Parlons Vrai chez Bourdin avec Yves Bourdillon, Journaliste au service international du quotidien Les Echos, en charge du Proche-Orient et de l’ex URSS et Jean Paul Chagnollaud, Professeur émérite de sciences politiques à l’université de Cergy-Pontoise , Président de l’iReMMO.
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Il est 9h06, merci d'être avec nous, 0826 300 300, c'est à vous, l'antenne est à vous, Parlons Vrai chez Bourdin,
00:12 vous n'hésitez pas, vous prenez la parole, nous allons évoquer de très nombreux sujets, à travers vos témoignages bien sûr,
00:19 nous allons parler, parce qu'il ne faut pas les oublier, de nos otages, il y a toujours des otages français qui sont retenus par le Hamas à Gaza.
00:29 Et Valéry souhaite en parler, Valéry sera avec nous dans un instant, nous parlerons des visas vers le Maroc, ou des visas pour les Marocains,
00:38 baisse de la tension entre la France et le Maroc, assouplissement pour donner des visas, donc ça, ça améliore la situation, on en parlera aussi.
00:51 Le projet de loi immigration voté par le Sénat, de quoi parlerons-nous encore, des risques de grève à la SNCF pour les vacances de fin d'année,
01:00 des SUV aussi, Benjamin, Benjamin, commençons avec les otages, commençons avec la situation au Proche-Orient, Benjamin.
01:09 - Oui, l'armée israélienne qui a affirmé lundi avoir découvert des indices qui font penser que le Hamas détenait des otages dans un hôpital,
01:17 c'est important de le préciser. - Oui, à Cherfi, qui est le plus grand hôpital de Gaza.
01:21 - Oui, preuves avancées, notamment un biberon ou un bout de corde près d'une chaise,
01:25 également une feuille accrochée à un mur présenté comme un planning des geôliers de ces otages.
01:31 Israël qui déclarait récemment ne pas avoir eu de preuves de vie, de nouvelles de la part de ces otages.
01:36 De son côté, le Hamas accuse Israël de tergiverser quant aux discussions justement sur ces otages.
01:43 - Bien, nous parlerons aussi des SUV à Paris, interdiction, enfin, interdiction, il y aura référendum, nous en parlerons à tout à l'heure.
01:51 - Début février. - Début février, nous allons en parler, Benjamin.
01:54 Il y aura aussi des réactions de nos auditeurs, d'ailleurs si vous voulez réagir sur ce sujet, 0826 300 300.
01:59 Les otages, Valérie Etagarche. Bonjour Valérie. - Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
02:04 - Et merci vraiment d'être avec nous Valérie, c'est un plaisir de vous savoir là le matin sur l'antenne de Sud Radio.
02:09 Vous savez que vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux pour écouter Sud Radio, ce n'est pas compliqué.
02:14 L'appli Sud Radio sur votre smartphone, vous appuyez, vous écoutez. Valérie, allez-y.
02:22 - Sur les otages, moi je pense qu'on n'a pas assez de nouvelles pour savoir s'ils sont en vie, s'ils sont en bonne santé, s'ils sont soignés.
02:31 Il y a quand même des petits enfants, des bébés, des personnes âgées, etc. Et on n'en entend pas assez parler chez nous en France,
02:39 ni de la part de la Croix-Rouge, ni de la part du gouvernement, ni du président.
02:45 J'imagine qu'évidemment ils sont peut-être en train de parler, de négocier avec des personnes qui les détiennent ou qui les détiennent directement.
02:57 Ils sont tenus à une certaine retenue, mais là on n'a vraiment aucun signe de vie.
03:01 On est quand même 39e jour, je crois, et ça fait plus d'un mois et demi. Ce n'est pas normal.
03:08 Il y a des otages de tous les pays, qui ne sont pas d'ailleurs concernés par le conflit avec le Hamas.
03:14 Et voilà, la France a envoyé un bateau hôpital pour aider. Ce n'est pas normal qu'on n'ait aucune information.
03:22 - Valéry, je me demande qui a des informations ? Le problème peut-être est là.
03:28 C'est-à-dire que je me demande si le gouvernement français a réellement des informations sur la situation des otages.
03:36 Valéry, parce que, est-ce qu'ils sont vivants ? Est-ce qu'ils sont décédés ?
03:40 Ça c'est la première question. Deuxième question, est-ce qu'ils sont toujours détenus à Gaza, ailleurs dans la bande de Gaza, à l'extérieur de la bande de Gaza ?
03:51 Par qui sont-ils détenus ? Vous comprenez Valéry ? Moi je suis comme vous, nous n'avons aucune réponse.
03:59 Est-ce que les Israéliens eux-mêmes ont des réponses ? J'en suis même pas certain.
04:05 - Écoutez, je pense qu'ils ont peut-être des réponses partielles, peut-être qu'ils les partagent ou pas, on n'en sait rien.
04:12 - La question c'est que la France a quand même des contacts avec le Hamas, avec je pense aussi le Qatar, qui lui parle avec le Hamas.
04:25 - Oui, qui joue les intermédiaires.
04:27 - Voilà, qui joue les intermédiaires et qui sont quand même normalement, devraient être en mesure d'apporter des garanties, des informations et d'aider à...
04:37 - Je comprends que vous vous posiez la question Valéry, parce qu'effectivement à chaque fois qu'il y a des prises d'otages, évidemment, nous en parlons beaucoup.
04:48 Et là, même, moi j'aimerais en parler, mais je n'ai strictement, Valéry, j'ai beau regarder, pas que la presse française, je regarde la presse internationale,
05:00 et même la presse arabe, et même les télés arabes, je ne vois rien, je n'entends rien sur ces otages.
05:08 - Regardez, aujourd'hui, ceux qui occupent le terrain, c'est les associations qui essayent de rendre visibles ces otages,
05:16 en mettant des affiches dans Paris, en faisant des événements avec des poussettes vides, des tables vides,
05:21 et peut-être que les médias devraient en faire plus. Moi j'ai connu une époque où tous les matins, on ouvrait les journaux en disant
05:28 "39ème jour, nos otages sont toujours retenus, on n'a pas de nouvelles", parce que ça peut créer une pression sur les communautés
05:38 qui sont à même d'aider à obtenir des informations.
05:43 - C'est une bonne remarque, Valéry. Merci de l'affaire, et je suis content de vous avoir donné la parole pour le faire.
05:50 Merci Valéry. Abdelkader est à Montpellier. Alors, le Maroc, les visas, Benjamin.
05:56 - Oui, fin de la crise qui avait débuté en septembre 2021 concernant ces visas. La France avait alors décidé de durcir les conditions d'obtention des visas
06:06 pour les ressortissants tunisiens, algériens et marocains. Leur nombre avait été divisé par deux en ce qui concerne les Marocains.
06:12 La situation revient donc à la normale, c'est ce qu'a annoncé l'ambassadeur de France au Maroc. Il n'y a plus aucune limitation en termes de délivrance de visas pour la France.
06:20 - Abdelkader, bonjour. - Bonjour, Jean-Jacques.
06:23 - Comment ça va Abdelkader ? - Ça va, ça va.
06:26 - Bon, vous êtes directeur d'un laboratoire et vous êtes montpellierain. Ça me fait plaisir de saluer la ville de Montpellier et les montpellierains.
06:33 - Merci, c'est très gentil. - Mais oui, Abdelkader, c'est mon pays aussi, un peu.
06:37 - Ah, eh oui. - Bon, même si on est voisins gardois et même si parfois, entre Nîmes et Montpellier, il y a quelques rivalités.
06:44 - Non, non, c'est pas grave. - Mais bon, c'est pas grave ça. - Exactement.
06:47 - C'est pas grave. Abdelkader, cet assouplissement des conditions d'échange entre le Maroc et la France, ça vous satisfait ?
06:59 - Ben écoutez, moi j'étais aux Anges hier ou avant-hier quand j'ai entendu l'ambassadeur de France annoncer ses très bonnes nouvelles concernant les visas,
07:07 concernant l'attitude de la France vis-à-vis du Sahara marocain.
07:10 Écoutez, moi j'avais déjà tiré la sonnette d'alarme cet été parce que moi ça fait 41 ans que je suis en France, j'ai vécu 19 ans au Maroc et 41 ans en France.
07:18 Et j'étais vraiment, j'ai senti un désarroi des Marocains.
07:23 Vous savez, j'ai même dans ma famille des jeunes qui me disaient "on va se mettre à apprendre l'anglais au lieu du français".
07:29 Et là, ça m'a fait vraiment beaucoup de mal.
07:31 Et le fait que la France ait cette attitude de revenir vers le Maroc, qui est devenu un grand pays du monde au niveau africain,
07:38 le Maroc est le leader.
07:40 Et donc, il faut absolument continuer à renouer les relations et à considérer le Maroc comme un vrai partenaire qui peut apporter énormément de choses à la France.
07:48 - Assouplir les relations entre la France et le Maroc, c'est indispensable.
07:53 - Voilà.
07:54 - Pourquoi est-ce que c'est indispensable à vos yeux ?
07:58 - Mais parce que le Maroc et la France, c'est une histoire qui date d'il y a très très très longtemps.
08:03 Moi, je vous dis, j'ai 60 ans et à l'âge de 8-9 ans, j'ai commencé à apprendre le français.
08:11 Donc, je veux dire, le français, c'est la langue presque officielle du Maroc.
08:15 Les Marocains se sentent vraiment français par la langue depuis très très très longtemps.
08:19 Et vraiment, nous, on ne comprenait pas comment la France...
08:23 Et d'ailleurs, il y a eu des erreurs de fait sur le problème du Sahara marocain, sur le fameux logiciel de Pegasus, sur le tremblement de terre la dernière fois.
08:31 On voulait donner des leçons aux Marocains. Il faut que la France arrête de considérer le Maroc comme un petit pays.
08:36 Non, c'est un pays qui est énorme. Et je voulais dire quelque chose, Jean-Jacques, franchement, qui me reste sur le cœur.
08:40 Actuellement, on ne sort, il y a cette affaire d'antisémitisme en France.
08:44 Et nous, les Marocains, vous savez, même moi qui suis berbère, il est dit que je pourrais avoir des origines juives. Vous vous rendez compte ?
08:50 Et il y a 10 jours, j'ai rencontré ma mère, qui a 84 ans. On a discuté de ce problème-là.
08:55 Et on n'en avait jamais discuté depuis 60 ans, je vous le dis.
08:59 Et donc je lui ai dit "Comment tu vois tout ça, ce conflit entre Israël et tout ça ?"
09:03 Mais il m'a dit "Moi, je ne comprends pas parce que quand il était jeune, j'ai appris qu'il y avait des Juifs dans mon village qui parlaient ma langue. J'étais très ému."
09:11 Et il m'a dit qu'on jouait ensemble, qu'on allait se rendre vite.
09:15 Et que le Maroc, donc un certain nombre de fouteurs de trouble ici en France, d'hommes politiques, de journalistes,
09:21 qui essaient de dire que les Marocains, les musulmans, c'est des antisémites.
09:25 Mais il n'en est pas question. Vous savez, je suis allé à Marrakech il y a un mois, pour voir un peu le troublement de terre.
09:31 Vous savez ce que j'ai vu à l'aéroport de Marrakech ? Un avion qui arrive de terre à vivre, avec des Juifs orthodoxes.
09:38 Mais ils étaient accueillis comme des rois. Je disais à des amis "Mais c'est pas possible !"
09:43 Alors que le conflit avait déjà démarré. Donc pour vous dire qu'entre Juifs et musulmans, et Marocains, il n'y a aucun juif.
09:50 Mais il y a de nombreux Juifs au Maroc. Je les ai croisés quand je suis allé au Maroc.
09:56 Et ils sont parfaitement intégrés dans la vie marocaine. Il n'y a vraiment strictement aucun problème.
10:04 Et d'ailleurs, à remarquer que les relations entre le Maroc et Israël n'ont pas été rompues.
10:11 N'ont pas été rompues par la guerre qui se déroule en ce moment au Proche-Orient.
10:17 Exactement. Et vous savez ce qui s'est passé les derniers mois ? Je ne sais pas si vous êtes au courant.
10:21 Il y a un Israélien qui a écrit au roi Mohamed VI, lui demandant d'interdire les manifestations au Maroc contre la guerre menée sur Gaza.
10:29 Et bien la communauté juive, d'une seule voix, a dit à ce monsieur "Il n'en est pas question que vous ne rentriez dans ce truc."
10:36 Les Marocs ils ont droit de voilà. Il n'en est pas question. En plus, votre façon d'écrire au roi du Maroc de cette façon,
10:42 une lettre ouverte, ça a été très très très mal vu. Et moi je dis au Parlement marocain, ici en France,
10:48 la communauté la plus importante c'est la communauté marocaine et algérienne. Mais à part peut-être des jeunes, vous savez,
10:53 qui sont nés ici et qui n'ont pas de recul. Donc des fois, dès qu'il y a un conflit qui se passe,
10:59 ils se disent "C'est des Juifs qui mènent la guerre sur Gaza et tout ça." Donc il y a un mélange là-dessus.
11:04 Mais je vous assure qu'il n'y a aucun antisémitisme. Et je le dis haut et fort à nos amis juifs ici en France,
11:10 ils n'ont rien à craindre des musulmans, des marocains et tout ça, ici en France.
11:14 - Ils n'ont rien à craindre des marocains, des musulmans, je suis totalement d'accord.
11:19 Ils n'ont à craindre que finalement des islamistes et d'une frange de l'autre côté extrémiste de droite,
11:27 ça existe, hein, pour fondement antisémite, il n'y a qu'à voir Rivarol par exemple,
11:33 ou certains d'extrême droite qui effectivement... - Oui justement, certains ont essayé de se racheter une virginité,
11:41 vu le passé de l'Occident, de la France, ce sont eux qui ont envoyé les Juifs dans les camps de concentration.
11:47 Nous au Maroc, on les a accueillis, je vous assure, tout ce qui s'est passé, toutes les actions qu'ont subi les Juifs,
11:53 c'est le Maroc, l'Algérie, la Tunisie qui ont accueilli les Juifs dans ces moments de détresse.
11:57 Donc il faut que nos amis juifs se rappellent de ça. Et le Maroc c'est un grand pays, et il faut que la France continue
12:03 et défende les intérêts marocains. - Bien, merci beaucoup Abdelkader dans tous les cas, merci d'être avec nous sur Sud Radio,
12:09 vous écoutez Sud Radio depuis longtemps, Abdelkader ? - Ah toujours, tout le temps !
12:13 Peut-être pas Sud Radio, mais vous, je vous suis ! Vous, je vous suis !
12:17 - Merci, merci Abdelkader, merci, bonne journée ! Il est 9h18, vous êtes sur Sud Radio justement,
12:24 merci d'être avec nous, Benjamin dans un instant, on va parler des SUV, on va parler d'autres sujets, allez, à tout de suite !
12:32 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
12:37 - Benjamin Gleize, tiens, deux choses, d'abord, voilà que Sud Rail menace de faire grève à la SNCF, Sud Rail, quand ?
12:49 - Bah pendant les vacances de fin d'année, évidemment ! Évidemment, Benjamin !
12:54 - Bah oui, forcément, le choix de la date, il est assez évident pour Sud Rail, qui menace très clairement de faire ce mouvement social,
13:03 et qu'est-ce qu'il en est ? - C'est facile !
13:05 - C'est la question des salaires, voilà, c'est la question des salaires qui posent problème, les négociations annuelles obligatoires ont lieu,
13:10 la direction a proposé 4,6% d'augmentation de salaire en moyenne, avec 400 euros de prime en cette fin d'année, c'est pas assez !
13:17 - 4,6% + 400 euros de prime, c'est ça ? - Exactement, c'est passé pour Sud Rail, qui dit qu'en réalité ce serait une augmentation d'1,8%, voilà, pour les explications...
13:27 - Il faudrait combien Sud Rail ? - Bah écoutez, faudrait leur demander, effectivement, mais en tout cas c'est insuffisant pour eux,
13:32 ils menacent d'appeler, et ils ont appelé justement les autres syndicats, l'Unsa, la CGT, la CFDT, à se positionner, et à les rejoindre justement pour appeler à cette grève.
13:41 - Et alors ? - Pour l'instant, pas de réponse.
13:43 - Ah d'accord. Bon, et que veut faire la mairie de Paris, alors, sur les SUV ?
13:48 - Les SUV, c'est un référendum, une votation qui aura lieu, Anne Hidalgo l'a annoncé hier, le 4 février prochain,
13:56 pourquoi ? Bah pour que les propriétaires de SUV payent plus cher le stationnement, alors deux choses à savoir,
14:02 ce sont les parisiens qui voteront, mais cette augmentation, si elle a lieu, concernera uniquement les non-parisiens,
14:08 ceux qui n'ont pas la carte résident, c'est important de le préciser, et puis qu'est-ce que ça veut dire, SUV ?
14:13 Ça c'est pas aussi simple de répondre à cette question-là, est-ce que c'est une question de poids de véhicule ?
14:18 Pas forcément, parce que les voitures électriques sont souvent plus lourdes que les SUV, donc il va falloir aussi définir ce qu'est un SUV pour...
14:26 - Oui, qu'est-ce qu'un SUV ? Alors, parce que moi j'aimerais bien savoir, tu sais, demain, je poserai la question à Marine Tendelier,
14:33 qui est mon invitée, qui est la patronne du groupe, du mouvement, les écologistes, ça s'appelle maintenant,
14:39 Europe Écologie Les Verts, les écologistes, je lui poserai la question, qu'est-ce qu'un SUV ?
14:43 - Oui. - Mais moi je sais pas trop, et vous ? Vous me dites, mais, alors si j'ai bien compris, pas de SUV à Paris,
14:50 c'est ce que veut la mairie, pour ceux qui habitent en banlieue, mais des SUV à Paris, pour les parisiens, quoi.
14:58 Pour eux, le tarif serait un changé sur le stationnement, puisque ça concerne pas ceux qui ont une carte de résident.
15:03 - Voilà, d'accord. Bon. Alors, Luc et Frédéric. Luc qui est pas à Paris, il est dans le Val-de-Marne, est promoteur immobilier. Bonjour Luc.
15:11 - Bonjour Jean-Jacques, bonjour à toute votre équipe. - Merci d'être avec nous. Vous êtes propriétaire d'un SUV ?
15:17 - Absolument pas. Je suis pas propriétaire d'un SUV, mais il n'en demeure pas moins, il n'en demeure pas moins que,
15:25 on peut dire maintenant que Fluctuat Mergitur, c'est un véritable naufrage ce qui est devenu la ville de Paris.
15:30 Déjà, vous avez tout à fait raison, cette phobie sur le mot SUV, qui au départ n'était qu'une appellation commerciale,
15:37 tu vois, comme une autre, alors que, je trouve ça grotesque, alors que de nombreuses berlines, classiques, notamment allemandes,
15:46 sont beaucoup plus imposantes qu'un SUV de marque française. On n'a jamais vu des 4x4 de marque anglaise ou autre,
15:57 extrêmement consommateur de plaf, de carburant, de vouer aux géomoniques comme ces espèces de SUV, dont vous avez raison,
16:07 c'est une, comment dirais-je, une race non déterminée de véhicules. On parle d'horreur de la nature, là c'est un peu comparable.
16:21 - Mais je trouve ça d'un ridicule, c'est d'un ridicule cette proposition, non franchement, d'un référendum, je trouve ça absolument ridicule.
16:28 - J'espère que les parisiens vont pour une fois se bouger un petit peu et aller voter, parce que c'est quand même grâce à eux que...
16:38 - Ils n'iront pas, les gens disent eux qu'ils n'iront pas. - Oui, je le pense aussi, parce que ça ne les concerne pas.
16:44 Je disais à Emmanuel, notre collègue, collaborateur, moi je vais à Paris, je dirais contraint et forcé, parce qu'il faut que je rencontre des gens,
16:56 des banquiers, des gens de ça, et la plupart sont à Paris, mais je fais un rendez-vous dans la journée, ça me prend toute la journée,
17:01 j'en profite, j'y vais en voiture, j'en profite pour casser une petite croûte dans un bistrot sympa, et tout ça, ça me prend toute la journée.
17:11 Voilà, et bon, c'est pas grave, c'est pas très mal. Dimanche, je suis allé à la manifestation, je suis allé en voiture,
17:21 et vous me pardonnerez, je ne me suis, vous ne le direz pas à Marine Tondelier, je me suis fourvoyé dans la file des bus rue de Rigoli.
17:28 C'est un véritable naufrage commercial pour cet avenir, comme pour beaucoup d'autres d'ailleurs.
17:33 Tous les magasins qui étaient là, alors tous n'étaient pas des magasins de grande classe, il n'en demeure pas moins qu'il y avait des magasins de meubles,
17:42 il n'y a plus rien, il n'y a plus rien. C'est un véritable désert commercial, comme pour beaucoup de rues.
17:47 Vous regardez le boulevard Saint-Germain, quand vous allez vers la fin du boulevard Saint-Germain, le nombre de boutiques dans les rues de Paris qui sont fermées
17:53 et qui le resteront pendant des mois et des mois, il n'y a pas que le Covid qui est en cours.
17:56 - Oui, enfin, le boulevard Saint-Germain, c'est un peu différent. Le boulevard Saint-Germain, on circule mieux quand même, quand il n'y a pas de travaux, évidemment,
18:01 on circule mieux que rive droite. - Absolument.
18:05 - Au mieux rouler les rives gauches que rive droite à Paris.
18:08 - Absolument. Alors, il y avait aussi quelque chose, c'est à une époque, Anne Hidalgo a évoqué la nécessité d'un visa.
18:16 Alors, pour nos amis marocains, ça va être plus facile de rentrer en France. Nous, ce qu'on aimerait bien, c'est rentrer à Paris.
18:22 Elle évoque un visa pour évoquer la nécessité d'un motif pour aller à Paris.
18:31 Il fallait justifier, je ne sais pas si vous vous rappelez de ça. - Oui, je me rappelle. Bon, là, c'est fini, ça, j'espère.
18:36 - Oui, non, mais c'est fini. Mais rien que le fait qu'on ait une telle idée, c'est quand même assez perturbant.
18:43 - Luc, vous savez ce qu'on va faire ? On va prendre Frédéric, qui est parisien, lui. Frédéric ?
18:47 - Oui, bonjour. - Bonjour, Frédéric. - Bonjour, Luc. - Bonjour. Frédéric, qu'est-ce que vous dites ce matin, sur ce radio ?
18:54 - Quand vous venez de le dire, c'est ridicule. Je dirais même, ça frise l'imbécilité.
19:01 Moi, j'ai un gros issu V allemand. Je suis désolé pour Mme Hidalgo. J'ai un gros issu V allemand
19:08 qui consomme une architecture mécanique moderne, qui consomme moins que ma vieille voiture française,
19:17 ma deuxième voiture, ma petite voiture française que j'utilise dans Paris. Je n'utilise pas le gros issu V allemand dans Paris.
19:24 Il me sert à faire mes voyages à travers la France, mes déplacements à travers la France.
19:29 Mon petit véhicule qui est mini, qui est mignon comme tout, il consomme quasiment deux fois plus.
19:36 Mais lui, il a le droit de rouler sans aucune limite. - Oui, oui, pas pour longtemps. Vous n'allez pas pouvoir rouler très longtemps dans Paris.
19:44 - Oui, parce qu'il a une vignette 3, donc je vais bientôt être désigné également mauvais citoyen.
19:48 Mais là, ce que je trouve dommage, c'est encore une fois, dans cette politique qui est quand même très inspirée, je pense, d'extrême gauche,
19:54 il s'agit encore une fois que de bons citoyens qui se sont auto-proclamés bons citoyens désignent les mauvais citoyens.
20:01 Qu'est-ce que ça peut bien faire que les gens qui viennent dans Paris, qui soient de l'approche banlieue,
20:07 qui soient d'une banlieue plus éloignée ou touristes, viennent avec un issu V ou pas un issu V ?
20:14 Le principal, moi, je dis c'est qu'ils viennent parce que Paris était une belle ville, elle l'est quand même beaucoup moins,
20:19 était une belle ville et moi, Parisien, je suis content de voir plein de gens venir dans Paris,
20:24 venir visiter cette extraordinaire ville. Alors s'il s'agit d'un... je sais pas quel est le motif, s'il s'agit d'une histoire de pollution,
20:33 Paris n'a jamais été si peu polluée. Il suffit de la comparer avec d'autres villes, puis de regarder comment elle était,
20:39 et encore quelle vie elle a décennie. - Peut-être que la politique, alors là, je vais pas vous...
20:43 Là, Frédéric, peut-être que c'est la politique voulue par la mairie qui a fait que la pollution a baissé à Paris.
20:50 - Je pense que c'est surtout les efforts considérables des constructeurs automobiles depuis plusieurs décennies.
20:59 - Ils ont fait beaucoup d'efforts, vous avez raison. - Oui, bien sûr.
21:02 - Et vous envisagez une petite électrique pour votre deuxième voiture ?
21:06 - Je vais pas avoir le choix, pour le moment. Je regarde un petit peu ce qui se fait en électrique.
21:12 - Une petite, je parle, une petite ! - Ah oui, bien sûr ! Mais il faut déjà l'installation électrique,
21:17 donc avec la copropriété, j'ai déjà posé la question, c'est pas évident, parce que c'est un vieux bâtiment,
21:23 et les installations électriques de ce bâtiment ne pourront peut-être pas supporter plusieurs boxes de recharge,
21:30 donc ça pose un problème au niveau de la copropriété.
21:33 Ça serait une petite voiture, contrairement à ma petite voiture actuelle que je prête à mes enfants,
21:38 qui leur permet de partir en vacances un peu partout en France,
21:41 ben celle-là, elle ne leur permettra pas, donc je ne pourrai plus leur prêter.
21:44 Donc ça m'obligera peut-être à avoir une troisième voiture, que je réserverai à mes enfants,
21:50 que je garerai en dehors de la zone interdite.
21:55 - Bon, merci beaucoup, merci à tous les deux, Luc et Frédéric.
22:01 Demain, je reçois Marine Tondelier, qui est la patronne des écologistes,
22:05 nous parlerons, je lui parlerai de ce sujet, évidemment.
22:08 Aujourd'hui, l'écologie contestée, la défense de l'environnement,
22:14 il y a un retour à une forte contestation de toutes les questions écologiques et environnementales,
22:27 dans la politique et dans l'opinion.
22:30 On en parlera demain avec Marine Tondelier.
22:32 Il est quelle heure ? Il est 9h32. Allez, toute autre chose.
22:35 Nous allons, parce que la situation est terrible, c'est vrai, à Gaza, aujourd'hui,
22:41 Israël est en action, autour et même à l'intérieur d'une partie de l'hôpital d'Al-Shifa,
22:48 qui est le principal hôpital de Gaza.
22:51 Certains appellent au cessez-le-feu. Est-ce qu'il est possible ?
22:56 - C'est la grande question que vous allez poser à vos invités, à Jean-Jacques dans un instant.
23:00 Yves Bourdinon, journaliste au service international du quotidien Les Echos,
23:03 en charge du Proche-Orient.
23:05 Et puis Jean-Paul Chagnolot, qui est lui, professeur mérite de sciences politiques
23:08 à l'université de Cergy-Pontoise, président de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranéens Moyen-Orient.
23:14 - Oui, ça va être passionnant. Vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite.
23:17 - Vérissure présente.
23:19 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin. 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
23:24 - Bien, je voudrais reparler, évidemment, de ce qui se passe au Proche-Orient.
23:29 Les dernières informations.
23:31 Attention, parce que les informations, attention, d'où viennent ces informations ?
23:36 Elles ne viennent évidemment que des acteurs, que de ceux qui sont sur le terrain en conflit.
23:44 Côté israélien, comme côté Hamas, palestinien, organisation internationale.
23:50 Mais qui représentent les organisations internationales sur le terrain ?
23:53 Il faut être extrêmement prudent avec toutes les informations.
23:56 Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que l'armée israélienne est en action dans Gaza,
24:02 autour et dans une partie de l'hôpital Al-Shifa, qui est le plus important hôpital de Gaza.
24:10 Pourquoi ? Parce que le Hamas aurait installé dans cet hôpital des centres de commandement.
24:17 C'est ce que dit l'armée israélienne.
24:19 Bien, je n'en sais pas plus, personne n'en sait plus.
24:22 Ce qu'on sait, c'est qu'il y a des appels au cessez-le-feu, appels au cessez-le-feu,
24:26 qui reste lettre morte aujourd'hui.
24:28 Et pour parler de la situation, nous avons ce matin deux invités.
24:33 Yves Bourdillon, qui est journaliste au service international du quotidien Les Echos.
24:37 Très bon journal, je vous le recommande, je le lis tous les matins et je me régale à la lecture des Echos.
24:42 Je le dis, tiens, ça va faire plaisir à Yves Bourdillon, mais en charge du Proche-Orient et de l'ex-URSS.
24:47 Et puis Jean-Paul Chagnolot, qui est avec nous, professeur émérite de sciences politiques à l'université de Sergipontoise,
24:54 président de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranées Moyen-Orient.
24:58 Messieurs, bonjour. - Bonjour.
24:59 - Merci d'être avec nous. Alors, cessez-le-feu, impossible.
25:03 Impossible. On entend tous ces appels qui tombent dans le vide, évidemment.
25:08 - Ah ben, ça serait possible, mais ça serait la mise du Hamas, tout simplement.
25:11 C'est-à-dire que ça laisserait quand même ses capacités militaires largement intactes.
25:16 Donc, prêt à recommencer ultérieurement contre un pays qui a quand même subi un traumatisme,
25:21 pour calculer, c'est l'équivalent de 70 fois le Bataclan en proportion de la population, pour Israël.
25:26 Donc, d'une part, il pourrait recommencer. Il pourrait en profiter, parce que cesser le feu, c'est un arrêt des combats indéfini.
25:32 On se doute bien qu'il ne tiendrait peut-être pas très très des mois et des mois.
25:37 Donc, le Hamas pourrait souffler un peu, un peu comme un boxeur qui est pris dans les cordes en ce moment,
25:41 et qui pourrait reconstituer ses forces, ses munitions, pour une deuxième bataille à son initiative,
25:48 ou à l'initiative d'Israël. Donc, une deuxième bataille qui serait peut-être, probablement, beaucoup plus meurtrière.
25:54 Et puis, surtout, il y a un troisième point, c'est qu'il en tirerait un prestige politique d'avoir finalement gagné la guerre,
25:59 puisqu'elle s'arrêterait. Donc, il serait consolidé dans le pouvoir à Gaza, au détriment des Palestiniens qui l'oppriment.
26:07 On se souvient qu'ils avaient tiré sur la foule de manifestants qui, l'été dernier, protestaient contre l'inflation et la corruption.
26:14 Donc, il serait installé, et de ce fait, une solution à terme, à très long terme, de deux États serait impossible,
26:20 puisqu'il resterait au pouvoir et que personne ne pourrait négocier avec le Hamas.
26:24 Donc, ça ferait quand même beaucoup de cadeaux au Hamas.
26:27 Jean-Paul Charniello, même analyse ?
26:29 Non, non, non, pas du tout. Je crois que le coût de cette offensive est terrible.
26:34 On a un nombre de morts d'environ 11 000, mais comme vous le disiez, on a des informations qui sont difficiles à vérifier.
26:41 On a également des destructions massives.
26:44 On parle d'un bâtiment sur deux à Gaza, là encore, sous réserve, d'avoir des vérifications d'informations.
26:50 Mais ça veut dire que la ville est pratiquement détruite.
26:52 Et donc, moi, je crois au contraire qu'il faut impérativement un cessez-le-feu, humanitaire d'abord, et ensuite, un cessez-le-feu tout court.
27:00 Ce qui veut dire aussi que si on parle d'un cessez-le-feu, ce n'est pas simplement une question de technique militaire pour arrêter les armes, pour faire taire les armes.
27:07 C'est aussi pour enclencher quelque chose de l'ordre du politique.
27:10 Et par conséquent, ça voudrait dire quelque chose comme un investissement de la communauté internationale, qui aujourd'hui est assez fantomatique, je vous l'accorde.
27:18 Mais avec l'idée, par exemple, d'une force d'interposition, de façon à ce qu'effectivement, il n'y ait pas un vainqueur qui serait le Hamas.
27:24 Mais je pense que c'est indispensable.
27:26 Parce que si on va un peu plus loin que le moment que nous vivons, le coût de tout ça est considérable pour les civils palestiniens, pour la Palestine, et puis aussi pour les Israéliens.
27:38 Parce que ça veut dire que cette victoire, si victoire il y a, aura été acquise dans des conditions absolument dramatiques, avec des crimes de guerre.
27:46 Parce que taper sur les civils, ce sont des crimes de guerre.
27:48 - Et donc on va... - On s'est volonté une phrase encore. On va juste dire que ça va produire de la radicalisation.
27:55 L'idée qu'on va éradiquer le Hamas est une illusion, parce qu'il y a plein de jeunes gens qui vont dire "mais on va se battre davantage encore".
28:03 Donc il faut bien comprendre que nous sommes dans un conflit long.
28:05 - Est-ce que ça va encourager justement... J'allais venir... C'est marrant, vous avez précédé ma question.
28:09 Est-ce que ça va encourager par exemple en Cisjordanie, les colons, les Israéliens, à poursuivre leur avancée en Cisjordanie ?
28:17 Il y a déjà des meurtres, des exécutions qui sont commises par des Israéliens sur des Palestiniens en Cisjordanie.
28:24 Est-ce que ça va encourager les plus extrémistes ?
28:28 - Je vais vous dire une formule que je n'aime pas. Je dirais pour certains colons extrémistes, c'est un effet d'Aubaine.
28:34 C'est un effet d'Aubaine, c'est-à-dire que dans ce conflit terrible où tout est possible,
28:38 ils accentuent leur pression sur les Palestiniens de Cisjordanie,
28:42 et par conséquent, il y a déjà eu des dizaines, dizaines de morts par les colons qui sont appuyés par l'armée.
28:46 Et vous avez en Cisjordanie 3 millions de personnes.
28:49 Et ces 3 millions de personnes, elles sont au bord de la radicalisation et en tout cas dans une frustration terrible.
28:53 Donc il faut voir le global, il ne faut pas s'impliquer. C'est pour ça que je dis qu'il faut un cessez-le-feu.
28:57 - Non mais justement, puisque si l'armée israélienne s'arrêtait et préservait le Hamas,
29:02 vous imaginez bien que la violence en Cisjordanie ne diminuerait certainement pas.
29:06 Les colons se sentiraient encore plus en insécurité.
29:09 Donc au contraire, une avancée militaire, une victoire militaire contre le Hamas
29:13 donnerait au gouvernement, qui est un gouvernement d'union nationale, un peu plus de moyens.
29:17 Il ne fait pas assez le boulot en ce moment en calmant les colons qui effectivement, comme vous dites,
29:21 tuent des palestiniens tous les jours en Cisjordanie.
29:24 Donc ce sont deux théâtres différents et ce n'est qu'en gagnant sur le premier qu'il est en position d'intervenir sur le deuxième.
29:31 Je rappelle à propos des morts, le cessez-le-feu.
29:34 Quand il y avait la bataille de Mossoul contre Daech, où des commandos français et des artilleurs français étaient impliqués,
29:39 il y a eu 20 000 civils tués, personne ne demandait un cessez-le-feu.
29:42 Donc il y a aussi une guerre dans laquelle effectivement, il faut faire très attention, des pauses humanitaires sont nécessaires.
29:49 - Soyons clairs, dans les guerres, et il y en a plusieurs sur la planète actuellement,
29:54 il y a des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de civils qui sont tués dont tout le monde se moque.
30:00 Donc personne ne parle jamais.
30:02 - En revanche, il faut faire attention, des pauses humanitaires pour des échanges d'otages,
30:06 pour acheminer de l'aide humanitaire, ça c'est légitime.
30:09 Mais ce n'est pas un cessez-le-feu, ça c'est des pauses...
30:11 - Des pauses humanitaires, ce n'est pas un cessez-le-feu, même si c'est une pause qui dure,
30:15 c'est ce que dit Olaf Scholz, le chancelier allemand, une pause qui dure, c'est un cessez-le-feu.
30:20 - Moi je crois que, on ne doit pas séparer ce qui se passe à Gaza, de ce qui se passe en Fijordanie et à Jérusalem-Est.
30:27 - Oui, et à Jérusalem-Est.
30:29 - Parce que c'est le même peuple qui se sent aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, vu de Paris ou d'ailleurs, d'Europe,
30:35 c'est le même peuple qui se sent agressé par tout ça.
30:37 Et donc les réactions, elles sont terribles. Et donc, ce qui se passe aujourd'hui,
30:41 s'il n'y a pas un cessez-le-feu humanitaire d'abord et un cessez-le-feu tout court ensuite,
30:44 eh bien on va simplement radicaliser et approfondir une difficulté majeure pour la suite.
30:48 Quand j'ai une difficulté, le mot est faible quoi.
30:50 Et je pense vraiment qu'il faut, à un moment ou à un autre, réintroduire du politique.
30:54 Et là pour l'instant, on est simplement dans une volonté d'aller plus loin.
30:58 Et j'ai entendu beaucoup d'Israéliens, en tout cas des militaires, qui disent qu'il faut aller jusqu'au bout.
31:02 Ils sont incapables de dire ce que signifie "jusqu'au bout", si ce n'est aller détruire encore davantage.
31:06 Mais je pense pas que la destruction...
31:08 - Les Américains disaient cela, il faut aller jusqu'au bout.
31:10 - Oui, mais ils sont allés où ? Ils sont tous en Irak.
31:13 - Ils n'ont pas préparé la suite, ni en Irak, ni en Afghanistan.
31:16 - Et le jour d'après a été tragique. 20 ans plus tard en Irak, on est dans une situation terrible.
31:20 Et je pense que c'est ça qu'il faut penser, il faut penser global. Voilà.
31:23 - Penser global. Bien. Nous allons reprendre ce dialogue. Il est 44. Petite pause. A tout de suite.
31:29 - Deux invités ce matin, qui sont en désaccord et en même temps qui se complètent dans l'analyse.
31:37 Yves Bourdillon, journaliste au service international du quotidien Les Echos, en charge du Proche-Orient,
31:42 et de l'ex-URSS. Et Jean-Paul Chagnolo, professeur à mérite de sciences politiques à Sergi-Pontoise Université,
31:49 et président de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient.
31:53 C'est bien beau, c'est bien beau, c'est le feu, très bien, mais la diplomatie,
31:58 comment, si il y a... c'est le feu, il faut aussi préparer la suite, préparer la recherche d'une paix,
32:08 enfin d'une paix, du moins d'un accord, impossible aujourd'hui. Avec qui ? Avec qui ? Jean-Paul Chagnolo.
32:16 - Bah écoutez, vous avez raison, c'est une question très compliquée, parce que les acteurs du côté palestinien
32:21 sont soit le Hamas, donc c'est exclu, soit l'autorité palestinienne qui est discréditée,
32:25 mais bon, il faut essayer de la ressourcer un peu à cette occasion, même si c'est très formel,
32:30 à moins d'organiser des élections, ce qui est complètement impensable aujourd'hui, évidemment,
32:33 donc il reste une institution qui est délabrée, mais qui existe, voilà.
32:37 Et du côté israélien, il ne faut pas se raconter d'histoire, il y a Netanyahou, Netanyahou...
32:42 - Il est délabré aussi, quelque part !
32:44 - Il est extraordinairement affaibli, extrêmement affaibli, et il va devoir rendre des comptes très vite, là,
32:49 on le voit déjà sur beaucoup de plans, sur la question des otages, mais sur d'autres questions
32:53 tout à fait essentielles, aussi essentielles que les otages, et par conséquent,
32:57 et en plus, sur le plan politique, c'est un personnage qui campe sur une seule posture,
33:02 qui est dire "la force", la force est encore la force, il n'a jamais en 15 ans fait la moindre ouverture politique
33:07 à l'égard des Palestiniens, en espérant que la question palestinienne serait enterrée,
33:11 tandis qu'il pourrait normaliser avec ce qui s'est fait avec les accords d'Abraham.
33:14 Donc voilà, effectivement, c'est très difficile, d'où l'importance d'une intervention de la communauté internationale.
33:19 - Oui, Yves Bourdillon. - S'il y avait un cessez-le-feu qui préserverait, effectivement,
33:22 l'appareil militaire du Hamas, donc ce serait quand même une catastrophe de ce point de vue-là,
33:25 mais imaginons, il faudrait dans ce cas-là une force d'interposition que vous évoquez,
33:29 mais déjà, je ne vois pas quel pays serait assez fou pour mettre le pied là-dedans,
33:33 en sachant qu'il se ferait tirer dessus de tous les côtés.
33:36 Donc déjà, cette force d'interposition... - Imaginons, je vous coupe, Yves Bourdillon,
33:40 pour aller dans votre sens, imaginons que la France se dise "je vais envoyer des soldats à Gaza",
33:45 vous imaginez l'opinion publique française ? - Oui, et puis...
33:48 - Mais qu'est-ce qu'on va faire là-bas ? J'entends ça.
33:51 - Ce contingent français, ou égyptien, américain, ou britannique arriverait dans une situation non stabilisée,
33:57 se ferait tirer dessus de tous les côtés, il faudrait un accord d'Israël et du Hamas.
34:01 Et justement, c'est le point, c'est qu'un cessez-le-feu n'a de sens que si on s'assied à une table pour discuter,
34:07 entre le Hamas, ce n'est pas possible, puisque le Hamas a commis des crimes
34:11 qui sont sans commune mesure avec ce que font les groupes terroristes ordinaires.
34:15 Regardez, Yasser Arafat, finalement, malgré des attentats, il y a eu un moment où Israël a signé un deal avec lui,
34:23 l'Ira en Irlande, ça a été pareil. Là, on est complètement une taille au-dessus,
34:27 1100 civils tués, des enfants exécutés de sang-froid, le Hamas, c'est plutôt le même type de comportement que Daesh.
34:35 On n'imagine pas les Etats-Unis, après le 11 septembre, s'asseoir à une table avec Ben Laden, etc.
34:40 - Même s'il y a eu des discussions dans le golfe Persique entre les Américains et les Talibans.
34:48 - Oui, mais c'était pour sortir de la guerre qui avait duré 20 ans.
34:51 Et à l'inverse, en revanche, du côté des Israéliens, vous y évoquez, Nétanyahou, il est certain, il est responsable,
34:57 il a des responsabilités très lourdes, il est certain que si la guerre est gagnée par Israël,
35:01 tous mes contacts en Israël me disent "il saute dans la minute qui suit".
35:05 Peut-être même, d'ailleurs, ça serait bien qu'il saute avant.
35:07 Mais en tout cas, il ne restera pas au pouvoir une minute de plus que la fin des opérations.
35:12 Donc, peut-être que du côté israélien, il y aura un interlocuteur acceptable.
35:17 - Je crois que quand on dit "la guerre sera gagnée par Israël", qu'est-ce que ça veut dire ?
35:23 - Oui, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
35:24 - Parce que la guerre est gagnée, on a réussi à diminuer très fortement les capacités militaires du Hamas.
35:30 Mais bon, la question fondamentale, je le répète, c'est "qu'est-ce qu'on fait après ?"
35:34 Ce n'est pas simplement d'écraser Gaza comme ça s'est passé avec 2 millions, 2 habitants.
35:39 Il faut donc trouver autre chose.
35:40 Et donc, effectivement, la force multinationale, on ne voit pas comment elle peut se faire.
35:43 Mais il y a des précédents.
35:44 Alors, si je prends des exemples de précédents, vous allez tout de suite me dire "mais ça a été tragique".
35:48 Vous aurez raison.
35:49 Mais n'empêche que, ce n'est pas parce que ça a été tragique à un moment donné, que ça le sera encore.
35:52 Par exemple, Beyrouth 1982, la France, avec Mitterrand, qui a osé faire des choses très importantes,
35:59 on voulait écraser, souvenez-vous, l'OLP.
36:01 Alors, il y a des différences entre l'OLP et l'Hamas.
36:03 Je suis d'accord.
36:04 Je suis d'accord.
36:05 Mais n'empêche que, l'idée c'était d'assassiner Arafat et d'écraser l'OLP.
36:08 Qu'a fait la France ?
36:09 Elle a envoyé la marine et l'OLP est sortie de Beyrouth avec Arafat.
36:13 Et ensuite, on a installé une force multinationale dans laquelle il y avait des Français.
36:17 Le drame, là je vous rejoins, c'est que...
36:19 - Il y a des Français qui ont été tués.
36:20 - Ils ont été tués par dizaines.
36:21 Les Américains, pareil.
36:22 - Les Américains, pareil.
36:23 - Mais bon, ce n'est pas parce que c'est passé il y a 40 ans que pour autant, il ne faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:26 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:27 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:28 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:29 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:30 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:31 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:32 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:33 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:34 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:35 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:36 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:37 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:38 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:39 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:40 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
36:41 - Il faut pas faire quoi d'imagination politique.
37:08 - En fait, vous savez, ce sont partout des régimes autoritaires et par conséquent,
37:12 bien souvent, ce genre de manifestation peut se retourner contre le régime.
37:16 Donc il y a une espèce d'équilibre.
37:17 Ces régimes doivent laisser faire parce que cette question est quand même très populaire
37:21 et en même temps, il faut faire attention à ce qu'on ne déborde pas sur un questionnement du régime.
37:26 Donc on est dans cette difficulté-là.
37:27 Mais cela dit, les opinions arabes sont profondément touchées par ce qui se passe
37:31 et elles sont touchées, pas par un deuxième point qui est important,
37:34 elles sont touchées par la position française.
37:35 Moi, je connais assez bien tous ces pays et j'étais en Tunisie il n'y a pas très longtemps.
37:38 La déception à l'égard de la posture française est considérable.
37:42 - Elle est considérable ?
37:43 - Dans un pays qui est, le moins qu'on puisse dire, très proche de la France.
37:45 - Et le Bourdillon ?
37:46 - Ces pays sont embarrassés d'une part parce que certains ont normalisé leur relation avec Israël
37:50 donc ils se rendent compte vis-à-vis de leur opinion publique, de leur population.
37:54 C'est un peu compliqué.
37:56 Ils savent aussi que s'il y a des manifestations importantes,
37:58 elles risquent d'aborder d'autres sujets, l'inflation, la corruption, le chômage
38:02 et qui va être une menace pour eux.
38:05 Donc c'est pour cela qu'ils font très attention à ce que ces manifestations ne soient pas trop importantes.
38:10 Quelques milliers de personnes, 10 000 personnes je crois, en Jordanie il y a quelques semaines
38:14 contre les 300 000 à Londres que vous avez confiées.
38:17 - Vite freiné en Jordanie.
38:18 - Mais Jordanie, vous savez que la population est à 60% palestinienne.
38:21 - C'est un autre schéma.
38:22 - Cela dit, les opinions publiques sont chauffées à blanc,
38:25 enfin sont très émus par le conflit.
38:27 Je ne suis pas sûr que les Arabes aient envie de faire une cinquième guerre à Israël.
38:30 - Non, d'autant plus que, remarquons-le, aucun accord signé avec Israël n'a été dénoncé.
38:39 - Non, bien sûr, parce que c'est l'intérêt.
38:41 En fait, il faudrait marcher sur deux gens, mais si on fait la normalisation,
38:45 ça va de ce sens que s'il y a aussi une paix avec les Palestiniens.
38:48 C'est le sens du plan FAD que l'Arabie Saoudite vient de rappeler et de renouveler,
38:54 c'est-à-dire on est d'accord pour des relations diplomatiques avec Israël,
38:57 une normalisation globale à la condition qu'Israël accepte et mette en oeuvre
39:01 les résolutions des Nations Unies qui conduisent à un État palestinien.
39:04 C'est ça le vrai deal pour l'avenir.
39:06 Malheureusement, aujourd'hui, la configuration est très compliquée.
39:08 - Mais, M. Netanyahou ne veut pas de ce deal.
39:11 - Bien sûr que non.
39:13 - Et il n'en veut pas.
39:14 - Mais il y a peut-être d'autres...
39:16 Des gens comme Yair Lapid, par exemple, ont peut-être une posture différente.
39:19 Donc il y a quand même quelques personnages politiques en Israël
39:22 qui comprennent l'importance d'aller au-delà,
39:24 parce qu'on ne pourra pas rester sur cette position qui revient à la matière de l'occupation.
39:27 - Les pays arabes ont besoin, et ils rappellent leurs ambassadeurs
39:30 pour montrer des signaux, mais ils ne vont pas beaucoup plus loin,
39:32 parce que s'ils ont signé des accords avec Israël,
39:34 c'est aussi pour des raisons tout à fait substantielles, économiques, high-tech,
39:39 ils ont envie d'avoir des rapports avec ce pays qui a une industrie de pointe.
39:42 - Oui, une phrase...
39:43 - Oui, c'était sur ce qui s'est passé à Londres.
39:45 Ça a été interdit par le ministre de l'Intérieur,
39:48 mais Scotland Yard est assez autonome pour l'avoir finalement autorisé.
39:51 - C'est vrai.
39:52 - Et ça c'est un beau modèle par rapport à la France.
39:54 - Ça, c'est vrai. - Il faudrait qu'on y réfléchisse.
39:56 - Bien, merci beaucoup messieurs.
39:57 Passionnant, passionnant.
39:59 Tout de suite après les infos,
40:01 Sud Radio Média, Valérie Rexpert, Gilles Gansman,
40:03 reçoivent l'animatrice Eve Rugy.
40:05 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
40:09 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
40:11 - Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
40:15 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.