Éric Dupond-Moretti était l’invité de BFMTV au lendemain de la relaxe prononcée par la Cour de Justice de la République dans son procès pour prise illégale d’intérêts.
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00:00 Quand vous avez entendu hier aux alentours de 15h,
00:02 le président de la Cour de justice de la République,
00:05 vous déclarer non coupable, on a vu, on vous a vu,
00:08 sortir de ce tribunal et lever les yeux au ciel,
00:12 qu'est-ce que vous vous êtes dit,
00:13 qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
00:17 Je me suis dit c'est fini.
00:19 Enfin, après trois ans et demi,
00:23 si vous voulez que je vous dise des choses encore plus personnelles,
00:28 j'ai pensé à mes proches,
00:30 parce que c'est une épreuve que j'ai subie évidemment.
00:35 On a attaqué mon honneur.
00:39 Il y a 16 000, 16 000, monsieur Duhamel,
00:42 articles de presse qui ont été publiés,
00:46 et je vais le dire comme ça,
00:47 un certain nombre d'entre eux n'ont pas consacré ma présomption d'innocence.
00:53 Je voulais enfin m'expliquer.
00:56 Et j'ai été entendu.
00:58 Donc j'ai pensé à moi, bien sûr.
01:01 J'ai pensé à ma famille.
01:02 Vous aviez eu ce mot au début du procès, infamie.
01:06 Oui, je l'ai vécu comme une infamie.
01:08 D'abord parce que, comme je ne voulais pas que mon ministère,
01:14 que ma fonction,
01:16 puisse d'une quelconque façon être entachée par le probe de telle poursuite,
01:24 je n'ai jamais répondu aux attaques.
01:25 Elles ont été parfois violentes.
01:29 Parfois des injures ont été proférées.
01:33 J'ai pris sur moi.
01:34 Ce n'est pas tout à fait ma nature.