Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche et Philippe Bouriachi, Philippe Pascot, administrateur d’Anticor, auteur de “les cons ça ose tout, moi aussi…” publié aux éditions Bonneton et “le pouvoir du pire” publié aux éditions Max Milo et Pierre Marie Sève, Président de l’Institut pour la Justice.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-24##
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00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Excusez-moi, bonjour, merci d'être avec nous.
00:00:09 Pardon, je cherchais le micro en fait.
00:00:11 Il est devant vous.
00:00:12 Comme il fait à peu près 1m2, je me dis dans quoi je vais parler aujourd'hui.
00:00:18 Ça va Philippe David ?
00:00:19 Ça va très bien et je me fais une remarque en écoutant Rémi André.
00:00:22 Vous devriez vous faire plein de remarques.
00:00:24 Il a dit "la météo va être calme et fraîche".
00:00:27 C'est tout le contraire des vraies voix, c'est jamais calme et c'est souvent chaud.
00:00:30 Oui, c'est vrai, exactement.
00:00:32 Mais jamais le vendredi.
00:00:34 C'est toujours très calme.
00:00:36 C'est marrant, je pense plutôt mardi ou jeudi.
00:00:40 Ne nous cherchez pas Philippe Dijard.
00:00:42 Là je crois que vous êtes à deux goûts de la vérité.
00:00:45 Elle est bonne.
00:00:47 Je ne sais pas de qui vous parlez mais elle est très bonne.
00:00:50 Allez, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:54 Je vous ai dit que ça démarrait mal.
00:00:56 Bienvenue, c'est vendredi.
00:00:57 On est ravis de vous retrouver.
00:00:58 Les vraies voix 0826 300 300 sur Twitter, Facebook, Instagram et TikTok.
00:01:03 Vous pouvez bien entendu réagir un petit peu partout et vous abonner à notre chaîne YouTube.
00:01:07 Si vous n'êtes pas abonné, vous nous direz les gars si vous êtes abonné à cette chaîne.
00:01:11 Allez, tout de suite le sommaire de cette émission.
00:01:14 Le grand débat du jour c'est à 17h30.
00:01:16 Jérôme Cahuzac semble vouloir revenir sur la scène politique.
00:01:20 Cinq ans après sa condamnation pour fraude fiscale.
00:01:23 L'ex-ministre du budget de François Hollande a livré un discours public dans le Lot-et-Garonne ce jeudi.
00:01:28 L'occasion de dénoncer un paysage politique dévasté.
00:01:31 Ce retour ne fait bien entendu pas l'unanimité.
00:01:34 L'indécence n'a pas de limite et c'est ce qu'a commenté le maire LR de Fumelle.
00:01:38 Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:01:40 Est-ce que le mensonge est pardonnable en politique ?
00:01:43 Est-ce qu'il faut un droit différent des citoyens, entre les citoyens et les politiques ?
00:01:47 Puisque une fois qu'un citoyen lambda a purgé sa peine,
00:01:50 il peut se réintégrer dans la vie publique ?
00:01:53 Ou est-ce que vous pensez qu'il ne doit y avoir aucun pardon ?
00:01:56 Est-ce que vous pourriez voter pour quelqu'un qui a déjà été condamné ?
00:02:00 L'avez-vous déjà fait ? Appelez-nous pour témoigner au 0826 300 300.
00:02:04 Et pour le moment à cette question, un homme politique condamné doit-il pouvoir se représenter ?
00:02:08 Vous dites non à 91%.
00:02:10 Et puis notre expert du jour, Philippe Pascot, sera avec nous, administrateur d'Anticor et auteur de ce livre
00:02:16 "Les cons, ça ose tout", moi aussi, publié aux éditions Benton et "Le pouvoir pire" publié aux éditions Max Milot.
00:02:22 Et puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est à 18h30, après les émeutes de Dublin,
00:02:26 le Premier ministre dénonce les émeutiers qui font honte à l'Irlande,
00:02:29 des voitures et des bus brûlés, des magasins pillés, des violents heurts imputés à l'extrême droite,
00:02:35 suite à l'attaque au couteau qui a fait plusieurs blessés, dont trois enfants,
00:02:38 dans un quartier de forte population émigrée.
00:02:40 Émeutes sur fond de rumeurs quant à l'origine de l'agresseur,
00:02:43 des scènes qui rappellent forcément ce qui s'est passé en France, c'est cet été.
00:02:46 Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous pensez que c'est peut-être le ras-le-bol face à l'insécurité
00:02:52 qui peut causer ce type de réaction épidermique chez les Irlandais ?
00:02:56 Est-ce que vous pensez qu'une prochaine attaque au couteau, par exemple, en France, pourrait causer ce type de réaction ?
00:03:03 Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous pensez que les gens vont se faire justice eux-mêmes un jour ?
00:03:06 Ou vous pensez que non, ce n'est pas dans le tempérament des Français ?
00:03:09 Appelez-nous toujours au 0826 300 300 et pour le moment à cette question,
00:03:13 craignez-vous qu'à force les gens fassent justice eux-mêmes ? Vous dites oui à 72%.
00:03:18 Et on en parlera avec notre expert, Pierre-Marie Sèvres, président de l'Institut pour la Justice.
00:03:22 On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 20h.
00:03:25 Et Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole, bonsoir Philippe.
00:03:31 Bonsoir Cécile, Philippe. En pleine forme le vendredi.
00:03:35 Le vendredi, il y a d'abord le retour de René Chiche, après il y a les vraies voix.
00:03:40 Oui, c'est vrai, le retour de René Chiche, il est la directeur des rédactions du groupe Entreprendre, La Fond Presse.
00:03:45 Ce qui est étonnant, c'est que quand vous venez en costume cravate, Philippe se lâche et il est fragne-wear.
00:03:51 J'ai une cravate que je mettrai tout à l'heure.
00:03:54 Non mais je pense que ça vous va bien, avec le col ouvert, ça rappelle Joe Dassin dans les années 70.
00:03:57 Mais je ne suis pas pour le jeunisme.
00:03:59 Moi j'étais convoqué à l'Elysée parce qu'on m'a proposé un poste de secrétaire d'État, que j'ai refusé.
00:04:03 Oui, bien sûr.
00:04:05 C'est la blague Friday.
00:04:08 C'est la blague Friday.
00:04:10 C'est la blague Friday, c'est la blague Friday.
00:04:13 J'ai compris.
00:04:14 J'ai pas compris tout de suite.
00:04:15 Philippe Bouriaki est avec nous, éditorialiste éco. Bonsoir Philippe.
00:04:19 Bonsoir.
00:04:20 Mais qu'est-ce qui s'est passé avec tous ces Philippes là ?
00:04:23 Il y en a, il y a une épidémie.
00:04:25 Mais c'est incroyable.
00:04:26 En général, c'est des hommes intelligents, beaux, spirituels, sympas de lumière.
00:04:29 Quels sont vos deuxièmes prénoms Philippe Bouriaki ?
00:04:32 Marcel.
00:04:33 Philippe Bilger ?
00:04:34 Je vous appelle le dire Joseph.
00:04:36 Oh c'est joli.
00:04:37 Oui, à mon époque c'était considéré comme ringard, maintenant c'est génial.
00:04:42 Mais même Marcel c'est joli, c'est ce que vous portez aussi ?
00:04:45 Tu croyais ?
00:04:46 Bien sûr.
00:04:47 Allez, il faudra vite vous retrouver avec ce numéro 0826 300 300.
00:04:54 On va dire bonjour à notre auditeur du jour, Tony de Bordeaux.
00:04:57 Bonsoir Tony.
00:04:58 Bonsoir Tony.
00:04:59 Ça va être très bien et vous allez nous parler de quoi dans un instant ?
00:05:03 Ah ben moi je suis un coup de gueule à passer quoi, tout d'abord.
00:05:07 C'est que j'en ai marre de l'hypocrisie des politiques qui s'offusquent toujours des gens qui ne vont pas voter.
00:05:14 Alors qu'on sait très bien que ça arrange toujours le pouvoir en place.
00:05:17 Alors, on va en parler dans quelques instants.
00:05:19 Ne bougez pas Tony.
00:05:20 En attendant, direction le répondeur où vous nous laissez des messages tous les jours.
00:05:23 Merci beaucoup 0826 300 300.
00:05:25 Écoutez.
00:05:26 Oui, bonjour, c'est Gilles de Montpellier.
00:05:29 Je vous écoute depuis un moment et je vous avoue que moi je suis artisan et je me demande à quoi ça sert qu'on continue à faire tout ça.
00:05:36 Les agriculteurs n'en peuvent plus, les artisans n'en peuvent plus, les citoyens n'en peuvent plus.
00:05:42 À un moment donné, il y en a marre.
00:05:45 Voilà, tout simplement.
00:05:47 J'entends Sandrine Rousseau, mais dans quel monde elle vit ?
00:05:52 Franchement, il faut arrêter.
00:05:55 Il faut mettre tout le monde à Michel Sambal et que tout le monde se démerde avec Michel Sambal et qu'il comprenne ce que c'est la vraie vie.
00:06:00 Que ce soit de droite ou de gauche ou d'extrême droite ou d'extrême gauche ou du milieu ou du centre,
00:06:05 mais ils sont tous vraiment déconnectés et à un moment donné, ça va imploser.
00:06:10 Il faut arrêter. Il faut arrêter.
00:06:12 Bon, ben bonne journée.
00:06:13 Merci beaucoup.
00:06:14 Merci Philippe Billiard, votre ami Artisan.
00:06:16 Il va falloir qu'on garde le moral durant l'émission, mais il y a sans doute beaucoup de Français qui pensent comme lui.
00:06:23 C'est peut-être un ras-le-bol un peu, me semble-t-il, global, un peu excessif, mais je peux comprendre qu'on en ait assez sur certains plans.
00:06:32 René Chiche ?
00:06:33 C'est vrai qu'il y a parfois une déconnexion entre le discours de ce qu'on appelle, entre guillemets, même si j'aime pas ce mot, des élites et la vie quotidienne des Français.
00:06:41 Ça c'est vrai, on la constate tout le temps. Je sais pas, moi je la constate tous les jours.
00:06:44 Et de pire en pire.
00:06:45 Et c'est vrai, de pire en pire. C'est vrai.
00:06:47 Et vous, Philippe Bourguignon ?
00:06:48 Marcel Bourghiaki.
00:06:49 Pardon, je suis surpris. Le souci, je crois, c'est la professionnalisation de la vie politique.
00:06:57 Si on était limité à deux ou voire trois mandats maximum, quels que soient les mandats confondus,
00:07:02 et que les hommes et les femmes politiques qui prennent les décisions aujourd'hui savent que ça va leur impacter demain,
00:07:08 j'y réfléchirais peut-être à deux fois avant de prendre des décisions un petit peu absurdes.
00:07:12 Peut-être. Allez, 0826-300-300, Tony qui est avec nous.
00:07:16 Oui ?
00:07:17 Si vous vouliez revenir, vous aussi, sur un coup de gueule.
00:07:21 Mais oui, c'est agaçant parce que moi je suis la génération 2005, vous voyez, qui a voté et puis qui l'a pris là où il fallait.
00:07:28 On nous avait expliqué qu'on allait mal voter parce qu'on était peut-être pas assez éduqués, peut-être, je sais pas.
00:07:33 Et puis les gens se... On se rend bien compte que de toute façon le pouvoir en place a toujours le foie de l'extrême droite.
00:07:40 Alors, Marine Le Pen, on l'a fait monter pendant des années, et puis 15 jours avant les élections,
00:07:43 on dit qu'elle est fasciste et qu'elle est nazie, et puis bim, le mec qui est en face, il est élu.
00:07:47 Bon, ça fait 20 ans qu'on fait ça, et les politiques, voilà, qui rigolent.
00:07:51 Oui, les gens vont pas voter, mais ça les arrange bien. Voilà, donc moi je trouve que c'est embêtant qu'ils n'arrivent pas à comprendre ça.
00:07:57 Je suis pas sûr que ça pète un jour, parce que je pense que les gens sont résignés, ils s'enlèvent bien la tête dans le guidon, ou plutôt dans le frigo, vous voyez.
00:08:06 - Oui, c'est vrai, c'est vrai. - C'est pas faux. - Bougez pas, Tony, Philippe Léger.
00:08:09 Là où je ne suis pas sûr que Tony ait raison, c'est lorsqu'il dit que ça arrange les politiques l'abstention.
00:08:15 Je pense que les politiques, ils souhaiteraient même qu'on vote davantage, surtout pour eux, bien sûr.
00:08:22 - Pour les légitimés. - Absolument, bien sûr.
00:08:26 Et est-ce qu'il n'y a pas eu une rupture en 2005, quand les Français ont voté à 55% "non" et qu'on s'est assis dessus, droite et gauche réunis, pour faire le traité de Lisbonne ?
00:08:36 On a souvent des auditeurs qui nous le rappellent. 2005, c'était quand même il y a 18 ans.
00:08:40 Oui, bon, c'est vrai qu'il y a eu une certaine déception par rapport à ce vote, une certaine résignation, mais en même temps, moi je partage l'avis de Philippe Léger.
00:08:46 Je pense que justement, pour éviter cette résignation, pour éviter de subir constamment, je pense qu'il faut au contraire aller voter, essayer de s'exprimer.
00:08:56 Parce que sinon, si on ne va même pas voter, le citoyen aura beau jeu de se lamenter du matin au soir.
00:09:02 Donc je ne suis pas tellement non plus d'accord avec notre auditeur.
00:09:05 - Philippe Bourgiaki. - Moi, je dis la chose suivante.
00:09:07 Je me suis engagé, moi, en politique parce que je pensais, et à juste titre, qu'on se foutait de nous.
00:09:12 Et mon frère, mon grand frère, me dit "si tu penses être meilleur, vas-y".
00:09:17 Donc allez-y, vous êtes autant capables, les politiques ne font que des arbitrages en vérité.
00:09:21 Donc vous pouvez le faire, il faut vous investir, c'est beaucoup de temps.
00:09:24 Mais allez-y, si le menu ne vous plaît pas, écrivez-le vous-même.
00:09:27 - Je crois qu'en anglais, ça se dit "just do it", c'est ça ? - Oui, "just do it", ça rappelle quelque chose.
00:09:31 Tony, vous restez avec nous, parce que avant de vous engager en politique, je propose de vous engager pour le "qui c'est qui qui l'a dit" dans quelques minutes.
00:09:40 - Ça vous vaut le poste de secrétaire d'Etat qui a refusé René Chich à Gondwenian ?
00:09:45 - Mais c'était ça le poste, le secrétaire d'Etat de la réglementation du "qui c'est qui qui l'a dit".
00:09:49 - Très bien, très bien. On reviendra dans un instant sur une déclaration de Nicolas Dupont-Aignan au salon des maires chez André Bercoff.
00:09:58 - Il paraît que ça va être calme aujourd'hui. - Bougez pas !
00:10:01 Et Jean-Luc Moudin, qui a voulu réagir, maire de Toulouse, il sera avec nous dans quelques instants.
00:10:05 On fait une petite pause, à tout de suite.
00:10:08 Bienvenue dans les vraies voix avec nos vraies voix du jour.
00:10:10 Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole. René Chich, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Fond Presse.
00:10:15 Et Philippe Bourjaki, éditorialiste écolo. Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu. On parle de quoi Félix ?
00:10:21 - De ces 13 premiers otages libérés au premier jour de trêve entre Israël et le Hamas.
00:10:25 Du premier ministre irlandais qui dit avoir honte après une nuit d'émeute dans son pays à Dublin.
00:10:29 Et puis Nicolas Sarkozy qui parle de fables et de mensonges au procès en appel de l'affaire Big Malion.
00:10:34 En trois mots, ça donne trêve, honte et fable.
00:10:37 - Et tout de suite, on va revenir sur une déclaration de Nicolas Dupont-Aignan au salon des maires, au micro d'André Bercoff.
00:10:44 Avec nous pour en parler, Jean-Luc Moudinque, maire de Toulouse, président de Toulouse Agglomérations
00:10:49 et premier vice-président de la France Urbaine, l'association des grandes villes et des métropoles.
00:10:53 Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir. Bonjour.
00:10:56 - Pour qu'on comprenne bien la raison de votre appel, on va écouter ce qu'avait dit hier Nicolas Dupont-Aignan. Écoutez.
00:11:04 - La loi zéro artificialisation, loi sur le climat, qui dit d'ici 2030, il faut réduire de moitié l'artificialisation.
00:11:11 Comme les grandes villes. Regardez à Toulouse, regardez à Montpellier. Ils continuent à bétonner, à bétonner, à consommer l'espace.
00:11:17 Qui on va sacrifier ? Les villes moyennes, les villages de France qui ne pourront plus construire.
00:11:22 - Et monsieur le maire, vous aviez envie de réagir au propos de Nicolas Dupont-Aignan ?
00:11:28 - Oui, parce qu'ils sont au contraire à la vérité. Je crois qu'il aurait dû m'appeler pour avoir des renseignements plus précis sur Toulouse.
00:11:34 Il ne doit pas connaître exactement la situation. La situation c'est que...
00:11:38 - Pour en revenir à ce que dit Nicolas Dupont-Aignan, cette loi effectivement sur la zéro artificialisation des sols,
00:11:47 sur cette loi climat résilience, elle dit quoi exactement ?
00:11:54 - Alors, vous voulez que je réponde à votre question, à la première ou à la deuxième question ?
00:11:58 - Non, en fait, pour qu'on comprenne bien...
00:12:00 - Non, mais la loi dit que depuis 2021 jusqu'à 2031, nous devons réduire de 50% la consommation des terres naturelles.
00:12:11 Et puis de 2031 à 2050, on doit aller vers le zéro artificialisation, c'est-à-dire qu'on devra se développer sans consommer de terres naturelles.
00:12:22 Moi, ce que je tiens à dire d'abord à Nicolas Dupont-Aignan, c'est qu'à la vérité, contrairement à ce qu'il croit,
00:12:30 les métropoles ont été plus vertueuses que l'ensemble du pays.
00:12:34 Entre 2009 et 2021, c'est-à-dire avant que la loi soit votée,
00:12:40 les 22 métropoles françaises n'ont consommé que 1% de la superficie sur l'ensemble du territoire national.
00:12:50 28% de la superficie artificialisée a été consommée par les grandes villes et métropoles qui accueillent, je le rappelle, 28% de la population française.
00:13:00 Donc, en réalité, la consommation excessive, elle ne vient pas des territoires métropolitains, elle s'est produite ailleurs.
00:13:08 Quant à Toulouse, puisqu'il a parlé de Toulouse, en population, c'est la sixième métropole de France.
00:13:14 Mais quand on regarde sur cette période 2009-2021 la consommation foncière,
00:13:20 eh bien Toulouse n'est pas sixième comme cela aurait pu être le cas très normalement, elle n'est que quatorzième.
00:13:27 C'est-à-dire que Toulouse a été encore plus vertueuse que la moyenne des métropoles qui, elles-mêmes, étaient plus vertueuses que l'ensemble du pays.
00:13:34 Donc, je crois que c'est un débat difficile, qu'il ne faut pas opposer le rural et l'urbain,
00:13:38 parce qu'en réalité, la loi qui a été faite, qui part d'un bon objectif, en tout cas, moi j'y adhère à cet objectif-là,
00:13:44 elle a été mal faite, voilà la vérité. Elle a été mal faite, et elle a été mal faite à poids, pour les grandes villes et pour les communes rurales.
00:13:52 Les communes rurales, beaucoup d'entre elles ont des projets de développement, et elles ont le sentiment, la conviction,
00:13:58 que cette loi va les brider et les empêcher de se développer.
00:14:01 Quant aux grandes villes, elles reçoivent beaucoup de nouveaux habitants, et la question se pose de savoir comment on peut accueillir ces nouveaux habitants
00:14:10 sans consommer trop de terre naturelle.
00:14:15 Oui, donc il faut repenser la ville.
00:14:17 Oui, alors il faut, je dirais, aller vers la densité, mais nous savons bien que la densité, les citoyens sont réticents.
00:14:25 Alors si demain, dans les grandes villes, on doit passer de la densité à la surdensité, on va avoir des phénomènes de refus.
00:14:33 Et je rappelle que la crise du logement est là, qui nous commande de construire des logements, même quand c'est pas très très populaire.
00:14:44 Donc ce que je pense en réalité, c'est que c'est une loi qui aurait dû être conçue autrement.
00:14:50 Elle est partie d'une idée de la Convention citoyenne, les citoyens ont des idées, c'est pas forcément des experts,
00:14:56 elle est allée directement au gouvernement et au Parlement, et elle n'est pas passée par la case des élus locaux,
00:15:01 alors que c'est nous, les élus locaux, qui sommes tenus de la mettre en oeuvre.
00:15:06 Ce que je pense, c'est qu'il aurait fallu s'y prendre autrement.
00:15:09 Il aurait fallu retenir l'objectif national d'aller vers le zéro artificialisation net, parce que la conservation climatique, c'est ce qu'il faut faire,
00:15:17 mais on aurait dû construire ça avec les intercommunalités, qu'elles soient urbaines ou rurales, à travers la France entière,
00:15:25 et chacune aurait dû décliner un projet de développement, une prospective, en fonction de ses objectifs,
00:15:32 mais en démontrant que chacun allait vers le zéro artificialisation net.
00:15:38 Je crois que comme ça, on aurait pu concilier l'objectif qui en soit est vertueux,
00:15:43 mais aussi le rythme de développement et l'ambition de développement, qui est variable, d'un pied d'un tour à l'autre, des différentes intercommunalités françaises.
00:15:52 Merci beaucoup Jean-Luc Moudin, maire de Toulouse et président de Toulouse agglomération et premier vice-président de France Urbaine,
00:15:58 l'association des grandes villes et des métropoles. Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:16:03 Bonsoir Félix Mathieu. Bonsoir tout le monde.
00:16:08 3 mots qui sont trèves, honte et fable.
00:16:10 Il n'y aurait pas de français parmi les 13 otages libérés aujourd'hui au premier jour de trèves entre Israël et le Hamas.
00:16:15 Les émeutiers font honte à l'Irlande, lance le premier ministre après une nuit de violence suite à l'attaque au couteau d'hier à Dublin.
00:16:21 Et puis l'interrogatoire de Nicolas Sarkozy au procès en appel de l'affaire Big Malion.
00:16:25 L'ancien président dénonce des fables, des mensonges sur son rôle dans les dépassements des frais de campagne de 2012.
00:16:34 13 otages du Hamas ont été remis à la Croix-Rouge. Ils devaient sortir de Gaza via le point de passage de Rafah vers l'Egypte
00:16:40 pour être pris en charge par les services de sécurité israélien.
00:16:44 Premier jour de trèves entre Israël et le Hamas.
00:16:46 L'accord prévoit aussi la libération de 50 otages au total contre 150 prisonniers palestiniens.
00:16:52 Il ne semble pas y avoir de français dans cette première vague de libération.
00:16:56 L'espoir peut-il durer au-delà des 4 jours de trèves prévues ?
00:17:00 Jens Lerche, porte-parole de l'OCHA, veut y croire. C'est l'agence onusienne chargée de la coordination humanitaire.
00:17:06 Les Nations Unies peuvent confirmer qu'à l'heure où je vous parle,
00:17:12 des camions transportant du matériel humanitaire continuent d'entrer dans Gaza par le point de passage de Rafah.
00:17:18 Nous espérons que l'accord désormais en vigueur entre Israël et le Hamas apportera un répit à la population de Gaza et d'Israël
00:17:26 et un certain soulagement aux otages et aux détenus qui seront libérés, ainsi bien sûr qu'à leurs familles.
00:17:32 Nous espérons que cette pause humanitaire conduira à un cessez-le-feu humanitaire à plus long terme
00:17:37 pour le bénéfice de la population de Gaza, d'Israël et au-delà.
00:17:41 Et en plus des 13 otages israéliens libérés, le Premier ministre thaïlandais annonce aussi la libération de 12 otages du Hamas ressortissant de son pays.
00:17:49 Deuxième mot honte, celle que dit ressentir le Premier ministre irlandais pour son pays après une nuit d'émeute.
00:17:54 500 émeutiers proches de l'extrême droite. Selon le gouvernement irlandais, ils ont incendié des voitures, des bus pillés, saccagé des magasins dans un quartier de Dublin.
00:18:02 Forte population immigrée. Des affrontements avec la police suite aux rumeurs sur les réseaux sociaux.
00:18:07 Quant à la nationalité algérienne, de l'auteur de l'attaque au couteau d'hier à Dublin, attaque qui a fait plusieurs blessés,
00:18:13 tout sera fait pour punir les auteurs des événements grotesques de la nuit dernière, assure aujourd'hui le Premier ministre irlandais Léo Varadkar.
00:18:21 En tant que pays, nous devons récupérer l'Irlande. Nous devons la reprendre aux lâches qui se cachent derrière des masques et tentent de nous terrifier par leur violence.
00:18:30 Il faut qu'on récupère l'Irlande sur ceux qui, sans scrupules, exploitent les peurs de ceux qui se laissent facilement entraîner dans les thèmes.
00:18:38 Il faut reprendre l'Irlande aux criminels qui cherchent n'importe quel prétexte pour répandre la terreur dans nos rues.
00:18:45 Léo Varadkar, Premier ministre irlandais avec la traduction de Jordi Boumaza pour Sud Radio.
00:18:50 Et puis le troisième mot, Félix, "fable", terme employé par Nicolas Sarkozy au procès en appel de l'affaire Big Malion.
00:18:56 Jusqu'à l'interrogatoire d'aujourd'hui, il n'était apparu que pour l'ouverture de ce procès. On parle donc cette fois de la présidentielle de 2012, celle qu'il a perdue.
00:19:04 Rejugé pour les dépenses excessives de cette campagne, Nicolas Sarkozy conteste toute responsabilité pénale.
00:19:13 Il dénonce des fables, des mensonges. L'ancien président accuse la société Big Malion de s'être enrichi dans son dos.
00:19:20 Il dit n'avoir pas eu connaissance de fraude et donc ne pas en avoir bénéficié.
00:19:23 Contrairement à ses coprévenus, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système des fausses factures en tant que tel.
00:19:28 Système imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de la campagne.
00:19:32 Mais en revanche, il a été condamné en première instance à un an de prison ferme pour avoir dépassé ce plafond légal des dépenses de campagne.
00:19:38 - Vous voulez un petit mot Philippe ? - Le jour où Nicolas Sarkozy, dans quelque procès que ce soit,
00:19:43 dira "j'avoue ma chère Cécile, mes chers amis, je vous invite à dîner".
00:19:48 - Ah bah dis donc ! On va l'appeler tout de suite. Merci beaucoup Philippe Mathieu.
00:19:53 Allez vous restez avec nous. Dans un instant, dix ans après sa chute, Jérôme Cahuzac a fait son retour hier dans son ancienne circonscription du Lot-et-Garonne.
00:20:01 Devant près de 200 fidèles, on va en parler avec Philippe Pascot, qui est administrateur d'Anticor et auteur de deux livres, "Les cons ça ose tout", moi aussi,
00:20:09 et "Le pouvoir du pire" publié aux éditions de Max Milot. Bonsoir, merci d'être avec nous Philippe Pascot.
00:20:15 Petite question, Jérôme Cahuzac a dit "ce retour n'est pas indécent, a-t-il raison ?"
00:20:22 - On peut pas dire qu'il a raison, ce type là n'a ni honneur ni orgueil.
00:20:27 - On en parle dans un instant. 0826 300 300, vous voulez réagir ? Vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:20:32 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:38 - Et on est bien entourés encore aujourd'hui avec Philippe Bourriaki, qui est avec nous, éditorialiste écolo,
00:20:45 notre ami René Chiche, qu'on ne présente plus tellement... Il y a même son siège, il y a son nom sur son siège.
00:20:52 - Il y a même les traces de ses pieds gravées dans le marois. - D'ailleurs c'est le seul endroit où il travaille, c'est ici, René Chiche.
00:20:58 - Je viens que le vendredi, la semaine sur la piscine. - Philippe Bilger qui est avec nous, bien entendu,
00:21:05 qui lui, il bosse pour le coup tous les jours. Et vous, 0826 300 300, allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:13 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:17 - Je n'ai pas, monsieur le député, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger, ni maintenant, ni avant.
00:21:22 - Quand il prononce cette phrase les yeux dans les yeux à l'Assemblée Nationale, il n'est pas simplement ministre du budget,
00:21:27 c'est le ministre du budget qui a fait de la lutte contre la fraude fiscale.
00:21:30 - De comprendre qu'ils veuillent à nouveau briguer les souffrages de ces électeurs.
00:21:34 - En France, la souveraineté populaire, c'est une fois que la justice est passée, c'est aux électeurs responsables.
00:21:39 - Jérôme Cahuzac a contribué fortement à l'aggravation du sentiment de défiance entre les Français et leurs représentants.
00:21:46 - Comment voulez-vous que les Français continuent d'aller voter et continuent de croire dans les personnes qui les représentent ?
00:21:51 - Et donc Jérôme Cahuzac, sans vouloir revenir sur la scène politique, 5 ans après sa condamnation pour fraude fiscale,
00:21:57 l'ex-ministre du budget de François Hollande a livré un discours public dans le Lot-et-Garonne ce jeudi,
00:22:02 l'occasion de dénoncer un paysage politique dévasté.
00:22:06 Et ce retour, forcément, ne fait pas l'unanimité, l'indécence n'a pas de limite.
00:22:11 Et c'est ce qu'a dit le maire LR de Fumel.
00:22:14 - Et pour vous, est-ce que le mensonge est pardonnable en politique ?
00:22:17 Parce que tous les politiques ont menti, c'est une notoriété, on peut le dire, publique.
00:22:22 Est-ce que vous pourriez vous voter pour un élu qui a déjà été condamné ?
00:22:25 Et puis vous pouvez nous dire, au 0826 300 300, s'il n'a pas piqué dans la caisse, je pourrais voter pour lui.
00:22:31 Par contre, je ne pourrais pas voter pour lui s'il a détourné de l'argent, ou s'il a fait ceci ou cela.
00:22:36 Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous voulez une démocratie à la norvégienne, ou à la suédoise, à la scandinave ?
00:22:41 Ou quelque chose de plus latin, puisque nous sommes des latins, on attend vos appels.
00:22:45 C'est Aude qui les prendra au 0826 300 300.
00:22:48 Et pour le moment, un homme politique condamné doit-il pouvoir se représenter ?
00:22:52 Vous dites non à 94%.
00:22:54 - C'est un petit peu catégorique, on a envie de vous entendre sur ce sujet.
00:22:57 Philippe Pascot est avec nous, administrateur d'Anticor, auteur de "Les cons s'oustouent", moi aussi,
00:23:01 publié aux éditions Benton et puis "Le pouvoir du pire", publié aux éditions de Max Milot.
00:23:06 Bonsoir Philippe Pascot. - Bonsoir.
00:23:08 - Vous êtes en direct avec nous, juste avant de revenir vers vous, avec Philippe Bilger, peut-être, ce tour de table.
00:23:13 - J'espère que je ne vais pas trop poser, de peur que je sois qualifié comme le titre de Philippe Pascot.
00:23:22 Mais plus sérieusement, d'abord, évidemment, pour répondre à la question de celui de radio,
00:23:29 moi, je ne voterai pas pour un homme politique qui aurait aussi gravement menti que Jérôme Cahuzac.
00:23:35 Deuxième élément, vous le savez pertinemment, les Français ont toujours été indulgents
00:23:41 avec les politiques qui avaient commis de graves fautes, comme s'il y avait deux univers,
00:23:47 celui de la morale et celui de l'élection.
00:23:50 Et troisième élément, et là je ne le dis pas sur le mode ironique,
00:23:54 je comprends bien l'indignation de Philippe Pascot tout à l'heure dans son propos, bref,
00:24:00 mais je trouve qu'il y a une forme d'incroyable courage et d'audace provocatrice
00:24:08 de la part de Jérôme Cahuzac de ne pas se préoccuper du "quand dira-t-on" et d'y aller.
00:24:14 - Moi non plus, je ne pense pas que je voterai spontanément pour Jérôme Cahuzac,
00:24:18 par contre, je crois qu'il faut respecter tout simplement le droit et la justice.
00:24:22 Jérôme Cahuzac a été condamné, il a payé sa dette à la société.
00:24:26 Rien ne l'empêche maintenant de se représenter aux élections.
00:24:32 Ce n'est pas du tout une interdiction à vie.
00:24:35 Je ne comprends pas pourquoi on veut maintenant tout d'un coup exclure à vie un homme politique
00:24:41 qui certes a "pêché", a été condamné, a commis une infraction,
00:24:46 mais une fois qu'il a purgé sa peine, qu'il a payé sa dette, il a le droit de se représenter.
00:24:51 Et surtout, c'est qu'il faut faire maintenant confiance aux électeurs.
00:24:55 Parce que si les électeurs veulent éventuellement le réélire,
00:24:59 c'est donc la démocratie qui parle. Je donnerai d'autres exemples tout à l'heure.
00:25:02 - C'est la deuxième chance. - Voilà, exactement.
00:25:05 - Philippe Bourgiaki. - Bougez pas, bougez pas.
00:25:08 - On fait le tour de table et après ça, vous ne finissez pas ce cours.
00:25:11 - Vous savez beaucoup de Philippe d'ailleurs.
00:25:13 - Je vais citer un grand homme, "Notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur de l'humanité,
00:25:18 le pardon est divin et celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre."
00:25:22 - Moi ?
00:25:24 - Celui qui n'a jamais pêché me jette la première pierre.
00:25:28 - Non mais ce que je veux dire par là, c'est que effectivement,
00:25:31 est-ce que je voterais pour quelqu'un qui a fait "Moi je suis pour la rédomption et la réinsertion".
00:25:36 Donc le juge de paix, ça va être les électeurs et les géritrices.
00:25:39 Je voudrais juste dire que si Balkany n'avait pas été empêché par la justice
00:25:43 de se présenter au municipal 2020, il aurait été réélu.
00:25:46 - À l'Evaluapéré. - À l'Evaluapéré.
00:25:48 - Par conséquent, on a les élus qu'on mérite et chacun est libre de faire ce qu'il veut.
00:25:52 - Alors, Philippe, est-ce que quelque part, nos vraies voix sont plus indulgentes que vous ?
00:26:00 Quand j'ai entendu Philippe Bourgniakis citer Jésus-Christ,
00:26:03 je me suis dit qu'il pourrait pratiquement nous confesser toutes et tous.
00:26:06 - Vous allez très loin. Ce n'est pas parce que légalement,
00:26:09 il a le droit de se représenter que moralement, il doit le faire.
00:26:14 Il y a un moment donné où il faut se poser les vraies questions.
00:26:16 Je rappelle quand même que M. Cahuzac était ministre des Finances
00:26:20 et qu'il a truandé sur de l'argent, sur le budget, sur de l'argent qu'il a maquillé,
00:26:26 qu'il a mis à l'étranger. Et ce type-là était ministre,
00:26:29 censé nous donner des ordres pour que nous, on paie des impôts.
00:26:32 J'appelle ça des circonstances aggravantes.
00:26:34 Je trouve qu'il n'a pas assez pris ce brave monsieur.
00:26:36 Parce qu'aujourd'hui, je trouve ça dramatique qu'un élu qui met les doigts dans la confiture,
00:26:40 ça devient une circonstance atténuante et pas une circonstance aggravante.
00:26:44 J'espère, je souhaite que si M. Cahuzac se représente,
00:26:49 il prenne une énorme claque auprès des électeurs.
00:26:52 Et quand on dit l'électoré roi, excusez-moi cher monsieur qui a parlé,
00:26:57 je ne sais pas quel est votre nom,
00:26:59 aujourd'hui les gens sont tellement dégoûtés qu'ils ne vont plus voler.
00:27:03 Je rappelle quand même que le remplaçant de M. Bals, vous vous rappelez de M. Bals ?
00:27:09 - Oui.
00:27:10 - Le remplaçant de M. Bals a été élu avec 0,9 électeurs sur 10, moins de 1 électeur sur 10.
00:27:16 Donc quand vous dites que c'est l'électeur qui fait la loi,
00:27:19 non, l'électeur aujourd'hui ne veut même plus aller voter parce qu'il en a marre.
00:27:23 - L'électeur vote ?
00:27:24 - Mais non il ne vote pas.
00:27:26 - Il veut avoir 100 millions de moins en moins ?
00:27:27 - La moyenne, c'est 1 électeur sur 19 pour être élu.
00:27:32 M. Cahuzac, s'il donne un petit peu comme il sait le faire du clientélisme,
00:27:37 parce qu'il fait ce qu'il faisait il y a 10 ans,
00:27:39 on va serrer des mains sur le marché,
00:27:41 on frotte la croupe de la boulangère,
00:27:45 on fait un grand sourire à tout le monde
00:27:47 et on a l'impression qu'on va être élu.
00:27:49 C'est fini ce temps-là.
00:27:50 Il faut que les ripoux restent en dehors de la politique.
00:27:53 - Philippe Pascot, juste une question.
00:27:57 S'il avait par exemple évité cette phrase qu'il a,
00:28:02 qu'il a, face aux français,
00:28:04 "je n'ai jamais fait ça, je n'ai jamais eu de compte, je n'ai jamais..."
00:28:07 Est-ce que ça aurait quand même changé les choses ?
00:28:09 Parce que cet aplomb finalement...
00:28:11 - Cécile, il était ministre du budget.
00:28:14 Il a truandé sur de l'argent.
00:28:17 C'est quelqu'un qui, à l'époque où il était ministre,
00:28:19 demandait aux gens de se serrer la ceinture.
00:28:21 Et lui, il détournait de l'argent à l'étranger.
00:28:25 - Et il voulait pas qu'il y ait un aplomb ?
00:28:27 - Oui, mais bien sûr.
00:28:29 C'est juste l'aplomb et finalement,
00:28:31 quand Philippe dit qu'il a du courage...
00:28:33 - Devant l'Assemblée nationale.
00:28:35 - Oui, devant l'Assemblée nationale, parce que c'est quand même...
00:28:37 - Cécile, j'ai 25 ans de politique derrière moi.
00:28:40 La soupe est tellement bonne
00:28:42 que ces gens-là sont prêts à faire n'importe quoi
00:28:44 pour s'accrocher au pouvoir.
00:28:46 Quand vous pensez qu'un type comme Carignan...
00:28:48 Carignan, ça vous parle ?
00:28:50 C'est quand même représenté au municipal.
00:28:52 Ces gens-là n'ont aucun orgueil.
00:28:55 - Excusez-moi, mais Carignan, il a pris une veste au municipal à Grenoble.
00:28:58 - Il est arrivé quand même deuxième.
00:29:00 - Oui, mais il a perdu beaucoup.
00:29:02 - Avec très peu d'électeurs.
00:29:04 Encore une fois, dire que c'est l'électeur qui fait la loi,
00:29:07 c'est pas vrai. Changeons les élections.
00:29:09 Rendons le vote obligatoire.
00:29:11 Rendons le vote blanc, comme un vote politique.
00:29:13 Et vous allez voir que ces gens-là ne seront plus élus.
00:29:16 Mettons un quasi-judiciaire vierge, comme je le défends depuis 2013,
00:29:19 pour pouvoir être élu.
00:29:21 Aujourd'hui, vous travaillez dans une mairie,
00:29:23 vous êtes obligés d'avoir un quasi-vierge.
00:29:25 - Oui, mais d'abord, ça n'a rien à voir,
00:29:27 parce que la politique n'est pas un métier.
00:29:29 La politique, c'est le peuple qui donne un mandat à quelqu'un qui se présente.
00:29:33 Et non, mais excusez-moi, par contre, monsieur Pascot,
00:29:35 avec tout le respect que j'ai pour vous...
00:29:37 - Court, parce que ça pète beaucoup !
00:29:39 - Vous avez tout la morale rigoriste,
00:29:41 et vous voulez laver plus blanc que blanc.
00:29:43 Or, moi, je me place sur le registre du droit et de la justice.
00:29:48 Si vous êtes condamné, que vous purgez votre peine,
00:29:51 que vous payez votre dette,
00:29:52 pourquoi voulez-vous exclure à vie,
00:29:54 non pas monsieur Kayssac spécialement,
00:29:56 mais tous les élus qui voudront ensuite se représenter ?
00:29:58 Je ne vois pas pourquoi, nous, de quoi...
00:30:00 - Vous ne m'avez pas écouté, cher monsieur, quand vous avez parlé tout à l'heure.
00:30:02 Je vous ai dit que légalement, il avait le droit,
00:30:04 mais que moralement, il n'avait pas le droit.
00:30:06 - C'est ce que je suis en train de dire !
00:30:08 - Légalement, il avait le droit, mais moralement, il n'avait pas le droit.
00:30:10 - Vous ne me dites que moralement, donc moi, vous, vous placez la morale au-dessus !
00:30:12 - Mais moralement, ce monsieur devrait devenir boucher,
00:30:15 il devrait faire autre chose, il devrait faire des revientes en politique.
00:30:18 - Restez avec nous, Philippe Ascot,
00:30:20 0826 300 300 Jonathan, qui nous appelle de Villeneuve-sur-Lot.
00:30:24 Bonsoir, Jonathan, Jonathan, je ne sais jamais.
00:30:27 - C'est Jonathan.
00:30:29 - Non, parce que c'est Philippe qui dit Jonathan.
00:30:32 - Mais n'importe quoi !
00:30:34 - Bonsoir à tous, je suis très content de vous avoir en ligne.
00:30:37 - Nous aussi.
00:30:39 - Donc oui, je vous appelais parce que moi, en fait, j'habite Villeneuve-sur-Lot.
00:30:43 Vous n'êtes pas sans savoir que monsieur Kausak,
00:30:45 il a été maire de Villeneuve-sur-Lot pendant deux mandats.
00:30:48 - Oui.
00:30:49 - Et en fait, il est énormément apprécié à Villeneuve.
00:30:52 Enfin, moi, j'y habite que depuis cinq ans,
00:30:54 donc je n'ai pas connu sa mandature, malheureusement.
00:30:56 Mais quand vous discutez avec tous les anciens,
00:30:59 les gens qui habitent à Villeneuve depuis longtemps,
00:31:01 et bien, ils sont tous unanimes sur monsieur Kausak.
00:31:04 Ils disent que les meilleures années de Villeneuve,
00:31:07 ça a été à l'époque où il était maire.
00:31:09 - Oui, mais en fait, chez vous, le maire a pris le pas sur le ministre, en fait.
00:31:13 - Mais, on le disait de Balkany, en fait.
00:31:16 - Oui, mais on disait ça sur Balkany, comme le disait Philippe Bilger.
00:31:20 Comme le disait Philippe Bourgiaki, il se serait représenté au municipal à Levallois-Perret,
00:31:24 et il était réélu dans un certain nombre de...
00:31:25 - Mais si on fait la liste des lieux qui ont été condamnés,
00:31:27 qui ont plongé des peines, et qui ont été réélus,
00:31:30 c'est un annuaire de page jaune.
00:31:32 - Philippe Ascot.
00:31:33 - Mais c'est normal, je vous rappelle quand même
00:31:36 que ces gens-là font un clientélisme à outrance.
00:31:39 Ils gèrent pas la ville, ils gèrent des clients.
00:31:42 Balkany, il a toujours...
00:31:44 Vous mettez des fermes toute la ville,
00:31:46 et vous vous rendez compte qu'après, les budgets de la ville explosent,
00:31:49 parce que vous regardez le budget de la ville de Levallois-Perret,
00:31:52 ils sont mal, les gens, niveau...
00:31:54 - Philippe Bilger, écoutez.
00:31:55 - Philippe Ascot, est-ce que, au fond,
00:31:58 notre relative indulgence,
00:32:01 même si je vous rejoins sur le plan de l'indécence,
00:32:05 le droit est très différent.
00:32:07 Est-ce que ça n'est pas parce qu'on pense
00:32:10 qu'au fond, peu ou prou, l'ensemble de la classe politique
00:32:13 n'est pas vraiment irréprochable ?
00:32:16 Est-ce que ça ne crée pas une sorte d'indulgence
00:32:19 un peu excessive,
00:32:21 peut-être pour un cas usaque,
00:32:23 alors qu'à juste titre, vous êtes indigné ?
00:32:26 - Mais c'est clair.
00:32:27 Et d'autres, il y a un deuxième problème que je me pose souvent
00:32:29 et que je dis dans mes conférences.
00:32:30 C'est quand les gens de gauche parlent,
00:32:32 les méchants ne sont que chez les gens de droite.
00:32:34 Et quand vous discutez avec les gens de droite,
00:32:36 les méchants ne sont que chez les gens de gauche.
00:32:38 Moi, je lutte contre le système de corruption
00:32:40 qui est en train de se mettre en place sur toute la France.
00:32:42 Et j'appelle les électeurs à retourner aux urnes
00:32:46 et à se débarrasser de ces gens-là.
00:32:48 Legalement, il a le droit.
00:32:50 Moralement, il est indécent, il n'a aucun orgueil, ce monsieur.
00:32:52 Et bien, mettez-lui une claque dans l'urne.
00:32:54 - Philippe Ascot, ça réagit beaucoup aux 0826, 300, 300.
00:32:57 - Et Tony, qui nous appelle de Bordeaux.
00:32:59 Tony, une réaction peut-être ?
00:33:01 - Oui, écoutez, c'est vrai qu'au niveau de la loi,
00:33:03 peut-être qu'il faudrait durcir,
00:33:05 prononcer des peines d'inégibilité,
00:33:07 comme ça, ça serait réglé.
00:33:09 Mais ce monsieur n'a pas brûlé un feu rouge.
00:33:11 Ce n'est pas un petit délit, ce qu'il a fait.
00:33:13 Donc moi, j'avoue que c'est vrai que les électeurs vont voter.
00:33:16 On parlait de la stancion tout à l'heure.
00:33:18 Ils vont voter, mais combien vont vraiment voter pour lui ?
00:33:20 Et puis, vous savez, moi, je viens d'une autre époque peut-être,
00:33:23 mais il y a un truc qu'on a oublié, ça s'appelle l'honneur.
00:33:25 Alors je vous avoue, l'honneur, il s'en donne.
00:33:27 Ça s'appelle la légion d'honneur.
00:33:29 Alors il s'en donne à eux-mêmes,
00:33:31 et il reste entre consanguins.
00:33:33 - Sur ce sujet-là, vous n'avez pas tort, Tony.
00:33:35 - Oui, il n'y a pas d'honneur.
00:33:37 Le mec, il peut ouvrir un kebab s'il veut, ça va, il va le gérer.
00:33:40 - Excusez-moi, vous savez, sur l'honneur,
00:33:42 Georges Clémenceau disait "l'honneur, c'est comme la virginité,
00:33:44 ça ne sert qu'une fois".
00:33:46 - Allez, on a encore un appel au standard 0826 300 300.
00:33:50 Je crois qu'on retourne encore à Villeneuve-sur-Lotte
00:33:52 avec Eric. Bonsoir, Eric.
00:33:54 - Oui, bonsoir.
00:33:56 Donc, bonjour à tous.
00:33:58 - Bonsoir. - Oui.
00:34:00 - Je voulais juste intervenir
00:34:02 sur l'idée de Jérôme Cahuzac,
00:34:04 pour la raison simple, c'est que
00:34:06 aujourd'hui, on jette le propre sur cet homme.
00:34:08 OK, très bien, cet homme a été jugé,
00:34:10 il a payé sa dette, mais aujourd'hui,
00:34:12 combien de ministres et combien de représentants,
00:34:14 je dirais,
00:34:16 politiques et publics
00:34:18 ont des affaires en cours
00:34:20 au pouvoir et restent encore au pouvoir ?
00:34:22 Alors, c'est bien gentil
00:34:24 de jeter la pierre sur Jérôme Cahuzac,
00:34:26 mais Jérôme Cahuzac, un, quand il a
00:34:28 effectivement fraudé
00:34:30 au niveau du fisc, il était à l'époque
00:34:32 pas ministre, déjà,
00:34:34 ça c'est la première des choses, et la seconde des choses,
00:34:36 il a payé sa dette et il a
00:34:38 remboursé le fisc et il a fait tout ce qu'il avait à faire.
00:34:40 Donc, je ne vois pas pourquoi aujourd'hui,
00:34:42 on se permet de jeter,
00:34:44 je dirais, le propre sur un homme
00:34:46 qui a payé sa dette. Et moi, je suis
00:34:48 de droite à la base, je n'ai
00:34:50 jamais été de gauche,
00:34:52 mais je dois reconnaître que certaines
00:34:54 personnes politiques aujourd'hui,
00:34:56 dans le paysage politique,
00:34:58 sont encore en poste
00:35:00 et je pense qu'ils en feraient beaucoup plus que Jérôme Cahuzac.
00:35:02 - Eric, vous n'êtes pas obligé de répondre à mes questions,
00:35:04 mais s'il se représentait,
00:35:06 vous pourriez voter pour lui ?
00:35:08 - Accomplétant, absolument, sans problème.
00:35:10 Parce que ce monsieur, moi je suis de la région
00:35:12 parisienne à la base, je suis arrivé sur
00:35:14 Vignes-sur-Loc, je ne connaissais pas Jérôme Cahuzac,
00:35:16 il était en poste, il a été maire,
00:35:18 il a été député, c'est quelqu'un qui a du charisme,
00:35:20 c'est quelqu'un qui a fait beaucoup de choses
00:35:22 pour la ville et pour la commune,
00:35:24 et c'est un homme qui, pour moi,
00:35:26 est à la hauteur, effectivement,
00:35:28 du poste et qui pourrait occuper
00:35:30 devant tant que maire.
00:35:32 - Mais ça veut dire,
00:35:34 je m'adresse à l'auditeur,
00:35:36 ça veut dire que lorsqu'un homme
00:35:38 est condamné et a payé
00:35:40 sa dette, a purgé
00:35:42 sa peine, vous n'êtes absolument
00:35:44 pas sensible à l'immoralité
00:35:46 de cet homme politique
00:35:48 avant ? C'est une question
00:35:50 que je vous pose. - Alors,
00:35:52 je vais y répondre le plus simplement possible,
00:35:54 si on parle d'immoralité aujourd'hui,
00:35:56 monsieur Lumière, et sachez que j'ai beaucoup de respect pour vous
00:35:58 parce que j'apprécie beaucoup votre carrière,
00:36:00 je dirais, et je vous suis
00:36:02 assez régulièrement,
00:36:04 mais l'immoralité, je vais vous dire,
00:36:06 si on doit commencer à parler d'immoralité
00:36:08 avec Jérôme Cahuzac, je vous le dis,
00:36:10 je vous le redis, et j'insiste encore aujourd'hui,
00:36:12 à ce moment-là, il va falloir parler
00:36:14 d'immoralité avec tout le
00:36:16 gratin, je veux dire, politique qui aujourd'hui
00:36:18 est invité à l'Élysée et qui a des
00:36:20 casseroles à ne plus en finir.
00:36:22 Voilà. - Non mais ça, c'est pas une bonne excuse.
00:36:24 - Philippe Passon. - Ça, c'est pas une bonne excuse.
00:36:26 À chaque fois, reporté sur l'autre,
00:36:28 aujourd'hui, il y a quelqu'un qui s'appelle Cahuzac qui se représente,
00:36:30 on parle de lui.
00:36:32 On attaque, nous, moi, j'attaque aussi le système,
00:36:34 qu'il soit à droite ou qu'il soit à gauche.
00:36:36 Il en a marre d'avoir des élus ripoux
00:36:38 qui nous disent de faire des économies,
00:36:40 qui nous disent de nous serrer la ceinture, alors qu'eux
00:36:42 s'en mettent plein les poches.
00:36:44 Que ça soit un ministre, ou que ça soit
00:36:46 un ex-député, ou que ça soit un ministre des
00:36:48 finances qui a planqué du pognon à l'étranger.
00:36:50 Ces gens-là n'ont aucune...
00:36:52 - Philippe Bourgniaky. - Dernière chose,
00:36:54 et c'est important, je veux le signaler,
00:36:56 c'est eux qui font les lois.
00:36:58 - Oui, c'est vrai. - C'est eux qui font les lois.
00:37:00 - Bougez pas, Philippe. - Les gens, ils font bien
00:37:02 des lois pour s'arranger entre eux.
00:37:04 - Philippe Bourgniaky. - Je suis heureux d'avoir
00:37:06 Philippe Pascot, parce que moi j'avais signé la Charte Anticor,
00:37:08 et je dois être l'un des seuls élus en France
00:37:10 à présenter chaque début de mois
00:37:12 mon extrait de compte en banque
00:37:14 en tant que conseiller régional,
00:37:16 ma fiche de paie, il m'est marqué "indemnité de fonction",
00:37:18 et de reverser la moitié des indemnités qui restent
00:37:20 une fois qu'on a déduit tous les frais. C'était une
00:37:22 promesse de campagne, et je la tiens. Moi je dis
00:37:24 à Philippe Pascot, et je... Merci
00:37:26 pour son travail de lanceur d'alerte,
00:37:28 Philippe, et à un moment donné, il faut aussi
00:37:30 assumer sa responsabilité, et aller dans l'arène,
00:37:32 parce que si on laisse les mêmes, il faut aussi
00:37:34 les bouger, et donc, je suis
00:37:36 impatient de voir que tu vas te présenter en face
00:37:38 de Kexak. - Non, je crois pas,
00:37:40 parce que tu sais, j'ai 25 ans de politique
00:37:42 derrière moi, et de ce côté-là,
00:37:44 j'ai fait pas mal d'actions justement quand j'étais élu,
00:37:46 pour ne pas me laisser influencer, pour ne pas
00:37:48 mettre les doigts dans la couvre-dure, et t'énoncer
00:37:50 même quand j'ai été élu, les gens qui le mettaient.
00:37:52 - Merci. - Merci beaucoup. - Merci beaucoup
00:37:54 Philippe Pascot. - Merci beaucoup, parce que
00:37:56 on en connaît des gens qui mettent le doigt dans la
00:37:58 confiture en ce qui concerne "qui c'est qui, qui l'a dit".
00:38:00 - Ah oui ! - Ça je peux vous assurer
00:38:02 que des détournements, des détournements
00:38:04 de fonds... - Philippe B, et vous êtes à côté de quelqu'un,
00:38:06 mais Philippe B, il y en a deux, aujourd'hui,
00:38:08 pour ces folles qui le savent ! - On a une
00:38:10 liste de chefs d'accusation contre vous,
00:38:12 mais c'est même indécent, je comprends...
00:38:14 - Le marché est un tricheur.
00:38:16 - Je ne comprends même pas comment vous
00:38:18 osez jouer encore à ce jeu, qui est à
00:38:20 la base, quand même, un jeu
00:38:22 carré, avec des vraies, des
00:38:24 véritables règles. Là, c'est...
00:38:26 Voilà, c'est le chamboule tout. Allez, on en parle dans un instant,
00:38:28 c'est les vraies voix, on est ici ensemble jusqu'à 19h.
00:38:30 - Les vraies voix
00:38:32 sur le radio, 17h-20h,
00:38:34 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:36 - C'est un sami,
00:38:38 je suis un sami. Je ne peux plus
00:38:40 les encadrer, je vous le dis, je ne peux plus les
00:38:42 encadrer les uns les autres. - Pour les
00:38:44 éliminer du coup, j'ai
00:38:46 trouvé leur surnom, Philippe Bilger, l'avocat
00:38:48 général, René Chiche, le mat'
00:38:50 à mort, et Philippe Bourgaky, le
00:38:52 confesseur. Vous trouvez pas que ça leur va bien ?
00:38:54 Et vous deux, alors quoi ? Les génies.
00:38:56 - C'est le nouveau monsieur.
00:38:58 - Vous en êtes un génie, vous, je vous parle.
00:39:00 Je vais vous frotter,
00:39:02 on va voir si il va sortir un truc. - Les génies,
00:39:04 s'embouillir, s'embouillir.
00:39:06 - Allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:08 - Les vraies voix sur le radio,
00:39:10 le quiz de l'actu. - J'en ai vu des nuls,
00:39:12 mais alors là...
00:39:14 Allez, Tony est avec
00:39:16 nous de bord. Bonsoir, Tony.
00:39:18 - Bonsoir. - Tony, c'est vous qui répondez
00:39:20 bien entendu au premier, au "qui c'est qui"
00:39:22 qu'il a dit, et si vous n'avez pas la bonne
00:39:24 réponse, ce sont nos vraies voix qui
00:39:26 prennent le relais.
00:39:28 Allez, on y va. "Qui c'est qui" qu'il a dit,
00:39:30 écoutez bien, sur les transports, je n'ai
00:39:32 pas la charka, les chakras
00:39:34 très ouverts concernant
00:39:36 madame Hidalgo, parce que j'habite la banlieue.
00:39:38 - Bah, Gatti ?
00:39:40 - Non. - Mélanie Pékesse ? - Non.
00:39:42 - C'est pas bonne ? - Non.
00:39:44 Elle est élue à la région Ile-de-France.
00:39:46 - Elle est vice-présidente ?
00:39:48 - Oui, oui, et...
00:39:50 - Ah, c'est Portelli ! - Florence Portelli !
00:39:52 - Bravo. - Bonne réponse
00:39:54 de Philippe Bourriaki. Deuxième
00:39:56 question. "Qui c'est qui" qu'il a dit
00:39:58 sur Crépol, quand je vois
00:40:00 la meute politique qui se jette sur cette affaire,
00:40:02 je demande du respect.
00:40:04 Éric Zemmour, qu'est-ce que vous cherchez ?
00:40:06 Des émeutes, des ratonnades ?
00:40:08 - Rousseau. - Bonne réponse
00:40:10 de Tony Sandrine Rousseau, ce matin,
00:40:12 sur Sud Radio.
00:40:14 - "Qui c'est qui" qu'il a dit sur la loi
00:40:16 immigration ? La France ne doit
00:40:18 pas être une passoire.
00:40:22 - Bah, Chenu. - Non,
00:40:24 Karl-Oliv. - Bonne réponse
00:40:26 de René Chiche.
00:40:28 - Je l'ai entendu. - Karl-Oliv, député
00:40:30 Renaissance des Yvelines.
00:40:32 - Mais non, il est dur votre "Qui c'est qui" qu'il a dit, là.
00:40:34 - Oui, il est compliqué de l'envisager.
00:40:36 - C'est dur à la meute le plus dur.
00:40:38 "Qui c'est qui" qu'il a dit.
00:40:40 Il faut créer les conditions pour
00:40:42 débattre collectivement de la stratégie.
00:40:44 - Coquerel.
00:40:46 - Non, presque.
00:40:48 - Qu'est-ce qu'il a dit, je ne m'en doute pas. - Mélenchon ?
00:40:50 - On a dit "non", presque.
00:40:52 - C'est le même parti. Il faut créer les conditions
00:40:54 pour débattre collectivement de la stratégie.
00:40:56 - Bon pas ? - Non.
00:40:58 - Qu'est-ce que vous avez dit, Tony ? - Autain.
00:41:00 - Non, c'est un homme.
00:41:02 - Un homme... - Karl-Olivier ?
00:41:04 - Bonne réponse. - Non, c'est moi.
00:41:06 - Collégial. - Non, pas
00:41:08 collégial. Je n'accepte pas.
00:41:10 - Il a dit "bière". - Solitaire.
00:41:12 - Solitaire. - C'est clair.
00:41:14 - Non, mais franchement, j'ai rien.
00:41:16 - Cécile de Ménibus est dans le... - J'ai le plaisir
00:41:18 de dire "solitaire" dans le cas où je vous en prie.
00:41:20 - Non, non, non, non. - C'est pour lui le point.
00:41:22 - C'est pour lui le point. - C'est pour lui.
00:41:24 - Il est fair-play.
00:41:26 - Faites attention René, parce que... - Quelle indignité.
00:41:28 - Quand on discute, c'est deux points
00:41:30 pour l'autre. - Et René, c'est fair-play.
00:41:32 - Cécile de Ménibus est à
00:41:34 Philippe Biljas que Ben O'Keefe est au Springbok.
00:41:36 - Regardez-vous dans une glace, vous verrez
00:41:38 qu'un jaloux.
00:41:40 - C'est parce qu'elle est plus graffieuse. - Qui c'est qui
00:41:42 qui l'a dit, écoutez bien Tony, au sujet des
00:41:44 élections européennes, je ne suis pas candidat
00:41:46 à la candidature.
00:41:48 - Non. - Le maire. - Non.
00:41:52 - Si. - Non. - Non.
00:41:54 - Thierry Breton. - Bonne réponse
00:41:56 de René Chiche, Thierry Breton.
00:41:58 - Mais bien sûr. - Mais bien sûr.
00:42:00 - Il a un avantage considérable. - Et donc qui a gagné ?
00:42:02 - Je vais les humilier. - Eh ben c'est René
00:42:04 Chiche qui a gagné. - C'est déjà fini.
00:42:06 - Bah oui, parce que regardez le chronomètre,
00:42:08 cher ami. - Ah, évidemment,
00:42:10 il y a deux questions.
00:42:12 - Non, non. - René Chiche
00:42:14 a gagné comme chaque vendredi, racontez Philippe.
00:42:16 - Non, René Chiche. - Bah si, bah si.
00:42:18 - Vous n'êtes pas obligés
00:42:20 d'humilier les gens. - Bah si, si.
00:42:22 - Moi, je viens vendredi pour m'humilier.
00:42:24 - Mais je vais vous dire que dans les vrais mois,
00:42:26 certains adorent se faire humilier.
00:42:28 - Ils s'en foutent.
00:42:30 Ils s'en foutent.
00:42:32 Excusez-moi, il n'y a que de l'eau dans vos
00:42:34 bouteilles, parce que je me pose des questions. Allez.
00:42:36 Tony, merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
00:42:38 Merci, c'était très sympa de vous avoir aujourd'hui.
00:42:40 - Merci, Tony. - Dans 10 minutes, le tour de table
00:42:42 de l'actu des vrais voix, avec vous, Philippe Bilger.
00:42:44 - Et bien, étrangement,
00:42:46 on ne connaît pas les prénoms
00:42:48 des agresseurs de Crépol.
00:42:50 - Avec vous, Philippe Boriaki.
00:42:52 - On va parler de la Bobo Hidalgo.
00:42:54 - Ah, et avec vous,
00:42:56 René Chiche ? - Je vais parler des livres
00:42:58 des hommes politiques. Top ou flop ?
00:43:00 - Ah, dites donc. - Ah bah, en plus,
00:43:02 il sait lire. - On fait un petit point. On revient dans un instant.
00:43:04 - Il y a de la rime, hein.
00:43:06 - Les vrais voix Sud Radio,
00:43:08 17h20,
00:43:10 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:12 - Et avec nous,
00:43:14 jusqu'à 19h, Philippe
00:43:16 Premier de Bilger.
00:43:18 - Et ma chère Flophine,
00:43:20 il a de la chance, Frémy André, il rencontre
00:43:22 que des flocons. Nous, on en a
00:43:24 beaucoup de vrais, parfois.
00:43:26 - Je l'ai déjà fait.
00:43:28 Philippe, heureusement,
00:43:30 a bien voulu oublier sa mémoire.
00:43:32 - J'ai l'impression que vous n'êtes pas blanc comme neige.
00:43:34 - C'est ça.
00:43:36 René Chiche
00:43:38 est avec nous. Ça va, René ?
00:43:40 - Très bien. - Il rigole.
00:43:42 Il est content de sa récréation.
00:43:44 - Vous êtes trop badine avec lui.
00:43:46 Vous manquez de solennité à une certaine époque.
00:43:48 - Oui, oui.
00:43:50 - Excusez-moi, vu la matière
00:43:52 dont elle vous avantage au "Qui sait qui ?" qu'il a dit,
00:43:54 vous êtes malvenue pour lui faire la moindre réprimande.
00:43:56 - Pour quel gars ?
00:43:58 Cécile m'avantage en général,
00:44:00 mais pas ce soir.
00:44:02 - Philippe Bourriel, qui est avec nous,
00:44:04 un éditorialiste écolo,
00:44:06 est tout de suite le top click de Félix Mathieu.
00:44:08 - Les vraies voix Sud Radio,
00:44:10 c'est le top click.
00:44:12 - Le gouvernement lance une campagne de communication
00:44:14 contre les violences sexuelles et sexistes
00:44:16 dans les transports. - Contre ces violences,
00:44:18 mais aussi contre l'indifférence de ceux qui y assistent.
00:44:20 "Contre les agresseurs,
00:44:22 levons les yeux", c'est le slogan de cette campagne
00:44:24 d'affichage présentée ce matin
00:44:26 dans la gare parisienne Saint-Lazare par plusieurs ministres,
00:44:28 dont la première, Elisabeth Borne.
00:44:30 - Cette campagne, elle répond
00:44:32 à un constat alarmant.
00:44:34 La quasi-totalité des femmes,
00:44:36 9 femmes sur 10,
00:44:38 déclarent avoir subi
00:44:40 des agressions verbales ou physiques
00:44:42 dans les transports en commun.
00:44:44 Alors ça peut être des sifflements,
00:44:46 des insultes,
00:44:48 voire des agressions sexuelles,
00:44:50 ou même des viols.
00:44:52 Contre les violences, contre les agresseurs,
00:44:54 ne minimisons pas,
00:44:56 ne gardons pas les yeux rivés
00:44:58 sur nos téléphones,
00:45:00 réagissons collectivement,
00:45:02 levons les yeux et réagissons.
00:45:04 - Elisabeth Borne, en gare Saint-Lazare
00:45:06 tout à l'heure, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux
00:45:08 par le compte du gouvernement.
00:45:10 - Vous avez vu les affiches, et notamment une affiche
00:45:12 avec Séverine, "Toute la France apprend
00:45:14 qu'elle fait des lasagnes ce soir à Dignes"
00:45:16 sur son téléphone. Vous la trouvez pas un peu surréaliste
00:45:18 cette campagne ? - Totalement.
00:45:20 - Séverine, c'est pas elle qui met du Georges Brassens à fond
00:45:22 sur ses enceintes connectées dans le rain ? - Non, en général, c'est pas elle.
00:45:24 Mais plus sérieusement,
00:45:26 moi, prenant
00:45:28 parfois le métro, je n'ai jamais rien
00:45:30 remarqué, mais je ne suis
00:45:32 pas forcément aux aguets.
00:45:34 Et si c'est le cas, c'est tout de même très
00:45:36 grave qu'on ne puisse
00:45:38 jamais être tranquille. Vous devez
00:45:40 tout le temps gêner, vous qui êtes
00:45:42 séduisante, ma chère Cécile, dans le métro.
00:45:44 - Non, parce que moi,
00:45:46 j'ai une tête de bulldog, moi, quand je prends
00:45:48 les transports en commun.
00:45:50 - D'ailleurs, il y a encore eu une agression sexuelle à Lyon,
00:45:52 dans un bus, je crois, hier.
00:45:54 Deux jeunes filles qui ont été agressées sexuellement
00:45:56 et finalement, l'agresseur a été arrêté
00:45:58 par des agents
00:46:00 de la sécurité lyonnaise, des
00:46:02 transports lyonnais, à l'arrêt suivant.
00:46:04 - Et avec l'état du métro
00:46:06 parisien, et je ne fais pas d'humour
00:46:08 là-dessus, les gens
00:46:10 peuvent invoquer de mauvaises excuses.
00:46:12 - Philippe Bourgiochi ?
00:46:14 - Moi, ce qui me désole, c'est surtout la peur
00:46:16 de celles et ceux qui
00:46:18 voient et qui ne réagissent pas.
00:46:20 Moi, dans ma vie antérieure,
00:46:22 j'étais "machinist-receiver",
00:46:24 c'est-à-dire je suis "chauffeur de bus". Et un jour,
00:46:26 dans mon rétroviseur, je vois une jeune fille
00:46:28 qui était montée en même temps que des gens,
00:46:30 d'autres jeunes assis au fond,
00:46:32 et je la voyais un petit peu paniquée,
00:46:34 parce que je suis instructeur de self,
00:46:36 défense et de cause-combat, sur des personnes
00:46:38 souvent envoyées par le commissariat parce qu'elles sont
00:46:40 victimes de violences sexuelles ou de violences physiques.
00:46:42 J'ai décelé qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
00:46:44 Et quand je me suis dirigé vers l'arrière,
00:46:46 les jeunes branleurs m'ont un petit peu
00:46:48 manqué de respect, mais ça a tourné vite au vinaigre.
00:46:50 Et ce qui m'a désolé, c'est que
00:46:52 devant, il y avait deux mecs, mais c'était
00:46:54 deux armoires à glace, des bodybuilders.
00:46:56 - Deuxième ligne de rugby, quoi. - Voilà. Et qui avaient entendu
00:46:58 ce qui se passait, et elle m'a dit "ils sont en train de me toucher
00:47:00 alors que je ne les connais pas".
00:47:02 S'en est suivie une altercation
00:47:04 et un combat au corps à corps,
00:47:06 vraiment pas de chance pour eux, mais personne
00:47:08 n'a bougé dans le bus. - Ouais, en même temps,
00:47:10 vous savez, maintenant vous avez des enfants de 14 ans qui ont des
00:47:12 couteaux, c'est compliqué aussi pour les gens,
00:47:14 c'est difficile. - Je sais bien, mais c'était pas
00:47:16 le cas, et ne serait-ce que de venir prévenir
00:47:18 le chauffeur pour qu'il puisse prévenir les forces de l'ordre...
00:47:20 - Moi j'ai bougé une fois, Philippe Auréachi,
00:47:22 dans le métro, j'avais 14 ans,
00:47:24 j'ai pris un coup de couteau, planté dans la main.
00:47:26 Donc forcément...
00:47:28 - Non, ce que je veux dire, l'annonce "sans un personne en danger",
00:47:30 c'est pas le fait de ne pas intervenir
00:47:32 physiquement à titre personnel, on a le droit d'avoir
00:47:34 peur et c'est légitime, mais c'est le fait de ne pas prévenir les secours.
00:47:36 - Non, en fait c'est le groupe qui doit se lever, c'est ça.
00:47:38 - Oui, mais c'est 10 personnes qui se lèvent d'un coup, ça change tout.
00:47:40 - Allez, dans les Temps de Tendance, ce soir,
00:47:42 on trouve le prénom, Thomas. - Oui, c'était
00:47:44 le top 5 aujourd'hui après la marche blanchière suite à la mort à Crépole
00:47:46 de cet ado de 16 ans.
00:47:48 La Fédération française de rugby annonce
00:47:50 qu'une minute de silence sera observée
00:47:52 sur toutes les rencontres du week-end suite
00:47:54 au tragique décès de Thomas, tweet la FFR.
00:47:56 Autre sujet très commenté
00:47:58 en ligne, ces attaques au couteau d'hier
00:48:00 en Irlande qui ont fait plusieurs blessés
00:48:02 et beaucoup saluent un héros de nationalité
00:48:04 française. Bravo à Alan,
00:48:06 ce jeune Français, héros de 17 ans,
00:48:08 lycéen en stage à Dublin, tweet
00:48:10 le syndicat des officiers et des commissaires de police.
00:48:12 Il a désarmé l'auteur de l'attaque
00:48:14 au couteau qui avait sauvagement poignardé une femme,
00:48:16 un homme et trois enfants, tweet encore
00:48:18 ce syndicat de responsable de la police.
00:48:20 - Merci Félix. - Bravo Alan, moi je voudrais pousser
00:48:22 un coup de gueule sur la manière dont trois policiers
00:48:24 français ont été traités en Tunisie
00:48:26 avant-hier. Avant-hier donc, trois policiers
00:48:28 français qui expulsaient, qui ramenaient
00:48:30 en Tunisie un ressortissant sous
00:48:32 au QTF qui avait été condamné, excusé
00:48:34 du peu, pour violence avec armes et
00:48:36 apologie du terrorisme. Une fois
00:48:38 arrivé à Tunis, l'expulsé s'est
00:48:40 plaint à la police tunisienne d'avoir eu
00:48:42 une côte fracturée après avoir été frappé à coup
00:48:44 de poing par les policiers.
00:48:46 Les policiers tunisiens affirmant à l'officier de
00:48:48 liaison être en possession d'une vidéo
00:48:50 prise par une passagère se disant avocate
00:48:52 mais sans présenter la vidéo.
00:48:54 Suite à cette accusation,
00:48:56 une juge tunisienne s'est saisie de
00:48:58 l'affaire, les policiers ont eu leur passeport
00:49:00 confisqué et ont passé de longues
00:49:02 heures à attendre et être auditionnés comme
00:49:04 de vulgaires voyous. Alors c'est vrai,
00:49:06 les policiers ont dû pratiquer des techniques d'immobilisation
00:49:08 légale, le voyou expulsé
00:49:10 s'étant violemment rebellé, mais
00:49:12 depuis quand la parole d'un repris de justice
00:49:14 pèse-t-elle plus que celle de trois policiers ?
00:49:16 J'espère vivement que la France doit demander des excuses
00:49:18 au gouvernement tunisien, Philippe Bilger.
00:49:20 - La Tunisie file un très
00:49:22 mauvais coton, pour
00:49:24 mille raisons, et donc ça ne m'étonne pas
00:49:26 du tout, Philippe, et encore
00:49:28 une fois, votre indignation est justifiée.
00:49:30 - Prenez Chich.
00:49:32 - Ah oui, alors je partage totalement votre indignation
00:49:34 et c'est vrai que le gouvernement actuellement
00:49:36 est dans une dérive totale
00:49:38 sur tous les sujets d'ailleurs,
00:49:40 c'est un pays que je connais bien d'ailleurs,
00:49:42 mais ils sont assez spéciaux quand même en Tunisie.
00:49:44 Moi-même, personnellement, j'étais traité
00:49:46 de saluif au souk de Nabeul
00:49:48 parce que je n'achetais pas
00:49:50 un bagage, vous voyez ?
00:49:52 C'est un peu spécial. Depuis, je ne mets plus les pieds dans ce pays, malheureusement.
00:49:54 Enfin, parce que c'est un pays auquel je suis attaché familialement,
00:49:56 mais voilà, donc je tiens à le dire quand même.
00:49:58 - Vous devez lui manquer,
00:50:00 terriblement.
00:50:02 - Soit ça s'est passé en France,
00:50:04 et donc la justice tunisienne est incompétente,
00:50:06 soit ça s'est passé dans le... - En Tunisie.
00:50:08 - En Tunisie. - Sur le tarmac.
00:50:10 - Ah, ça s'est passé sur le tarmac ?
00:50:12 Ben écoutez, j'invite la juge à regarder
00:50:14 les techniques des policiers tunisiens,
00:50:16 qui devraient avoir un petit peu plus une formation
00:50:18 adaptée qu'on donne et qu'on distribue ici en France.
00:50:20 C'est juste inadmissible.
00:50:22 Voilà, un voyou, c'est un voyou, point barre.
00:50:24 - Le Bourguiba, Réveille-toi, ils sont devenus fous là-bas.
00:50:26 - Merci beaucoup Félix-Mathieu Parsi,
00:50:28 Philippe David, dans un instant,
00:50:30 le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:50:32 Il gère avec vous...
00:50:34 - Pourquoi on ne donne pas l'identité
00:50:36 des agresseurs à Créne-Pol ?
00:50:38 - C'est vrai que c'est une vraie question, avec vous Ronny Chich.
00:50:40 - Top ou flop, les livres des hommes politiques ?
00:50:42 - Oh, ça va être super ça !
00:50:44 - La Bobo et Hidalgo, est-elle vraiment écolo ?
00:50:46 - Voilà, on en parle dans un instant,
00:50:48 on est ravis de vous retrouver, vous pouvez commenter bien entendu,
00:50:50 comme vous voulez,
00:50:52 ou nous appeler 0 826 300 300,
00:50:54 c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:50:56 Les Vrais Voix Sud Radio,
00:50:58 17h20, Philippe David,
00:51:00 Cécile de Ménibus.
00:51:02 - Et avec Philippe David,
00:51:04 Philippe Bourgakli, Philippe Bilger,
00:51:06 Philippe Chich...
00:51:08 - Philippine de Ménibus !
00:51:10 - Voilà, c'est fou ce prénom,
00:51:12 comme il a été... - Et on avait Philippe Pascot,
00:51:14 tout à l'heure... - Ce qui est bien, c'est que
00:51:16 il n'y a que des garçons intelligents.
00:51:18 - C'est vrai ! - Il y en a surtout un qui est intelligent.
00:51:20 - Chez les René.
00:51:24 - Je ne sais pas ce que vous avez contre moi aujourd'hui...
00:51:26 - Non, j'ai dit, il n'y a que des garçons intelligents.
00:51:28 - Pour, pour, pour...
00:51:30 - Et bien que c'était plus intelligent, c'est vrai que là,
00:51:32 c'était un tellement mal mensonge.
00:51:34 - Oui, mais là... - J'avais pas entendu, là.
00:51:36 - Il y a une antifrappe.
00:51:38 - Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu
00:51:40 des Vrais Voix.
00:51:42 - Ça fait pas vrai con comme tête, demande ton avis ?
00:51:44 - Quand on veut conjurer le diable, on invite un satan.
00:51:46 - Moi, je veux du féroce actualité.
00:51:48 - C'est l'essence de cette table à des coups. - Pardon ?
00:51:50 - Féroce, intelligent. - C'est à mon tour, maintenant.
00:51:52 - Le tour de table.
00:51:54 - De l'actualité.
00:51:56 - Et Philippe Bilger, sur, effectivement,
00:51:58 les gendarmes qui avaient interdiction de divulguer
00:52:00 les prénoms des attaquants de Crépol.
00:52:02 - Voilà, les gendarmes ont fait
00:52:04 une remarquable enquête,
00:52:06 mais je continue à penser que
00:52:08 pour Crépol, comme
00:52:10 d'autres violences collectives,
00:52:12 il est grave de prendre
00:52:14 les citoyens français pour des
00:52:16 enfants, et de ne pas révéler
00:52:18 les identités ou les prénoms.
00:52:20 J'entends bien qu'un ministre
00:52:22 sous couvert de l'anonymat
00:52:24 a dit hier que
00:52:26 heureusement qu'on n'a pas
00:52:28 donné ça parce qu'il n'y avait aucun
00:52:30 prénom ou nom de consonance française.
00:52:32 Et si on l'avait su,
00:52:34 il y aurait eu véritablement
00:52:36 des remous et des désordres,
00:52:40 mais il vaut mieux tout de même
00:52:42 traiter le citoyen de manière
00:52:44 responsable en donnant le nom
00:52:46 des quelques-uns qui ont
00:52:48 dévoyé la soirée,
00:52:50 plutôt que de laisser
00:52:52 tout dans le flou
00:52:54 et de créer
00:52:56 des fantasmes bien plus considérables
00:52:58 que si on disait la vérité.
00:53:00 Je trouve ça détestable
00:53:02 dans la pratique française.
00:53:04 - René Chichy, Uno Merta ?
00:53:06 - Oui, j'ai l'impression que la République
00:53:08 parfois actuellement a peur.
00:53:10 A peur de la vérité,
00:53:12 a peur effectivement de créer peut-être
00:53:14 une sorte de climat bizarre
00:53:16 si on dit les noms
00:53:18 de ces fameux délinquants
00:53:20 qui ont lâchement tué...
00:53:22 - C'est même criminel.
00:53:24 - Voilà, criminel.
00:53:26 J'ai l'impression qu'actuellement,
00:53:28 il y a un sentiment de peur.
00:53:30 On n'ose pas dire des choses,
00:53:32 on n'ose pas aller dans des manifestations
00:53:34 contre l'antisémitisme.
00:53:36 Il y a un certain climat qui s'est installé
00:53:38 et ce qu'a dit Philippe, je le partage.
00:53:40 D'ailleurs, même les ministres
00:53:42 ont vraiment l'obligation de ne pas
00:53:44 donner les noms de ces fameux criminels.
00:53:46 - Philippe Bourghiaki ?
00:53:48 - Je ne sais pas ce qui serait changé
00:53:50 de donner les noms ou pas.
00:53:52 À Plantier, dans la série "L'employé"
00:53:54 qui a tué son patron et son collègue,
00:53:56 on n'a pas donné de nom.
00:53:58 Le gendarme dans "Le Val d'Oise"
00:54:00 qui a tué ses trois filles,
00:54:02 on n'a pas donné de nom.
00:54:04 Dans "L'Homme de 22 ans" qui a tué
00:54:06 cinq membres de sa famille,
00:54:08 dont trois enfants,
00:54:10 on n'a pas donné de nom.
00:54:12 - C'est un peu comme si on avait
00:54:14 un groupe de criminels qui a tué
00:54:16 un enfant.
00:54:18 - Oui, c'est ça.
00:54:20 - C'est un peu comme si on avait
00:54:22 un groupe de criminels qui a tué
00:54:24 un enfant.
00:54:26 - Oui, c'est ça.
00:54:28 - C'est un peu comme si on avait
00:54:30 un groupe de criminels qui a tué
00:54:32 un enfant.
00:54:34 - Oui, c'est ça.
00:54:36 - C'est un peu comme si on avait
00:54:38 un groupe de criminels qui a tué
00:54:40 un enfant.
00:54:42 - Oui, c'est ça.
00:54:44 - C'est un peu comme si on avait
00:54:46 un groupe de criminels qui a tué
00:54:48 un enfant.
00:54:50 - Oui, c'est ça.
00:54:52 - C'est un peu comme si on avait
00:54:54 un groupe de criminels qui a tué
00:54:56 un enfant.
00:54:58 - Oui, c'est ça.
00:55:00 - C'est un peu comme si on avait
00:55:02 un groupe de criminels qui a tué
00:55:04 un enfant.
00:55:06 - Oui, c'est ça.
00:55:08 - C'est un peu comme si on avait
00:55:10 un groupe de criminels qui a tué
00:55:12 un enfant.
00:55:14 - Oui, c'est ça.
00:55:16 - C'est un peu comme si on avait
00:55:18 un groupe de criminels qui a tué
00:55:20 un enfant.
00:55:22 - Oui, c'est ça.
00:55:24 - C'est un peu comme si on avait
00:55:26 un groupe de criminels qui a tué
00:55:28 un enfant.
00:55:30 - Oui, c'est ça.
00:55:32 - C'est un peu comme si on avait
00:55:34 un groupe de criminels qui a tué
00:55:36 un enfant.
00:55:38 - Oui, c'est ça.
00:55:40 - C'est un peu comme si on avait
00:55:42 un groupe de criminels qui a tué
00:55:44 un enfant.
00:55:46 - Oui, c'est ça.
00:55:48 - C'est un peu comme si on avait
00:55:50 un groupe de criminels qui a tué
00:55:52 un enfant.
00:55:54 - Oui, c'est ça.
00:55:56 - C'est un peu comme si on avait
00:55:58 un groupe de criminels qui a tué
00:56:00 un enfant.
00:56:02 - Oui, c'est ça.
00:56:04 - C'est un peu comme si on avait
00:56:06 un groupe de criminels qui a tué
00:56:08 un enfant.
00:56:10 - Oui, c'est ça.
00:56:12 - C'est un peu comme si on avait
00:56:14 un groupe de criminels qui a tué
00:56:16 un enfant.
00:56:18 - Oui, c'est ça.
00:56:20 - C'est un peu comme si on avait
00:56:22 un groupe de criminels qui a tué
00:56:24 un enfant.
00:56:26 - Oui, c'est ça.
00:56:28 - C'est un peu comme si on avait
00:56:30 un groupe de criminels qui a tué
00:56:32 un enfant.
00:56:34 - Oui, c'est ça.
00:56:36 - C'est un peu comme si on avait
00:56:38 un groupe de criminels qui a tué
00:56:40 un enfant.
00:56:42 - Oui, c'est ça.
00:56:44 - C'est un peu comme si on avait
00:56:46 un groupe de criminels qui a tué
00:56:48 un enfant.
00:56:50 - Oui, c'est ça.
00:56:52 - C'est un peu comme si on avait
00:56:54 un groupe de criminels qui a tué
00:56:56 un enfant.
00:56:58 - Oui, c'est ça.
00:57:00 - C'est un peu comme si on avait
00:57:02 un groupe de criminels qui a tué
00:57:04 un enfant.
00:57:06 - Oui, c'est ça.
00:57:08 - C'est un peu comme si on avait
00:57:10 un groupe de criminels qui a tué
00:57:12 un enfant.
00:57:14 - Oui, c'est ça.
00:57:16 - C'est un peu comme si on avait
00:57:18 un groupe de criminels qui a tué
00:57:20 un enfant.
00:57:22 - Oui, c'est ça.
00:57:24 - C'est un peu comme si on avait
00:57:26 un groupe de criminels qui a tué
00:57:28 un enfant.
00:57:30 - Oui, c'est ça.
00:57:32 - C'est un peu comme si on avait
00:57:34 un groupe de criminels qui a tué
00:57:36 un enfant.
00:57:38 - Oui, c'est ça.
00:57:40 - C'est un peu comme si on avait
00:57:42 un groupe de criminels qui a tué
00:57:44 un enfant.
00:57:46 - Oui, c'est ça.
00:57:48 - C'est un peu comme si on avait
00:57:50 un groupe de criminels qui a tué
00:57:52 un enfant.
00:57:54 - Oui, c'est ça.
00:57:56 - C'est un peu comme si on avait
00:57:58 un groupe de criminels qui a tué
00:58:00 un enfant.
00:58:02 - Oui, c'est ça.
00:58:04 - C'est un peu comme si on avait
00:58:06 un groupe de criminels qui a tué
00:58:08 un enfant.
00:58:10 - Oui, c'est ça.
00:58:12 - C'est un peu comme si on avait
00:58:14 un groupe de criminels qui a tué
00:58:16 un enfant.
00:58:18 - Oui, c'est ça.
00:58:20 - C'est un peu comme si on avait
00:58:22 un groupe de criminels qui a tué
00:58:24 un enfant.
00:58:26 - Oui, c'est ça.
00:58:28 - C'est un peu comme si on avait
00:58:30 un groupe de criminels qui a tué
00:58:32 un enfant.
00:58:34 - Oui, c'est ça.
00:58:36 - C'est un peu comme si on avait
00:58:38 un groupe de criminels qui a tué
00:58:40 un enfant.
00:58:42 - Oui, c'est ça.
00:58:44 - C'est un peu comme si on avait
00:58:46 un groupe de criminels qui a tué
00:58:48 un enfant.
00:58:50 - La seule chose qu'elle vient dire, c'est
00:58:52 "nous serons pas prêts". Franchement, c'est incroyable.
00:58:54 - Mais elle a dit
00:58:56 "les autres ne seront pas prêts".
00:58:58 Elle, elle s'était évacuée
00:59:00 toute responsabilité de sa part.
00:59:02 - Oui, bien sûr. Mais il n'empêche que
00:59:04 le fait qu'elle exprime cette
00:59:06 position est quand même incroyable
00:59:08 à l'approche d'un grand événement.
00:59:10 - En plus, c'est un mensonge. Je voudrais juste dire que l'année 2014,
00:59:12 et je suis concerné puisqu'elle vient jusqu'à Orly,
00:59:14 et c'est ma ville, ça devait être
00:59:16 2027, elle sera prête en juin 2024.
00:59:18 Donc il ne faut qu'elle arrête de mentir.
00:59:20 Elle veut faire une guerre avec Valérie Pécresse
00:59:22 parce que la région est le deuxième partenaire financier
00:59:24 après l'État.
00:59:26 En termes publics, je ne parle pas en termes privés.
00:59:28 Et donc, elle a un petit truc
00:59:30 revanchard, mais c'est irresponsable
00:59:32 de dire ça à 8 mois
00:59:34 des jeux. C'est anti-républicain,
00:59:36 anti-français, anti-patriotique.
00:59:38 - Oui, ça c'est sûr.
00:59:40 Allez, vous restez avec nous dans un instant la suite
00:59:42 du tour de table de l'actu.
00:59:44 Avec vous, René Chiche, on parle de quoi ?
00:59:46 - Alors, un sujet un peu plus léger.
00:59:48 J'aime bien varier les sujets.
00:59:50 Les livres des hommes politiques
00:59:52 flop ou top.
00:59:54 Et je dirais aussi quelques petites
00:59:56 indiscrétions sur ces fameux livres
00:59:58 d'hommes ou femmes politiques.
01:00:00 - C'est croustillant dans toutes ces petites.
01:00:02 - Vous allez voir ce que vous allez voir.
01:00:04 - Qu'est-ce qu'on va apprendre sur la vie privée de Philippe Bourgiaki ?
01:00:06 - Allez, restez avec nous.
01:00:08 A tout de suite.
01:00:10 - Les vraies voix sur le radio, 17h20h,
01:00:12 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:14 - Et toujours avec nos vraies voix du vendredi,
01:00:18 Philippe Bourgiaki est avec nous, éditorialiste écolo.
01:00:22 Et avec nous, René Chiche, directeur...
01:00:24 - CHI-CHE.
01:00:26 - Voilà, exactement. - Dites-moi pas CHI-CHE.
01:00:28 - Mais qu'est-ce qu'il a ?
01:00:30 Vous avez pris des trucs ?
01:00:32 - Vous avez fumé du CHI-CHE ? - Non, je ne fume pas.
01:00:34 - Directeur de rédaction du groupe "Entreprendre"
01:00:38 La Fond-Presse. J'ai l'impression que c'est un faux titre,
01:00:40 votre truc, tellement c'est long.
01:00:42 - Le directeur est avec nous.
01:00:44 Et on revient sur le tour de table de l'actu des vraies voix.
01:00:46 Vous vouliez faire un flop ?
01:00:48 - Un top ? Non, je ne vais pas faire un flop.
01:00:50 Je vous en remercie, je vous ai anticipé.
01:00:52 Mais je crois que je vais le faire.
01:00:54 Je crois que je vais le faire, Cécile.
01:00:56 - Vous voulez le faire un top et un flop sur...
01:00:58 - Oui, non, je voulais...
01:01:00 En tant que journaliste, on reçoit beaucoup de livres d'hommes politiques.
01:01:02 Et cette rentrée, j'ai reçu, je ne sais pas si vous avez...
01:01:04 J'ai reçu le livre d'Aurélien Pradié, qui se raconte.
01:01:08 - Député du Lot. - Voilà.
01:01:10 J'ai pris quelques notes exceptionnelles.
01:01:12 J'ai reçu le livre, il y a quelques mois, de Fabien Roussel,
01:01:14 de Raphaël Buchsmann, Inès Buzyn.
01:01:16 On reçoit une multitude de livres de femmes ou d'hommes politiques,
01:01:20 soit qui expriment leurs réflexions,
01:01:22 soit qui se présentent pour une future candidature.
01:01:26 C'est vrai que c'est un véritable marché,
01:01:28 qui est un marché où il y a beaucoup de bides.
01:01:32 - Mais est-ce que ça fonctionne ?
01:01:34 - Très bonne question, Cécile.
01:01:36 Très bonne question, Cécile.
01:01:38 A part 4 ou 5 mastondantes d'hommes qui vendent énormément,
01:01:42 c'est qui ? C'est Sarkozy, qui vend beaucoup.
01:01:44 François Hollande vend pas mal aussi.
01:01:46 Bruno Le Maire avec ses romans, dans un autre origine.
01:01:48 - Ces ventes se sont dilatées comme jamais.
01:01:50 - Vous avez aussi Éric Zemmour, qui vend beaucoup.
01:01:52 - Un peu moins.
01:01:54 - Un peu moins, mais en plus, il est non seulement auteur,
01:01:56 mais en plus, il est son propre éditeur.
01:01:58 C'est le pactole assuré, effectivement.
01:02:00 Aussi, François Fillon, qui avait vendu 130 000 exemplaires
01:02:02 de son livre "Faire", il y a quelques années.
01:02:04 Mais sinon, à part ça, la plupart des livres politiques
01:02:08 sont de véritables bides.
01:02:10 Il y a quelques chiffres historiques que je vais donner,
01:02:12 sur quelques petites indiscrétions.
01:02:14 Vous savez que, par exemple, Christine Boutin avait écrit un livre
01:02:16 il y a quelques années, elle avait vendu 59 exemplaires.
01:02:18 Mais le record a été battu il y a 2 ans,
01:02:20 ou 2 ou 3 ans, par qui ? Par Jean-Christophe Cambadélis,
01:02:22 qui était comme l'ancien numéro 1 du PS,
01:02:24 qui avait vendu, je crois, 11 exemplaires de son livre
01:02:26 "Le Big Bang Démocrate". C'est un record dans l'édition.
01:02:28 Je connais un peu l'édition parce que j'ai fait quelques livres
01:02:30 et je suis en rapport. Et c'est des chiffres certifiés
01:02:32 par les organismes Edistat et GFK,
01:02:34 qui sont vraiment les organismes...
01:02:36 - Ça parait quand même étonnant.
01:02:38 - Ah non, mais c'est certifié.
01:02:40 - Ah d'accord.
01:02:42 - Non mais je vous assure.
01:02:44 D'autres noms aussi que je ne veux pas tous énumérer.
01:02:46 Mais alors, j'ai aussi appris que souvent,
01:02:48 lorsque des hommes politiques
01:02:50 écrivent des livres, en fait,
01:02:52 ils le font quasiment en co-finançant
01:02:54 leur propre journal.
01:02:56 Tu sais que normalement, quand un auteur signe un livre,
01:02:58 il a ce qu'on appelle un avaloir.
01:03:00 Mais là, ce n'est pas du tout le cas.
01:03:02 Très souvent, ce sont les hommes politiques eux-mêmes,
01:03:04 via leur parti ou leur fédération,
01:03:06 qui achètent des livres.
01:03:08 Par exemple, tu sais, Valérie Pécresse,
01:03:10 que connaît Philippe Bourgiaki,
01:03:12 lorsqu'elle s'est lancée
01:03:14 dans la candidature, non pas présidentielle,
01:03:16 mais de la campagne d'Île-de-France en 2011,
01:03:18 elle avait écrit un livre.
01:03:20 Un éditeur que je connais, qui est un de mes éditeurs,
01:03:22 c'est-à-dire L'Archipel. Et finalement,
01:03:24 elle avait acheté 1000 exemplaires pour sa fédération
01:03:26 de son livre.
01:03:28 C'est incroyable. Des fois, les candidats achètent
01:03:30 eux-mêmes leurs candidats.
01:03:32 Ils achètent eux-mêmes leurs livres,
01:03:34 ils les co-éditent. Ce fameux marché,
01:03:36 en plus, on les voit, ils sont quand même invités partout,
01:03:38 ils parlent de leurs livres comme si c'était
01:03:40 des futurs best-sellers. Mais en fait, ce marché
01:03:42 n'est pas du tout un marché porteur
01:03:44 en termes économiques
01:03:46 pour les éditeurs.
01:03:48 Et surtout, maintenant... - Mais pour eux, d'affichage.
01:03:50 - Voilà. Ça permet
01:03:52 aux éditeurs d'avoir
01:03:54 d'excellentes relations avec la classe politique.
01:03:56 Ce sont toujours des enjeux un peu stratégiques.
01:03:58 Donc voilà. Mais chaque
01:04:00 année, il y a vraiment une
01:04:02 multitude de livres qui paraissent...
01:04:04 - Les éditeurs n'ont pas
01:04:06 besoin d'en vendre beaucoup
01:04:08 pour rentrer dans leurs frais.
01:04:10 - Oui, ça c'est vrai. Ils misent
01:04:12 le contraire aux gens d'avant. - Mais comme vous avez
01:04:14 58 exemplaires de Boutin ou de Ronces,
01:04:16 alors là, ils perdent de l'argent totalement.
01:04:18 Il y en a d'autres. Je ne vais pas
01:04:20 vous donner tous les noms. - Après, il y a
01:04:22 des livres qui sont pratiques
01:04:24 pour caler des meubles.
01:04:26 - Oui, c'est ça.
01:04:28 - Dont le mien, par exemple.
01:04:30 - Donc voilà, c'était mon...
01:04:32 - Il y a quelques livres qu'on aime bien mettre dans
01:04:34 les toilettes pour passer un peu le temps.
01:04:36 - Bien sûr. - Mais lorsque l'invité
01:04:38 arrive, il faut vite le faire.
01:04:40 - Oui, d'ailleurs,
01:04:42 je suis venu une fois chez vous. Je vous ai dédicacé
01:04:44 un de mes livres. - Non, non.
01:04:46 - Je vous en ferai le volontier.
01:04:48 - Il manquait des pages.
01:04:50 - C'était Robert Lamoureux
01:04:52 qui disait "Il y en a qui enlèvent
01:04:54 les pages au hasard, alors on
01:04:56 ne peut plus suivre."
01:04:58 - Merci beaucoup,
01:05:00 René Chiche. Allez, dans un instant, on va revenir
01:05:02 sur...
01:05:04 Vous savez, hier soir, des violences qui ont éclaté
01:05:06 dans les rues de Dublin suite à une attaque au couteau
01:05:08 qui a fait plusieurs blessés, dont trois enfants.
01:05:10 Avec cette question, est-ce que vous craignez
01:05:12 que la tentation de se faire justice gagne du terrain
01:05:14 en France ? On va en parler avec
01:05:16 Pierre-Marie Sèvres, président de l'Institut de
01:05:18 la Justice. Bonsoir, merci d'être
01:05:20 avec nous. - Bonsoir.
01:05:22 - Peut-on imaginer
01:05:24 des vendettas de masse en Europe ?
01:05:26 - Je ne sais pas si on peut aller
01:05:30 à ce point-là, ça paraît quand même assez lointain,
01:05:32 mais ce qui est certain, c'est qu'à mesure que
01:05:34 les citoyens perdent confiance en la justice,
01:05:36 ils ont une tendance
01:05:38 à se faire justice eux-mêmes. Et moi,
01:05:40 je le crains non seulement parce que c'est possible,
01:05:42 mais parce que c'est une immense régression
01:05:44 civilisationnelle. C'est le
01:05:46 retour de la violence et c'est une
01:05:48 catastrophe à tous les niveaux. - On en parle dans quelques
01:05:50 instants. Vous voulez bien sûr commenter, vous êtes
01:05:52 les bienvenus. 0826
01:05:54 300 300 et c'est Aude qui vous accueille.
01:05:56 A tout de suite.
01:05:58 Les vraies voix sur le radio, 17h20h,
01:06:00 Philippe David, Cécile de
01:06:02 Ménibus. - C'est la
01:06:04 dernière ligne droite des vraies voix pour ce
01:06:06 vendredi avec Philippe Bilger, président de l'Institut
01:06:08 de la Parole, René Chiche, directeur des rédactions
01:06:10 du groupe entreprendre La Fond Presse.
01:06:12 C'est vrai, tout ça est vrai.
01:06:14 - Oui, c'est vrai. - Et même quand on le met
01:06:16 dans le débat. - C'est déposé à l'INPE. - Ah d'accord.
01:06:18 Il faut dire dans l'ordre alors, d'accord.
01:06:20 - René Chiche est déposé à l'INPE.
01:06:22 - Philippe Bourriac, éditorialiste
01:06:24 écolo, mais vous en dites
01:06:26 des bêtises. Allez tout de suite, le coup de projecteur
01:06:28 des vraies voix.
01:06:30 Les vraies voix sur le radio, le coup de
01:06:32 projecteur des vraies voix. - Et après les émeutes
01:06:34 à Dublin, le Premier ministre dénonce des émeutiers
01:06:36 qui font honte à l'Irlande, des voitures
01:06:38 brûlées, des bus brûlés, des magasins pillés,
01:06:40 de violents heurts imputés à l'extrême droite
01:06:42 suite à l'attaque au couteau qui a fait
01:06:44 plusieurs blessés et d'autres trois enfants dans un
01:06:46 quartier à forte population immigrée.
01:06:48 Émeute sur fond de rumeurs quant à l'origine
01:06:50 des agresseurs, des scènes qui rappellent forcément
01:06:52 ce qui s'est
01:06:54 passé cet été en France, Philippe.
01:06:56 - Oui, et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:06:58 Est-ce que vous imagineriez qu'en France
01:07:00 il puisse y avoir des scènes de violence
01:07:02 comme hier à Dublin, à la prochaine
01:07:04 attaque au couteau ? Est-ce que vous pensez
01:07:06 que les gens n'en peuvent plus de l'insécurité
01:07:08 et surtout, au moins pour la France,
01:07:10 du laxisme de certains juges ?
01:07:12 On pense à ce policier traîné sur 20 mètres
01:07:14 lors d'un refus d'obtempérer,
01:07:16 dont l'agresseur a été condamné
01:07:18 à 35 heures de travaux d'intérêt général.
01:07:20 Craignez-vous qu'à force les gens fassent justice
01:07:22 eux-mêmes ? Eh bien, vous dites oui
01:07:24 à 81% sur Twitter.
01:07:26 - Et Pierre-Marie Sévêt avec nous, directeur de l'Institut
01:07:28 pour la Justice. Merci en tout cas
01:07:30 d'être avec nous en direct sur
01:07:32 Sud Radio. Philippe Ilger,
01:07:34 cette montée finalement
01:07:36 de faire de l'auto-justice.
01:07:38 - Oui, alors Cécile, si vous le
01:07:40 permettez,
01:07:42 ça n'est pas ce que j'aurais tiré
01:07:44 à titre principal des violences
01:07:46 totalement singulières
01:07:48 là-bas en Irlande, bien sûr.
01:07:50 J'y vois plutôt
01:07:52 quelque chose de très préoccupant
01:07:54 et qui peut arriver dans nos
01:07:56 pays et en France. On a un mélange
01:07:58 étrange,
01:08:00 un Algérien est soupçonné
01:08:02 d'avoir blessé,
01:08:04 les Irlandais
01:08:06 disent "les vies
01:08:08 irlandaises nous importent".
01:08:10 Il y a une star du
01:08:12 MMA là-bas qui
01:08:14 prend, qui est extraordinaire,
01:08:16 qui rend hommage
01:08:18 à un Brésilien qui a sauvé,
01:08:20 qui a arrêté l'Algérien
01:08:22 de la même manière que le jeune Français.
01:08:24 Et il y a ce mélange
01:08:26 de protestations collectives,
01:08:28 on est chez nous, on en a
01:08:30 assez, j'allais dire autre chose,
01:08:32 mais en même temps là-bas,
01:08:34 il se comporte comme des voyous,
01:08:36 puisqu'ils détruisent,
01:08:38 ils dégradent, ils volent.
01:08:40 Donc j'espère que tout ça n'arrivera
01:08:42 pas en France, mais
01:08:44 on n'en est pas loin, parce qu'il y a
01:08:46 un moment où le degré d'exaspération
01:08:48 à l'égard de l'impuissance
01:08:50 de l'État sera-t-elle
01:08:52 qu'on peut craindre ça.
01:08:54 - René Fich. - Oui, alors j'espère
01:08:56 vraiment que ça ne se passera pas en France, parce que ça serait
01:08:58 vraiment terrible. On parle
01:09:00 de civilisation, soit on est
01:09:02 dans une civilisation qui se contient...
01:09:04 - On parle aussi de décivilisation,
01:09:06 c'est le président de la République. - Bien sûr, mais soit
01:09:08 on garde son sang-froid,
01:09:10 on se maintient, soit on tombe dans
01:09:12 une barbarie qu'on dénonce tous quotidiennement.
01:09:14 Ce qui s'est passé en Irlande, il ne faut pas oublier
01:09:16 qu'ils sont quand même aussi des groupes
01:09:18 assez spéciaux, des groupes
01:09:20 d'extrême droite ultra-violents, type
01:09:22 hooligans, qui se sont déchaînés
01:09:24 et qui ont voulu
01:09:26 quasiment faire une ratonnade. Alors ça, on ne peut pas
01:09:28 l'admettre.
01:09:30 Parce que quelqu'un d'origine algérienne
01:09:32 est soupçonné d'un
01:09:34 méfait, en l'occurrence
01:09:36 d'une agression. - C'est grave. - Bien sûr, mais
01:09:38 normalement, c'est...
01:09:40 Franchement, dans une démocratie, dans une civilisation
01:09:42 digne de ce nom,
01:09:44 la loi d'Utahion n'existe pas. On ne peut pas
01:09:46 se venger parce que quelqu'un a commis
01:09:48 un méfait, et si vraiment,
01:09:50 on en est à se poser la question, si en France
01:09:52 on va tomber dans ce genre
01:09:54 de choses, ça devient effrayant. J'espère que
01:09:56 non. - Philippe Bourguigui. - Malheureusement,
01:09:58 il y a eu des bandes organisées
01:10:00 style skinhead ou encore,
01:10:02 rappelez-vous, ce maire qui a démissionné parce qu'on a
01:10:04 voulu incendier son domicile parce qu'un
01:10:06 centre de réfugiés allait être
01:10:08 créé dans sa ville.
01:10:10 Il y a une différence grande
01:10:12 entre l'autodéfense,
01:10:14 légitime défense, c'est répondre à un santé
01:10:16 de manière proportionnée à l'agression dont on est victime,
01:10:18 et aller faire
01:10:20 une descente et attraper... - Une vendetta, quoi.
01:10:22 - Voilà, une vendetta de ce qui peut arriver, etc.
01:10:24 Malheureusement, j'entends
01:10:26 ce discours monter de plus en plus, dire
01:10:28 "nous sommes en insécurité et l'État ne nous protège pas",
01:10:30 alors que c'est pas vrai, l'État nous protège, nous sommes en
01:10:32 insécurité, ce qui est vrai, et donc
01:10:34 force est à la loi, et moi je
01:10:36 veux que les gens soient sanctionnés
01:10:38 et si par contre il n'y a pas de justice,
01:10:40 comme tu l'as dit tout à l'heure, un gendarme
01:10:42 qui est traîné par un type
01:10:44 qui fait 35 heures d'intervention,
01:10:46 je ne peux pas me permettre de critiquer la justice, je n'ai pas le droit
01:10:48 en tant que... dû à ma fonction,
01:10:50 en tant qu'être humain,
01:10:52 en tant que père, en tant que frère,
01:10:54 c'est inadmissible. - Pierre-Marie Sèvres,
01:10:56 est-ce que quelque part,
01:10:58 un des principaux problèmes,
01:11:00 on l'a tous dit, Philippe Broye qui l'a dit,
01:11:02 c'est l'absence de sanctions dignes de ce nom
01:11:04 de la justice qui risque de pousser
01:11:06 les gens à de tels extrêmes ? On se rappelle
01:11:08 ce père dont la fille de 6 ans
01:11:10 avait été agressée sexuellement par un migrant
01:11:12 qui avait fait justice lui-même,
01:11:14 je crois que c'était du côté de la Saône-et-Loire
01:11:16 il n'y a pas très longtemps. - C'était à Rouen, non ?
01:11:18 - A Rouen, donc c'est pas le mois de la Saône-et-Loire, mais c'est encore la loi.
01:11:20 - Il a été condamné à 8 mois de prison
01:11:22 avec sursis, je crois. - Oui.
01:11:24 - Pierre-Marie Sèvres. - Oui, oui,
01:11:26 et un de ses complices a été condamné à quand même,
01:11:28 un de ses complices, alors complice entre guillemets,
01:11:30 un de ses camarades de voisins
01:11:32 qui avait monté aussi la vigile
01:11:34 avec lui pour attraper
01:11:36 l'agresseur de sa fille,
01:11:38 un de ses complices, donc,
01:11:40 a été condamné à 6 mois de prison ferme.
01:11:42 Donc c'est quand même pas rien.
01:11:44 Donc, premièrement, vous avez raison
01:11:46 de rappeler Rouen, il y en a eu une autre affaire aussi,
01:11:48 vous vous en souvenez peut-être, c'était dans la foulée,
01:11:50 je crois que c'était en octobre 2022 ou novembre 2022,
01:11:52 c'était à Nantes, il y avait une mère
01:11:54 de famille qui avait été
01:11:56 tuée à un arrêt de bus,
01:11:58 et il y avait eu, c'était des voisins
01:12:00 qui avaient retrouvé,
01:12:02 voilà, qui avaient retrouvé le meurtrier.
01:12:04 - Et qui l'avaient interrogé.
01:12:06 - Qui l'avaient interrogé en plus dans des conditions
01:12:08 pas toujours reconnues par la CEDH,
01:12:10 je pense.
01:12:12 Donc, oui, oui, c'est un vrai
01:12:14 sujet, alors évidemment c'est statistiquement
01:12:16 très compliqué à démontrer
01:12:18 qu'il y a une hausse de l'autodéfense, mais en fait
01:12:20 on l'entend tous autour de nous.
01:12:22 Et moi j'ai envie de dire quand même une chose,
01:12:24 c'est que quelque part,
01:12:26 quand on regarde l'histoire de la justice
01:12:28 et l'histoire des pouvoirs publics
01:12:30 et de l'action publique quant au crime,
01:12:32 c'est que la justice en fait
01:12:34 préexiste au tribunal.
01:12:36 La justice à la base, quand on lit par exemple
01:12:38 Claude Gauvard, que moi j'aime beaucoup, qui est une historienne,
01:12:40 elle montre bien
01:12:42 qu'au début du Moyen-Âge,
01:12:44 les citoyens se faisaient toujours justice eux-mêmes
01:12:46 et ils en avaient le droit.
01:12:48 "La vengeance était de droit", elle avait écrit, je l'avais noté
01:12:50 dans un de ses bouquins, "la vengeance était de droit".
01:12:52 Et au fur et à mesure de l'histoire,
01:12:54 les citoyens ont donné leur droit
01:12:56 à la vengeance et leur droit à se faire
01:12:58 justice eux-mêmes, ils l'ont donné
01:13:00 au système judiciaire, à l'État central,
01:13:02 pour qu'ils fassent le boulot.
01:13:04 Mais quelque part, quand ils ne font pas le boulot,
01:13:06 on pourrait même, sans aller dans ce débat-là,
01:13:08 quand les citoyens ont l'impression
01:13:10 que la justice ne fait pas le travail,
01:13:12 c'est évident que
01:13:14 le futur, la conséquence
01:13:16 directe, c'est que les citoyens vont
01:13:18 se faire justice eux-mêmes. Et c'est une
01:13:20 régression civilisationnelle, ça veut dire
01:13:22 quand on regarde les taux d'homicide au Moyen-Âge,
01:13:24 c'était 10, 20, 30 fois
01:13:26 plus élevés qu'aujourd'hui, donc il faut
01:13:28 l'éviter. - Philippe Elger.
01:13:30 - Pierre-Marie Sèvres, comme vous
01:13:32 dirigez l'Institut pour la justice,
01:13:34 est-ce que vous pourriez
01:13:36 nous indiquer,
01:13:38 comme vous vous occupez
01:13:40 prioritairement et seulement,
01:13:42 je dirais, des victimes,
01:13:44 quel est le reproche
01:13:46 fondamental qui est fait par
01:13:48 les victimes à la justice
01:13:50 française, et
01:13:52 au climat d'aujourd'hui
01:13:54 dont on ne peut pas dire qu'il
01:13:56 soit très vigoureux sur
01:13:58 le plan de la répression ?
01:14:00 - Moi je dirais que
01:14:02 le reproche est un peu paradoxal,
01:14:04 c'est-à-dire qu'on a deux types de reproches
01:14:06 qui sont
01:14:08 deux extrêmes l'un comme l'autre.
01:14:10 Premièrement, on a
01:14:12 le reproche généralisé
01:14:14 que la justice est laxiste à l'égard des
01:14:16 délinquants et des coupables,
01:14:18 un peu des criminels de carrière, si vous voulez.
01:14:20 Donc ça, c'est un...
01:14:22 D'ailleurs, il y a pas mal de sondages,
01:14:24 l'Institut pour la justice avait même financé un sondage
01:14:26 par l'Institut CSA l'année dernière qui disait
01:14:28 que 81% des Français trouvent que la justice
01:14:30 est laxiste. Donc c'est un sentiment assez généralisé
01:14:32 et les victimes qu'on rencontre sont
01:14:34 les premières à le partager et à nous en faire
01:14:36 part. Et l'autre
01:14:38 reproche, c'est
01:14:40 que la justice serait de temps en temps
01:14:42 particulièrement répressive
01:14:44 contre
01:14:46 certaines personnes
01:14:48 dans d'autres cas
01:14:50 et particulièrement dans des cas...
01:14:52 Enfin, les exemples que j'ai en tête, c'est
01:14:54 les exemples de légitime défense, où des gens
01:14:56 se défendent chez eux. Et bien là,
01:14:58 comme par hasard, la justice
01:15:00 trouve les moyens de...
01:15:02 Sans forcément les jeter en prison, mais
01:15:04 de leur faire des procédures judiciaires très
01:15:06 lourdes, etc.
01:15:08 Exemple, le type qui avait immobilisé un de ses trois cambrioleurs
01:15:10 et qui a été plus condamné que son cambrioleur
01:15:12 il y a quelques mois. Voilà.
01:15:14 Et des exemples, il y en a pléthore. Moi, j'ai un exemple
01:15:16 en tête qui m'avait vraiment marqué dans les Pyrénées-Orientales.
01:15:18 Un homme de 86 ans
01:15:20 qui vit seul chez lui.
01:15:22 Il a un cambrioleur qui rentre chez lui la nuit
01:15:24 et cet homme de 86 ans
01:15:26 prend un couteau de cuisine et dans le vide
01:15:28 il donne des coups.
01:15:30 Malheureusement, il y en a un qui... Et ça a été prouvé
01:15:32 par l'enquête. Il a été bousculé
01:15:34 par le cambrioleur et il donne des coups dans le vide
01:15:36 et il y a un des coups qui a touché
01:15:38 le cambrioleur. Et donc, le cambrioleur
01:15:40 s'est effondré 60 mètres plus loin dans le jardin.
01:15:42 Il en est mort. C'était un cambrioleur d'habitude
01:15:44 multi-connu par la justice.
01:15:46 Et ce vieil homme de 86 ans
01:15:48 n'a pas été condamné par la justice, mais enfin quand même
01:15:50 pendant deux ans, il a eu une interdiction de domicile.
01:15:52 Il n'a pas pu vivre chez lui pendant
01:15:54 deux ans. Il a dû faire une petite
01:15:56 location à quelques centaines de mètres de chez lui.
01:15:58 Donc, c'est déjà une sanction en soi.
01:16:00 Un mot relégif, relégif.
01:16:02 Je peux poser une question ?
01:16:04 Il vous reste une minute.
01:16:06 Je voulais juste savoir ce que pensait Pierre-Marie Sèvres.
01:16:08 Il y a quelque chose qui se
01:16:10 développe actuellement, c'est un petit peu
01:16:12 les comités de vigilance.
01:16:14 Ce sont des voisins
01:16:16 qui sont chargés
01:16:18 du trafic de drogue en bas de chez eux.
01:16:20 Qu'est-ce que vous en pensez
01:16:22 pour éviter justement de tomber dans cette
01:16:24 autodéfense des fois meurtrière ?
01:16:26 Est-ce que je crois que c'est bien ?
01:16:28 Voisins vigilants.
01:16:30 Je ne pense pas que ce soit bien.
01:16:32 Je pense que c'est un symptôme de choses mauvaises.
01:16:34 Mais c'est souvent nécessaire.
01:16:36 Quand ça se forme, c'est souvent nécessaire.
01:16:38 Je prends un exemple sur lequel j'ai travaillé
01:16:40 ces derniers jours. C'est l'Afrique du Sud.
01:16:42 L'Afrique du Sud dans laquelle la police est
01:16:44 complètement débordée. Ils ont des taux
01:16:46 de criminalité qui sont sans comparaison avec la France.
01:16:48 La police et la justice sont débordées.
01:16:50 Les gens voient que l'État ne fait pas son travail.
01:16:52 Et donc, il y a des milliers
01:16:54 dans tous les quartiers, des tout petits quartiers
01:16:56 où il y a mille habitants.
01:16:58 Tous ces quartiers-là, dans toutes les grandes
01:17:00 villes d'Afrique du Sud, ont leur propre
01:17:02 réseau, comité de surveillance
01:17:04 voisin. Quand ce n'est pas
01:17:06 des sociétés privées, parce qu'il y a ça aussi,
01:17:08 c'est un marché qui fait 15% du PIB
01:17:10 sud-africain, les sociétés de surveillance privée,
01:17:12 tout le monde a sa société de surveillance privée.
01:17:14 Que ce soit ses voisins ou que ce soit
01:17:16 quelqu'un qu'on paye pour les plus riches.
01:17:18 Tout le monde avait en plus des barbelés dans les maisons,
01:17:20 sur les jardins, etc.
01:17:22 C'est une extrémité à laquelle on n'est pas
01:17:24 encore prêt.
01:17:26 Mais vers laquelle on se dirige
01:17:28 si la justice n'est pas sérieusement reprise en main
01:17:30 prochainement.
01:17:32 Merci beaucoup Pierre-Marie Sèvres, directeur de l'Institut
01:17:34 pour la Justice.
01:17:36 Merci beaucoup Philippe Bilger.
01:17:38 Merci beaucoup René Chiche.
01:17:40 Merci beaucoup Philippe Bourriaki.
01:17:42 Merci pour tous vos appels.
01:17:44 Merci beaucoup pour cette semaine encore formidable
01:17:46 à vos côtés.
01:17:48 Merci Benoît, notre réalisateur,
01:17:50 Aude, au Standard, Aurore,
01:17:52 toute la partie digitale, bien entendu,
01:17:54 et puis Otili et Félix.
01:17:56 On se retrouve lundi.
01:17:58 On se retrouve lundi avec un immense plaisir.
01:18:00 Vous avez pas dit merci à vous.
01:18:02 Je ne m'y attendais pas de toute façon.
01:18:04 Je voulais que vous me disiez merci à moi de vous supporter.
01:18:06 Merci Cécile.
01:18:08 Tout de suite,
01:18:10 les incontournables, la gestion de copropriété
01:18:12 avec Thomas Binet et Philippe Loiselet,
01:18:14 et juste après au cœur de la mêlée.