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Enseignant tué à Arras : "Il va falloir rassurer les élèves et poursuivre notre travail d'éducation"
ici Nord
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16/10/2023
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- Oui, tout d'abord je voulais simplement vous dire, parce que nous ne sommes pas n'importe où,
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que nous sommes tous traversés par une profonde émotion, une infinie tristesse et puis en même
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temps un sentiment d'admiration extrêmement fort pour nos collègues. Et je pense que la résilience
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dont l'école fait preuve aujourd'hui et qui force l'admiration, c'est une résilience qui
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n'empêche pas qu'il y ait un traumatisme profond. Et je voulais rappeler à nos collègues qui sont
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dans les établissements, partout, qu'il y a une cellule d'écoute nationale qui a été mise en place,
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qu'ils peuvent appeler, je vais rappeler le numéro si vous le voulez bien, cellule nationale qu'ils
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peuvent appeler au 0805 500 005 et qu'il y a dans l'académie de Lille également une cellule
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d'écoute académique qu'ils peuvent joindre au 0 320 156 200. - Parce qu'on n'est pas n'importe où,
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on est juste devant cette cité scolaire qui a connu ce terrible drame vendredi. Il y a
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d'ailleurs un programme qui sera un peu différent de ce qui va se passer ailleurs en France,
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dont on a déjà parlé ce matin sur France Bleu Nord. Je voulais voir avec vous plutôt à quoi va
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ressembler cette journée dans les collèges et les lycées des Hauts-de-France et de l'ensemble
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du pays. - Alors c'est une journée évidemment qui est très particulière. De 8h à 10h,
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les personnels vont pouvoir se réunir sans les élèves dans la plupart des établissements,
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pour pouvoir se recueillir d'abord, pour pouvoir échanger, discuter et puis préparer la prise en
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charge des élèves qui vont les rejoindre ensuite. Et à 14h, il y aura une minute de silence dans
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l'ensemble de nos établissements qui permettra de marquer notre sympathie, notre tristesse aussi,
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et notre volonté de continuer. - Pourquoi c'est important pour les enseignants d'avoir ce moment,
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ce temps d'échange entre eux ? Est-ce que c'est parce que le traumatisme est vraiment si profond,
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parce que peut-être on se dit est-ce que j'aurai les bons mots aussi face à mes élèves tout à
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l'heure ? - Je pense qu'il y a tout cela oui. Il y a d'abord un moment, il faut le dire,
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d'une infinie tristesse pour nous tous. C'est une perte qui est irréparable et les collègues ont
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besoin d'abord d'un moment qui témoigne de la solidarité de tous, qui permet de dire aussi
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quelles sont nos émotions. Et puis il y a aussi le besoin de se retrouver parce que c'est difficile
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de reprendre des classes après des événements de cette nature-là. Des collègues se demandent ce
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qu'ils vont pouvoir dire, comment ils vont pouvoir réagir par rapport aux comportements, aux
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attitudes des élèves, à la douleur que ceux-ci vont exprimer aussi. Et donc le ministère a mis
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à disposition des collègues une série de ressources que l'on peut retrouver sur un site qu'ils
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connaissent bien qu'on appelle EduSchool. Et les principes de leur action sont finalement
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déployés autour de trois axes. Il va s'agir bien sûr de protéger nos élèves, il va s'agir de les
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rassurer et puis il va s'agir de les éduquer et de poursuivre notre travail d'éducation. - On n'a
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pas les mêmes mots non plus selon l'âge des élèves qu'on a en face. C'est vrai que collège
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c'est 12 ans, 11 ans, on va jusqu'à 18 ans pour le lycée. - Oui, et puis le recueillement va aussi
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concerner les élèves des petites classes. On ne parle évidemment pas de la même façon à un élève
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qui est en maternelle et qui n'a pas encore intégré ce qu'est le concept de mort qu'un élève de
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terminal AGGSP par exemple, qui étudie le terrorisme sur un plan plus scientifique. Et donc
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les modalités de prise en charge de nos collègues sont des modalités qu'ils adaptent en fonction de
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l'âge des élèves. Et je voulais d'ailleurs rassurer aussi les parents qui nous écoutent.
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Je sais que certains d'entre eux craignent un peu ce qui peut être dit parce qu'ils ont peur que
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leurs enfants soient exposés à des images, à des propos qui pourraient les heurter. Je voulais
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rappeler que les parents ont fait confiance à l'école en inscrivant leurs enfants dans les
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écoles publiques. Cette confiance est bien placée et les professionnels qui encadrent leurs enfants
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savent ce qu'ils font. Et ils trouveront les mots pour respecter la sensibilité de chacun et pour
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dire les choses. - Est-ce qu'il faut aussi s'adapter à ce que sont aujourd'hui les réseaux sociaux ?
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On a vu que certains élèves qui étaient par exemple dans des collèges ou des lycées confinés
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dans cette ville d'Arras, qui n'ont pas été des moins directs de ce qui s'est passé ici, mais très
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vite, au bout d'un quart d'heure, ont vu les premières images de l'agression de la science. Ça aussi,
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ça change beaucoup de choses pour vous ? - Oui, ça change énormément de choses. Ça fait partie
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justement de ce rôle de protection et d'éducation dont je vous parlais il y a un instant. Les élèves
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sont soumis à un flot. Je n'ose pas dire d'information parce qu'il y a de tout. Il y a
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de véritables informations. Il y a des rumeurs, il y a des mensonges, il y a des entreprises de
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falsification et de manipulation. Et l'un des enjeux aussi de nos enseignants, pas seulement
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aujourd'hui, mais sur le long terme, c'est aussi d'apprendre à nos élèves à dominer ce flux-là.
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Et l'idée, ça n'est pas simplement de corriger, ça n'est pas simplement d'affiner, c'est pas seulement
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d'enrichir les perceptions, mais aussi c'est de faire un travail sur le long terme pour que nos
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élèves apprennent, ce qu'on appelle, vous savez, une formule souvent l'esprit critique, mais non
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pas sous un angle qui serait celui de la critique systématique de toutes les formes d'information,
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mais simplement d'un travail qui consiste à apprendre à placer sa confiance à bon escient.
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C'est vraiment ça l'enjeu pour nous, c'est que nos élèves sachent à qui ils peuvent faire
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confiance, à qui ils ne doivent pas faire confiance. – Dernière question, ministre de l'éducation
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nationale hier soir disait qu'il ne tolérerait aucune provocation dans le cadre de cet hommage.
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À quoi vous pouvez assister ? On a eu il y a trois ans des hommages à Samuel Paty. On sait
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qu'il y avait eu des provocations dans certains établissements. D'abord, quelle était l'ampleur
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de tout cela ? Et puis, à quoi ça peut ressembler ? De quoi on parle ? – Alors, d'abord, il faut dire
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que c'est un phénomène qui est très minoritaire, très, très minoritaire. L'immense majorité de
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nos élèves s'associent à notre douleur. Eux-mêmes ressentent des émotions qui tiennent lieu de peur,
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d'anxiété, de tristesse. Et donc, le phénomène dont vous parlez, c'est un phénomène qui est
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vraiment extrêmement minoritaire. Cependant, il existe. Il existe. Il peut recouvrir toute une
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série de comportements et de motivations qui vont, pardon de le dire ainsi, mais qui vont de la
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bêtise la plus crasse à un ancrage idéologique très, très, très, très, très fort. Et dans ces
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cas-là, ce qui est demandé à nos agents, d'abord, c'est de garantir que la minute de silence se
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déroule bien, de ne pas entrer dans un débat avec l'élève qui voudrait être dans une provocation,
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c'est-à-dire de faire en sorte que l'ordre revienne, éventuellement en sortant l'élève. Et puis
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ensuite, il y a une procédure de signalement, il y a une procédure de prise en charge. Le chef
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d'établissement signalera au rectorat les cas qui sont les cas de mise en cause des valeurs de la
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République, en l'occurrence, en ce moment, de la minute de silence. Et puis, c'est à nous ensuite
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de traiter les situations. Chacune d'entre elles est traitée, selon des procédés que je ne vais
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pas détailler ici, vous le comprendrez, mais chacune d'entre elles est traitée avec un double
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objectif. Le premier, c'est de ne laisser passer aucune atteinte aux valeurs de la République et
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aucune atteinte à la mémoire de nos collègues, d'une part. Et deuxièmement, il ne faut pas
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l'oublier, c'est aussi une mission qui nous est conviée parce que nous devons protéger nos élèves,
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les protéger parfois contre eux-mêmes et contre les entreprises de prédation qui les visent.
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