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  • 17/11/2023
Avec Elisabeth Lévy et Guillaume Bigot

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2023-11-17##

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Transcription
00:00 - Il est 8h25, il y a cinq ans les Gilets jaunes, qu'est-ce que vous en avez retenu Elisabeth Lévy, Guillaume Bigot et vous d'ailleurs,
00:06 vous pouvez appeler Jean-Jacques Bourdin tout à l'heure à 9h, vous ferez part de votre opinion.
00:12 Juste avant cela, d'un mot, il y a eu une proposition de loi cette semaine à l'Assemblée nationale...
00:19 - L'Assemblée sérieuse !
00:21 - Non, non, oui, oui, sur des toilettes publiques gratuites dans les villes.
00:26 C'est François Pippemal qui l'a mis, parce qu'il dit aujourd'hui, vous faites pipi dehors, c'est une amende de 450 euros par exemple,
00:34 dans certaines villes, je crois que, il me semble que du côté de Toulouse c'est ça, et on ment de toilettes publiques.
00:40 Ça fait sourire mais vous êtes assez sérieux quand même, non ?
00:44 - Vous savez que les Vespasiennes d'antan étaient aussi des lieux de dragues homosexuelles notamment...
00:50 - Mais elles étaient gratuites !
00:52 - Ce que je veux dire c'est qu'il y a toute une espèce d'imagerie et d'histoire autour de ces lieux.
01:00 Non, ce que je trouve tout à fait déplorable, à mon avis, ça relève d'un arrêté municipal...
01:06 - Oui, mais aujourd'hui les municipalités viennent d'enlever d'argent...
01:08 - Ecoutez, je sais que l'Assemblée va aussi s'occuper de lutter contre la discrimination capillaire, et évidemment...
01:14 - Bon, vous dites que ce n'est pas l'Assemblée nationale, vous...
01:18 - Deux choses, d'abord on est dans des centres-villes, c'est la politique maintenant partout, où se garer ça devient un luxe.
01:24 Il ne faut pas que les ploucs approchent avec les voitures qui ne sont pas électriques.
01:28 Donc là c'est de la démagogie intégrale, c'est-à-dire qu'on va payer une blinde pour se garer,
01:32 on ne pourra plus accéder au centre-ville mais on pourra pisser gratis.
01:35 Donc il y avait raser gratis, maintenant on peut pisser gratis.
01:37 Et effectivement, Elisabeth a raison, il y avait l'empereur Vespasien qui restait Vespasienne,
01:41 il y avait le préfet Poubelle qui restait Poubelle, là peut-être que M. Pygmalien va rester avec ses Pygmaliennes,
01:45 on pourra pisser gratuit, voilà. Qu'est-ce que je veux que je vous dise ?
01:48 Non mais la politique se met vraiment au niveau du caniveau là, c'est pas possible.
01:52 - Bah oui mais... - C'est pas la terre ne ment pas, c'est le terrain ne ment pas.
01:55 - C'est une question sanitaire dans les villes, non ?
01:57 - Mais écoutez... - Ça relève d'un arbre.
02:00 - Ce qu'ils proposent, que proposent certains, c'est qu'il faudrait ouvrir les toilettes des bars et des restos à tous.
02:05 - Non mais vous avez vraiment lu des députés pour qu'ils s'occupent de ça ?
02:08 - Ah oui, c'est signé déjà par 75 députés.
02:11 - Parce que c'est la politique de proximité, c'est-à-dire la politique proximiteuse, c'est normal puisqu'il y a l'Union Européenne,
02:16 il y a les grandes entreprises, il y a les autorités administratives indépendantes, il y a les juges,
02:20 donc il ne reste plus que le pipi-room.
02:22 - D'un mot, qu'est-ce que vous retenez justement du mouvement des Gilets jaunes ?
02:27 Elisabeth Lévy.
02:28 - Deux choses, la première c'est qu'il y a des gens en France qui ne vivent pas de leur travail.
02:32 Ça c'est un problème structurel qui n'a toujours pas de réponse, un travail ça doit permettre de se loger,
02:37 de manger, mais aussi d'avoir le petit plus qu'on peut offrir à ses mômes, etc.
02:42 C'est pas du tout le cas, il y a des gens qui vivent dans leur bagnole alors qu'ils travaillent,
02:46 ça c'est disons l'affaire concrète.
02:47 La deuxième c'est que le système politique ne produit plus de légitimité,
02:51 mais les Gilets jaunes n'ont pas apporté de solution à ça, dès qu'une tête est passée.
02:56 Les Gilets jaunes ont pour moi démontré qu'il n'y avait pas de salut hors du système représentatif,
03:02 même avec des améliorations, parce que justement, leur truc, si vous voulez,
03:06 la base doit tout décider, ça n'a pas marché, c'était un peu démagogique.
03:10 Et disons, je pense qu'ils ont envoyé un message sur un diagnostic,
03:15 mais qu'en termes de solution, non, ils n'ont rien apporté.
03:18 - Oui, Guillaume Bigot.
03:19 - Alors d'abord, le 40% de taux d'abstention en général,
03:24 voilà, cette France-là qui ne votait plus, on l'a vue, et comme l'a très bien dit Christophe Guillouis,
03:29 le géographe, ça lui a donné un visage, ça lui a donné une voix, ça lui a donné une légitimité.
03:34 Mais oui, il y a eu un grand espoir que cette France ait un débouché politique,
03:38 et une grande déception, bien sûr.
03:40 Et l'autre chose que je note, c'est que sur le long terme de l'histoire de France,
03:44 c'est Paris et les grandes villes qui créent les révolutions.
03:47 Et là, comme il y a une boboïsation, et comme il y a toute cette espèce de surclasse absolument inutile
03:53 de gens connectés sur l'Europe, la mondialisation dans les grandes villes,
03:56 et bien le peuple n'est plus dans les grandes villes,
03:58 et les révolutions viennent en fait de la France périphérique.
04:01 Si Paris et les grandes villes ont créé les révolutions, c'est parce que c'était les villes
04:04 où il y avait les élites intellectuelles, mon cher, où il y avait les clubs,
04:07 - Non, il y avait aussi le peuple !
04:09 - Oui, mais c'était pas parce qu'il y avait les classes populaires,
04:13 ce qui a fait des grandes villes, des foyers, enfin des foyers révolutionnaires,
04:17 je ne veux pas vous chagriner, mais c'était plutôt les clubs où on parlait,
04:21 les ancêtres de Sud Radio.
04:23 - Et bien là, dans les grandes villes, il n'y a plus ni intellectuels, ni peuples.
04:27 - Oh, vous caricaturez quand même.
04:29 Bon, 5 ans après, que retenez-vous du mouvement des gilets jaunes ?
04:32 C'est la question que nous posons aussi sur les réseaux sociaux.
04:35 La colère, 43% devant la détermination, ensuite les revendications, 15%, les blocages, 14%.
04:42 Et puis tiens, pour vous réconcilier, que pensez-vous justement de la proposition de loi
04:46 à garantir à tous un accès égal et gratuit aux toilettes publiques ?
04:50 49% disent que c'est nécessaire sur les réseaux sociaux.
04:54 - C'est parce qu'ils veulent vous faire plaisir.
04:56 - Oui, oui, bien sûr, mais il y a beaucoup de commentaires.
04:58 - On en reparlera, ma chère Elisabeth Lévy.
05:00 Il est 8h30, dans un instant, c'est Jean-Jacques Bourdin qui reçoit ce matin
05:04 Marion Maréchal, tête de liste, reconquête aux élections européennes.
05:08 Passez un bon week-end également.

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