Marine Baousson teste... la rétrainspective

France Inter

Le bilan carbone selon la SNCF.  Retrouvez Fraîcheur Marine par Marine Baousson sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-marine-baousson

Transcript

00:00 Cher Sabine Melchior-Bonnet, je vais vous parler aujourd'hui d'une activité que je fais en général seule,

00:04 parfois pendant la nuit, une activité qui inclut des gros engins et des hommes en uniforme,

00:09 qui ne veulent qu'une seule chose, me contrôler, c'est bien sûr, prendre le train.

00:13 Alors...

00:14 *Rires*

00:16 En effet, aujourd'hui, comme tous les usagers et les usagères de la SNCF, j'ai reçu mon bilan 2023

00:21 qu'ils appellent l'arrêt transpective.

00:24 Ah ça rigole bien la SNCF !

00:25 Moi j'ai adoré !

00:26 Je me demande si Air France fait aussi des jeux de mots dans les mails de bilan carbone à ses clients, genre

00:30 "Coucou, est-ce que ça gaze ? Ah effet de serre, excellent !"

00:33 Alors moi j'ai reçu ça ce matin, un arrêt transpective, mais il y a tellement souvent des retards à la SNCF

00:37 que je suis sûre qu'on devait les recevoir hier, mais bon finalement on les a eus qu'aujourd'hui

00:41 puisque les mails étaient restés bloqués entre Bordeaux et Montbéliard,

00:43 suite à une panne, ils ont été bloqués 8h, bref.

00:46 En tout cas moi je l'adore, ma rétrospective, enfin je l'adore.

00:49 Disons que déjà, je la préfère à celle de Spotify qui m'avait rappelé il y a quelques jours

00:53 que ma chanson préférée de 2023, c'était une chanson d'un groupe de K-pop.

00:57 Moi je travaille à France Inter les gars, je suis une intellectuelle, je ne peux pas me permettre

01:01 de partager ce genre d'informations sur Instagram.

01:03 Non mais ça ne va pas Spotify de gâcher nos récaps en y mettant nos vraies chansons

01:07 qu'on écoute dans le bureau avec un air sérieux, comme si on écoutait un podcast de Géopolitique

01:12 ou une compil de Chopin, quand en réalité on écoute nos playlists de La Honte à fond la caisse

01:16 dans nos écouteurs.

01:17 Pas merci Spotify, pas merci !

01:18 Alors l'avantage avec notre rétrospective, c'est qu'on n'a pas de destination de la honte.

01:23 Je veux dire, tu ne peux pas te dire « en la honte, ma destination préférée de l'année, c'est le Mans ».

01:27 Non, non, tu la portes haut et fort, ta destination, tu la célèbres, tu te la tatoues.

01:31 Et moi, sachez que j'ai fait 18 629 kilomètres en train en 2023.

01:38 Et si c'est flou pour vous, la SNCF nous offre même dans le mail un comparatif, c'est l'équivalent

01:45 de 124 millions de merguez mises bout à bout.

01:47 Et là d'un coup, c'est vrai que c'est plus clair.

01:49 Non mais c'est vrai, on devrait tout, je trouve, mesurer en merguez, ça serait beaucoup

01:52 plus simple.

01:53 Bonne nouvelle, Gisèle Héné hier, elle mesure 3 merguez 33 pour un poids de 56,3 chipot.

02:02 C'est vrai, c'est pour ça que c'est galère.

02:04 Félicitations à ses mamans ! 18 629 kilomètres, c'est beaucoup.

02:08 Mis bout à bout, c'est comme si j'étais partie de la maison de la radio, que j'avais

02:12 fait l'aller-retour en Corée du Sud pour voir, au hasard, un concert d'un petit groupe

02:16 local de K-pop que j'écoute pas, ou que j'étais allée en Corée du Nord, sauf que là, je

02:20 ne serais pas revenue, évidemment.

02:21 Mais à la place de ça, a priori, je suis allée dans une contrée qui a aussi une musique

02:26 traditionnelle très originale, puisque je suis allée en Bretagne.

02:30 Ils le disent dans ma rétrospective, je suis, je cite, un membre de l'élite de la Team

02:35 Bretagne, puisque mon trajet préféré, c'est Paris Saint-Brieuc.

02:37 Alors attention, je n'ai rien contre les Lyons-Marseille ou les Cherbourg-Camp, non,

02:41 si je fais ce trajet, c'est juste pour aller chez moi, en fait, parce que la moitié de

02:45 mes trajets, en tout cas la moitié de ce que je fais, c'est pour aller faire rire la France

02:49 avec mon spectacle, et l'autre moitié, c'est pour aller faire des bisous à ma concu.

02:52 Je fais plein de merguez pour un bisou.

02:54 Donc en tant qu'usagère, et je pense qu'on peut même le dire vu le prix des merguez,

02:58 en tant qu'actionnaire, je peux faire des petits retours constructifs à la SNCF.

03:02 Moi, la SNCF, je vais vous le dire, je comprends les retards.

03:05 Il y a 15 000 trains qui voyagent par jour, la SNCF, vous faites comme vous pouvez, moi

03:08 aussi je suis tout le temps à la bourre.

03:09 En revanche, arrêter avec les carrés de 4, avec une table rétractable qui ne va pas

03:14 jusqu'au bout, ce qui fait qu'aussi on est côté couloir, on ne peut rien poser devant

03:17 soi, et puis carrément, arrêter avec les côtés couloir.

03:20 Tous ! On est forcément déçus quand on est côté couloir, même si grâce à ça,

03:23 c'est vrai, j'avoue, on apprend des trucs de la vie.

03:26 Par exemple, se faire réveiller par un coup de coude dans le crâne de la part du monsieur

03:29 qui marche au milieu, et bien ça réveille de manière efficace, je l'ai appris.

03:33 Merci beaucoup.

03:34 Pour le reste, moi, même si c'est trop cher, même si c'est souvent le bordel, et

03:37 parce que j'y ai rencontré énormément de gens fiers de faire partie de cette grande

03:40 maison, j'aime tous les trajets que j'ai fait dans ces trains, alors merci pour cette

03:44 rétrospective.

03:45 [Musique]

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