Comment retrouver les auteurs de fausses alertes à la bombe?

  • l’année dernière
De nombreux lieux publics font l’objet de fausses menaces d’attentat, notamment depuis la mort de Dominique Bernard à Arras. Ce jeudi, 14 aéroports français ont de nouveau reçu des alertes fictives, conduisant à des évacuations dans 9 d’entre eux. Mercredi, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a averti “les plaisantins” auteurs de faux signalements qu’ils seraient “retrouvés” et "punis”.

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Transcript
00:00 Comment, Raphaël Grably, les auteurs de ces fausses alertes à la bombe peuvent-ils être retrouvés ?
00:04 Oui, Mathias parlait de petits plaisantins qui peuvent être amateurs d'informatique.
00:08 Les cybergendarmes, ils sont aussi plutôt bons en informatique.
00:11 Et c'est vrai que quand on contacte et qu'on envoie une fausse alerte à la bombe
00:15 sur une plateforme style moncommissariat.fr,
00:17 on est très vite repéré parce qu'évidemment, de l'autre côté de la plateforme,
00:20 on a l'adresse IP, on demande aux opérateurs, aux fournisseurs d'accès Internet
00:23 à qui correspond cette adresse IP.
00:26 On a le nom assez vite, ce qui se passe aussi sur les réseaux sociaux.
00:28 Si on contacte, par exemple, les comptes directs de certains établissements,
00:31 des aéroports, du château de Versailles,
00:33 là encore, les plateformes, elles n'ont pas d'obligation légale de coopérer,
00:36 mais enfin, de plus en plus, elles coopèrent.
00:38 Donc évidemment, elles vont très probablement dire à qui appartient l'adresse IP.
00:44 Et quand on passe un coup de téléphone,
00:46 on peut croire que parfois, si on appelle en numéro masqué, on ne va pas être reconnu.
00:50 Sauf que le numéro masqué, c'est assez superficiel.
00:52 En numéro masqué, déjà, quand on appelle le 17, le numéro s'affiche quand même,
00:54 en général, du côté de la police.
00:56 Et puis de toute façon, les opérateurs ont évidemment le numéro.
00:59 Donc de toute façon, on peut parfaitement remonter,
01:02 y compris si on passe un appel masqué, on remonte aux auteurs.
01:04 Le délai, c'est le délai de l'enquête,
01:06 peut-être aussi de la coopération de certaines plateformes.
01:09 Mais à mon avis, les gardes à vue, les sanctions,
01:11 elles vont arriver dans les prochains jours.
01:13 Donc il y a peut-être ce délai où certains se sentent en impunité.
01:17 Je pense que ça va évoluer assez rapidement.
01:19 Il y aura des sanctions.
01:20 Mais on ne peut pas utiliser une fausse adresse IP, finalement, et contourner tout ça ?
01:23 Alors si, on peut utiliser des fausses adresses IP.
01:26 Parce que, pardon, mais là, on parle de jeunes qui maîtrisent très bien tout ça.
01:29 Oui, alors on croit qu'on maîtrise bien.
01:31 En face, les forces de l'ordre maîtrisent aussi plutôt bien.
01:34 Oui, c'est connu, on peut avoir recours à des logiciels qui cachent l'adresse IP, les VPN.
01:40 Mais ces VPN, eux aussi, parfois, peuvent coopérer avec la justice.
01:44 Qu'est-ce que c'est un VPN ?
01:45 Alors un VPN, c'est un système, un logiciel qu'on utilise
01:48 et qui va simuler une adresse, une connexion Internet depuis ailleurs.
01:51 Donc si je suis en France, j'ai simulé une connexion depuis les États-Unis, par exemple.
01:55 Il y en a qui utilisent ça pour accéder au catalogue Netflix américain.
01:58 Mais c'est vrai que ça...
01:59 Ou pour voir des matchs de foot.
02:00 Exactement. Je ne vais pas donner une mauvaise idée.
02:03 Je pense que ces jeunes le connaissent.
02:05 Ils connaissent, oui.
02:06 Mais ce que je veux dire, c'est que même ces plateformes coopèrent aussi.
02:10 Et donc, à mon avis, les sanctions vont arriver assez rapidement.
02:13 Un rebond très rapidement.
02:14 J'ai été regarder un petit peu quand même sur TikTok, sur les réseaux sociaux.
02:18 Je n'ai pas vu de défi majeur.
02:20 Après, ce qui est possible dans ce côté, malheureusement, de triste émulation,
02:24 c'est le fait d'être sur des messageries.
02:27 Alors, ça peut être des messageries chiffrées.
02:29 Donc c'est vrai que la police, par exemple, n'a pas vu sur les messages, ni les plateformes.
02:32 Seulement une fois qu'il y en a un qui va être attrapé et qu'on aura son téléphone,
02:36 que la police aura son téléphone,
02:37 ce sera ensuite assez facile de dérouler le fil et de remonter les pistes.
02:40 Donc je pense qu'il y a une question de délai,
02:42 mais que les identifications sont en cours et que ça va aller assez vite.

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