Jérôme Filippini, préfet de La Réunion

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00:00 Elle nous les paraît, on l'espère, en tout cas on ne l'est jamais complètement.

00:07 C'est pour ça qu'on a fait ce séminaire aujourd'hui, Cyclonex, c'est le deuxième qu'on fait.

00:11 Après Freddy, vous vous souvenez qu'il nous a fait peur quand il est passé en février.

00:16 On s'était dit qu'il fallait travailler sur une hypothèse terrible,

00:18 qui est celle de l'impact direct d'un cyclone très intense.

00:21 C'est-à-dire, et si Freddy nous était passé sur la tête ?

00:24 En très peu de temps, les équipes ont préparé ce séminaire.

00:26 Aujourd'hui, le 15 novembre, pendant une journée, les gens se sont enfermés pour travailler sur toutes les problématiques très concrètes.

00:32 Comment on s'improvisionne pour durer si jamais les magasins sont vides ?

00:36 Comment est-ce qu'on fait pour communiquer si les télécommunications sont tombées ?

00:39 Comment est-ce qu'on fait pour travailler, y compris les services régaliens,

00:43 si jamais nos salles de crise sont cassées par le cyclone, etc.

00:47 Donc ça a donné lieu à beaucoup de jus de crâne, on va dire aujourd'hui, une autre groupe de travail.

00:52 Je veux remercier vraiment beaucoup les équipes qui ont travaillé sur cette hypothèse-là.

00:56 On va en sortir plus instruits, plus riches, plus forts, pour compléter notre plan Arsèque cyclone,

01:04 qui aura demain une annexe qui visera cette hypothèse.

01:08 Et puis surtout, on a écouté des personnes qui n'étaient pas forcément associées jusqu'à maintenant,

01:12 y compris vous les journalistes, pour savoir comment il faut aller améliorer la communication vis-à-vis des citoyens.

01:17 Et donc ça va nous servir beaucoup aussi pour parler de façon plus simple.

01:20 Les réunionnaises et les réunionnais ont une très grande culture de la résilience.

01:24 Les réunionnaises et réunionnaises ont eu plein de cyclones, donc ils n'ont pas besoin qu'on leur fasse la leçon.

01:29 Par contre, ils ont besoin qu'on leur délivre des messages clairs, efficaces, opérationnels.

01:33 Et y compris si jamais ce qu'on appelle FRED se produit, c'est-à-dire ce cyclone qui aurait des vents extrêmement forts,

01:40 qui pourraient détruire des infrastructures, alors on aura des périodes un peu particulières.

01:44 C'est-à-dire, après le passage du cyclone lui-même, on risque d'avoir des situations de chaos.

01:48 Et dans ces situations de chaos, il ne faudra pas faire tout simplement comme il faut aujourd'hui,

01:52 une phase de sauvegarde, on a envie de ressortir. Peut-être qu'on aura des contraintes supplémentaires.

01:56 Et pour être capable d'appliquer ces contraintes, le préfet doit avoir travaillé en amont pour être capable de les faire comprendre

02:02 à nos concitoyens de la meilleure façon possible, pour que tout le monde ait envie de jouer au jeu.

02:06 Et à ce moment-là, on pourra bien nous préparer.

02:08 [Musique]