Plusieurs migrants arrivés en Europe par l’île de Lampedusa lors de l’afflux massif du mois de septembre font étape à Paris, avec, pour certains, le désir de poursuivre leur voyage vers d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Je voudrais d'abord saluer l'action du gouvernement et celle de Gérald Darmanin qui protège nos frontières.
00:05 Nos capacités d'accueil sont limitées, contrairement à ce que je viens d'entendre, que ce soit en France
00:09 où le modèle social est généreux mais du coup limite nos capacités d'accueil, ou en Europe.
00:15 Saluer l'action du ministre de l'Intérieur à nos frontières, plus 30% d'interpellations depuis l'année dernière.
00:21 Notre police, notre gendarmerie protège notre frontière, en particulier la frontière avec l'Italie.
00:27 Gérald Darmanin disait "je ne veux pas un seul migrant" sauf les répliques politiques,
00:30 il faut se constater que ce n'est pas le cas.
00:33 Comme l'Italie ne parvient pas à mettre un bateau devant chaque plage pour éviter les débarquements de personnes migrantes,
00:38 la France ne peut pas non plus mettre un fourgon de police à chaque point de passage de la frontière
00:43 et effectivement il y a des passages intempestifs.
00:45 Moi je comprends le devoir d'humanité, je suis élu local, j'ai été maire de ma commune de Juvézy dans les Saônes,
00:50 il m'est arrivé d'accueillir des personnes qui étaient en exil.
00:55 Mais il y a le devoir d'humanité, il n'en reste pas moins que ces personnes-là sont dans l'illégalité.
00:59 Mais qu'est-ce qu'on fait concrètement ? Là ils sont là dans le 18e, dans un jardin du 18e à Paris.
01:04 Au-delà du devoir d'humanité qui est pris en charge par des associations, des collectivités
01:08 et qui aura indéniablement le soutien de l'État, ces associations ont pour la plupart d'ailleurs le soutien de l'État,
01:13 au-delà de ça il faut rapidement enclencher les procédures qui permettent de départir ceux qui sont en exil économique
01:18 et qui n'ont pas vocation parce qu'ils sont rentrés illégalement sur le territoire à rester sur le sol de la République
01:23 et ceux qui demandent légitimement l'asile diplomatique et pour lesquels l'accueil peut être octroyé.
01:27 En l'occurrence il y a notamment des Soudanais, des Érythréens, des Somaliens,
01:31 il y a des pays en guerre et des réfugiés politiques.
01:33 On sait aussi qu'il y a beaucoup de personnes qui viennent de pays sûrs, la Guinée notamment ou d'autres, la Côte d'Ivoire.
01:40 Et quand on vient d'un pays sûr, on n'a pas vocation à venir demander l'asile.
01:44 Pour faire tourner la parole évidemment, parce que vous venez de dire que vous souteniez,
01:48 vous n'avez pas dit ça exactement, mais en tout cas que vous souteniez l'action de certaines associations,
01:51 je rappelle quand même que c'est sous le gouvernement d'Emmanuel Macron qu'on a vu des tentes se faire lacerer par la police,
01:57 des associations humanitaires d'interdire justement l'apport de repas ou même de l'eau.
02:02 On a vu à Calais des CRS intervenir auprès d'associations qui venaient en aide aux migrants
02:08 et les interpeller au motif que c'était presque illégal.
02:13 Donc ce que je veux dire c'est que…
02:14 – Je vais simplement dire que ces associations bénéficiaient souvent d'un soutien d'État ou de collectivité.
02:18 – Utopia 56 que vous interviewez tout à l'heure,
02:19 vous comprenez qu'il n'y a absolument pas de soutien ni financier ni rien du tout.
02:23 Vous seriez bien fondé justement de les associer à des accords.
02:25 – Jean-Sébastien Ferjou.