Josh et Achie, deux youtubeurs anglais, se sont lancés le défi de comparer le prix d'un caddie en Grande-Bretagne et en Pologne, pour pointer le poids de l'inflation dans leur pays.
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00:00 Lisa, racontez-nous ces deux Britanniques que l'on voit là, des Youtubers qui se sont lancés, vous avez appelé ça un voyage anti-inflation, qu'est-ce qu'ils ont fait concrètement ?
00:08 C'est Josh et Archie. Josh et Archie, effectivement, ce sont des Youtubers anglais. Ils ont 1,47 million d'abonnés, c'est ici que c'est écrit, j'aurais pas pu faire la météo,
00:17 à leur chaîne Youtube, plusieurs vidéos à leur actif. Et ce sont donc ces deux Youtubers qui ont décidé de prouver que le prix du caddie en Angleterre est vraiment,
00:26 mais vraiment beaucoup trop cher. En Angleterre, il y a une liste de produits qui représentent le panier moyen et qui permettent de freiner supposément l'inflation.
00:33 Et Josh et Archie se sont rendus dans un supermarché pour les acheter ces produits. Écoutez.
00:38 Ce caddie est rempli de nourriture que le gouvernement utilise pour surveiller l'inflation en Grande-Bretagne.
00:43 Ici, dans un Lidl, nos courses coûtent 164,47 livres.
00:46 Et nous voici maintenant en Pologne.
00:48 Pour voir si on peut économiser sur notre caddie de courses.
00:51 C'est donc en Pologne que Josh et Archie vont aller faire leurs courses, tenter de faire les courses moins chères.
00:56 Et là, vous devez vous dire légitimement que pour voyager en Pologne, ils doivent donc prendre l'avion et que ça fait augmenter la facture.
01:02 Ça ajoute des dépenses. Vous allez voir comment ils ont choisi leur destination.
01:06 Avec des compagnies low cost qui proposent des vols bon marché et les différences de prix sur la nourriture en Europe,
01:12 on s'est demandé est-ce possible de faire un aller-retour en avion dans un autre pays pour faire ses courses pour moins cher qu'en Grande-Bretagne.
01:18 Pour notre test, on a regardé avec Archie quelles étaient les destinations les moins chères.
01:22 Les vols vers la Pologne sont presque donnés.
01:24 Poznan, à l'est de la Pologne.
01:27 C'est donc à Poznan, en Pologne, que Josh et Archie remplissent le même caddie que celui qu'ils ont rempli en Angleterre, dans le même supermarché évidemment.
01:35 Et alors là, regardez le résultat. Ils économisent 77,75 euros uniquement sur le caddie.
01:40 Ça, c'est le tarif, le total du caddie anglais. Là-bas, le total du caddie polonais.
01:45 Et même quand on ajoute le reste de leurs dépenses, c'est-à-dire leur billet aller-retour en avion, le prix de leur nuit d'hôtel parce qu'ils ont dormi là-bas,
01:52 billet en avion avec bagage en soude, je précise, parce que maintenant, il faut le rajouter souvent,
01:55 et le bus, les tickets de bus qu'ils ont pris pour se déplacer, soit pour aller au supermarché, soit pour aller et venir de l'aéroport,
02:01 là aussi, ils économisent presque 10 euros, 9 euros, 38.
02:05 Leur conclusion, pour le prix d'un caddie en Angleterre, ils ont voyagé, dormi et obtenu les mêmes produits,
02:11 ce qui souligne, selon eux, je cite, "la situation ridicule dans laquelle nous sommes face à l'inflation dans certains pays".
02:17 Oui, démonstration un peu par l'absurde. Merci beaucoup, Lisa Dave, pour cette démonstration.
02:20 Mais Michel Eduard Leclerc, c'est quand même...
02:22 Évidemment, on sait qu'il y a des différences de salaire, de protection sociale, etc. dans les différents pays,
02:27 entre, évidemment, l'Angleterre, où nous, et ce qui se passe du côté de la Pologne.
02:31 Mais on a quand même ça en tête, et je suis sûr que les téléspectateurs qui nous regardent aussi,
02:36 de se dire, il y a certains produits qu'on nous vend beaucoup, beaucoup plus cher ici qu'ailleurs,
02:42 parce qu'on dit que l'argent est ici aussi, alors qu'il pourrait revenir à beaucoup moins cher.
02:45 Oui. Alors, d'abord, l'Angleterre, il dérouille. Ils n'ont pas d'agriculture, c'est des importations.
02:54 Les distributeurs anglais ne sont pas très dynamiques.
02:58 D'ailleurs, on cite un Allemand en Angleterre, c'est Lidl.
03:01 C'est aussi parce que Lidl est présent et en Angleterre et en Pologne.
03:04 Et précisément comme les autres ne sont pas forcément, ne se sont pas beaucoup exportés,
03:08 ils sont moins présents.
03:09 Ce que je veux dire, c'est que la situation anglaise, c'est Qatar.
03:12 D'accord. Moi, je suis breton. Il y a la ligne Roscoff, Angleterre.
03:18 On voit les Anglais venir faire des courses chez nous, même en prenant Britanniferis.
03:24 Après, je suis d'accord avec vous. C'est la base de mon raisonnement.
03:30 On a des centres Leclerc en Pologne. On a des centres Leclerc au Portugal.
03:34 On est une coopérative européenne.
03:36 Et donc, c'est ce que là où on ne peut pas nous la faire,
03:39 c'est quand une multinationale vient nous dire, c'est ça le tarif,
03:43 alors que les centres Leclerc polonais peuvent acheter moins cher.
03:46 D'ailleurs, on a décidé de se regrouper ensemble pour...
03:48 Mais vous avez une centrale d'achat, justement.
03:50 C'est ça. Et alors, c'est ce que Quechoisir nous disait,
03:53 ou l'UFC Quechoisir, quand il comparait les prix au niveau européen.
03:57 Alors, ce n'est pas toujours en défaveur de la France.
03:59 Ça dépend des catégories de produits. Les lessives et tout ça sont moins chers en Allemagne.
04:04 Je ne connais pas le prix du baril.
04:07 Oui, mais vous arrivez à l'expliquer ou pas ?
04:08 Vous arrivez à expliquer ces différences ?
04:10 Non, non, je n'arrive pas.
04:12 Dans certains cas, oui, par exemple, Coca-Cola fait embouteillé dans peu d'endroits.
04:16 Donc, il y a le prix du transport, etc.
04:19 Mais non, non, il faut mettre de la compétition.
04:21 Et c'est ce qu'a dit le président de l'autorité de la concurrence cet été,
04:24 dans ses différentes interventions.
04:28 D'abord, les grosses protègent toujours, mettent toujours en avant le sort des petits.
04:32 Ça, c'est un truc. Donc, il faut aller voir.
04:34 Ensuite, à force de parler de filière, on oublie que les industriels devraient être concurrents entre eux.
04:39 Ils ne sont pas assez concurrents entre eux.
04:41 Sur tous les grands marques, même si on dit qu'il n'y a que 5, 6 centrales d'achat en France et tout,
04:46 les industriels sont en général, les multinationales, deux duopoleurs par marché.
04:51 Donc, ça veut dire quoi ? Il y a de l'entente ?
04:52 Non, non, ils ne se frittent pas trop.
04:54 Ils n'ont pas besoin de s'entendre pour...
04:57 On en a beaucoup parlé, par exemple, sur les aliments pour animaux.
04:59 Les aliments pour animaux.
05:01 Deux grands groupes multinationaux.
05:02 On va aller chercher des baisses là.
05:04 Parce qu'ils se sont bien alimentés là.
05:06 Encore aujourd'hui.
05:08 Et donc, mais c'est vrai que c'est Mars et Nestlé, je crois, qui sont les deux gros pourvoyeurs.
05:15 Je ne suis pas sûr de...
05:17 Et donc, au niveau de l'Europe, c'est une bonne comparaison.
05:22 Nous, on a des relevés de prix permanents toutes les heures de tout ce qui se vend.
05:29 On achète les panels, on relève les prix.
05:31 Et donc, on a une vision des prix de marché à travers toute l'Europe.
05:35 Est-ce que vous êtes empêché aujourd'hui d'aller acheter moins cher en Europe pour vendre en France ?
05:39 Non, mais moi, j'aimerais privilégier, même si quelquefois on me fait le procès du contraire.
05:44 Moi, je me sens breton de Landerneau et je préfère privilégier les produits bretons,
05:50 les produits alsaciens, les produits...
05:51 J'ai envie, j'ai envie d'acheter de chez moi, etc.
05:55 Mais quand il s'agit de produits transformés, qu'il s'agit de produits...
05:59 Des biscuits, je ne sais pas, à la part de blé breton ou de blé français dedans.
06:04 Donc, c'est peut-être marqué quelque part.
06:06 Mais là, sur les multinationales, j'ai aucun problème à les mettre en compétition.
06:11 Et on va aller faire ça.