L'actualité politique est dominée en ce début de semaine par l'examen du projet de loi Immigration. En l'état le texte entend faciliter les expulsions et en même temps assouplir la régularisation des sans-papiers qui travaillent dans les secteurs en tension.
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00:00 Oui absolument, c'est Gérald Darmanin qui va débuter d'ailleurs ces débats avec un discours ici dans l'hémicycle du Sénat à partir de 16h.
00:08 Le ministre de l'Intérieur qui avait choisi de débuter ce projet de loi immigration ici au Sénat pour pouvoir s'appuyer sur la majorité sénatoriale à droite.
00:17 Comme vous le savez. Sauf que, eh bien ça s'annonce bien plus compliqué que prévu. Pourquoi ? Justement pour cet article 3, rappelez-vous, dont on vous parle beaucoup,
00:26 eh bien qui permet aux travailleurs clandestins de pouvoir être régularisés quand ils ont un travail.
00:32 C'est un casus belli pour Bruno Rotailleau, le chef des sénateurs Les Républicains, et si qui ne veut pas en entendre parler.
00:39 Mais Bruno Rotailleau, il n'est pas seul à décider, il n'a pas la majorité à lui tout seul. Il faut qu'il s'arrange avec les centristes du sénateur Hervé Marseille.
00:47 Lui, eh bien il est plutôt pour une réécriture de cet article, le durcir, mais tout de même le mettre dans la loi, pas question, dit Bruno Rotailleau à cette heure-ci.
00:57 Et je peux vous dire que les tractations continuent parce que le président du Sénat, lui Gérard Larcher, pourtant Les Républicains également,
01:04 eh bien il souhaite un vote à l'issue de cette semaine sur ce projet de loi. Il en va de la légitimité, de la crédibilité du Sénat pour le président Larcher.
01:14 On met donc un petit peu la pression sur le chef des sénateurs LR qui pour l'instant refuse de céder.
01:20 Donc ce qu'on entend dans les couloirs, eh bien c'est que cet article 3 pourrait éventuellement, pouf, être retoqué en fin de semaine
01:28 pour que tout le monde puisse trouver un peu de temps encore de négociation. Il faut laisser du temps au temps, me disait un sénateur tout à l'heure,
01:36 mais ce qu'on n'a pas réussi à faire en 8 mois, difficile de le faire encore dans les quelques heures qui nous restent.