Jamais elle n'était revenue en profondeur sur cette présidentielle si brutale. Jamais elle n'avait reparlé, depuis, du pays. Dans le grand bureau aérien où elle nous reçoit ce vendredi, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), au siège de la région Île-de-France, Valérie Pécresse raconte, enfin, ces longues heures à refaire dans sa tête chaque étape de sa campagne, ces trois mois trop brefs à courir derrière le temps, quand il aurait fallu, regrette-t-elle aujourd'hui, une ou deux années pour donner à voir aux Français la vraie Valérie Pécresse, cette femme « atypique », féministe et écologiste de droite, si loin de la caricature de la Versaillaise dans laquelle elle fut enfermée.