Nous sommes sur la mer Caspienne, en une belle journée de 1990. Le rugissement assourdissant de huit turboréacteurs à pleine puissance déchire les flots. Un monstre de 400 tonnes, mi-avion mi-bateau, vient de passer à 500 km/h en frôlant l'écume. Cet incroyable objet volant, baptisé ekranoplane, est tout droit sorti du bureau dirigé par Rostislav Evgenievich Alekseïev, génial ingénieur naval russe, l'équivalent d'Andreï Tupolev dans l'aviation.