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SMART @WORK - La question du jour du samedi 9 décembre 2023
B SMART
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06/12/2023
Samedi 9 décembre 2023, SMART @WORK reçoit Martin Besnier (Cofondateur et CEO, Holis)
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News
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Et pour commencer cette émission j'ai le plaisir de recevoir Martin Bénier, bonjour.
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Bonjour. Vous êtes cofondateur et CEO d'Olys, alors avant qu'on en vienne à comprendre ce que
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fait Olys, moi je voudrais savoir si avoir une stratégie RSE selon vous, ça commence par
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comprendre le cycle de vie de ces produits, est-ce que finalement c'est ça la base aujourd'hui d'une
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stratégie RSE ? Alors dans une stratégie RSE il y a plusieurs volets, il y a déjà le volet entreprise,
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celui dont on parle depuis quelques années maintenant avec la NFRD, la CSRD maintenant,
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où on va regarder les actions qui sont portées au niveau environnemental, au niveau sociétal aussi
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par l'entreprise et souvent d'un point de vue calculatoire, d'un point de vue de données,
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ça va se supplier sur un bilan carbone. De plus en plus maintenant on a un deuxième volet qui est
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en train d'émerger au niveau français en particulier, qui est le volet produit et là
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effectivement l'objectif va être de pouvoir calculer un score environnemental par produit et
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pour faire ça il faut être capable de remonter le cycle de vie des matières premières jusqu'à la
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fin de vie de chaque produit. Et pourquoi c'est particulièrement le cas en France ? Alors la
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France est un petit peu pionnière dans ce domaine, la norme d'analyse de cycle de vie a été une norme
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AFNOR avant de passer normiso et depuis on est resté dans un peu le haut du panier sur ces
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thématiques là avec l'ADN notamment et les premières réglementations qui portent sur ce sujet, il y a
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eu la loi AJEC qui demande l'information du consommateur qui est une pré-ébauche d'une
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analyse de cycle de vie et puis maintenant l'affichage environnemental donc décret devrait
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paraître dans les prochaines semaines normalement qui lui va vraiment appeler une analyse de cycle
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de vie complète. C'est compliqué de faire cette analyse de cycle de vie, il faut remonter assez
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loin finalement dans le sourcing. Comment est-ce qu'on fait quand on a des centaines, des milliers
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de produits en référence par exemple ou quand on dépend soi-même de fournisseurs ? Effectivement
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donc c'est tout l'enjeu, c'est ça qui fait la richesse de l'analyse de cycle de vie et qui fait
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aussi sa complexité. Jusqu'à maintenant on avait beaucoup de consultants, c'était le métier
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principal qui travaillait avec des logiciels peut-être un peu moins adaptés à une massification
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de la pratique qui était plus là pour vraiment rentrer dans le détail pour avoir des projets
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un peu emblématiques et maintenant que les réglementations sont en train de pousser,
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maintenant que les consommateurs veulent de plus en plus d'informations, que les investisseurs
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aussi demandent plus d'informations qui soient fiables pour qu'ils puissent juger là où ils
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mettent leur argent, on a besoin d'être capable de scorer sur des milliers, des dizaines de milliers,
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voire des centaines de milliers de produits et pour faire ça on commence à utiliser des outils,
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outils qui vont à la fois interpeller des données génériques, donc des données moyennes pour chaque
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étape et qui vont être capables d'aller chercher de l'information dans les logiciels internes de
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l'entreprise et puis aussi au niveau de chaque fournisseur avec une traçabilité qui est récursive.
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C'est ça que fait Olys exactement ?
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C'est ça que fait Olys exactement, nous on s'est appuyé vraiment entre ces deux mondes,
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c'est à dire qu'on est à la fois capable d'automatiser, de permettre à des entreprises
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qui ont des milliers, des dizaines de milliers de références de venir en quelques minutes charger
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leurs données et avoir déjà des premiers scores et ensuite de faire la démarche de traçabilité,
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mais aussi pour celles qui veulent pousser pour faire de l'éco-conception sur des produits qui
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peuvent être assez complexes, je pense à des clients dans l'électroménager, dans le secteur
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minier par exemple, être vraiment en capacité de creuser la donnée, de descendre dans les flux
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élémentaires, les flux de la technosphère, tout ce jargonnage un peu technique mais qui est important
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pour certains projets et de le faire aussi bien que des logiciels qui auparavant étaient uniquement
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destinés aux experts.
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Il y a des moments où vous n'arrivez pas à trouver la data, où la data elle n'existe pas tout simplement ?
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Oui, effectivement, alors il y a deux types de données, il y a les données qu'on appelle
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"background" et les données "foreground". Les données "background" c'est celles qui vont dire
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pour un kilogramme de telle matière, voilà les impacts en CO2, en pollution de l'air, de l'eau,
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de la terre, avec d'autres mots barbares, eutrophisation, appauvrissement de la couche de zone, etc.
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Mais dans l'idée, c'est des données qui associent des impacts à des kilogrammes de matière,
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ça c'est les données "background". Et celle-ci, il y a une très grande base de données dans le monde
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qui s'appelle "EcoInvain" qui est celle qui est majoritairement utilisée et d'autres bases qui ont
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été construites, notamment celle de l'ADEME qui s'appelle la base empreinte. Et puis à côté de ça,
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on a les données "foreground". Les données "foreground" c'est de dire "pour mon produit,
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moi j'utilise, peut-être par un kilo, peut-être 500 grammes de telle matière, 200 grammes d'une
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autre, et puis c'est transporté depuis telle zone géographique, par tel moyen de transport". Et en
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fait c'est toutes les données qu'on va utiliser pour réassocier "foreground" et "background" et
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être capable de scorer l'impact d'un produit. - Quand on a son score à la fin, quelle est
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l'utilité ? C'est-à-dire est-ce que c'est juste un peu comme le Nutri-Score, quelque chose d'affiché
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et au final c'est au consommateur de faire son libre choix, ou est-ce que ça engage l'entreprise
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à peut-être faire des efforts ? - Alors il y a peut-être deux trois éléments à regarder. Effectivement,
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le principe de l'ACV c'est déjà de quantifier. C'est la première étape. - Analyse du cycle de vie.
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- Analyse du cycle de vie, effectivement, ACV pour son acronyme. Cette analyse du cycle de vie,
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quand on quantifie, on permet d'être en conformité déjà avec les réglementations qui imposent
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tout ou partie de cette méthodologie. Et puis une fois qu'on présente ce score au consommateur,
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on donne un nouveau volet sur lesquels on va être comparé. Avant il y avait le prix, il y avait la
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qualité qui jouait beaucoup et puis maintenant on commence de plus en plus à avoir ce volet
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environnemental et donc charge à chaque entreprise d'améliorer son produit pour ne pas être vu comme
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étant le moins bien disant parmi ses concurrents. Donc effectivement il y a besoin de s'améliorer,
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on peut le faire en interne, on peut le faire en externe avec des consultants, ça dépend un petit
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peu sur quel volume on souhaite avoir ce type de pratique et avec quel niveau d'intensité.
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Merci beaucoup Martin, vous restez avec nous,
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on va continuer cette discussion avec deux chefs d'entreprise dans un instant.
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