Santé - L'infection urinaire - Vidéo Dailymotion

Télématin

19/10/2023

Le docteur Kierzek nous parle d'infection urinaire ce matin ! Une pathologie sans danger sauf si elle n'est pas traitée à temps ! Il nous détaille les symptômes de cette infection à ne pas prendre à la légère.

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00:00 Le docteur qui prend la parole sait qu'il est la nuit aux urgences, il est le matin avec nous dans Télé Matin.

00:04 Ça tombe bien parce que ce matin, vous avez choisi de nous raconter une histoire vécue aux urgences précisément, docteur.

00:10 Tout a commencé à ce qui ressemblait à une simple "infection urinaire".

00:14 C'était une infection urinaire. On a reçu une jeune femme qui avait une infection urinaire.

00:18 Elle avait laissé traîner un peu les choses comme on a tendance parfois à faire parce qu'il n'y a pas de médecin,

00:22 on n'a pas d'antibiotiques, etc. On se dit ça va passer.

00:25 Sauf que l'infection urinaire a démarré par une infection urinaire simple et puis après c'est monté jusqu'au rein.

00:30 Et quand elle arrive aux urgences, elle était déjà dans un état de septicémie.

00:33 Alors heureusement, on a pu prendre en charge les choses.

00:36 Mais en fait, on comprend assez aisément quand on regarde un schéma anatomique.

00:39 L'infection urinaire, c'est l'infection de la vessie.

00:41 C'est les bactéries qui vont rentrer par l'extérieur et qui vont pénétrer dans la vessie.

00:46 Et ça va ensuite, si on ne traite pas, ça va remonter parce que les bactéries suivent les voies naturelles.

00:51 Elles remontent dans l'ureterre et elles arrivent au niveau du rein.

00:54 Ça donne une pyélonéphrite, c'est ce qu'on appelle une infection urinaire haute.

00:58 Et si on ne fait toujours rien, si on ne donne pas d'antibiotiques et si on attend,

01:02 le rein est en contact avec le sang et donc les bactéries vont passer dans la circulation sanguine.

01:06 Et ça donne une septicémie. Et oui, on peut mourir d'une septicémie à cause d'une infection, d'une simple infection urinaire.

01:12 Donc, ce n'est pas du tout à banaliser et à négliger.

01:15 Alors, quels sont les symptômes ?

01:16 Alors, justement, il faut reconnaître les symptômes.

01:18 Les symptômes d'une infection urinaire, je parle souvent des femmes parce qu'il y a 2 millions de femmes

01:22 qui en sont victimes chaque année pour des raisons anatomiques, parce que les bactéries,

01:25 le trajet de l'urettre est très court, plus court que chez l'homme.

01:28 Et donc, les cystites simples, c'est un problème qui est extrêmement fréquent avec des brûlures et des douleurs mixionnelles.

01:35 Donc, lorsqu'on fait pipi, une sensation de pesanteur dans le bas ventre,

01:39 des besoins pressants d'aller uriner, des urines un peu troubles ou parfois une hématurise, des traces de sang.

01:45 Ça, c'est les symptômes de la cystite simple, de l'infection urinaire qu'on appelle basse.

01:49 Il n'y a pas de fièvre, il n'y a pas de douleur dans les reins.

01:51 Et si on attend, ça va monter au niveau des reins et là arrive la fièvre et arrive les douleurs dans les reins, dans le dos,

01:59 parce que c'est un des deux reins qui est infecté.

02:02 Donc là, il y a urgence quand on commence à avoir mal au dos.

02:04 Mais même une cystite, il y a urgence.

02:06 Même une cystite simple, justement, pour éviter que ça ne remonte au niveau des reins, il faut la prendre en charge.

02:11 Et puis, quand vous êtes au stade de frissons, de fièvre, c'est déjà un signe d'infection généralisée, un signe de sepsis.

02:17 Et là aussi, c'est vraiment une course contre la montre.

02:19 Bon, le traitement, vous l'avez dit, c'est les antibiotiques, c'est ça ?

02:22 Mais les trucs un peu plus exotiques, le jus de cranberry, je ne sais pas quoi, le canneberg ?

02:26 Le jus de canneberg, ça ne marche pas très bien.

02:28 Non, ça ne marche pas très bien.

02:29 Il y a des méta-analyses maintenant qui ont prouvé que ce n'était pas très efficace.

02:32 Alors, encore une fois, on ne savait pas bien si c'était le cranberry qui marchait ou le fait de boire.

02:36 Alors, le fait de boire et de s'hydrater, effectivement, ça peut permettre de nettoyer un peu,

02:39 mais ce n'est pas ça qui va venir à bout des bactéries.

02:42 Nouveauté, en revanche, chez les pharmaciens, vous allez pouvoir, justement,

02:45 quand vous êtes coincé avec une infection urinaire, c'est samedi après-midi, il n'y a pas de médecin,

02:49 les pharmaciens vont pouvoir maintenant faire le test urinaire et vous prescrire les antibiotiques.

02:53 Ah, enfin ! Parce que moi, ça m'est arrivé plusieurs fois les dimanches.

02:56 Exactement. Et donc, ça, c'est la nouveauté.

02:57 En revanche, ce qui fonctionne, c'est la prévention.

02:59 Et la prévention, c'est fondamental de le rappeler, de boire, boire beaucoup, boire suffisamment.

03:04 Ça permet de drainer, tout simplement, et d'éviter que les urines stagnent.

03:07 Deuxièmement, on ne se retient pas.

03:09 Je sais qu'il y a beaucoup de dames qui disent « on se retenait, on va se retenir,

03:12 ça permet de tonifier le sphincter, etc. » Non, parce que quand on se retient d'uriner,

03:16 les urines stagnent et c'est un bouillon de culture pour les bactéries.

03:20 Allez, petit cours d'éducation sexuelle, on fait pipi, après, un rapport sexuel.

03:23 Je le rappelle quotidiennement, quasiment, aux consultations.

03:26 Elle est romantique, votre cuvette, comme un petit cœur. Elle est jolie, votre cuvette.

03:30 Oui, un petit cœur, c'est pour mixer les deux. Et puis, on évite les parfums intimes.

03:34 Vous savez, tout ce qui est parfum nettoyant, il y a des parfums au niveau du sexe féminin,

03:40 on se parfume dans ces zones-là, etc. Ou quand on va utiliser des produits qui sont

03:44 antiseptiques, un peu abrasifs, trop d'hygiène, tu l'hygiène.

03:47 Donc, il faut respecter un peu l'écosystème et les bactéries.

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