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Nouveautés Parcoursup : "Cela va créer encore plus de stress", juge Gwenn Thomas-Alves, de l’Union syndicale lycéenne
franceinfo
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17/12/2023
Gwenn Thomas-Alves, porte-parole de l’Union syndicale lycéenne, invité de franceinfo le dimanche 17 décembre 2023.
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News
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On va maintenant parler des nouveautés censées améliorer la plateforme d'orientation Parcoursup
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qui va ouvrir mercredi.
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Gouen Thomas Alves est avec nous, bonsoir.
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Vous avez 18 ans, vous êtes porte-parole de l'union syndicale lycéenne.
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On va rappeler que 700 000 élèves sont concernés cette année, à la fois des jeunes de Terminal
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mais également des étudiants qui souhaitent se réorienter.
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Tous vont pouvoir commencer à consulter les formations disponibles avant le début des
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inscriptions qui débuteront dans quelques jours, le 17 janvier prochain.
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La ministre de l'enseignement supérieur Sylvie Retailleau a annoncé un certain nombre de
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nouveautés ce matin.
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Les lycéens vont notamment pouvoir créer leur profil dès la classe de seconde.
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Selon vous, Gouen Thomas Alves, c'est un bon moyen d'anticiper ou c'est trop tôt ?
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En réalité, il faut savoir que déjà en seconde, les lycéennes et les lycéens ne
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sont pas certains de ce qu'ils veulent faire après.
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Le problème avec cette nouveauté annoncée par Sylvie Retailleau, c'est qu'on va se
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retrouver avec des lycéens et des lycéens qui vont choisir des spécialités et qui
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ensuite en Terminal se rendront compte que ce n'est pas ce qu'ils veulent faire.
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Deuxième chose, c'est que déjà on a des élèves qui sont très stressés en première
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et en Terminal à cause du contrôle continu.
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Le fait d'être dès la seconde avec Parcoursup, ça va créer encore plus de stress.
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C'est un peu l'objectif d'Emmanuel Macron, c'est ce qu'on remarque.
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C'est de stresser les élèves et ensuite après ils ratent leur orientation à cause
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de la broyeuse qui est Parcoursup.
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Mais c'est aussi un moyen pour se préparer en amont, d'avoir peut-être plus d'informations,
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c'est ce que veut ceux qui ont fait cette plateforme Parcoursup.
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Donner plus d'informations, expliquer quels sont les débouchés dans tel ou tel secteur,
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donner également le coût de la scolarité, tout ça c'est important pour les élèves.
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Bien sûr, après là ce qui a été annoncé, c'est qu'on pourra maintenant savoir sur
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les fiches des formations quand est-ce que c'est les gens les portes ouvertes.
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Mais la réalité c'est que les lycéens n'attendent pas de savoir quels sont les gens
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les portes ouvertes mais attendent la fin de Parcoursup et l'ouverture de places à
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l'université.
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Nous ce qu'on demande c'est 150 000 places parce qu'actuellement il n'y a pas assez
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de places.
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Et nous on considère qu'à partir du moment où on est bachelier, on peut accéder à
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l'université.
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Et ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.
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En fait vous ce que vous souhaitez c'est que l'on travaille pour le post-bac, c'est-à-dire
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pour le circuit universitaire, le parcours universitaire et non pas en amont.
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Non, il faut à la fois qu'il y ait de l'amont, c'est important qu'il y ait des professeurs
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qui soient formés sur l'université, sur les orientations, qu'il y ait des psychologues
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de l'éducation nationale qui soient recrutés parce qu'actuellement ce n'est pas le cas,
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il en manque.
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Il y a très peu d'élèves qui sont suivis par une psychologue, enfin une coursière
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d'orientation et il faut absolument que ça puisse revêtre le cas.
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Et ensuite il faut qu'il y ait un accompagnement post-bac évidemment parce qu'il y a des
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élèves qui veulent se réorienter.
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Et c'est ce qu'on remarque avec Parcoursup, c'est que chaque année il y a 150 000 personnes
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qui étaient en licence 1 qui se réorientent via Parcoursup parce qu'ils ne sont pas contents
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de la formation qu'ils ont eue.
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Autour de vous, est-ce qu'il y a des jeunes, qu'ils soient au lycée ou déjà en fac,
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d'ailleurs c'est votre cas Gouen, vous êtes en fac, qui ont choisi une formation
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et qui un peu au hasard et qui se rendent compte une fois qu'ils sont dans le circuit
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que ce n'est pas du tout ça ce qu'ils souhaitaient.
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D'où l'intérêt peut-être d'avoir plus d'informations sur les formations et peut-être
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aussi de converser avec des professionnels.
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Ça ce serait peut-être une chose importante pour les jeunes, pour leur orientation ?
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De converser avec des professionnels c'est déjà parfois le cas avec les salons étudiants
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et ensuite si les élèves ne sont pas contents de l'orientation qu'ils ont eue, c'est
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la plupart du temps parce que ce n'est pas leur premier choix sur Parcoursup.
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La plupart des lycéens en terminale savent très bien ce qu'ils veulent faire.
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Ils mettent en premier choix…
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Tous, êtes-vous sûr ?
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Non bien sûr, pas tous évidemment, mais une grande majorité s'ils sont bien suivis
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par les professeurs.
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Et si jamais on a en terminale des élèves qui mettent un premier choix sur Parcoursup
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et qui à la fin ne l'ont pas, évidemment qu'ils ne vont pas aimer ce qu'ils font
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et qu'ils vont se réorienter.
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C'est ça le problème.
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Depuis 2018 on le dit, on combat cette réforme et ce Parcoursup qui est en train d'agoniser,
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on va l'enterrer parce que ce n'est pas possible de continuer comme ça.
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Donc vous proposez quoi concrètement ? On l'a compris, plus de postes en fac dans
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le circuit universitaire, mais en amont, est-ce qu'il y a des choses qui selon vous seraient
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importantes pour aider les élèves ?
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Bien sûr, il faut effectivement des informations et là-dessus c'est très important qu'il
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y ait à la fois, comme je l'ai dit, la formation des enseignants et également des
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fiches, ce qu'a fait le NICEP d'ailleurs, mais il faut surtout qu'il y ait des places
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à l'université.
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C'est vraiment ça l'enjeu de notre sujet et c'est ce qu'on essaie de dire depuis
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2018 et ce que le ministère n'arrive pas à entendre, c'est qu'il y a un problème
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de places aujourd'hui à l'université et qu'à partir du moment où on augmente
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les places à l'université, il y aura des gens qui vont pouvoir aimer ce qu'ils font,
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continuer leur orientation, avoir un diplôme.
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Vous parlez beaucoup avec vos professeurs, des débouchés, parfois certains disent
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"mais j'ai beaucoup d'élèves qui veulent s'orienter dans des secteurs où il n'y
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a pas de débouchés, où il n'y aura pas d'emplois".
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Et c'est compliqué pour un enseignant de dire à un élève "écoute non, c'est
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peut-être pas la bonne voie, il faut aller ailleurs parce que dans tel autre secteur,
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là il t'aura de la place".
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Bien sûr, c'est le rôle de conseil d'un professeur et aujourd'hui en fait il est
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assigné justement à dire "ah bah non, là t'as aucune chance d'y aller, tu vois
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bien qu'il y a écrit 12% de taux d'accès, t'as pas de note assez haute, donc en fait
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t'y arriveras pas".
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Donc oui, il y a une sorte de barrière consommée, de l'autocensure que se font les lycéennes
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et lycéens pour ne pas aller dans des formations qu'ils publicitent.
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Et puis il n'y a pas parfois des domaines professionnels qui ne sont pas extensibles,
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où il n'y a pas énormément d'emplois, tous les secteurs professionnels n'embauchent
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pas à tour de bras.
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Donc c'est important aussi qu'un prof vous dirige vers les bons endroits.
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Bien sûr, et là c'est aussi l'intérêt du professeur et également des professionnels
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du milieu pour qu'ils puissent se conseiller en train de dire "oui, effectivement, alors
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là, ce milieu-là, il peut y avoir moins de place que dans cette formation-là".
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Alors plus d'informations, plus de lisibilité, notamment pour les BTS ou les licences professionnelles,
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tout ça, ça va être rassemblé sur le site, de façon en tout cas, on l'espère, beaucoup
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plus claire.
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Ça c'est une nécessité, ça a été confus jusque-là ?
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Ça a toujours été confus, et puis même en fait, il y avait des mensonges qui étaient
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dits par la direction de Parcoursup, je me rappelle de M. Jérôme Teilhard qui expliquait
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que toutes les lettres de motivation étaient lues par les formations, en réalité c'est
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faux, ça a été prouvé à plusieurs fois, et les lettres de motivation ne sont pas lues.
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Et donc oui, il y a plein de mensonges qui sont dits, il y a des algorithmes que nous
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ne connaissons pas.
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Mais pourquoi vous dites que les lettres de motivation ne sont pas lues, qui vous le prouvent ?
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Il y a déjà eu des articles, enfin, pour prendre un exemple, il y a un article du Parisien
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qui en parle, et pour prendre un exemple, dans le Sud, il y a une licence qui avait mis en
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lettres de motivation une recette marmiton, et qui a été prise dans sa formation.
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Pour faire de la cuisine peut-être ?
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Je ne suis pas sûr qu'il y ait des licences cuisine pour le coup, mais elle a été prise
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dans sa formation, et on voit bien que ce n'est pas lu, et on voit bien que Jérôme
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Teilhard, qui est en gros le directeur de Parcoursup, je n'ai plus son poste officiel,
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mais en fait, jouent sur l'énergie des lycéens en disant "tout va bien, tout va bien",
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mais il est totalement déconnecté de la réalité du terrain.
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La réalité du terrain, c'est que les lycéens et les lycéennes ne veulent pas être parcoursup.
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Mais pourtant vous êtes consulté, les lycéens, justement vous parlez de Jérôme Teilhard,
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il explique volontiers, il explique sur France Info d'ailleurs, que certains choix ont été
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faits avec la collaboration des jeunes.
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Non, alors sa collaboration en fait, il l'a fait avec les syndicats, enfin les soi-disant
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syndicats, les organisations qui sont de son côté, mais en réalité, le sujet parcoursup,
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il y a une omerta entre le ministère et nous, c'est-à-dire que parfois on peut être auditionné
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sur le SNU, ou en fait que le SNU en réalité, mais sur le parcoursup, c'est quelque chose
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qu'ils ne veulent pas bouger, ils ne veulent pas nous en parler, alors que nous, c'est
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vraiment un sujet central chez les lycéens.
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La plupart des lycéens qui nous rejoignent, c'est parce qu'ils ont peur de Parcoursup,
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parce qu'ils angoissent à cause de ça, et parce qu'ils n'ont pas de conseils de la
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part de leurs parents, ou alors de leurs enseignants.
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Merci beaucoup en tout cas pour ce, je ne vais pas dire un coup de gueule, mais en tout
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cas, je sais aussi que sur vos réseaux sociaux, vous êtes très critique à l'égard de
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ces modifications de Parcoursup.
07:20
Merci beaucoup Gwent Thomas Alves, porte-parole de l'union syndicale lycéenne sur France
07:25
Info ce soir.
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