Thibaut Vauchel-Camus raconte sa Jacques Vabre !

France Antilles Guyane

Le navigateur Guadeloupéen a fait un retour très rapide chez lui avant de ramener le bateau à Saint-Malo, l'occasion pour nous de l'attraper au vol.

Transcript

00:00 Je l'ai vécu comme un "enfin" parce que c'était ma cinquième participation à plusieurs reprises.

00:14 Dans les tablettes, on a été mis parmi les favoris.

00:18 On a fait quatrième, deuxième avec différents soucis qui nous ont empêché de jouer la gagne.

00:26 Il y a cette émotion d'enfin la gagner, mais c'était surtout l'occasion de faire un merci à toutes les personnes qui font que le projet existe,

00:37 que le bateau est là, que le bateau est en bon état.

00:40 C'est un merci, c'est de la reconnaissance pour tout le travail qui a été fourni pour que je puisse continuer.

00:50 Je connaissais le équipier de la Loue Rock'n Roll, c'était un peu le poulain que l'équipe de la Loue a formé.

00:58 Quentin est passé avant par la série Mini Transat, course qui est arrivée à Saint-François il y a quelques semaines.

01:04 Il a fait deux mini, il a ensuite navigué sur le trimaran, il a construit avec toute son équipe le bateau que j'ai aujourd'hui.

01:12 Et en 2021, on l'a découvert d'abord comme co-skipper du bateau avant de devenir le skipper officiel en 2022,

01:19 qui l'a amené à faire la route du Rhum.

01:22 Je l'ai découvert comme concurrent, mais aussi on découvre une personnalité très intéressante.

01:27 Un bon marin, un bon régatier, un gros travailleur.

01:31 Et en plus, ce qui me plaît pas mal, c'est quelqu'un qui a un sens de l'humour assez fin.

01:35 Et ça c'est très important pour prohibiter sur un bateau dans des conditions parfois envahies.

01:41 Oui, il en était vraiment complémentaire.

01:44 Sa vraie force, ce sont ses qualités de marin, ses qualités de bonhomme,

01:47 mais aussi la connaissance parfaite du bateau qu'il a.

01:50 Parce qu'il a construit, il a fait naviguer, il a fait gagner.

01:54 Donc ça c'était un vrai atout.

01:56 Maintenant ma réputation de gars qui va là où personne ne va et qui met des fois les choses un peu d'embray,

02:01 c'est un peu exagéré.

02:03 C'est parce qu'en effet j'ai une culture du multicoque, j'aime jouer avec ces bateaux-là.

02:07 Aller vite, jouer les équilibristes.

02:10 Mais des mots de Quentin, je ne suis pas si fou que ça.

02:13 Je reste quelqu'un de raisonnable.

02:15 Un peu à l'image qu'il y a eu sur la dernière route du Rhum,

02:21 on a eu un départ décalé à cause de conditions de météo en Atlantique Nord qui étaient très violentes.

02:25 On a quand même réussi, trois classes sur quatre, à partir le jour prévu,

02:30 mais avec pour les classes 40 et nous, une escale de 4,

02:35 et nous, une escale imposée à Lorient pour ne pas prendre le risque de se retrouver en mer

02:42 dans des conditions très très dures.

02:44 Parce que nous on a eu la chance de vivre un départ incroyable,

02:46 donc du vent fort déjà avec des rafales à 35 voire 40 nœuds.

02:50 On a vécu et on a offert un spectacle incroyable.

02:54 Et ça tout de suite ça a mis dans une très belle intensité de course.

02:59 Et puis ensuite de ça, on a dû patienter une semaine à Lorient,

03:03 le temps de trouver une fenêtre météo intelligente pour pouvoir traverser la Globe de Gascogne,

03:09 éviter les gros coups des pressionnaires qui viennent d'Atlantique Nord.

03:14 On a quand même vu qu'il y a eu pas mal de dégâts dans cette catégorie.

03:18 Il y a eu trois abandons, dont deux sur Avarie-Majeur.

03:21 Donc ça vient renforcer, on va dire, la pertinence de ces décisions-là.

03:31 Là on prépare le convoyage retour du bateau, parce qu'on rentre à la voile.

03:34 Donc je rentre avec mon boat de capitaine et puis un jeune marin

03:37 avec qui j'ai commencé la saison en équipage, un jeune Espagnol, Pet Costa,

03:41 dont le papa a fait la transat, la mini-transat là.

03:44 Et Pet lui-même a déjà fait la transat en 2019.

03:47 Donc un jeune marin de talent, très motivé.

03:50 Et donc là l'objectif c'est de rentrer à Saint-Malo dans les meilleures conditions possibles

03:57 pour vite reposer le bateau, reposer l'équipe et se projeter sur un chantier de révision,

04:03 de quelques réparations et d'optimisation du bateau.

04:06 Et au printemps prochain, on rattaque la saison du Pro Sailing Tour,

04:11 donc un circuit dédié aux Ocean 50 qui va nous emmener en Atlantique et en Méditerranée.

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