Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête! et tête de liste aux élections européennes, était l'invitée de BFM Story pour évoquer la mort de Thomas, 16 ans, tué dans la nuit de samedi à dimanche en marge d’une fête communale à Crépol (Drôme).
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00:00 Marion Maréchal, bonsoir. Je voudrais vous faire écouter tout de suite madame Borne qui était cet après-midi au Sénat
00:07 et qui a dénoncé la récupération politique autour de ce drame. Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité.
00:15 Je ne sais pas si vous êtes scientifisé, mais on va écouter tout d'abord madame Borne.
00:18 Aujourd'hui, l'heure est à l'enquête et au recueillement. Comme vous, je le sais, monsieur le sénateur, je suis convaincu que ce moment appelle à la retenue et à la décence.
00:29 Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes.
00:35 Monsieur le sénateur, vous le dites, ce drame soulève des questions plus larges.
00:40 Mon gouvernement est bien conscient des évolutions de la délinquance, en particulier dans nos territoires ruraux.
00:46 Vous vous sentez visée ? Vous manquez de retenue et de décence ?
00:49 Qu'importe la personne qui est visée, je n'en ai strictement rien à faire de ce procès en récupération.
00:53 C'est le même coup à chaque fois. On nous parle de temps de décence et de compassion.
00:57 On en parlerait dans dix jours, dans un mois. De toute façon, le procès serait exactement le même.
01:01 Et moi, je vous le dis franchement, je ne vais pas me taire parce que je ne veux pas que mes filles grandissent dans un pays qui est devenu un coupe-gorge jusque dans nos villages et dans nos campagnes.
01:08 Et je trouve, je vais vous dire, je trouve ça d'autant plus indécent que quand il y a des jeunes qui descendent dans une soirée à 30 et que ça finit avec des couteaux de 25 cm,
01:19 qu'il y a 17 blessés dont trois graves et un mort de 16 ans, le sujet, c'est les blessés, c'est les victimes, c'est pourquoi on en est arrivé là,
01:27 c'est le profil des agresseurs et quelle a été la faillite de l'État, notamment judiciaire.
01:31 Ce n'est pas de savoir si c'est comme je l'ai, pardonnez-moi, mais lu sur votre chaîne, dans l'émission de M. Ruquier, pour ne pas le citer, du pain béni pour l'extrême droite.
01:40 Voilà, je trouve que c'est un détournement honteux. Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:44 Oui, mais vous avez réagi très vite sans connaître justement l'origine et le mobile des agresseurs.
01:51 Lorsque vous parlez de francocide, qu'est-ce qui vous fait dire que c'est un francocide ?
01:56 C'est-à-dire, le francocide, si je comprends bien, c'est quand on tue quelqu'un parce qu'il est français.
02:02 Les témoignages rapportés par vos confrères du Dauphiné libéré de Paris Match qui disent explicitement, selon plusieurs témoins qui étaient présents sur scène
02:08 et également rapportés par la maire après coup, que ces personnes qui sont venues sur place avec des couteaux ont dit "on veut planter des blancs, on veut tuer des blancs".
02:15 Je ne sais pas ce qui est plus explicite que ça. Nous sommes face à un cas manifeste de racisme anti-blanc, qui n'est pas un fait divers,
02:22 qui n'est pas un phénomène isolé, qui est quelque chose maintenant devenu de systémique, de plus en plus présent sur notre territoire.
02:30 Il suffit pour ça d'ouvrir régulièrement la presse régionale pour voir des Français qui sont visés aussi parce qu'ils sont français.
02:36 Et c'est d'ailleurs en cela qu'on veut nous faire taire. La réalité, c'est que derrière ce phénomène, il y a, et je le dis avec beaucoup de gravité et beaucoup d'inquiétude,
02:45 une guerre ethnique qui est en train de se mettre en place sur notre territoire, qui sont les prémices de la guerre civile.
02:49 Et si j'en parle de manière parfois forte, c'est parce que je souhaiterais justement éviter ça.
02:55 Mais Crépole, pour revenir à Crépole, le suspect numéro un, celui qui est accusé d'avoir porté le coup mortel, est de nationalité française.
03:03 Mais qu'on ait fabriqué des générations de Français de papier, vous ne me l'apprenez pas.
03:07 C'est-à-dire des gens qui sont aujourd'hui sur notre sol, qui veulent tuer des Blancs, qui détestent la France, qui détestent les Français,
03:13 qui sont pour certains, d'ailleurs de ce que j'ai compris, une fois de plus, parce que c'est toujours la même chose, des multirécidivistes, des multicondamnés,
03:20 qui vivent d'ailleurs au crochet du contribuable.
03:22 Si on suit votre logique, c'est un sujet d'intégration plus que d'immigration.
03:27 C'est aussi un sujet d'immigration, parce que, excusez-moi, mais manifestement ces jeunes sont d'origine immigrée,
03:32 parce que s'ils veulent tuer du Blanc, c'est que j'en conclue qu'ils ne sont pas Blancs.
03:35 Pardonnez-moi, on a vu des vidéos.
03:37 Est-ce que vous avez regardé, très intéressant d'ailleurs, les vidéos qui circulent sur le net, de l'entourage de ces agresseurs, qui viennent donc de ces cités,
03:44 où on entend explicitement ces gens dire, excusez-moi de l'expression, "j'en ai rien à faire que ce jeune soit mort,
03:50 de toute façon, moi j'aime la France pour la carte vitale et je n'aime pas les Français".
03:55 C'est révélateur, si vous voulez, d'un état d'esprit.
03:58 Et moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'on ne prend pas la mesure de la gravité.
04:02 Si, alors à l'inverse, prenons les cas inverses, si Thomas et ses amis étaient allés dans la cité avec des couteaux de 25 cm,
04:09 avaient frappé dans un bain de sang, comme ça a été le cas, en disant "on veut planter des Arabes et on veut tuer des Arabes",
04:14 vous pensez que ce serait passé quoi ? Mais ça aurait été le bras le bas de combat dans toute la classe politique.
04:19 Permettez juste qu'on l'aille vers Maxime Brandstetter du service de police-justice de BFMTV pour faire un point sur l'enquête.
04:24 Savoir que sait-on à l'heure où on se parle, simplement, sur le meurtrier présumé, le mobile, et d'où ils viennent, lui et ses complices.
04:33 Sur le meurtrier présumé, vous l'avez dit, il a 20 ans, il est français, il est né à Romain-sur-Isère d'une mère française.
04:42 Sur les autres suspects avec lui, les 8 autres suspects, on sait que certains sont majeurs, on comprend que d'autres seraient mineurs.
04:50 Certains connus des services de police pour des faits de vol, de refus d'obtempérer.
04:56 Sur le mobile, c'est la grande question, vous semblez pourtant éludé en comprenant à travers ces quelques témoignages.
05:03 J'ai écouté les témoignages des gens sur place, qui manifestement sont amonis de vous, je pense.
05:07 Ce qu'il faut juste rappeler, et c'est important de le dire, la justice et les enquêteurs, ils travaillent avec des preuves.
05:14 C'est un travail de longue haleine qui va durer un certain temps.
05:16 Rien que sur les auditions, ils ont entendu une centaine de témoignages, et quelques témoignages ne suffisent pas à emporter le mobile.
05:22 Est-ce que vous pensez que les témoins ont menti ? Plusieurs témoins qui ont dit "oui, j'ai entendu explicitement".
05:28 Dans toutes ces affaires, lorsqu'on vit un drame aussi terrible, lorsqu'on vit quelque chose d'aussi choquant, lorsque parfois on est victime et qu'on est agressé, chacun voit le drame à sa manière.
05:37 Qu'est-ce que vous espérez obtenir ? Une excuse au fait que 30 personnes soient arrivées avec des couteaux pour massacrer des gens dans une salle de fête ?
05:43 Qu'est-ce que vous faites ? C'est quoi en fait ce que vous essayez de tenir dans les informations ? Qu'est-ce qui peut justifier ça ?
05:47 J'explique juste qu'on ne sait pas encore si ces 30 personnes sont arrivées dans la volonté de les attaquer ou si elles sont arrivées...
05:52 Ah bon, parce que vous arrivez à être dans des couteaux avec une soirée, ce n'est pas pour attaquer des gens ?
05:54 Non, ce n'est pas la préméditation. Déjà, les armes du crime, vous avez sans doute l'information qu'il y a des couteaux.
05:59 Il y a eu effectivement des témoignages, mais on n'a pas ces informations-là. On ignore s'ils sont venus dans l'intention de tuer ou s'ils avaient des couteaux sur eux, ce qui est possible.
06:07 Il y a eu effectivement des blessés.
06:10 Vous ne pouvez pas nous dire aujourd'hui, vous ne savez pas s'ils avaient l'intention d'agresser. Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de dire ?
06:14 Bien sûr que si, la préméditation, c'est un fait juridique qui a son importance. Est-ce que j'ai prémédité mon crime ou est-ce que j'ai commis ce meurtre sur l'instant ?
06:22 Vous arrivez à 30 dans une soirée de manière coordonnée ensemble à 2h du matin, vous allez expliquer que c'est un hasard.
06:28 Il faut savoir, je vais vous poser une question.
06:31 Je vais vous poser une question.
06:33 Je veux bien, ça devient ridicule.
06:35 Maxime, il parle simplement des éléments qu'il a en possession.
06:39 Mais je voulais savoir si vous avez d'autres éléments en votre possession.
06:42 Attendez, répondez à ma question.
06:45 Est-ce que vous avez l'air assez certaine de ce que vous avancez ?
06:49 Est-ce que vous avez d'autres éléments en votre possession sur le nom du meurtrier présumé, sur leur origine, d'où ils viennent ?
06:57 Non, monsieur. Je n'ai que des éléments publics. Il y a des vidéos, il y a des photos, il y a des témoignages.
07:03 Il y a des témoignages qui attestent.
07:06 Sauf que les réseaux sociaux…
07:08 On est venus pour planter et tuer du blanc. Vous en déduisez quoi, excusez-moi ?
07:11 Après, il y a une enquête qui reviendra si c'est retenu ou pas.
07:15 En fait, si vous voulez, je veux bien qu'en permanence, votre boulot, ce soit d'essayer de faire en sorte qu'on ne voit pas ce qui est évident, qu'on n'entende pas ce qui est évident.
07:22 Simplement, si les faits sont avérés ou pas.
07:24 Mais je suis désolée de vous dire qu'aujourd'hui, d'ailleurs, tous les éléments qui sont pris en compte par la justice manifestement attestent tout ça.
07:29 Donc, on nous explique qu'on ne sait pas ses prémédités, on ne sait pas si vous voulez agresser, on ne sait pas si vous voulez tuer.
07:33 On verra. Effectivement, on ne sait pas. Donc, attendons la fin de l'enquête et avançons.
07:37 Mais si je comprends bien, pour vous, ce n'est pas un fait divers tragique, parce qu'il y a la mort d'un jeune homme.
07:43 C'est un fait de société. Et que dit ce fait de société ?
07:45 C'est un fait de société qui révèle aujourd'hui un racisme anti-blanc qui n'est pas isolé.
07:50 Je rappelle qu'on dispose d'un certain nombre d'informations.
07:54 Les statistiques ethniques sont interdites dans notre pays.
07:56 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu un sondage CSA en 2022 qui atteste que 80% des Français pensent qu'il y a du racisme anti-blanc.
08:01 80% des Français ont du racisme anti-blanc dans certaines communautés.
08:05 Les chiffres du ministère de l'Intérieur eux-mêmes, entre 2021 et 2022, attestent qu'il y a une augmentation de plus de 63% des actes anti-blancs dans ce pays.
08:17 Indéniablement, aujourd'hui, c'est un phénomène de société.
08:20 Et je trouve que c'est un phénomène qui n'est pas pris à la mesure de la gravité,
08:24 qui ne suscite pas d'ailleurs la même indignation qu'en ce sens des petits Blancs, pardon de parler comme ça,
08:28 qui sont agressés dans leur pays par des personnes de région.
08:30 Rapidement, vous avez l'impression que ça ne suscite pas l'émotion ?
08:33 Parce que, pardon, mais quand on voit le monde qu'il y avait à la Marche blanche,
08:36 quand on voit la place que cela prend dans les médias, il y a une émotion qui est tout à fait légitime.
08:41 Donc là aussi, c'est pas passé comme si c'était passé par perte des profits.
08:44 Je vous repose la question, c'est-à-dire, une fois de plus, si c'était l'inverse qui s'était passé.
08:48 Si on avait entendu ces jeunes dire "je suis là pour planter de l'arabe" ou "tuer de l'arabe",
08:53 vous pensez qu'il se serait passé quoi ? Ce qui se serait passé, je vais vous le dire.
08:55 Déjà, on aurait peut-être eu des émotions urbaines, tant qu'à faire.
08:57 On aurait eu une minute d'ossidence à l'Assemblée nationale.
09:00 On aurait eu l'intégralité de la classe politique de gauche et du centre,
09:04 qui expliquait qu'on devrait être dans la compréhension, l'excuse qu'il y a un racisme systémique en France.
09:09 Voilà, c'est ça qui se serait passé.
09:10 Je suis désolée, mais la gravité du phénomène n'est pas du tout à la mesure de la réaction juridique.
09:15 Alors justement, vous dites qu'il faudrait une réaction, une minute de silence à l'Assemblée nationale.
09:18 Et la réponse c'est quoi ? C'est "ah non, non, pas de récupération, c'est le temps de la compassion".
09:21 On va justement aller à l'Assemblée nationale, rejoindre la députée de la Drôme,
09:25 députée Europe Écologie Les Verts-Nupes, Marie Pochon.
09:28 Bonsoir Madame, y a-t-il eu une minute de silence pour le jeune Thomas à l'Assemblée nationale, aujourd'hui par exemple ?
09:34 Il n'y a pas eu de minute de silence, effectivement, pour Thomas.
09:37 Il n'y a pas de minute de silence pour tous les drames, malheureusement, qui se jouent dans ce pays.
09:42 Ça aurait été de bon alloi, bien évidemment. Pourquoi pas ?
09:46 Mais effectivement, là, ça n'a pas été le cas à ce moment-là.
09:50 Vous le demandez ? Vous demandez qu'il y ait une minute de silence, comme il y a eu une minute de silence pour Naël, par exemple ?
09:55 Il aurait pu y en avoir. Je pense que le fait est qu'il y a une analyse politique qui est tirée de ce qui s'est passé ce samedi soir à Crépole,
10:04 qui, pour moi, à ce stade, est prématurée. On n'a aucun fait, on ne sait rien de ce qui a motivé ces agresseurs,
10:11 on ne sait rien de qui sont les agresseurs. Aujourd'hui, l'enquête est menée sur la question de Naël.
10:19 Il a fallu quelques jours d'enquête pour pouvoir attester de la véracité de la vidéo et de ce qui s'était joué dans ce drame absolu aussi,
10:27 qui était le meurtre de Naël. Là, je pense qu'il nous faut attendre quelques jours d'avoir les conclusions de l'enquête,
10:33 pour qu'effectivement, nous, en tant que responsables politiques – il y a le mot « responsable » dans ce terme qui est utilisé –,
10:38 nous puissions agir en responsabilité, analyser ce qui s'est passé lors de ce bal de village et en tirer des conclusions politiques,
10:46 trouver des solutions si besoin, et pour pouvoir sécuriser l'ensemble des Françaises et des Français, l'ensemble des jeunes,
10:54 aussi dans nos petits villages, et pour qu'on puisse parvenir à l'apaisement. Moi, je crois que c'est ça, notre mission aujourd'hui.
11:00 — Et vous pensez qu'il y a une vraie récupération de la part de la droite et de l'extrême-droite, voire une manipulation ?
11:05 — J'entends parler de franco-syd. D'où cela sort-il ? Alors même qu'on ne sait pas qui a perpétré ces actes, on ne sait pas quelles sont
11:15 les motivations. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé. J'entends Mme Marion Maréchal-Le Pen nous dire... Enfin jouer l'inspectrice de police,
11:22 finalement, et nier leur rôle absolument essentiel et leur travail qui est en cours, plus de 100 auditions. Aujourd'hui, il y a une enquête poussée qui est menée.
11:31 Et je remercie bien évidemment les forces de l'ordre pour tout ce travail-là. On a besoin de police dans ce pays. On a besoin de justice dans ce pays,
11:38 qui mène un travail de fond pour effectivement déterminer les causes de ce drame absolu. Moi, je crois que le moment présent, c'est effectivement
11:46 de dire toute notre compassion, tout le deuil qu'on a de Thomas auprès de sa famille. Et c'est d'ailleurs respecter là le vœu de la famille
11:57 et des proches de Thomas, qui sont là depuis 3 jours bouleversés par tous ces discours de récupération d'extrême-droite raciste les plus rances,
12:07 alors même que eux, ce qu'ils souhaitent, c'est pouvoir vivre leur deuil de manière apaisée. Ils ont même pas encore enterré leur enfant.
12:15 Enfin, il faut se rendre compte de l'ignominy de ces propos-là. Donc laissons faire l'enquête. Une fois qu'on aura effectivement les informations nécessaires,
12:24 on pourra en dire des choses de manière politique. – Marion Marchal, répondez à cette députée. Merci, madame la députée.
12:30 – Tout est dit et c'est lamentable. Voilà, on a l'aveu. C'est-à-dire que pour Naël, qui est un jeune homme connu des services de police,
12:35 qui refuse de tempérer et qui meurt d'ailleurs dans des conditions tout à fait recrétables, il y a eu une minute de silence à l'Assemblée nationale.
12:41 Pour Thomas, jeune homme sans histoire, qui est un casier judiciaire, qui a rien demandé à personne et qui meurt dans des conditions tragiques,
12:48 parce qu'il y a des jeunes qui veulent planter du blanc, là ça ne justifie pas. Parce que moi je veux bien à un moment donné qu'on parle,
12:53 oui l'enquête n'est pas finie, l'enquête n'est pas finie. Manifestement ces gens ont l'air de savoir mieux que tout le monde,
12:57 que les témoins sur place, ils ont l'air même de mieux savoir que la maire qui a parlé. – Pas plus que vous.
13:02 – Non mais une fois de plus c'est les témoins qui parlaient, qui étaient sur place.
13:05 Non mais ce que je trouve extraordinaire, je vais revenir sur un sujet, c'est très intéressant.
13:09 Donc là, on a une minute de silence pour Naël, mais de la même manière, parce qu'une fois de plus, c'est pas Thomas, c'est tous les Thomas.
13:15 Le 11 novembre dernier, à Nice, il y a une femme qui s'est fait agresser au couteau, à la gorge, par deux Tunisiens.
13:23 Personne n'en a parlé, tout le monde s'en fiche. Cet été, j'ai quelques exemples d'antages, je peux vous en citer des dizaines.
13:28 Cet été, on a également plusieurs blessés, dont une femme d'ailleurs, une fois de plus, qui s'est fait agresser au couteau par un Algérien.
13:36 On se souvient d'Adrien Perez, également, qui est mort pour rien à la sortie d'une boîte de nuit.
13:42 On se souvient de Lucas, ce jeune de 15 ans qui est mort, sans que ça n'intéresse non plus personne, par un autre jeune de 15 ans.
13:49 Tous ces cas, si vous voulez, si nous, nous n'en parlons pas, personne n'en parle.
13:54 La réalité, c'est que l'indignation, elle est sélective. Et que quand on fait une minute de silence pour Nael et qu'on nous explique que cette députée, sans aucune honte,
14:01 que rien ne justifie pour l'instant, parce que l'enquête n'est pas finie...
14:04 - Non, elle semblait quand même la demander.
14:07 - Mais pardon, ce qui justifie, c'est quand même qu'il y a un jeune homme de 15 ans qui est mort, et ça, je pense que personne ne peut le remettre.
14:11 - Juste une question, vous venez de dire à l'instant, c'est du racisme anti-blanc, il faut donc le dénoncer.
14:17 Parfois, je me demande si vous n'avez pas un peu le racisme, l'anti-racisme, plutôt, à géométrie variable.
14:22 Je ne vous ai pas entendu à propos de ce jardinier mourade attaqué au cutter au son de "Salbounioul", si ma mémoire est bonne.
14:30 - Mais pardon, monsieur, déjà, on ne parle pas de la même chose.
14:35 Excusez-moi, mais on a d'un côté une agression par un individu tout à fait condamnable, j'ai aucun problème à le dire,
14:41 et de l'autre, un raid meurtrier à 30 personnes qui aboutit à 17 blessés, dont deux graves et un mort.
14:45 Donc excusez-moi de ne pas avoir tout à fait la même réaction.
14:48 - Donc si ce jardinier était mort, vous auriez réagi ?
14:49 - Excusez-moi, la même réaction serait de...
14:50 - Non, non, je vous précise une chose. Il y a 120 agressions au couteau par jour dans notre pays.
14:55 120 agressions au couteau par jour.
14:58 Donc moi, je veux bien que vous me demandiez une réaction sur le mourade, mais j'aurais aimé...
15:01 - C'est une statistique éprouvée.
15:02 - Qui est sortie d'un rapport du Sénat, qui a été révélé publiquement par une sénatrice.
15:05 - D'ailleurs, si vous me permettez...
15:06 - Et tous les chiffres, d'ailleurs, du ministère de l'Intérieur sont...
15:08 - Pardon de vous interrompre, mais ça me permet de vous poser une question adjacente.
15:11 Je vous ai entendu répondre à la question que je suis en train de vous poser, que pour un mourade, il y avait 100 tomates.
15:17 Est-ce que vous pouvez juste me dire d'où sort cette statistique ?
15:20 - Monsieur, alors déjà, laissez-moi répondre simplement sur la première partie.
15:22 - Non, mais c'est le même sujet.
15:23 - Oui, c'est le même sujet, si vous voulez.
15:25 Mais le problème aujourd'hui, c'est que mourade, et une fois de plus, l'agression est totalement condamnable.
15:31 Moi, je n'ai aucun problème là-dessus.
15:32 Il va y avoir 1000 avocats, 1000 politiques, 1000 journalistes pour parler de ce cas et le dénoncer.
15:37 En l'occurrence, tomates et les tomates en général, ce ne sera pas le cas.
15:40 Vous savez, je viens de vous citer à l'instant un certain nombre de faits divers.
15:43 À quel moment on s'est indignés sur ces personnes agressées ou plutôt gratuitement ?
15:47 - Peut-être on parle plus de Crespo que de ce qu'on dit.
15:49 - Ah bah, je suis désolée, la preuve, c'est que vous m'interpellez aujourd'hui pour me dire...
15:51 - Le drame du moment, c'est précisément que toute une série de responsables politiques considère que le seul dont il faut parler, c'est Mourad.
15:57 - Non, non, pas du tout.
15:58 - Et que toute une série des autres responsables politiques considère que c'est Thomas.
16:02 - J'entends tous les journalistes depuis 24 heures.
16:05 - J'entends tous les journalistes depuis 24 heures comme seul angle de dire "mais vous parlez de Thomas, vous n'avez pas parlé de Mourad".
16:11 - Moi je vous pose la question, dans ce cas-là, pourquoi vous demandez à l'ensemble de la classe politique de réagir sur Mourad et sur une agression condamnable,
16:16 - mais vous ne le faites pas, pour tous les cas que je vous ai cités, pour les 120 agressés au couteau par jour.
16:20 - Mais on peut condamner les deux.
16:21 - Oui, mais on peut condamner les deux.
16:22 - Mais pourquoi considérer que l'un exclut l'autre ?
16:23 - Ne faites pas un parallèle sur deux phénomènes qui ne sont pas aussi graves.
16:26 - Je suis désolée, il y a quand même un terme de gravité dans la case.
16:28 - Évidemment, évidemment.
16:29 - Donc, moi je veux dire, si je devais réagir aujourd'hui sur toutes les agressions au couteau qu'il y a dans ce pays,
16:32 - je veux dire, j'aurais plus de communication politique, en fait, ce serait...
16:36 - Pardon, mais dire autrement, si Thomas était appelé Mourad, vous n'en auriez pas fait un fait politique ?
16:42 - Mais j'en aurais fait un fait politique aussi, monsieur, parce que le problème c'est que c'est l'ensauvagement général.
16:45 - Maintenant, là où j'en parle aussi précisément, parce qu'une fois de plus, ce racisme anti-blanc,
16:49 - personne n'en parle dans la classe politique, c'est tabou, parce que la réalité, je vous en ai parlé tout à l'heure,
16:54 - c'est que derrière ce phénomène, moi je le vois et je le redis fermement, ce qui m'inquiète,
16:58 - c'est que je vois aujourd'hui les prémices d'une guerre ethnique se mettre en place, qui sont les prémices d'une guerre civile.
17:03 - Je ne la souhaite pas, je souhaite justement l'empêcher, et je vous le dis aujourd'hui,
17:07 - si nous ne traitons pas ce sujet, au-delà de la simple question policière, sous l'angle judiciaire,
17:12 - mais aussi sous l'angle migratoire, nous verrons le cas de Prépolle se multiplier par 100 dans les années à venir.
17:19 - C'est pour ça que le mot "français" c'est un français, visiblement, qui a agressé un autre français.
17:23 - Bah non, excusez-moi, là en l'occurrence, c'est un français de papier.
17:26 - C'est terminé, c'est terminé, on ne va pas repartir, c'est terminé.
17:30 - Merci Marion Maréchal.