- 27/11/2023
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 Moi, il y a une chose qui me ture le pin.
00:03 Je vais vous donner le fond de ma pensée, sans filtre.
00:08 A chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four,
00:12 je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym,
00:17 ils l'ont fait revenir à quoi et ça a été quoi l'accompagnement ?
00:21 Vous ne posez pas la question, vous ?
00:24 Je ne sais pas.
00:25 L'accompagnement avec ce gigot de bébé n'était qu'autre qu'une assiette de frites
00:29 avec une sauce ketchup et mayonnaise.
00:33 Et on l'a marinée avec du sel, du thym et avec une sauce barbecue et du paprika.
00:39 Pas mal ! Moi, je trouve que c'est un menu plutôt pas mal.
00:43 Alors, êtes-vous choqués ? Ce mec qui met "oui", il pense que ce n'est pas assez.
00:47 Ceux qui mettent "non" pensent que c'était ce qu'il fallait avoir.
00:50 Donc, dix mois de prison avec sursis. Merci, maître Malawi, d'être avec nous,
00:54 l'avocat de cette jeune fille.
00:57 Pour vous, c'est plutôt une victoire, non, cette décision ?
01:00 Une victoire, non.
01:01 Moi, ce que je dis, c'est que dans le cas de cette audience, il y a eu deux phases.
01:04 La première, nous avons soulevé un certain nombre d'arguments de procédure,
01:07 notamment une question prioritaire de constitutionnalité
01:10 qui visait à contester le fait qu'une personne, pour une infraction en droit de la presse,
01:14 puisse être envoyée en comparution immédiate.
01:17 Il y a eu ensuite l'audience au fond.
01:20 Je pense que tout le monde a pu s'exprimer, tant les partis civils que nous autres,
01:24 les deux avocats de la défense.
01:25 Et puis, nous avons écouté les réquisitions, nous y avons répondu,
01:28 et puis nous sommes en attente du délibéré.
01:30 Alors, Gilles Vernet, trouvez-vous que ces dix mois de prison avec sursis,
01:37 ça ne vous choque pas ? C'est assez ?
01:38 Je trouve que c'est un moindre mal, vu l'audience qui a été catastrophique.
01:42 Et je trouve que c'est un moindre mal.
01:43 Et si jamais elle est condamnée in fine a ça, c'est déjà un miracle.
01:47 Parce que je trouve que les avocats ont perverti l'audience.
01:50 Je vous le dis les yeux dans les yeux, vous avez été bons,
01:51 mais ils ont perverti l'audience.
01:53 C'est-à-dire qu'elle a réussi à passer pour une femme lambda,
01:55 je ne suis pas influenceuse, je ne suis pas mannequin, je n'ai rien fait.
01:59 Finalement, bon, je n'ai pas vraiment dit que le Hamas est un mouvement terroriste, etc.
02:04 Donc, ils ont réussi un peu à ridiculiser le propos.
02:07 Moi, j'ai été choqué par votre stratégie.
02:09 C'est une très bonne stratégie d'avocat, mais je trouve que ce n'est pas moral,
02:11 je tenais à vous le dire.
02:12 – Alors, j'écoute, si vous parlez de perversion juridique, peut-être.
02:17 Ce que nous avons fait, c'est faire notre travail.
02:19 C'est-à-dire qu'il y a des infractions qui, aujourd'hui, sont légiférées
02:23 et nous avons une norme suprême en France qui s'appelle le Conseil constitutionnel.
02:27 Et lorsque nous autres, avocats, parce que nous ne faisons pas de morale,
02:30 nous faisons du droit, eh bien, si cela irrite certaines personnes
02:34 et que ça vous gêne, que ça vous chagrine que nous fassions du droit
02:37 et développons les arguments, je veux bien l'entendre,
02:39 mais en réalité, nous résonnons dans deux partitions différentes.
02:44 Vous êtes sur le terrain de la morale et vous avez le droit,
02:47 je suis sur le terrain du droit.
02:48 – Juste, Danielle.
02:50 – Alors, moi, je trouve que ce n'est pas assez, il fallait plus.
02:52 Et je pense que cette personne n'a même pas compris,
02:55 enfin, ce n'est même pas qu'elle n'ait pas compris,
02:57 elle n'est pas consciente de ce qu'elle a fait,
02:59 sauf que quand même, est-ce que vous pouvez me confirmer
03:01 que la petite abeille, parce que moi, j'étais étonnée,
03:03 vous savez, il y a une petite abeille sur la vidéo avec "Israël, on t'aime".
03:07 Et quelqu'un m'a expliqué que c'était pour déjouer l'algorithme,
03:11 pour que le message passe quand même.
03:12 Est-ce que c'est vrai ?
03:13 Parce que pour moi, ça, c'est une circonstance atténuante
03:15 et aggravante, et donc de toute façon, dis-moi ce qui se passe.
03:19 – Moi, magistrat du siège, ce n'est pas à moi de qualifier
03:21 ce que sont les circonstances aggravantes ou pas.
03:23 Ce que je vous dis, par contre, quand vous dites "ce n'est pas assez",
03:25 elle n'est pas encore condamnée.
03:26 – Non, non, mais le règlement du règlement…
03:29 – Ce sont des réquisitions du ministère public,
03:31 il y aura un délibéré le 6, en fonction du choix
03:35 au niveau de la peine des magistrats, vous pourrez juger oui ou non,
03:39 si c'est quelque chose qui vous convient ou si vous estimez,
03:42 comme certains ont pu le dire, qu'elle méritait des affres de la détention.
03:44 – Mais enfin, rien que ça, ça veut dire que ce n'est pas une blague maladroite.
03:46 Et je crois aussi qu'elle a…
03:48 Enfin, il y a par exemple dans les parties civiles,
03:50 la maman d'une jeune fille dont le corps a été brûlé
03:54 pendant l'attaque du 7 octobre, qui se constituait partie civile,
03:57 qui demande un euro symbolique, je crois,
03:59 et je crois que cette personne a refusé de répondre aux parties civiles.
04:02 Alors pourquoi ?
04:02 Enfin voilà, moi je trouve que déjà, l'attitude aggrave ce qu'elle a pu faire.
04:07 Et ce côté prémédité où on va éviter l'algorithme
04:10 pour que le message passe bien,
04:11 ce n'est pas une blague maladroite comme on a voulu le faire croire.
04:14 – Alors, je me permets de vous rappeler quand même
04:15 qu'elle n'est pas jugée pour les attaques terroristes du 7 octobre.
04:18 – Ah non, bien sûr, moi je n'ai pas été jugée.
04:19 – Bien sûr, mais ça c'est un peu débattu à l'audience.
04:21 – Il dit que ne pas répondre à une femme qui a été choquée par son message,
04:24 déjà c'est choquant en soi, simplement.
04:26 – Une salle d'audience, il y a certaines règles.
04:29 Il y a un code de procédure pénale en France encore.
04:31 Alors peut-être que certains discutent, le fait que certains aient des droits,
04:35 il y a même des gens qui pensent qu'en garde à vue,
04:37 il ne faudrait peut-être pas d'avocat,
04:38 et que peut-être en réalité les jugements
04:40 devraient être des jugements à l'emporte-pièce.
04:42 Ce que je vous dis, madame, vous êtes en train de m'indiquer certaines choses,
04:46 avec l'algorithme, etc.
04:48 Moi ce que je vous dis en réalité, c'est qu'il y a une audience,
04:50 tout le monde a pu s'exprimer,
04:51 qu'il y a des règles extrêmement précises par note de code de procédure pénale
04:55 qui permettent à des gens de se constituer parti civil.
04:58 Et si vous ne rentrez pas dans les critères du code de procédure pénale,
05:01 vous n'êtes pas constitué parti civil.
05:03 C'est aussi simple que ça, il n'y a aucune dérogation,
05:06 il n'y a pas de mensuétude, il n'y a rien du tout.
05:08 Il y a juste le respect scrupuleuse de la règle de Michel.
05:11 – Oui, le seul fait que vous, maître, soyez content des réquisitions,
05:15 ça prouve que vous vous attendiez peut-être à plus,
05:17 et que si vous vous attendiez à plus, c'est qu'elle méritait plus,
05:19 et donc je suis choqué qu'elle n'ait pas eu plus.
05:20 Et je suis surtout choqué du fait que, qui a peur d'un sursis ?
05:23 Personne, ça ne fait peur à personne,
05:25 donc ça n'a pas valeur d'exemple pour ne pas avoir envie de le subir.
05:30 Ça n'a pas valeur d'exemple, un sursis,
05:31 on sait que c'est quelque chose qui pète au-dessus de la tête.
05:33 – Ce qui me surprend.
05:34 – Oui mais ça ne sert à rien.
05:35 – Non mais ça n'a pas de valeur d'exemple, ça a valeur d'exemple.
05:38 – Ce qui me surprend, c'est que vous sentiez que je matérialise une joie
05:42 là où je ne la donne pas.
05:43 Vous me sentez spécialement joyeux ?
05:45 – Non mais vous étiez plutôt content des réquisitions.
05:47 – Mais non, à quel moment est-ce que vous avez vu que j'étais heureux ?
05:50 – J'ai marqué ce pont sur un oeil blanc, il vous a dit que ce n'était pas une victoire,
05:51 vous vous êtes dit non, c'était plutôt…
05:52 – Pas du tout, j'ai dit que j'ai fait valeur des arguments de droit,
05:53 je ne vois pas où est-ce que je suis en train d'exciper, de montrer une joie.
05:56 – Vous pourriez être content.
05:57 – Vous parlez de façon totalement technique, alors qu'en fait,
06:03 là il y a l'émotionnel qui rentre en compte parce que le sujet est particulièrement touchant
06:06 et ce qui se passe en ce moment c'est très compliqué.
06:08 Moi je me dis en fait, quel exemple on donne, c'est-à-dire que maintenant en fait,
06:11 on va pouvoir continuer, on va se dire de toute façon il ne va rien m'arriver,
06:14 je vais continuer à dire ce que je veux sur internet,
06:16 il ne m'arrivera strictement rien de concret.
06:19 Et c'est ça le message qu'on est en train de faire passer.
06:21 Et les gens ne peuvent pas l'accepter, vous comprenez ça ?
06:24 – Mais ce que je comprends c'est qu'il y a un droit en France, monsieur, si vous voulez.
06:27 – Vous parlez toujours techniquement, alors qu'il y a un moment,
06:29 c'est un sujet qui touche à autre chose.
06:31 – Vous comprenez ?
06:32 – Mais non, un avocat, il ne parle pas que technique, ce n'est pas une machine un avocat.
06:36 – Si vous faites grief à un avocat de faire du droit,
06:38 il faut peut-être vous poser quelques questions, vous voyez ?
06:41 Si vous faites grief à un avocat de faire du droit…
06:43 – Mais moi je ne suis pas avocat, je vous parle comme ça avec le cœur.
06:45 – Mais moi je suis avocat, je viens en tant qu'avocat, pas en tant qu'ambulateur.
06:47 – Mais quand quelqu'un vous parle avec le cœur,
06:48 il faut lui répondre comme à l'ordinateur, vous voyez ?
06:49 – Je viens en tant qu'avocat, je ne suis pas allé en tant que militant, monsieur.
06:51 Donc si vous pensez inviter un philosophe, vous vous êtes trompé d'inviter.
06:54 – Il y a un peu de philosophie dans le métier d'avocat aussi, de base.
06:56 – Si vous voulez, mais en tout cas, moi je suis là pour défendre les gens, ne vous en déplaise.
06:59 – Raymond ?
07:00 – Moi je pense que le message envoyé, comme on dit les camarades,
07:03 le message envoyé il est catastrophique,
07:04 parce que ça veut dire que tu peux refaire une vidéo comme ça,
07:06 quel que soit le bébé, on dit un bébé passinien ou un autre bébé, peu importe.
07:09 Tu ne dis pas d'un bébé, tu es dans un four, etc.
07:12 Je trouve que le message est catastrophique.
07:14 Et je me pose des questions souvent sur les peines encourues.
07:17 Parfois tu t'embrouilles avec un chocolatier, tu vas en prison,
07:20 et là sur des trucs comme ça, on dit "bah c'est pas grave, tu fais ça,
07:23 tu n'auras que 10 mois de prison avec ceci".
07:25 Donc continuez, refaites encore des vidéos où vous vous moquez d'un bébé,
07:30 avec en plus son fils, parce qu'il y a son fils,
07:32 ou je ne sais pas, un enfant qui est là, qui se moque aussi.
07:34 On met ça pour déjouer aussi l'algorithme.
07:37 Moi j'aurais peut-être 10 mois de prison, 10 mois avec sursis, peut-être pas,
07:40 mais peut-être une autre sanction plus dure que ça, ça me paraissait plus...
07:45 Il n'y a pas de sanction là en fait.
07:47 – Autour de cela, vous savez, je crois qu'il y a certaines personnes
07:50 qui ont des cartes de presse autour de ce plateau, ou encore qui en ont eu.
07:53 Autour de cette affaire-là... – On en a, oui, on a une carte de presse.
07:57 – Non mais je ne suis pas en train de dire que...
07:59 Je ne regarde pas tous les invités un à un en sachant le CV parfaitement.
08:03 Ce que je suis en train de dire, c'est que vous regardez que l'AFP
08:06 a été sommée de s'expliquer au Sénat sur sa position éditoriale.
08:10 Et ça, je n'ai pas entendu beaucoup de gens s'offusquer par rapport à ça.
08:13 – Si, si, on l'a dit. – Écoutez, si on l'a dit.
08:16 – Non mais c'est très bien, moi je dis aujourd'hui...
08:18 – Mais l'AFP, ce qu'ils ont fait, c'est de la missive.
08:20 – Mais ça c'est vous qui le dites.
08:22 – L'AFP n'a plus aucune crédibilité depuis très longtemps.
08:24 – Pour vous, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
08:26 – Oui, l'agence France-Palestine, ceux qui l'appellent comme ça.
08:28 – Non mais l'agence France-Presse, pour moi, ça fait des années que moi...
08:31 – Mais moi je les aime beaucoup. – Moi j'aime beaucoup l'AFP.
08:35 – L'agence France-Presse, vous savez que ce n'est pas parce qu'on a une carte de presse
08:38 qu'on est un bon journaliste. – Ah mais non, pas du tout.
08:40 – Il y a des tocards sur les cartes de presse.
08:42 Moi je n'en ai pas par exemple, et voilà, je suis peut-être un tocard,
08:44 mais je pense que je fais plus que je pense.
08:46 – Moi j'aime beaucoup l'AFP et je le trouve absolument scandaleux.
08:48 – Bah écoutez, soyez l'avocat de l'AFP. – Ah mais ils ont quand même appelé.
08:52 – Bah je vais leur dire, voilà.
08:54 – Avec plaisir, mon téléphone est allumé.
08:56 – Comme ça, les soldats, c'est un appel.
08:58 – Je trouve gravement dans le pays des droits de l'homme.
09:00 – Je pense que vous valez mieux que ça.
09:02 – Non, moi j'aime beaucoup les journalistes et la liberté de la presse.
09:04 – Ah bah vous savez, vous faites tout le monde. – Ah bah j'aime beaucoup ça.
09:06 – Eh bah vous avez bien raison. – Ah bah bien sûr que j'ai raison.
09:08 – Bah vous savez, les journalistes, parfois, c'est comme dans tous les métiers,
09:11 comme des avocats, et des très bons avocats, et des très mauvais avocats.
09:13 – Bien sûr, bien sûr. – Les journalistes, c'est pareil.
09:15 – Je vais vous dire, la liberté de la presse, pour moi, c'est quelque chose d'extrêmement important.
09:18 Que l'on puisse sommer à des journalistes, à un PDG, oui, il est allé s'expliquer au Sénat.
09:22 – Oui, c'est normal. – Lui indiquer, vous devez…
09:24 – Non, mais non, non, la liberté de la presse, c'est pas…
09:26 – C'est normal, parce que tous les patrons de…
09:28 – Je vous explique juste un point, c'est un point très simple.
09:32 – Non, non, j'ai aucun rapport avec…
09:34 – Tous les patrons de presse, et notamment ceux du public, doivent venir s'expliquer très régulièrement
09:38 devant la commission des affaires culturelles.
09:40 – Bien sûr, bien sûr. – Mais bien sûr, que ce soit Delphine Arnaud,
09:43 que ce soit le patron de l'AFP, que ce soit le patron de France,
09:46 Madame Saragosse, etc. et sur tous les sujets.
09:49 – Non, non, non. – C'est très important.
09:51 – On leur a reproché la position éditoriale.
09:53 – Non, mais vous savez pourquoi ?
09:55 – Parce qu'elle est contestée en interne.
09:57 – Vous avez le droit. – Elle est contestée en interne
09:59 par les propres journalistes de l'AFP.
10:01 – Parce que l'AFP doit vraiment être… – Ils ne sont pas d'accord.
10:03 – C'est un gros débat, l'interieur.
10:05 – L'AFP, c'est vraiment, ils doivent juste donner l'info à la source.
10:07 – Moi, combien de fois j'ai lu des articles sur moi qui étaient aussi
10:10 où l'AFP ne donnait pas l'info, ils prenaient parti.
10:13 Et c'est un autre exemple.
10:15 – Moi, je pense en tant que journaliste.
10:17 – Donc l'AFP, ils doivent juste donner une info.
10:19 On ne leur demande pas d'avoir un avis.
10:22 Moi, par contre, il y a des trucs sur moi, par exemple,
10:24 ils ont écrit des choses où ils donnaient leur avis.
10:26 Voilà, l'AFP n'a pas donné son avis.
10:28 – Donner son info, c'est exactement ce qu'a répondu le président
10:30 et le directeur général en disant qu'en réalité, il n'en déplaise aux gens.
10:33 Il devait dire ce qu'il voit et voir ce qu'il voit.
10:35 – Oui, mais bon, je vais vous dire, l'AFP, c'est plus ce que c'était il y a 10 ans
10:39 et l'AFP aujourd'hui n'a plus aucune crédibilité.
10:41 – C'était toujours mieux avant.
10:43 – Oui, mais c'est toujours mieux avant.
10:45 – Surtout dans le journalisme.
10:47 Vous avez certainement plein d'amis journalistes, moi, je n'en ai pas.
10:50 – Moi, écoutez, je n'ai pas d'action sur l'AFP.
10:52 – En tout cas, on est rassuré parce qu'on vous a d'abord reproché
10:55 d'être un peu technique et un peu froid.
10:57 Et là, on a vu que vous avez parlé avec votre cœur
10:59 et on a vu de quel côté vous étiez.
11:01 – C'est quoi le côté ? Je suis de quel côté ?
11:03 – De l'AFP, en tout cas.
11:04 – De la liberté de la presse, c'est un honneur que vous me faites.
11:06 – De la direction de l'AFP, pas forcément du journaliste.
11:08 – Il faut être fort autour.
11:10 Vous portez la maternité de vos propos, madame.
11:12 Vous me dites que je suis d'un côté.
11:14 Vous me dites que je suis d'un côté.
11:15 – Ben oui.
11:16 – Vous me dites de l'AFP.
11:17 Du côté de la liberté de la presse, je persiste et signe.
11:19 – Non, mais, si l'AFP vous croyez…
11:21 – La direction de l'AFP ne représente pas toute la liberté de la presse, monsieur.
11:24 – C'est vrai que l'AFP ne représente pas toute la liberté de la presse.
11:27 – Je ne dis pas qu'ils sont indivisibles.
11:29 – Il y a des journalistes qui sont très bien, comme on a dit.
11:31 Il y a des très bons journalistes.
11:32 Il y a des mauvais journalistes, comme dans tous les métiers.
11:34 – Il y a des communicataires extraordinaires, comme d'autres, qui sont…
11:36 – Exactement.
11:37 – Qui sont virils.
11:38 – Voilà, oui.
11:39 – Je vais vous dire, et dans tous les plateaux, voilà,
11:41 et comme les avocats, vous l'avez tout à fait rappelé,
11:43 ce que je dis, parce que vous êtes en train de vouloir me faire grief en me disant…
11:46 – Ah, pas du tout.
11:47 – Non, non, non.
11:48 – Vous parlez avec votre cœur après avoir été très écoute.
11:50 – Non, mais j'ai bien entendu ce que ça sous-tend en filigrane, vous inquiétez pas.
11:52 – Pas du tout, puisque moi, je n'ai pas choqué par la décision.
11:54 – Quand vous me dites que vous êtes d'un côté, je vous ai demandé de quel côté.
11:56 Vous m'avez dit de l'AFP.
11:57 – De la Directe de la Libre, de Victoria.
11:58 – Oui, je suis du côté de la liberté de la presse, nous vous en déplaise.
12:00 – Toute la liberté de la presse.
12:01 – En tous les cas, vous êtes un très bon avocat, puisque, effectivement, vous avez, pour le moment…
12:04 – Justement, justement, je voudrais revenir.
12:06 Est-ce que, pour vous, elle se moquait des horreurs du Hamas ou pas dans la vidéo ?
12:11 – Non, écoutez, si votre question, c'est de dire est-ce qu'elle regrette,
12:15 elle regrette que ce message ait été extrêmement mal compris.
12:17 – Non, mais on ne peut pas le comprendre autrement.
12:19 – Non, non, non.
12:20 – C'était limpide.
12:21 – C'était limpide, là, il n'y avait pas d'ambiguïté.
12:25 – C'est directement droit au but, il n'y a pas d'interprétation possible.
12:29 – Pas du tout.
12:30 – L'ironie, l'ironie, moi, je comprends le plus.
12:32 – Laissez-le parler.
12:33 – Monsieur, tout le monde comprend l'ironie, c'est très, très simple à comprendre.
12:36 – Non, mais il n'y a pas d'ironie à faire là-dessus.
12:37 – Quand on décrit un plat avec des bébés et comment on va l'assaisonner,
12:40 tout le monde est suffisamment intelligent pour le comprendre, vous inquiétez pas.
12:43 – Monsieur, nous vous en déplaise à votre esprit binaire, le monde a des nuances.
12:45 – Non, mais il n'y a pas…
12:46 – Vous êtes en train de dire que la réalité…
12:48 – Ce qu'elle dit, il n'y a pas d'interprétation.
12:50 – Laissez-le parler, allez-y.
12:51 – Allez-y, allez-y.
12:52 – Je ne sais pas, vous êtes peut-être le cadre de la vérité, je ne sais pas.
12:55 – Allez-y, allez-y.
12:56 – C'est très bien.
12:57 Alors, ce que je suis en train de vous expliquer, c'est qu'il y a des règles en droit, d'accord ?
13:00 Donc, en fait, si vous voulez, dans cette audience, il a été notamment débattu de l'idée de savoir
13:05 est-ce que cette information était vérifiée, vérifiable et si elle était oui ou non,
13:10 une personne qui avait été interrogée, qui avait été interrogée,
13:13 vérifiée, vérifiable et si elle était oui ou non, une fausse nouvelle.
13:16 Ça a été ça, la question.
13:18 Et donc, pour faire l'apologie du terrorisme, la question juridique qui s'est posée,
13:22 peut-on faire l'apologie de quelque chose qui n'est pas avéré ?
13:24 C'est ça, la question qui s'est posée dans la salle d'audience.
13:26 – C'est grave.
13:27 – Maintenant, vous pouvez vous surexciter si vous le sentez.
13:29 – C'est grave, c'est grave.
13:30 – Non, mais je ne dis pas…
13:31 – C'est grave ce que vous dites là.
13:32 – Non, mais, attendez, s'il vous plaît, je ne suis pas 360 degrés.
13:34 – Oui, mais attends, explique.
13:35 – Ce que je suis en train de vous expliquer, c'est que vous pouvez expliquer
13:38 si vous souhaitez que, moralement, vous trouvez ça inadmissible.
13:41 Il n'y a pas de difficulté.
13:42 Ce que je vous dis, moi, c'est que juridiquement,
13:44 pour qu'une infraction soit constituée, il faut des éléments.
13:47 Voilà, maintenant, vous pouvez décider comme un salaud de me dire…
13:50 – Et est-ce que vous, moralement, vous trouvez ça inadmissible ?
13:53 – Elle vous appelle à la vidéo ?
13:54 – Moi, je n'ai pas un positionnement moralement…
13:56 – Les avocats, ils ne répondent jamais.
13:57 – Je n'ai pas un positionnement, mais vous avez envie de me tirer vers votre chemin
14:01 avec votre fonctionnement ? – Non, je n'ai aucun chemin,
14:02 puisque moi, je ne suis pas choquée.
14:03 – Pour que je puisse vous dire des choses que je ne veux pas vous dire,
14:06 parce que je suis invitée en tant qu'avocat, en tant que militant.
14:09 – Non, mais en fait, vous savez quoi ?
14:10 En fait, ce qui aurait été très simple, c'est qu'en fait, on montre à cette dame,
14:14 au lieu de lui mettre 10 mois avec sursis, de lui montrer les images, en fait.
14:17 – Il y a eu un four ou un bain.
14:19 – Les images, elles sont claires.
14:21 – Non, non, non.
14:22 – Il y a plein de personnes qui les ont vues, et des personnes qui sont revenues.
14:25 – Les images, elles sont claires.
14:26 – Les personnes qui sont venues, ils ont leurs propres mots à faire,
14:28 ils accusent à tous les gens.
14:29 – Tu es en train de détourner le sujet.
14:30 – Ce que j'ai dit, c'est l'idée d'une fausse nouvelle ou pas.
14:33 – Non, mais les images, elles sont claires.
14:35 – Vous êtes conscient que vous nous avez embarqués dans une espèce de débat
14:41 extrêmement juridique, alors vous faites très bien votre métier,
14:43 puisque vous avez réussi à limiter la casse.
14:46 – Oui, je vous parle de mécanique.
14:47 – Non, mais j'ai bien compris.
14:48 Par ailleurs, vous n'êtes pas magistrat, donc ce n'est pas à vous de rendre la justice.
14:51 Vous, vous êtes là pour défendre votre cliente, donc jusque-là, d'accord.
14:53 – Exactement.
14:54 – Mais vous êtes d'accord sur le fait qu'il y a un problème.
14:56 Nous, on est choqués par le fond de ce qu'elle dit.
14:58 – Non, mais c'est moralement inacceptable.
15:00 – Une pyrodise sur la mort d'un enfant, quel qu'il soit, c'est terrible.
15:03 – Je peux donner comme argument le fait que potentiellement,
15:05 ce bébé ne soit pas mort dans un four, mais ça ne va pas ou quoi ?
15:08 – Mais bien sûr.
15:09 – C'est horrible que je te dise, mais qu'il soit mort ou qu'il ne soit pas mort dans un four,
15:14 la vérité, on s'en fout, c'est qu'il a pris son délivrage.
15:16 – Je crois que vous maîtrisez un peu plus le sujet.
15:18 – Non, ils ne maîtriseront rien du tout.
15:20 – Non, mais c'est un débat.
15:21 – Non, mais en fond, ils ne maîtriseront rien, pas plus.
15:23 – Parce que quand je vous ai parlé de la fausse nouvelle,
15:25 vous semblez acquiescer. Il y a eu un certain nombre d'éléments.
15:28 – C'est parce que vous avez plaidé.
15:29 – Oui, non, c'est parce que j'ai plaidé.
15:30 – Ce n'est pas parce qu'il maîtrisait rien.
15:31 – C'est le gouvernement israélien lui-même, le gouvernement.
15:33 – Vous l'avez vu, le film, vous ? Vous l'avez vu, le film que tout le monde a vu ?
15:35 – Quel film ?
15:36 – Le film qui a été diffusé.
15:37 – Les 45 minutes qui ont été diffusées à l'Assemblée nationale.
15:39 – Non, vous l'avez vu, vous ? Allez le voir, allez le voir.
15:41 – Elle n'est pas jugée pour le massacre du 7 octobre, monsieur Hanouna.
15:44 – Allez le voir, allez le voir.
15:45 – C'est quoi le rapport ?
15:46 – Mais le rapport, c'est que vous avez fait une affaire, mais ce n'est pas grave.
15:49 – C'est un très mauvais message, après les prix que 10 mois de prison avec sur scène.
15:53 – Déjà, elle n'est pas condamnée et je suis…
15:55 – Pour savoir si c'est une fake news,
15:57 je pense que le magistrat aurait dû demander à ce que ce soit diffusé.
15:59 – Est-ce qu'il y a ?
16:00 – Pour savoir si c'est une fake news, je trouve que le magistrat
16:02 aurait dû demander à ce que les 45 minutes soient diffusées.
16:05 – Mais vous avez nommé là, on est en train d'être à l'absurde.
16:08 On n'est pas en train de dire que la fake news, c'est les attentats du 7 octobre.
16:11 Non mais il faut atterrir là, deux secondes.
16:13 – Pas du tout, mais on ne veut pas le dire.
16:14 – Mais c'est pas ça.
16:15 – C'est pas ce qu'on a dit.
16:16 – Mais non, vous nous avez dit qu'il fallait vérifier la vidéo.
16:18 – Il y a un contexte.
16:19 – Pour savoir si c'est vrai ou pas.
16:21 – Montrez comme argument, pas la vérifier, le montrer.
16:23 – Mais non, elle était jugée pour l'apologie du terrorisme et une provocation à la haine.
16:27 La provocation à la haine, on a sursis à statuer parce que
16:30 une question prioritaire de constitutionnalité est déposée
16:33 pour savoir si on peut juger en droit de la presse une infraction en comparaison avec les autres.
16:36 Reste l'apologie du terrorisme.
16:38 L'apologie du terrorisme, c'est une infraction.
16:40 On en déplaise encore aux gens qui nous reprochent d'être techniciens en tant qu'avocat,
16:43 qui demandent des éléments constitutifs.
16:45 Vous parlez d'attentat terroriste du 7 octobre 2023
16:47 pour lesquels madame n'a absolument rien à voir.
16:50 Donc qu'est-ce que vous essayez de susciter en mettant ça sur la table ?
16:54 – Elle est d'accord, elle a une différence.
16:56 – Pascal, Pascal.
16:57 – Maître, on va sortir de la stratégie, effectivement, sur le faux du droit.
17:02 – Vous avez raison, je vais vous poser une autre question.
17:04 Moi, c'est l'attitude de cette jeune femme qui m'a un peu surprise.
17:08 – Choquée.
17:09 – Choquée.
17:10 Attendez, je vais vous demander si c'est votre stratégie.
17:12 Parce que quand le procureur a requis les 10 mois de prison,
17:15 elle s'est fait passer pour une victime.
17:17 Elle a dit "ma vie est devenue un enfer, j'ai des menaces de mort".
17:21 Elle s'est fait passer pour une victime.
17:23 Moi, j'ai été extrêmement choquée.
17:24 Est-ce que c'est votre stratégie d'avoir fait passer cette femme
17:26 qui a tenu des propos inadmissibles pour une victime ?
17:29 – Ça, c'est une question.
17:31 – Je peux répondre ?
17:32 – Je demande à l'avocat que vous êtes.
17:34 – L'avocat que je suis, déjà, vous pose la question.
17:36 Comment savez-vous qu'elle n'a pas été victime de violences ?
17:38 – Non, non, je dis juste que cette femme a un vrai projet.
17:41 – Mais on s'en fout de ça.
17:43 – Vous êtes un frère qui me dit…
17:45 – On s'en fout de ça, on s'en fout de ça, maître.
17:47 – Bien sûr.
17:48 – Demain, je vais insulter des gens sur les réseaux,
17:50 je vais avoir des gars qui vont me tomber dessus.
17:52 – Mais monsieur Adnan, vous ne pouvez pas me dire qu'on s'en fiche
17:54 si on me pose la question.
17:56 Adressez-vous à votre chroniqueuse.
17:58 – Oui, oui.
17:59 – Mais oui, mais pas à moi.
18:01 – Mais oui.
18:02 – Mais je vous demande si c'est votre stratégie.
18:04 – Mais attendez, non mais c'est lunaire.
18:05 – On est en train de me faire grief.
18:06 Monsieur Anouna, vous me faites grief d'une question
18:08 qui vient de quelqu'un de votre plateau.
18:09 – Non, non, mais c'est vrai, on s'en fout.
18:10 Non, mais juste, est-ce que c'est votre stratégie ?
18:12 Est-ce que c'était votre…
18:13 Non, parce que vous dites oui, qu'est-ce que vous en savez,
18:15 qu'elle n'a pas été victime ?
18:16 Mais c'est normal, sur les réseaux, elle n'a rien fait.
18:19 – Mais elle fait ce message.
18:20 – Si elle avait rien fait, elle n'aurait eu aucun message négatif sur les réseaux.
18:23 – Si elle avait rien fait, vous savez…
18:25 Écoutez, elle a indiqué certaines choses à l'audience.
18:28 Là, je suis en train d'entendre que ce serait une stratégie de dire…
18:31 – Je pose la question.
18:32 – … et de décrire des faits.
18:33 Je dis qu'effectivement, elle a subi un harcèlement qui est monstre.
18:36 Et si pour vous, c'est normal que les citoyens s'emparent de quelqu'un
18:39 qui potentiellement a commis des délits
18:41 et qui a une justice parallèle et alternative,
18:43 de la même manière que moi, un groupe pro-israélien sur Canal Telegram
18:48 me met des captures en disant "Maître, il y a Sid Malawi, il a cible,
18:51 il faut absolument s'occuper", etc.
18:53 – Ça c'est inadmissible.
18:54 – Ça c'est inadmissible.
18:55 – Donc si vous acceptez…
18:56 – Non, non, non, non, non.
18:57 – Mais c'est inadmissible.
18:58 – Vous mélangez un peu.
18:59 – Ça on l'accepte pas.
19:00 – Non, non, non, non.
19:01 – S'il vous plaît, s'il vous plaît.
19:02 – Est-ce qu'on peut parler juste de ces choses ?
19:03 – Non, non, mais attendez, attendez.
19:04 – Non.
19:05 – Ça on n'accepte pas du tout.
19:06 – Mais c'est très bien.
19:07 – Vous, vous n'avez rien fait, vous avez juste fait votre travail.
19:09 Mais par contre elle a dit les choses et c'est un fait.
19:11 – Non, il y a un lien avec cela, c'est-à-dire qu'il faut nommer les choses.
19:16 Est-ce que l'on peut accepter que la liesse populaire s'empare des gens
19:20 pour leur faire un procès en amont ?
19:22 – Non, mais c'est un fait, c'est une réalité.
19:24 – Maître, est-ce qu'elle s'est excusée ou pas ?
19:26 – Elle a dit à la barre qu'elle regrettait que son message
19:29 s'était mal perçu.
19:31 – Donc elle ne regrette pas son propos.
19:33 – Non, elle a acheté son propos et c'est ce que je vous ai expliqué.
19:35 – Est-ce qu'on peut savoir, elle, son…
19:37 – Mais ça a été mal compris, alors on est tous idiots, tout le monde.
19:39 On n'a pas compris.
19:41 – Non, non, pas tous.
19:43 – Le tout sauf des propos, en fait.
19:45 – Mais qu'est-ce qu'on aurait dû comprendre, monsieur ?
19:47 – C'était quoi la blague ?
19:49 – Qu'est-ce qui était drôle ?
19:51 – Je ne suis pas en train de critiquer votre compréhension ou pas.
19:53 – Si, il vous dit qu'on ne…
19:55 – Non, non, non, il fallait venir à l'audience,
19:57 juste là les audiences sont boutiques.
19:59 – Oui, tout à fait.
20:01 – Vous travaillez, excusez-moi, monsieur, pardon.
20:03 – C'est pour ça que je vous invite, parce qu'on n'était pas là.
20:05 – Mais non.
20:07 – Pour m'assumer de chance que vous regrettez.
20:09 – Mais non, vous n'avez pas compris, qu'est-ce qu'il fallait comprendre ?
20:11 – Ce qu'il fallait comprendre, c'est que dans une salle d'audience, on fait du droit.
20:13 – Oui, mais…
20:15 – Donc, à cette audience, vous n'avez parlé que de droit.
20:17 Jamais il n'a été question des propos.
20:19 – Exactement, du droit.
20:21 – Non, mais c'est incroyable.
20:23 – C'est-à-dire des propos en lien avec le droit.
20:25 – Najet, Najet, Najet, qu'est-ce que vous pensez ?
20:27 – Chut, non, mais lui, il a dit qu'il ne le dira pas.
20:29 Il ne le dira pas, ce qu'il a dit dans ses propos.
20:31 – Alors, moi, je voulais réagir en tant que personne qui regarde les réseaux sociaux.
20:35 J'y suis par le biais de ce que je fais.
20:39 Moi, ces propos, je parle de ces propos, je ne parle pas de la salle d'audience,
20:43 parce qu'on n'est pas au tribunal.
20:45 Ils ont été très choquants.
20:47 Parce que pour moi, qu'est-ce qu'on donne aux enfants comme image ?
20:51 C'est-à-dire, on incite des enfants à dire des propos,
20:56 de dire tout et n'importe quoi sur les réseaux,
20:59 et de ne pas être puni de ce qu'on dit.
21:01 Parce qu'après, je suis désolée, il est facile de dire des conneries sur Internet
21:06 et de dire "je suis désolée, je ne savais pas" ou "je n'ai pas compris",
21:10 parce que moi-même, qui suis handicapée, je ne suis pas handicapée de la tête,
21:14 mais j'ai très bien compris ce qu'elle a dit, et c'était très choquant.
21:17 Et pour moi, pour les propos qu'elle a tenus, elle mérite une sanction.
21:23 Et tout le monde, comme il a dit, M. Hanouna,
21:25 quand tu dis une connerie ou que tu insultes quelqu'un, tu mérites une sanction.
21:29 À un moment donné, il faut arrêter.
21:31 On ne peut pas tout cautionner sur le fait que c'est les réseaux sociaux
21:34 et qu'on a le droit de tout dire.
21:36 Et après, revenir sur les propos.
21:38 - Et pour tenter qu'elle soit excusée...
21:40 - Après, elle a regretté, elle ne s'est pas excusée.
21:42 - Mais non, parce qu'on a mal compris.
21:44 - Voilà.
21:45 - Mais elle a regretté en disant, a priori, si je reprends vos propos,
21:48 qu'on n'aurait pas compris son message.
21:50 C'est moi ce que j'aimerais savoir, c'est quoi son message ?
21:52 - Le message, c'est ce que je vous ai expliqué.
21:54 - Le message, c'est que pour elle, c'était une fake news.
21:57 - Exactement.
21:58 - Mais bon, voilà.
21:59 - Mais ce n'est pas "mais bon", en fait.
22:02 C'est que si on regarde la presse,
22:04 même le journaliste Chaim Levinson d'Aretz expliquait très bien...
22:07 - Non, mais il y a deux...
22:09 - Non, mais là, oui.
22:10 - Mais non, mais c'est une vérité.
22:12 - Moi, j'ai une question précise pour vous.
22:14 Votre cliente, d'accord, elle a expliqué à l'audience
22:17 que l'attaque du 7 octobre était terroriste.
22:19 - Exactement.
22:20 - Mais elle a refusé de dire que le Hamas est une organisation terroriste.
22:23 Moi, je vous pose la question, à vous, êtres humains,
22:26 est-ce que le Hamas est une organisation terroriste de votre point de vue ?
22:29 - Je suis venu en tant qu'avocat pour être la voix de l'avocat.
22:32 - Non, mais là, non !
22:33 - Non, mais là, non, je suis désolé.
22:35 - Je suis dans le cabinet d'un juge d'instruction, je suis obligé de répondre.
22:38 - Il répondra à la FTE.
22:39 - Non, mais c'est pas bien.
22:40 [Musique]
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