La bande de 22H Max réagit à la mise en examen du rappeur Booba pour cyberharcèlement à l'encontre de Magali Berdah, fondatrice de "Shauna Events", une agence spécialisée dans la collaboration entre marques et personnalités de la téléréalité.
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00:00 - Le rappeur Booba a été mis en examen pour cyberharcèlement, accusé d'avoir harcelé en ligne Magali Berda.
00:06 Alors je vous représente les personnages dans cette affaire.
00:08 Elle avait une agence d'influenceurs, des stars de la téléréalité, des réseaux sociaux, des stars ou plutôt des escrocs, c'est en tout cas ce que dit Booba,
00:15 qui les accuse collectivement d'avoir fait de la pub et d'avoir vendu telle ou telle pub pour de l'argent, évidemment, et de ne pas avoir été très regardant sur la camelote qu'il vendait.
00:27 - Moi j'ai beaucoup de respect pour l'artiste Booba, j'ai beaucoup de respect aussi pour Booba lorsqu'il s'attaque à ce fléau des "influx voleurs" comme il dit.
00:37 - Il les appelle les "influx voleurs". - Les "influx voleurs".
00:39 Je pense qu'il a tout à fait raison d'en faire une croisade et de dire que ce n'est pas possible de laisser ces gens faire absolument n'importe quoi sur les réseaux sociaux.
00:50 Il y a d'ailleurs eu une loi qui a été votée à l'Assemblée nationale juste avant l'été, qui a été portée par le député socialiste Arthur Delaporte,
00:59 sur la question si c'était une loi pour encadrer ces pratiques des influenceurs sur les réseaux sociaux.
01:05 Le problème c'est que Booba, moi je le suis, notamment sur Twitter, il va un peu voire beaucoup trop loin.
01:13 Il a plus de 6 millions d'abonnés sur Twitter, il fait énormément de tweets pour dénoncer en l'occurrence sur X.
01:23 C'est toujours bizarre de dire sur S. - Oui mais c'est comme ça, c'est sur X.
01:27 - On a l'impression qu'on parle d'un truc porno. - Non, pas là en plus.
01:30 - Non, ça se peut pas.
01:32 Donc il tweet énormément, il tweet de façon parfois très véhémente, et il se défend, là on a les premiers écrits de ce qui se dit dans la garde à vue,
01:43 et donc il dit "oui j'ai pas conscience en fait". - Je maîtrise pas la suite des opérations.
01:49 - Je maîtrise pas la suite des opérations. Il dit aussi un truc qui est intéressant, il dit "je pense que si j'avais dépassé les limites, mes tweets auraient été supprimés ou ma page fermée".
01:55 Et ça n'a pas été le cas. Or là, je pense qu'il fait une erreur d'appréciation. On sait très bien que sur Twitter, et moi j'en suis très souvent la victime,
02:04 qu'il y a une foultitude de choses absolument immondes, absolument injurieuses, racistes, sexistes, homophobes, tout ce que vous voulez,
02:12 qui sont écrites sur Twitter et qui ne sont pas supprimées par Twitter parce que vive Elon Musk, il laisse tout faire.
02:17 Donc il y a un problème, je pense, chez Booba aujourd'hui d'appréhension de ce que c'est, alors même qu'il le dénonce,
02:24 lui il dénonce les gens qui font du business là-dessus, mais il y a un problème de, genre, lorsqu'il y a toute la meute de gens qui suivent Booba
02:31 et qui se précipitent sur une personne, il a pas conscience de ce que ça peut générer. Or, ça génère chez Magali Berda,
02:38 et je pense qu'elle est de bonne foi lorsqu'elle dit "j'en peux plus, c'est trop, elle, elle y voit des menaces de mort etc."
02:45 Et là, je pense qu'elle est sincère. Donc il y a un problème aujourd'hui de comment est-ce qu'on maîtrise ces réseaux sociaux
02:50 lorsqu'on est une personnalité avec autant d'abonnés et autant d'influence.
02:53 La plus jeune de la tablée, Aziz.
02:55 Oui, alors je suis peut-être moins active sur l'auteur de Booba que Pablo, mais c'est intéressant de voir que ces publics,
03:01 c'est-à-dire ceux qui suivent les influenceurs et qui suivent Booba, sont à peu près les mêmes, en même tranche d'âge également.
03:06 Donc en fait, ceux qui subissent des arnaques, des fausses publicités, mais les choses vont loin quand même,
03:12 c'est contre PCF, c'est des badges onde, anti-onde etc. qui évidemment n'ont aucun impact sur la santé des personnes.
03:20 Ils font de la pub pour des arnaques monumentales parfois.
03:23 Voilà, c'est extrêmement grave. Et là, ils découvrent la vérité avec Booba, c'est quand même inattendu.
03:28 Et évidemment, c'est un public jeune qui en plus a un rapport avec les réseaux sociaux assez intime
03:35 et qui ne maîtrise pas, je pense totalement, les codes de la réalité.
03:39 Pardon, mais on a l'impression quand même que si Booba n'avait pas secoué le truc, Perico, il se serait bien passé.
03:45 Je vais dire que c'est la suite normale de cette grande phénoménologie des réseaux sociaux.
03:51 Il y a des contre-pouvoirs qui s'instituent, à bon ou mauvais escient, mais en tout cas,
03:56 il y aura effectivement d'autres phénomènes qui vont être engendrés et qui provoqueront.
04:00 Je pense qu'à un moment donné, on arrivera à un point où il y aura des clivages assez violents.
04:05 Mais lui aussi, il se fait de la pub Booba avec ce combat, évidemment. Rien n'est gratuit.
04:10 Il a des followers. Il pourrait être tranquille à Miami.
04:15 Il a une pratique très personnelle. Moi, je pense que là, il est plutôt un lanceur d'alerte.
04:19 Oui, un lanceur d'alerte. Les réseaux sociaux ont plus porté à l'immoralité de l'humanité qu'à la moralité.
04:24 Aujourd'hui, le bilan, c'est l'immoralité.
04:26 Là, en tout cas, il y a un peu de morale dans cette affaire, mais on verra dès qu'on allait pour cyberharcèlement.
04:30 - C'est lui-même comme professeur de morale. - Non, mais pardon, mais quand il dénonce un certain nombre d'insults voleurs, comme il le dit,
04:36 oui, il y a quelque chose de ça. On verra si dès qu'on est à la fin pour cyberharcèlement.
04:39 Et je précise notamment que Magali Berna sera l'invité demain de la Pauline de Malherbe.
04:42 Elle sera aussi dans le story, je crois, demain après-midi, me semble-t-il.