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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Olivia Ruiz, auteure-compositrice-interprète, pour la sortie de son nouveau single "La réplique" disponible depuis le 08 novembre.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Ce matin, Thomas Hilde vous recevez Olivia Ruiz, on parle de son nouvel album "La réplique" qui sortira le 1er mars.
00:04 Et le 4 avril, Olivia, vous serez sur la scène à Reims, début de la tournée.
00:07 Absolument !
00:08 Grande tournée partout en France qui va vous emmener jusqu'à l'Olympia le 20 novembre 2024.
00:13 Mais alors c'est l'heure de dresser votre portrait sonore, des petits sons qui vous rappelleront quelques grands souvenirs.
00:18 Voici le premier.
00:19 Les madames qui venaient voir notre oncle après-dîner, on les appelait Tante Jeanne.
00:25 Ce n'étaient jamais les mêmes.
00:27 Je ne la connaissais pas moi celle-ci.
00:29 Non mais celle-là, justement, à faire écouter aux enfants, c'est un régal.
00:34 C'est un régal.
00:35 Alors moi j'ai un tonton qui ressemble étrangement à celui des Tante Jeanne, donc je me projetais
00:40 assez facilement.
00:41 Mais Beko, ça fait vraiment partie des gens qui ont influencé ma vocation.
00:47 Avec Nougaro, si je devais en retenir juste deux parmi les...
00:50 C'est vous deux.
00:51 Oui, ce seraient les deux.
00:52 C'est votre père, l'artiste Didier Blanc, qui vous chantait les Tante Jeanne ?
00:56 Alors, est-ce qu'il me les chantait ? Je ne sais pas, mais en tout cas, il me faisait
00:59 écouter du Beko et qui m'a fait rencontrer ce personnage tellement haut en couleur, tellement
01:08 joliment violent quand il frappait son piano.
01:11 C'est culte.
01:12 Vous alliez le voir en concert, votre père, régulièrement ?
01:15 Bien sûr que j'allais le voir.
01:16 Alors régulièrement, je ne sais pas, mais j'y allais suffisamment souvent pour que ce
01:20 monde-là me fasse rêver.
01:21 C'était la grande époque des orchestres dans le Sud.
01:24 C'était vraiment quelque chose qui était très différent d'aujourd'hui.
01:28 Mon père était à un moment donné dans l'orchestre René-Cole, qui était celui qui accompagnait
01:33 les artistes à Sacré Soirée.
01:35 Et c'est vrai qu'il y avait un soin particulier pour les costumes.
01:38 C'était des chanteurs et des chanteuses incroyables, avec des niveaux de dingue, avec des mises
01:43 en scène très travaillées.
01:45 Donc imaginez-vous pour une petite fille...
01:47 C'est bon, ça donne envie.
01:48 Ben oui.
01:49 Allez, autre style musical maintenant.
01:50 La voix du lundi matin se pratique très bien.
02:00 Est-ce que vous ne voulez pas qu'on remplace la réplique par Highway to Hell ?
02:04 Je me sens bien, bien par contre.
02:07 À 15 ans, vous formez vos premiers groupes sur scène.
02:09 Il y a eu The Crows et puis Five, c'est ça ?
02:13 C'est ça, absolument.
02:14 Et vous chantiez du AC/DC ?
02:15 Et je chantais même ce morceau-là.
02:17 Absolument.
02:18 Il y avait deux métalleux dans la team.
02:22 Il y avait un batteur, et ce sont toujours mes amis, une poignée d'années plus tard.
02:28 Il y avait un batteur fan de U2, donc on faisait du U2.
02:32 Comme moi, j'adorais les Rita Mitsouko ou à l'époque, Cheryl Crow, Alanis Morissette.
02:38 Les tubes de ce temps-là.
02:40 Et les deux métalleux, ça faisait un répertoire assez étrange, mais totalement assumé.
02:46 Il y en avait pour tout le monde.
02:47 Il paraît que pour votre tout premier concert, vous aviez un look un peu particulier.
02:50 Alors, vous savez quoi ? J'ai retrouvé l'enregistrement il n'y a pas trois semaines, et en entend
02:56 la personne qui se moque de moi dans le public sur l'enregistrement.
02:59 Oui, alors j'étais assez excentrique.
03:02 Le goût pour les vêtements un peu fous m'était venu de ma maman.
03:06 Et effectivement, j'avais un petit short en vinyle, des grandes chaussettes noires et
03:09 jaunes, en haut noires et jaunes.
03:11 Et c'était l'époque de la pub qui se coule avec un lapin noir et jaune.
03:17 Et c'était mon premier concert.
03:20 Et dès le premier morceau et jusqu'à ce que mon père aille se mettre près de lui,
03:25 un garçon hurlait "le lapin au citron, le nounou au citron".
03:31 C'est dur.
03:32 Mais ça forge aussi.
03:36 Maintenant, tout peut arriver finalement.
03:38 Ce n'est pas grave.
03:39 Et ça vous a blindé pour d'autres expériences qui arrivent ensuite.
03:42 Ça n'est pas Nathalie Mourlia qui chante, mais bien Olivia Ruiz.
04:01 Vous avez 21 ans et là, c'est le premier prime, le tout premier prime de la Star Academy.
04:07 C'était la toute première saison aussi.
04:09 Donc vous ne saviez pas du tout où vous mettiez les pieds en fait, en arrivant dans cette
04:13 grande machine.
04:14 Alors disons qu'on pensait savoir où on mettait les pieds, mais que tout a changé
04:18 en cours de route.
04:20 C'est à dire qu'au départ, on nous présente ça comme étant un fame, donc une école.
04:25 Et TF1 se défend de faire de la télé-réalité en disant "attention, nous, on ne fait pas
04:31 de la télé poubelle, ce n'est pas le loft".
04:33 Soyons clairs, là, on est sur un centre d'apprentissage.
04:36 Et puis au bout de quelques semaines, l'émission ne fonctionne pas.
04:40 Donc le centre d'apprentissage s'équipe dans la salle de bain, dans les chambres de
04:44 caméra pour transformer les choses et essayer de les...
04:48 - On a rajouté des caméras ? - Absolument.
04:49 Au bout de trois semaines, on nous dit "bon, l'émission va s'arrêter, ça ne fonctionne
04:52 pas".
04:53 On voit bien qu'il y a des travaux en train de se faire dans la maison et puis tout d'un
04:57 coup, ça décolle grâce à ça.
04:58 Ce qui en dit long quand même.
05:00 - Donc on est allé un peu plus dans votre intimité, dans les histoires d'amour, les
05:04 amourettes et tout ça qu'il y avait ?
05:05 - Je crois.
05:06 - C'est ça qui intéressait.
05:07 - En sortant, vous imaginez bien qu'on n'a pas envie d'aller regarder tout ce qui vient
05:11 de s'écouler, mais c'est ce qu'on nous racontait, oui.
05:13 - Et au final, vous pensez que ça vous a aidé ou que ça a été un boulet pour votre
05:17 carrière à Star Academy ?
05:18 - Définitivement, ça m'a aidée.
05:20 Puisque pour avoir un accès à des maisons de disques quand on vient de nulle part, on
05:27 voit son disque, il est en haut ou en dessous de la pile et puis là, c'est la loterie.
05:31 Donc là, effectivement, le fait d'être un tout petit peu identifié m'a permis d'aller
05:37 à la rencontre des maisons de disques.
05:38 Alors évidemment, toutes celles dans lesquelles j'avais envie d'aller me répondait "mais
05:45 nous on prend pas des artistes qui viennent de la Star Academy, mademoiselle, ça va pas
05:49 être possible en termes d'images, c'est trop lourd pour nous".
05:52 Et puis j'ai quand même réussi à convaincre un des labels dont je rêvais de m'embarquer.
05:58 - C'est là où le caractère est important et Dieu sait si elle en a à Olivia Ruiz.
06:02 - Vous pouvez rester avec nous sur Europe 1 dans un instant la suite de Culture Média
06:06 avec Olivia Ruiz, notre première indispensable du jour.