La compagnie aérienne Emirates s'apprête à agrandir sa flotte avec des centaines de nouveaux avions

euronews (en français)

Le président de la compagnie aérienne Emirates,  Tim Clarke, rencontre Euronews pour évoquer l'avenir de l'industrie aéronautique au lendemain de la pandémie.

Transcript

00:00 En plus de 10 ans, vous et moi, nous allons être révolutionnés par la technologie.

00:07 Bonjour et bienvenue à cette édition de l'Agenda.

00:21 Dans cette épisode, nous sommes rejoints par Sir Tim Clark, président de l'aéroport de l'Emirates.

00:27 Sir Tim, c'est un plaisir de vous rencontrer aujourd'hui. Merci d'être venu.

00:30 Dites-nous d'abord des nouveaux plans d'Emirates pour leur expansion de voie.

00:35 Nous avons juste ordonné 9777 des 9 et 8 variants.

00:42 Nous avons augmenté notre ordre de 787 jusqu'à 35.

00:46 Nous avons donc en total 245 avions Boeing en ordre et 50 A350 qui commencent à être délivrés l'année prochaine.

00:54 Tout cela est part et parcelle de l'expansion de notre réseau au cours des 10 à 15 ans.

01:00 Le produit va donc être rafraîchissant et le retirement de certaines de nos anciennes flottes.

01:08 C'est une combinaison de plusieurs choses.

01:11 Mais j'espère que nous serons dans la mi-30 dans une situation où l'aéroport va probablement avoir été expandé,

01:18 en fait, presque doublé, pour être honnête.

01:21 Nous avons passé quelques années très prudentes.

01:24 Quelle est la situation de l'industrie de l'aviation et de la travel mondiale ?

01:28 Je pense que vous allez lire que la situation a été très forte après la COVID.

01:33 À part dans certaines zones, et ce sont des zones assez grandes, comme les Etats-Unis,

01:37 la demande reste très forte. Les prix sont bien élevés en ce moment.

01:42 Nous ne verrons pas de retombées sur le terrain, certainement l'année prochaine.

01:47 C'est à l'esprit de tout le monde. J'ai travaillé dans ce domaine depuis longtemps,

01:51 et ça arrive et ça se passe. On gère le rafraîchissement et on fait ce qu'il faut.

01:55 Pour l'instant, tout va bien. Le Moyen-Orient est vraiment potentiel en termes d'activité économique.

02:00 Il y a beaucoup d'investissements et de génération de richesse dans le pays,

02:04 notamment en Syrie et dans les Etats-Unis.

02:07 Pensez-vous que les événements géopolitiques qui se déroulent dans la région vont-ils impacter le travail ?

02:12 En revanche, si on regarde en revanche les 38 ans que Emirates a été en voie,

02:16 on a commencé au milieu de la guerre entre l'Irak et l'Iran.

02:19 On a vu deux autres grandes guerres sur nos portes.

02:23 Mais, sans doute, le modèle a été scalé, opérationalisé,

02:27 irrespective de ce qui se passe.

02:30 Ce qui se passe en ce moment est grisant. Je serai le premier à admettre ça,

02:34 et bien sûr, tout le monde d'autre serait d'accord.

02:36 Mais le fait est que nous avons perdu le Yémen, nous avons perdu la Syrie, nous avons perdu le Libye,

02:40 nous avons perdu l'Irak, et nous naviguons notre voie autour de ces choses.

02:44 Quelles efforts fait Emirates en termes de l'expérience de passager,

02:47 avec un public tellement savoureux qui travaille ?

02:50 Nous utilisons l'IA depuis longtemps.

02:52 Nous faisons du machine learning depuis 10 ans.

02:54 Nous avons un tas de boffins dans notre entreprise,

02:57 qui font le travail d'accueillir tous les données qu'ils capturent,

03:00 et qui font des choses merveilleuses avec ça.

03:02 Et ils le font. Et ça nous aide.

03:04 Cela nous informe de nombreuses décisions que nous faisons en basant sur ce genre de choses.

03:07 Par exemple, dans les aéroports de l'avenir,

03:10 et j'espère que nous allons en construire un ici,

03:12 quand vous sortez de votre voiture, ou quoi que vous fassiez,

03:14 vous dégagez votre sac, c'est la dernière chose que vous verrez,

03:17 jusqu'à ce que vous arrivez à l'autre bout, et vous continuez de marcher.

03:20 Il n'y aura pas de dépistage, il n'y aura pas de recherche centrale,

03:23 il n'y aura certainement pas d'immigration.

03:25 Imaginez le délire.

03:27 Tout cela est conduit par une technologie que nous pouvons faire aujourd'hui,

03:30 mais nous n'avons pas le temps de le faire.

03:32 La sustainabilité est fondamentale pour Emirates.

03:35 Comment faites-vous pour réduire les émissions de carbone ?

03:39 Nous faisons cela d'une série de façons.

03:42 La décarbonisation de l'aéroport va toujours être une grande question.

03:46 Ce sera très difficile de le faire.

03:48 Mais dans les zones autour de ce que nous faisons,

03:50 ce n'est pas pour dire que nous n'achetons pas d'avions en énergie efficace,

03:52 nous avons juste acheté un lot, nous avons des avions en énergie efficace qui arrivent.

03:55 Mais dans certaines zones, c'est juste pour ne pas couper.

03:58 Nous sommes loin d'avoir des avions qui voleront sur de l'émission de gaz à zéro.

04:04 Nous pouvons introduire des SAF, nous pouvons faire toutes sortes de choses,

04:07 c'est ce que nous faisons.

04:09 Les ambitions sont d'arriver à un zéro net en 2050.

04:12 Est-ce que c'est possible pour l'industrie ?

04:15 Nous avons mis un task, nous sommes en cours.

04:17 Maintenant, si nous faisons la bonne chose et que nous essayons du plus dur possible,

04:21 alors, au final, ce target est un date.

04:25 Cela peut peut-être arriver, mais il peut aller en revanche.

04:28 Mais commencez à bouger dans cette direction.

04:31 Que pensez-vous être le plus grand défi pour l'industrie dans les cinq prochaines années ?

04:36 Eh bien, pour Emirates, c'est notre inabilité à expander au rythme que nous voulons.

04:41 Cette industrie est là pour rester.

04:43 Faites la bonne chose, concentrez-vous sur le point d'amitié du produit.

04:47 Restez laser-focussés sur ce que vous pensez que vous allez offrir de la valeur à vos partenaires

04:53 et aussi à vous, et vous serez bien.

04:56 Tim, merci beaucoup de nous avoir parlé aujourd'hui.

04:58 - Bien sûr, toujours. Merci. - C'était un plaisir de vous voir.

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