« Si moi je ne parle pas, c'est honteux » : quand Camille Kouchner évoquait...
  • il y a 7 mois
« Si moi je ne parle pas, c'est honteux » : quand Camille Kouchner évoquait...
En janvier dernier, Camille Kouchner brisait l'omerta avec son livre La Familia Grande, dans lequel elle revenait sur les faits d'inceste commis par son beau-père, le célèbre politologue Olivier Duhamel, sur son frère jumeau, qu'elle surnomme Victor. Un ouvrage qui a bousculé les mentalités et brisé le tabou sur l'inceste, tout en libérant la parole de certaines victimes. A l'époque, Camille Kouchner décide de ne pas parler, à la demande de son frère. Trois décennies plus tard, la fille de Bernard Kouchner et Evelyne Pisier a trouvé la force d'exprimer ce qu'elle n'a pas pu dire lorsqu'elle était adolescente, comme elle l'a expliqué lors de nombreuses interviews données dans le cadre de la sortie de son livre coup de poing."Je me suis dit si moi je ne parle pas, c'est ça qui est honteux. C'est-à-dire que j'ai potentiellement plus de facilités d'accès à une voix et je le ferais pas? Alors que d'autres n'en ont aucune (...) C'est quelque chose de très particulier l'inceste (...) Cette libération ou plutôt éventuellement de l'écoute est beaucoup plus difficile puisque c'est intra-familial. Dire des choses de ce qui se passe à l'intérieur de la sphère privée, c'est quelque chose d'extrêmement culpabilisant, d'extrêmement effrayant, et puis même d'une tristesse...", avait-elle confié devant les caméras de Brut.Avant de publier son livre, Camille Kouchner avait de nombreuses craintes, notamment sur les répercussions liées aux révélations sur son beau-père. S'il a connu une véritable descente aux enfers et reconnu les faits d'inceste sur son beau-ils à l'époque mineur, Olivier Duhamel ne sera pas poursuivi par la justice. Il y a quelques jours, le procureur de Paris annonçait que l'enquête avait été classée sans suite, pour cause de prescription.