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  • 18/12/2023

Chaque jour, les chroniqueurs d'Europe 1 présentent les infos indispensables à connaître en matière de culture : les dernières actus musique, les sorties littéraires ou cinéma, les nouvelles pièces de théâtre et les séries à ne pas manquer... C'est ici !

Retrouvez "La prescription culture" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-prescription-culture

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Transcription
00:00 - Le livre du jour à présent Nicolas Carrot, ce matin vous nous emmenez dans le Missouri
00:04 chez des sales types.
00:05 - C'est dans le titre "Les affreux" aux éditions Les Arènes, collection Polar, Equinox.
00:10 L'auteur s'appelle Gédidia Erès, fils de pasteur mais écrivain déjanté à tendance
00:14 loufoque et ultra-romanesque.
00:16 Missouri donc avec une fausse ouverture, trois pages en Italie, où l'on rencontre le pauvre
00:20 Terry Ickerson, bon à rien égoïste et paresseux qui n'avait quand même pas mérité de se
00:25 retrouver tel qu'on le découvre, c'est-à-dire l'arcade qui pisse le sang ligoté et brinque-ballé
00:29 dans le coffre d'un certain Shodder Thompson, pas du genre à rigoler apparemment.
00:33 Alors écrit Gédidia Erès, poussé par un désespoir sans nom, Terry fit une chose que
00:39 jamais encore sa condition de parasite larvaire ne lui avait permis, il se mit à cogiter,
00:44 sérieusement.
00:45 - Alors vous nous avez dit qu'il y a un petit côté frère-coén dans ce livre.
00:47 - C'est exactement ça, les sales types, les losers d'Immile, les situations terribles
00:51 qui deviennent drôles et romanesques, ce qui rend ces affreux très attachants bizarrement,
00:55 parce qu'ensuite on quitte le coffre de la voiture pour un flashback où l'on retrouve
00:58 Terry avec son copain Cal, les deux traînassent dans un bar en espérant trouver des filles,
01:03 mais dès qu'ils s'approchent d'un groupe en prenant un air à la Clint Eastwood, elles
01:06 s'égaillent comme des gazelles à l'arrivée d'un lion, un lion bien fatigué, et ensuite
01:10 les récits alternent en de courts chapitres avec différents points de vue.
01:13 On repasse à Shodder avec Bug qui ressemble, je cite encore parce que ça vaut le coup,
01:17 qui ressemble à une tranche de steak trop cuite qu'on aurait revêtue d'un blouson
01:20 de cuir neuf et d'un jean faussement élimé.
01:22 Et puis il y a Jimmy Mondal, lui c'est le shérif, mais il faut savoir, parce que quand
01:26 il fait fermer un laboratoire clandestin de méthamphétamines, c'est moins pour faire
01:30 régner l'ordre que pour éliminer la concurrence.
01:32 Il traficote aussi volontiers.
01:34 - Bon, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
01:35 - Et non, ça répète le titre.
01:37 Il y a un côté western dans ses aventures minables et rocambolesques, mais un western
01:40 avec des pétoires qui tirent de travers et des chevaux remplacés par de vieilles guimbardes.
01:44 C'est hilarant, vif, très très bien écrit, et ça fait un bien fou ce bouquin.
01:48 - On imagine les rocking chairs, les pick-up et on en revoit ce que vous racontez là.
01:52 - Voilà, ça s'appelle "Les affreux" de Jedidia Ayrès, c'est chez Equinox, traduit par Antoine
01:58 Chenat.
01:59 Merci beaucoup Nicolas Carreau.
02:00 La série de la semaine à présent, série documentaire Héloïse Gouin, BRI sur Canal
02:04 Plus.
02:05 Alors à ne pas confondre avec la série Fiction, sortie il y a quelques mois.
02:09 Vous faites un peu une fixette en ce moment sur la BRI j'ai l'impression Héloïse, non?
02:13 - Oui, c'est vrai que je vous ai parlé il y a quelques semaines de l'excellente fresque
02:17 documentaire anti-gang qui retracait toute l'histoire de la BRI depuis sa création en
02:22 1964.
02:23 Mais c'est pas de ma faute, il y a de trop bons programmes qui sortent sur la BRI.
02:26 Cette fois, je vous propose d'embarquer dans les voitures de cette unité de police d'aujourd'hui,
02:30 en 2023.
02:31 La série documentaire sobrement intitulée BRI nous glisse dans les coulisses d'opérations
02:36 spectaculaires et c'est palpitant de bout en bout.
02:38 - Nous sommes parmi vous, presque invisibles, mais prêts à donner notre vie pour lutter
02:42 contre le terrorisme et le grand banditisme.
02:44 Nous sommes la Brigade de Recherche et d'Intervention de Paris.
02:49 - Bon, passé ce discours un peu grandiloquent, les épisodes assouviscent notre curiosité
02:54 pour ce métier de l'ombre.
02:55 Des membres de la BRI, calgouls sur la tête, nous expliquent en détail en quoi consiste
02:59 leur travail à travers plusieurs affaires qui ont marqué l'année.
03:02 Des affaires filmées minute par minute, on y voit les policiers sur le terrain vêtus
03:06 de gilets pare-bas, les casques lourds.
03:07 - Et c'est des affaires de 2023, je précise.
03:10 - Absolument.
03:11 Au programme, braquage de distributeurs de billets, course-poursuite d'une voiture remplie
03:15 de drogue, homme reclus chez lui avec une grenade ou encore prise d'otage de 17 heures
03:19 dans le 12e arrondissement de Paris.
03:21 Et pour cette dernière opération, on entend même travailler le négociateur de la BRI
03:25 pour faire libérer une otage.
03:26 - Merci pour le café, monsieur Pascal.
03:27 - Est-ce qu'elle est bien, là ? - Vous inquiétez pas, monsieur Pouret.
03:28 - Ah, je m'inquiète pour elle.
03:29 - Vous savez ce qu'il faut faire pour arrêter ça.
03:35 - Voilà, on est vraiment embedded, comme on dit.
03:38 On est avec eux, dans la voiture, pendant la planque, etc.
03:41 C'est pas un peu risqué quand même pour la BRI de dévoiler ainsi ses techniques au
03:44 public.
03:45 - C'est vrai que beaucoup de détails des opérations sont dévoilés, mais Simon Riondet,
03:48 le chef de la BRI de Paris, a évidemment contrôlé toutes les images du doc.
03:52 C'est ce qu'il expliquait la semaine dernière au micro de Thomas Hilde en Culture Média
03:56 sur Europe 1.
03:57 - On a quand même fait attention de ne pas montrer les recettes de cuisine qui permettent
04:01 de faire les grands plats.
04:02 On a choisi du son et des images qui illustrent, qui font comprendre, qui font toucher du doigt,
04:07 mais qui pour autant ne donnent pas les recettes.
04:09 - Cette série est passionnante, car très pédagogique.
04:12 On comprend vraiment comment fonctionne cette unité de police.
04:15 Ça se regarde comme un thriller, le suspense est presque insoutenable parfois.
04:19 Les quatre épisodes m'ont d'ailleurs valu une belle nuit blanche, comme souvent.
04:22 C'est un peu le problème de mon métier, je crois.
04:23 - Et vous savez que Simon Riondet, le patron de la BRI, qui était dans Culture Média de
04:27 9h à 11h, a expliqué aussi que si on parlait autant de la BRI, c'est qu'il y avait un
04:30 message derrière.
04:31 Et la BRI, elle recrute.
04:33 Elle cherche du monde.
04:34 - Justement, j'allais dire, il y a une opération marketing derrière tout ça.
04:37 Est-ce que Laurent Nunez, patron de la préfecture de police, ne serait pas un peu derrière
04:40 tout ça ?
04:41 - C'est intéressant.
04:42 Et d'ailleurs, on peut retrouver sur My Canal aussi, puisque c'est là qu'on voit BRI, cette
04:46 autre série dont vous nous avez parlé.
04:48 Anti-gang, passionnant également.
04:50 Merci beaucoup Héloïse Gouin.
04:51 Merci Nicolas, merci Vincent.
04:52 A demain.

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