Menelik, l’établissement public qui gère les cours d’eau est actuellement en train d’abattre des platanes pour éviter que les foyers de chancres se propagent.

Aux abords du pont de Saint-Pons, les platanes semblent voler dans les airs. Une fois coupés à la base du tronc par les élagueurs, ils sont couchés au sol à l’aide d’une grue qui les maintient par le sommet. Si ces platanes sont placés sur l’échafaud, c’est parce qu’ils sont atteints du chancre coloré. Cette maladie, due à un champignon, est originaire des États-Unis. Il a été introduit dans le sud de la France et en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. L’hypothèse la plus probable est qu’il aurait été introduit par des emballages en bois contaminés transportés par les troupes américaines. "Le premier arbre malade était sur le parc Borely à Marseille" détaille Pascal Berbain, technicien de rivières chez Menelik et responsable du pôle entretien végétation. Sa présence s’est depuis progressivement étendue en Europe. Il n’existe pas de traitement préventif pour éviter l’infection des platanes par le chancre coloré.