Véronique Bogdanoff dans l'émission "Ca commence aujourd'hui" sur France 2.

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Transcript

00:00 On n'avait pas trop communiqué ensemble sur ces histoires de vaccins.

00:03 J'étais dans le sud-ouest, à Paris, donc on n'a pas échangé vraiment là-dessus.

00:07 - Qui est tombé malade en premier ? J'ai un petit doute.

00:09 - Grishka est tombé malade.

00:10 Et ensuite, une de mes proches m'a signalé, une de mes sœurs m'a signalé

00:15 que les deux étaient hospitalisés.

00:19 Que Grishka était hospitalisé et que Igor était en cours d'hospitalisation.

00:24 - Quand vous les avez vus, ils étaient déjà dans le commun ?

00:27 - Oui.

00:29 - Vous avez pu leur parler ?

00:30 - Oui.

00:31 - Vous avez passé beaucoup de temps ?

00:34 - Oui.

00:35 Oui, j'ai lu, j'ai parlé, j'ai chanté.

00:40 J'ai leur aigraté les pieds.

00:42 - Gratter les pieds ?

00:42 - Oui.

00:44 - J'ai l'impression qu'il y a une symbolique particulière derrière ce grattage de pieds.

00:47 - Quand on était petites, mes sœurs et moi, ils nous demandaient de gratter les pieds comme ça.

00:54 - D'accord.

00:55 - Et donc, quand j'ai vu les pieds, j'ai dit, je ne peux pas, je ne peux pas passer à côté de ça.

01:00 - Quand est-ce que vous avez compris, quand est-ce qu'on vous a dit que les choses...

01:04 que l'un de vos frères allait s'éteindre ?

01:07 - On me l'a dit au téléphone.

01:14 - Est-ce que vous avez tout de suite pensé...

01:16 - Oui.

01:18 - Vous avez compris qu'il serait uni aussi, même dans ce départ ?

01:24 - Oui.

01:24 - Pour ce qui me concerne, oui.

01:25 Après, ce n'est pas toujours facile dans l'entourage, parce que chacun pense que...

01:32 On pense à l'individualité, à l'unicité de chacun d'entre eux, en fait.

01:37 Et moi, très sincèrement, c'était les jumeaux.

01:40 Et ça aurait été vraiment compliqué que Igor survive à Grishka.

01:46 - C'est-à-dire que dans le drame et la tristesse infinie, quelque part, le fait qu'ils partent ensemble pour vous,

01:50 vous êtes dit que c'était une "bonne chose", entre guillemets.

01:52 - Bien sûr.

01:53 -C'est une consolation.