S’engager pour vieillir heureux - La Force de l'engagement

  • l’année dernière
Avec François Sarkozy, auteur de "Vieillir heureux, c’est possible" (Leduc - 2023), pédiatre, ancien interne des hôpitaux de Paris et membre de l’Académie nationale de Pharmacie.

Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.

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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2023-12-10##

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Transcript
00:00 AGP, Association d'assurés engagés et responsables présente
00:04 Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reyus.
00:09 Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
00:11 S'engager pour vieillir heureux, c'est la thématique que vous avez choisie, on va l'aborder avec votre invité, le pédiatre François Sarkozy,
00:17 qu'on s'apprête à recevoir pour l'apparition de son livre. C'est une thématique qui vous tenait à cœur aujourd'hui ?
00:22 Eh oui, c'est un sujet universel et pourtant si personnel. Comment vivre mieux et en bonne santé ?
00:28 Nous ne sommes pas tous égaux face au processus de vieillissement.
00:31 Certains semblent défier les années, elle ne fait pas son âge.
00:34 D'autres n'emportent plus visiblement les traces, il a pris un sacré coup de vieux.
00:38 Et puis il y a des exemples remarquables, comme Chardy Bancarelle, le doyen des Marathoniens à 93 ans.
00:44 Notre patrimoine génétique, notre environnement, nos comportements, l'accès aux soins, de santé, à l'éducation, à l'information,
00:51 sont autant de facteurs qui façonnent notre expérience du vieillissement.
00:55 Alors remontons un tout petit peu le temps. Au début du XXe siècle, l'espérance de vie mondiale était d'environ 30 ans.
01:01 Aujourd'hui, dans une Europe vieillissante et en France, elle atteint respectivement 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes.
01:09 Un bond prodigieux où pour une fois, les femmes semblent avoir l'avantage.
01:13 Exactement, merci beaucoup Muriel. On accueille avec plaisir votre invitée, François Sarkozy. Bonjour à vous.
01:18 Bonjour, merci pour votre invitation.
01:20 Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes pédiatre, vous publiez "Vieillir heureux", c'est possible, c'est publié chez Le Duc et vous êtes l'invité de Muriel Reuss.
01:28 Bonjour François.
01:29 Bonjour Muriel.
01:30 Alors pourquoi est-ce qu'il est si important de vivre en bonne santé ?
01:34 Alors d'abord parce que je suppose que vous êtes comme moi, vous préférez être en bonne santé et vivre plus longtemps que ne pas le faire.
01:41 Mais je pense qu'il y a deux impératifs. Il y a d'abord un impératif individuel.
01:45 Et maintenant la science a beaucoup avancé, on peut maîtriser son processus de vieillissement, on peut être maître de son destin et vivre plus longtemps en meilleure santé et même heureux.
01:57 Et puis il y a un impératif collectif. Vous l'avez très bien rappelé, l'espérance de vie se porte bien à la naissance en France.
02:04 En revanche, l'espérance de vie en bonne santé, nous ne sommes pas terribles, nous sommes au dixième rang.
02:09 Et à 65 ans, la moitié du réservoir d'années qui nous reste à vivre le sera en mauvaise santé.
02:16 On s'attend à 4 millions de personnes en situation de perte d'autonomie alors qu'on paye déjà, ça nous coûte 24 milliards d'euros par an.
02:26 Donc vous voyez un impératif individuel et un impératif collectif.
02:29 Alors on parle beaucoup de l'âge chronologique versus l'âge biologique.
02:34 L'âge chronologique c'est celui de notre passeport, évidemment.
02:39 Et puis l'âge biologique ou physiologique c'est celui de notre corps et de notre organisme.
02:43 Est-ce qu'il y a une méthode pour évaluer cette différence entre cet âge chronologique et biologique ?
02:49 Alors évidemment, vous l'avez très bien rappelé, le processus de vieillissement est un processus physiologique.
02:57 On peut dans certains cas accélérer la pente. En faisant quoi ?
03:02 En n'ayant pas les bonnes habitudes de vie, je pense qu'on va en parler un peu plus tard,
03:06 ou en ayant un surpoids, en ayant des pathologies chroniques.
03:11 Alors on regarde à peu près jusqu'à 30 ans, en général on a une vraie convergence entre l'âge chronologique et l'âge biologique, c'est l'état du corps.
03:19 Après on peut avoir une divergence sous l'effet de ces facteurs que je viens de rappeler.
03:23 Maintenant peut-on prédire son âge biologique à la fin de sa vie comme on peut prédire la courbe de croissance des enfants ?
03:31 Non, pas encore. Mais on avance, il y a pas mal d'études qui mesurent les indicateurs de vieillissement et sans doute on pourra le faire bientôt.
03:38 Oui, dans tous les centres de santé d'ailleurs, on calcule l'âge biologique quand on fait des soins, quand on va dans des cures, on fait des jeûnes.
03:46 Oui, alors parfois il faut différencier ce qui relève de l'approche marketing de ce qui relève de l'approche scientifique.
03:52 Bon, je vais arrêter mes stages alors.
03:54 Non, pas du tout. En revanche, ce qu'on est en train de faire, par exemple, on peut mesurer la rigidité artérielle.
04:02 Qu'est-ce que c'est ? C'est les parois des artères, c'est notre système d'irrigation, ça va irriguer tout notre corps, tous nos organes, nos cerveaux, etc.
04:10 Et tous les facteurs de risque cardiovasculaire que sont le surpoids, le tabac, le diabète, le cholestérol, et j'en passe, et les meilleurs, vont avoir un effet d'épaissir la paroi des artères.
04:20 Et il y a certaines start-up qui sont en train de mesurer l'âge artériel pour essayer de le comparer, de pouvoir vous dire,
04:28 "Ah là, attention, vous avez un âge artériel super à votre âge chronologique, il faut réagir."
04:33 Et ça semble effectivement être un bon levier pour impacter le comportement des patients.
04:38 À quel âge est-ce qu'on est vieux ? On parle beaucoup de la séniorité.
04:41 Alors quand on écoute les chasseurs de têtes, c'est 45 ans, c'est quand même un peu tôt pour vous.
04:46 Je trouve ça cyniste de raisonner comme ça, franchement je trouve ça cyniste.
04:49 Je ne sais pas ce que ça veut dire être vieux.
04:52 Vous avez dit Charlie Bancarrel, qui a couru le marathon de Paris en avril 2023, cette année, un peu plus de 7 heures, est-ce qu'il est vieux ? Non.
05:00 Est-ce que Jean Dormeson, qui pétillait de vie à 92 ans, est vieux ? Non.
05:05 Claude Sarrault, à la fin de sa vie, éclatait de rire et disait "Je vous souhaite à tous de vivre aussi vieux que moi, car je m'éclate et je dis n'importe quoi."
05:13 En revanche, il y a des trentenaires qui sont sédentaires, grabataires ou sinistres.
05:19 Greta Thunberg, je suis désolé, je la cite assez souvent, elle a évidemment un bon combat, on ne peut pas dire qu'elle porte la jovialité sur elle.
05:27 Elle raisonne très fortement comme une adulte en âge avancé, mais bon on ne va pas critiquer ces jeunes qui se battent pour l'environnement.
05:34 C'est un état d'esprit, je pense.
05:36 Est-ce que ça veut dire que c'est une injonction sociale, l'âge, le vieillissement ?
05:40 Peut-être. Je vais vous dire, moi ma définition qui m'est propre, je pense qu'on devient vieux le jour où on renonce,
05:46 le jour où on n'a plus d'envie, le jour où on n'a plus envie de découvrir, d'apprendre et d'aimer.
05:51 Oui, bon, en tout cas c'est ma définition, vous avez le droit de parler à part près.
05:55 Et tous les jours encore plus, non non non, moi je trouve que c'est formidable d'aimer.
05:58 On a ce qu'on a chacun, donc vous êtes en train de me dire que chacun on a une trajectoire individuelle de vieillissement ?
06:03 Tout à fait. Alors, nous n'avons pas tous la même façon de vieillir, bien évidemment les gènes sont importants.
06:09 Quand j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet, c'était il y a plus de 15 ans, j'avais monté les états généraux du vieillage jeune avec mon ami François de Labrosse.
06:17 À l'époque, on disait que l'état de santé d'un individu sain, quand on est malade il faut se soigner,
06:22 mais d'un individu sain dépendait de 20% des gènes, 20% de l'environnement dans lequel on vit, 20% d'accès aux soins,
06:30 évidemment si on vit sur une île déserte quand on a un problème de santé ça ne marche pas, et 40% de comportement.
06:34 Maintenant on dit que cette composante comportementale peut aller jusqu'à 80%.
06:39 C'est énorme !
06:40 Je vous donne un exemple.
06:41 Évidemment, certaines personnes peuvent avoir des altérations génétiques, une prédisposition à développer certaines maladies.
06:48 Je prends le cancer de la peau, le mélanome qui est une saleté.
06:51 Bien évidemment, vous pouvez avoir ce gène.
06:54 Si vous vous exposez beaucoup au soleil sans vous protéger, vous augmentez les risques d'exprimer ces gènes.
07:00 Si vous avez les gènes d'expression avec un risque de développer un cancer du poumon et que vous fumez énormément,
07:07 vous allez augmenter ces risques.
07:08 Si vous ne le faites pas, vous allez diminuer le risque.
07:11 Donc il y a une variation entre les individus et les gènes.
07:14 Comment sait-on pour ces gènes ?
07:15 Est-ce qu'aujourd'hui on peut aller chez son médecin et dire par exemple "je me suis beaucoup exposé au soleil,
07:19 je veux connaître mon gène du vieillissement ou de ma capacité à encore me mettre au soleil".
07:23 C'est possible ça aujourd'hui dans la médecine ?
07:25 On peut le faire comme vous le savez, on peut regarder le génome.
07:28 Mais ce n'est pas en pratique courante, on le fait quand il y a des risques.
07:31 Et c'est encore mieux de s'occuper de soi, de maîtriser son destin en se protégeant d'emblée.
07:35 Alors on va parler de l'impact des soins précoces en pédiatrie.
07:38 Vous êtes pédiatre, est-ce que le vieillissement est déjà en partie déterminé dès le plus jeune âge ?
07:44 Alors je vous ai dit, il y a une composante génétique, il y a des familles à risque de développer telle ou telle maladie.
07:50 C'est indispensable de développer la prévention en pédiatrie.
07:54 Pourquoi ? Un enfant en surpoids sera un adulte obèse.
07:59 Un enfant à qui on ne donne pas des bonnes habitudes de vie, d'exercice physique,
08:03 qui vit derrière des écrans et qui s'alimente n'importe comment,
08:07 ça va être beaucoup plus compliqué et on va entamer son capital santé physique.
08:12 Un enfant qu'on va exposer sans protection solaire, son capital soleil va être entamé.
08:17 Donc oui, bien évidemment, il faut s'en occuper à tous les âges de la vie.
08:20 Contrairement à ce qu'on croit, on me dit souvent, ton livre finalement c'est pour les gens qui ont 50 ans.
08:25 Pas du tout. D'abord le processus de vieillissement s'enclenche à 30 ans.
08:29 Pour les enfants, on doit s'en préoccuper.
08:32 Et à 30 ans, il s'enclenche comment ce processus de vieillissement ?
08:35 Ce n'est pas le même changement physiologique, anatomique qu'à 50 ou 60 ?
08:40 Non, bien sûr que non. Mais déjà, en fonction des habitudes de vie, on peut avoir un surpoids.
08:47 On peut avoir des habitudes avec des facteurs de risque cardiovasculaire,
08:51 notamment si on fume ou avec une consommation excessive d'alcool.
08:56 Mais je pourrais dire une conduite automobile à risque.
08:59 Vous voyez bien qu'on a pas mal de façons d'impacter son processus de vieillissement.
09:03 Tout ce qu'on doit faire, c'est d'éviter d'accentuer la pente.
09:06 On peut en revanche, et c'est prouvé, diminuer la pente du vieillissement.
09:11 Et maintenant, la science a fait des progrès et on explique comment ça marche.
09:15 On parle beaucoup des traitements anti-âge, de la sénescence, des cellules sénescentes.
09:20 Qu'est-ce que ça veut dire ce terme ? C'est un concept ? Une réalité ?
09:24 La sénescence est un processus normal. Nos cellules vont avoir moins d'énergie.
09:31 On a un moteur dans la cellule qui s'appelle les mitochondries qui vont sécréter de l'énergie.
09:38 Avec l'âge, elles vont moins produire d'énergie et les cellules vont devenir sénescentes.
09:44 Ça veut dire qu'elles vont petit à petit s'arrêter de fonctionner.
09:49 Nos cellules normales vont s'arrêter de fonctionner.
09:51 Elles ne vont pas faire que ça, parce que certaines vont non seulement s'arrêter de fonctionner,
09:55 mais en plus vont se mettre à sécréter des facteurs négatifs, par exemple pro-inflammatoires,
09:59 qui vont agir sur d'autres organes.
10:03 Si on a un comportement plus un risque, si on ne fait pas d'exercice physique,
10:07 si on a deux mots MAUX au XXIe siècle, c'est clairement la malbouffe et la sédentarité,
10:14 si on est là-dedans, on va accélérer ce processus.
10:18 L'énergie est un vrai facteur. A titre personnel, je fais plein de choses.
10:21 Je bouge beaucoup, je fais des émissions de radio, j'ai plein d'activités.
10:23 Inarrêtable.
10:24 Je suis assez inarrêtable et je suis épuisée.
10:26 Pourtant, chaque fois que je fais des examens, on me dit que tout va bien.
10:29 Non, mon énergie n'est pas la même. Je me dis que je vieillis.
10:32 Je trouve que votre énergie est plutôt impressionnante.
10:37 En tout cas, ce qu'on sait aussi, et c'est pour ça que j'ai voulu parler de vieillir heureux,
10:41 c'est que la curiosité et les interactions sociales, visiblement de Krita,
10:45 que vous repoussez parfaitement, ma chère Muriel,
10:48 sont des éléments essentiels pour vivre plus longtemps.
10:51 Harvard Medical School a fait une étude très intéressante.
10:54 Ils ont suivi une cohorte de 700 personnes pendant 80 ans.
10:58 Bien sûr, c'était la première génération, la deuxième génération, la troisième génération.
11:02 Ils ont aperçu clairement que les personnes qui avaient vécu plus longtemps et en meilleure santé
11:06 étaient ceux qui avaient de bonnes interactions sociales.
11:09 Vous pouvez vous sentir fatiguée.
11:11 Vous savez ce que je fais quand je suis fatigué ?
11:13 Non, je vais me dire.
11:14 Je fais du sport.
11:15 Vous ne m'avez pas demandé, mais je fais du sport, je m'exerce ici.
11:17 Oui, j'ai lu ça dans votre livre. Vous courez tous les jours.
11:19 Non, je ne cours pas tous les jours, mais c'est bon pour le corps et c'est bon pour la tête.
11:23 Jean-Marie, il se lève tous les matins, 6h30 ou 7h, pour aller courir.
11:25 Si, si, non, toi non, mais lui, oui.
11:27 Oui, je fais de l'exercice physique.
11:29 François, il fait ça, moi, je ne peux pas.
11:31 Est-ce que ça a un rapport avec la réserve cognitive ?
11:34 Vous dites d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé ça,
11:36 ce fait qu'on peut être maître d'autres vieillissements
11:39 parce qu'on a une réserve cognitive que le cerveau peut utiliser quand il en a besoin.
11:43 Il y a un rapport entre cette réserve cognitive et l'énergie ou pas ?
11:47 Oui, l'énergie de vie qui est bien sûr essentielle.
11:53 Effectivement, c'est assez récent, des neurobiologistes ont montré que l'exercice intellectuel,
11:59 d'abord l'exercice physique, c'est bon pour la tête aussi.
12:02 Vous savez que faire de l'exercice physique, ça protège aussi de l'Alzheimer.
12:05 Mais tout le monde dit ça, je sais.
12:07 Non, mais c'est prouvé maintenant, on ne sait pas que le dire.
12:09 Je ne parle que de choses prouvées.
12:11 Et du coup, la réserve cognitive, on sait que quand on va être curieux,
12:16 quand on va apprendre, quand on va fuir la routine,
12:19 quand on a des interactions sociales, on va être plus à même en cas de problème,
12:24 qui peut venir par exemple un accident vasculaire cérébral,
12:27 de mobiliser nos réseaux neuroneaux existants,
12:31 voire même de constituer des réseaux alternatifs,
12:33 un peu comme on a un facteur de dérivation électrique,
12:36 quand les plombs sautent, il y a un circuit alternatif.
12:39 Donc oui, ça vaut la peine.
12:40 Alors, il y a certains biologistes qui considèrent le vieillissement comme une maladie.
12:44 C'est une vision un peu différente parce que si on considère que c'est une maladie,
12:48 on pense qu'on devrait alors traiter sa cause principale,
12:51 c'est-à-dire le processus de vieillissement,
12:53 plutôt que ses symptômes.
12:55 Qu'est-ce que vous pensez de cette théorie ?
12:57 Moi, je trouve ça très intéressant.
12:59 En fait, c'est le docteur David Sinclair qui est à Harvard,
13:02 qui dit cela.
13:03 Il dit finalement, on passe notre temps à traiter les affections cardiovasculaires,
13:06 les affections neurodégénératives, l'Alzheimer, etc.
13:10 On traite comme des maladies et on ne s'intéresse pas à la cause.
13:13 La cause, c'est le vieillissement.
13:15 Lui dit, finalement, on va le considérer comme une maladie.
13:20 Et effectivement, on s'est aperçu maintenant que les comportements
13:24 et les habitudes de vie peuvent impacter l'épigénome.
13:27 Vous savez qu'il y a une théorie du vieillissement,
13:29 c'est le prix Nobel de médecine en 2009, à Elizabeth Blackburn,
13:32 qui a montré que le processus du vieillissement était un processus génétiquement programmé
13:37 et qui passait par la diminution de la longueur des extrémités de chromosomes,
13:41 pardon de rentrer dans les détails, les télomères.
13:43 Quand on fait l'exercice physique, cette vitesse de réduction va diminuer.
13:47 Quand on fait de la méditation en pleine conscience,
13:49 non seulement ça va diminuer la vitesse de réduction, mais on va pouvoir les réaugmenter.
13:55 Donc, il dit, il y a le comportement et les habitudes de vie,
13:58 mais il étudie aussi l'impact de certains traitements.
14:03 Si on considère que c'est une maladie, c'est qu'effectivement,
14:05 comme vous l'avez dit, c'est qu'il peut y avoir des traitements.
14:07 Avec un traitement, la metformine qu'on utilise déjà chez les patients diabétiques,
14:11 la Food and Drug Administration vient d'autoriser de démarrer une grande étude
14:15 pour montrer les effets sur le vieillissement.
14:17 Il dit qu'il y a aussi certains compléments alimentaires qu'il recommande.
14:21 J'attends de voir les résultats des études avant de le recommander.
14:25 Il dit qu'il faut apporter ce supplément d'énergie dont la cellule a besoin.
14:29 Puisque, je le disais, quand les cellules deviennent sénescentes, on diminue l'énergie.
14:33 Il y a moins d'une substance qu'on appelle le NAD.
14:36 Il donne ça à des souris et il dit qu'il a doublé l'espérance de vie des souris.
14:40 On va se concentrer sur les souris.
14:42 Alors, qu'est-ce qu'on va faire pour nos auditeurs ?
14:45 Je voudrais que vous me donniez les 5 clés nécessaires à la contribution d'une vie longue et heureuse.
14:51 Déjà, la première chose, c'est de fuir tout ce qui est toxique.
14:56 Au premier rang, on est quels ? Le tabac, on en a déjà parlé.
15:00 L'environnement toxique.
15:02 Je pense même, comme vous m'avez dit, pour vivre longtemps et heureux, les relations toxiques.
15:06 Au bout d'un moment, il y a certaines relations qui sont toxiques.
15:09 La deuxième chose, c'est se stimuler.
15:12 Et je dis bien se stimuler.
15:14 C'est "Aide-toi, le ciel t'aidera".
15:16 N'attendons pas, même si la loi Bienveillir est en train d'arriver,
15:19 mais il faut s'y mettre.
15:21 Une simulation physique, ce n'est pas d'aller courir de footing par semaine.
15:24 C'est vraiment l'activité physique quotidienne.
15:27 Marcher, monter les escaliers, faire du vélo, pas électrique, faire ses courses.
15:31 Prendre des produits beaux, d'ailleurs, c'est mieux.
15:34 Une stimulation intellectuelle, on en a parlé, vous êtes l'exemple parfait, ma chère Marielle.
15:38 Il faut bouger et se stimuler.
15:41 C'est clair et net.
15:42 Il faut s'entretenir avec l'alimentation.
15:45 En général, les nutritionnistes parlent plus du quoi.
15:48 On sait ce qu'il ne faut pas prendre.
15:50 Les aliments processisés, industrialisés.
15:53 Il faut prendre plus de légumes, de fruits.
15:57 Le régime est des taranéens, tout ce qu'on sait, l'huile d'olive, etc.
16:01 Pas trop de viande parce que ça peut faire le lit du cancer.
16:04 Du poisson, ça vous le savez.
16:06 Ce qu'on sait moins, c'est que le quand est peut-être au moins aussi important que le quoi.
16:11 Je m'explique.
16:12 Ça veut dire quoi ?
16:14 Un seul régime a montré un impact sur la longévité.
16:16 C'est le régime préconisé par Roy Walford à la fin du XXe siècle.
16:20 Il travaillait pour l'Organisation mondiale de la santé.
16:22 C'est une restriction calorique avec un équilibre alimentaire pour répondre aux besoins du corps.
16:28 C'est assez drastique, ces 1500 calories par jour.
16:31 Pas forcément facile quand on a une vie active, des enfants, etc.
16:34 Il y a une alternative qui est le jeûne intermittent.
16:38 Le fameux jeûne où on supprime le petit déjeuner ou le déjeuner.
16:41 En fonction de son nutritif, de sa vie.
16:44 Ça, je l'applique.
16:45 Formidable.
16:46 On peut faire un gueuleton avec sa famille ou ses amis.
16:49 Après, on va sauter un repas.
16:51 Moi, je voyage beaucoup.
16:52 Comme je n'aime pas la nourriture processisée, je saute des repas comme ça.
16:57 On alimente.
16:59 Ensuite, il faut se réparer.
17:00 Se réparer, c'est en dormant.
17:02 Et enfin, je pense qu'il faut s'accepter.
17:04 Vous avez parlé de bonheur.
17:06 Il faut s'accepter en vivant au présent.
17:08 On est qui on est ?
17:09 Oui, on est peut-être moins jeune.
17:11 On a peut-être plus de rides.
17:12 On a moins de responsabilités.
17:14 Mais on n'est pas si mal.
17:15 Et si on s'accepte, on s'élève et on peut être heureux.
17:17 En tout cas, moi qui vous regarde, je trouve que vous êtes un homme heureux.
17:20 Il faut que je vous voie plus souvent, ma chère maître.
17:22 On n'a plus qu'à vous mettre au boulot, Muriel.
17:23 Maintenant, on va passer aux exercices sportifs.
17:25 Merci beaucoup, François Sarkozy.
17:27 Vieillir heureux, c'est possible.
17:29 C'est publié chez le Duc, c'est votre ouvrage.
17:31 Merci à vous d'être intervenu sur Sud Radio.
17:32 Merci pour votre invitation.
17:33 Et à dimanche prochain, Muriel Reus.
17:36 Sud Radio, le grand matin week-end.
17:39 La force de l'engagement.
17:41 Muriel Reus.
17:42 Avec AGPI, Association d'Assurés Engagées et Responsables.
17:45 responsable.

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