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00:16 Ah c'est extrêmement fatigant parce que vous avez vu, quand on est rentré, on voulait vraiment faire un travail gentil, d'explication, respectueux de la fonction policière.
00:26 Mais bizarrement, moi j'ai senti qu'ils voulaient toujours me faire dire des choses que j'avais pas dit.
00:31 A chaque fois, ils disaient "mais j'ai pas dit ça".
00:33 Vraiment, ils cherchent à ce que vous inculpiez tout seul en vous mettant les mots dans la bouche.
00:37 Ils disent "vous avez dit ça".
00:39 Non, il faut vraiment insister, il faut fermement, gentiment parce que sinon ils vont dire qu'il y a outrage.
00:44 Il faut gentiment, en permanence rappeler ce que vous avez vraiment dit et ce que vous voulez vraiment dire.
00:48 Après, ils appellent ça une audition libre.
00:50 Mais en réalité, une des raisons pour laquelle je suis venu ici, c'est parce que, grosso modo, ils m'ont fait croire qu'ils me rendraient le téléphone.
00:56 Le téléphone, ce qui est mon seul outil de travail.
00:59 Il faut savoir que quand j'étais dans mon avion, moi je travaillais pas avec un ordinateur.
01:02 Vous m'avez vu tweeter, vous m'avez vu faire des vidéos, j'en ai qu'un seul outil de travail, c'est mon téléphone et il le garde.
01:06 Et bien donc, ils répétaient en permanence "vous avez appelé à un rassemblement, vous avez appelé à une manifestation".
01:12 Moi j'ai dit "voilà, sifflez Macron, y'a rien de mal à ça".
01:16 Et je rappelle que ce qui va faire partir Macron, c'est pas des sifflets, lui il s'en fiche.
01:20 C'est vraiment, dans un premier temps, une pétition pour que les députés s'emparent de l'article 68.
01:27 Et les députés, on sait tous qu'ils vont pas vouloir le faire spontanément, donc il faudra leur mettre la pression.
01:31 Mais en attendant, vous m'avez vu dans plein de vidéos expliquer qu'on doit se mobiliser, que c'est pas simplement en disant "on a un compte à partir".
01:39 Donc moi je suis pas là pour faire des manifs, etc.
01:41 Mais eux, ils voulaient à tout prix que je sois l'organisateur de manifestations.
01:45 Si un jour j'organise une manifestation et y'a rien de mal à ça, peut-être que je ferai une déclaration.
01:50 Mais c'est pas le cas. Et là, ils voulaient me forcer à dire des mots que je ne disais jamais.
01:55 Alors ça les énervait. Moi aussi au bout d'un moment, ça m'a énervé.
01:58 Alors je me suis dit "est-ce que l'audition est libre ?"
02:00 Ils ont paniqué. Ils ont appelé le procureur.
02:05 Et puis finalement, comme ils ont rien contre moi, vous voyez, je ressors libre.
02:09 Déjà ils m'ont pris mon téléphone.
02:11 Imaginez que n'importe quel citoyen qui ait envie un jour d'aller dire à Macron ce qu'il en pense,
02:17 et bien qu'il passe deux jours, au final, parce que j'ai passé deux jours dans ces interrogatoires,
02:22 ils appellent ça des auditions libres,
02:24 mais en vrai, n'importe quel citoyen qui subit deux jours de privation de liberté,
02:28 peut-être qu'il a pas envie de recommencer.
02:30 Et c'est exactement ça qu'ils veulent.
02:32 Ils veulent vous décourager en vous montrant ce qu'ils me font.
02:35 Voilà. Bon, en ce qui me concerne, on va continuer. On ira jusqu'au bout, jusqu'à la destitution.
02:39 Et en ce qui concerne, eh bien, quand on fait des actions, parfois, il faut partir avant que la police arrive.
02:44 Voilà, moi je l'ai dit. Voilà.
02:46 Et puis notamment, des actions, parfois, c'est tout simplement prendre des belles images, coller des autocollants.
02:51 Il y a plein de méthodes qui font que la police n'arrive pas là. Voilà.
02:55 Bon, après, quand il y a la police, on fait attention et on prend ses précautions.
03:00 Hier, ils ont fait attention à pas me menotter dans le convoi,
03:05 et à pas me menotter par la suite parce que ça entacherait d'illégalité toute privation de liberté,
03:11 ensuite, où mes droits n'auraient pas été notifiés à temps.
03:16 Voilà. Donc, ils se réservaient le droit de me placer à n'importe quel moment en garde à vue.
03:19 Et pour cela, il fallait qu'ils ne m'aient pas contraint avec une force abusive auparavant.
03:24 Et comme moi, je ne porte pas la main sur les policiers, comme moi, je suis dans la non-violence,
03:27 évidemment, il n'y avait pas besoin de me menotter non plus.
03:29 Je pense qu'il ne faut pas généraliser sur la police.
03:31 Il y a des policiers. Les policiers, pour la plupart, se sont engagés pour servir le peuple, la nation française.
03:38 Par contre, le régime utilise cette police pour faire ce qu'il veut, pour réprimer, pour faire peur.
03:46 Vous savez, si c'était dans une entreprise, ce serait un abus de bien social. Pourquoi ?
03:51 Parce que finalement, cette police est là pour préserver l'égo présidentiel, et non pas la sécurité des citoyens.
03:58 Les citoyens payent une police pour que cette police maintienne l'ordre.
04:02 Pas pour que Macron ait l'air d'un roi tout puissant acclamé par le peuple.
04:06 Un peu plus, ils prendront l'argent des citoyens pour payer des figurants.
04:10 Je crois qu'ils le font d'ailleurs, sans vous le dire.