vous me tapez les matraques à la tête,
02:31 je vais tuer qui ?
02:32 Prenez-moi, amenez-moi au poste.
02:34 Vous me gardez.
02:35 Ça me tape.
02:36 Rien que pour m'arracher mon téléphone.
02:38 Je reconnais bien les militaires.
02:40 Ils m'ont tapé, tapé, tapé, tapé.
02:42 Après, ils m'ont arraché le téléphone.
02:44 Ils m'ont mis les matraques à la tête.
02:45 Ils m'ont amené dans la voiture.
02:47 Maintenant, où il est rentré,
02:48 je vois où il est en train d'arriver là-bas.
02:50 Il est mouillé.
02:51 Il saigne.
02:53 Je suis monté.
02:55 On l'a mis sur mes pieds.
02:56 Ça lui tapait toujours, les militaires.
02:58 Ça lui tapait, ça lui tapait.
03:00 Il a dit "je m'étouffe, je suis fatigué, je m'étouffe, je suis fatigué".
03:04 Ça ne faisait que toujours le taper.
03:05 Ça tapait, je m'étouffe.
03:06 Moi, quand je lui ai parlé, ça me tape, ça me tape.
03:09 Moi, j'ai regardé mon sang-froid.
03:10 Je n'ai plus voulu parler.
03:11 Ils ont parlé, c'est ce qu'ils ont parlé.
03:12 À un moment, il a dit "je m'étouffe".
03:14 Ils nous ont balancé dans la voiture.
03:16 Il y avait les autres à côté.
03:18 Au niveau du charbon, il est sorti avec la force.
03:22 Ça ne va pas, ça ne va pas, ça ne va pas.
03:24 Je m'étouffe, je m'étouffe.
03:25 Le militaire dit "tu es un menteur, ça c'est faux, caprice, tu es un menteur".
03:28 Je lui ai dit "mais il s'étouffe".
03:29 Il m'a encore giflé.
03:30 C'est là où il est sorti avec la force.
03:32 Il est tombé à terre.
03:34 Le militaire a pris le pied.
03:35 Il lui a posé ça sur la tête.
03:36 Il a dit "je m'étouffe, je m'étouffe, je veux mourir, je veux mourir, je ne me sens pas bien, je ne me sens pas bien, c'est faux, c'est faux".
03:42 Ça a encore giflé.
03:43 Je l'ai regardé.
03:44 C'est comme ça qu'il est monté dans la voiture.
03:46 Ils l'ont balancé.
03:47 Un moment avant le carrefour pour l'entier, il a commencé à respirer en force, avec une grande respiration.
03:54 Après un moment, ça s'est coupé.
03:57 J'ai dit "oh, j'ai touché un peu".
03:59 J'ai senti qu'il n'y avait plus le pour.
04:01 Je me suis gardé au centre parce que si je n'y étais pas, ils allaient encore me taper.
04:04 Arrivé au B2, ils nous ont fait descendre.
04:08 Le militaire me fait comprendre qu'il soulève le gilet d'éclatement.
04:10 Mais il est mort.
04:11 Tu me dis qu'il est soulevé, il est mort, je ne peux pas le soulever.
04:13 Je ne peux pas, il est mort.
04:15 Parce que je ne le boussouille, je ne le surveille pas.
04:17 C'est comme ça que je suis descendu.
04:18 Ils m'ont donné la place, je me suis assis.
04:20 Ils l'ont soulévé, ils l'ont balancé.
04:23 Quelques minutes après, ils ont appelé les gens qui étaient à la base, les gens qui contrôlaient l'opération.
04:31 Après un moment, tous sont allés se concerter.
04:34 Ils vont se concerter à côté.
04:36 Après le matin, ils font comprendre que j'ai voulu les taper, le faire.
04:39 Je leur ai dit que c'était des conneries.
04:42 Vous allez tomber.
04:44 Si vous croyez que vous avez trouvé que je voulais vous taper, le faire, qu'est-ce que je fais?
04:47 Vous ne m'arrêtez pas, vous me voulez assaisir le fer.
04:49 Oh non, tu voulais me taper le fer, tu ne vas pas gagner devant le procureur.
04:52 On va t'emmener en prison.
04:53 J'ai dit que vous allez m'emmener en prison, que j'ai fait quoi?
04:55 Le fait de dire la vérité, en tout cas, toute cette journée, ils m'ont menacé.
04:58 Les agents du B2 me donnent la manger.
05:01 Ils viennent, ils me disent non.
05:02 Laisse le père à terre, laisse le père à terre.
05:04 Je leur ai dit que c'est comment?
05:05 Oh non, il faut parler avec le père.
05:06 Je leur ai dit non.
05:07 Vous m'avez dit que je vais aller en prison.
05:09 Je dirai le procureur, la police, toute la vérité, comment ça s'est passé?
05:12 Oh non, en tout cas, on va te traiter.
05:14 Ça va me saler ses consignes avec certains de leurs collègues.
05:16 Quand ça me fait mal au cul, parce que j'ai la crampe sur les pieds, ça me pousse.
05:19 Ça me pousse.
05:20 Oh non, comment on va taper?
05:21 On va l'interroger.
05:22 Il ne faut rien te parler, rien que ton problème.
05:23 Je dis qu'attends.
05:24 J'ai cité comment quelqu'un est mort, vous êtes venu me cacher la vérité.
05:27 Que je lance moi-même, me contacter de mon problème pendant que j'étais.
05:30 Les faits sont ce qui s'est passé.
05:31 Ils me poussent.
05:32 Ça me menace.
05:33 Oh non, tu vas voir ça.
05:34 Tu ne vas pas gagner avec nous.
05:36 Je leur ai dit, vous allez tomber.
05:38 Ils m'ont menacé de tout et de rien.
05:40 Je connais bien les militaires qui m'ont menacé.
05:42 Je leur ai dit, vous allez tomber.
05:44 Peu importe le temps que ça fera, vous allez tomber.
05:46 Il y a mort dans vous.
05:47 Après, ils m'ont dit, en tout cas, on va te mettre dans une cellule où on va te faire un traitement.
05:51 Ils m'ont menacé, ils ont enlevé tout, ils m'ont mis sur le ciment.
05:53 Je leur ai dit, mais il y avait les cartons.
05:55 Pourquoi vous enlevez les cartons?
05:56 Je suis arrivé, je n'ai pas voulu bouger.
05:58 Je me suis allongé jusqu'à présent, on me croise là.
06:01 Je suis vivant.
06:02 À ceux qui me cherchent, je suis en enquête pour les mineurs pour que la lumière dans cette affaire puisse être éclairée.
06:11 Moi, je veux que la vérité puisse jaillir et que ces militaires puissent être sanctionnés.
06:16 Ils m'ont tapé un des doigts.
06:18 Je me suis pris en arnaque.
06:19 *Musique*

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