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  • 02/10/2023
[#Reportage] #Gabon: Les employés d'Orca vent debout pour l'amélioration des conditions de travail

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Transcription
00:00 [Musique]
00:17 Déjà ce qui nous amène là aujourd'hui c'est le fait déjà d'avoir été surpris par nos employeurs.
00:27 On a été soumis, nous tous, quasiment tout le pays a été soumis au fait que les nouvelles réglementations qui ont été mises en vigueur par le gouvernement en place, on a tous été soumis par ça.
00:37 Donc du coup, compte tenu de ça, pendant une certaine période, on rentrait nous tous, par rapport au couvre-feu, on rentrait nous tous à 18h.
00:46 Et donc nos employeurs ont décidé librement sans nous consulter de nous couper nos heures de travail, sans pour autant se rapprocher de nous, sans pour autant nous aviser.
00:54 On a été surpris cette fin du mois de voir que nos salaires ont été revus à la baisse, mais vraiment revus à la baisse de manière considérable.
01:00 Donc c'est ce premier point qui nous emmène là aujourd'hui. Maintenant par la suite, on a beaucoup de mots qu'on aimerait dénoncer également.
01:07 Parmi les mots qu'on veut dénoncer, il y a nos contrats, qui sont des contrats, vraiment on ne comprend rien des contrats.
01:14 Moi personnellement, je suis ici depuis quasiment 6 ans et mon contrat, je suis passé d'un CDD à un CDI, mon salaire n'a pas bougé d'un seul yota.
01:22 On a des primes qui sont mentionnées dans nos contrats qui malheureusement n'existent pas dans nos bilets de salaire.
01:26 On a le fait qu'il y a des employés qu'on recrute, par exemple, qui ont aujourd'hui 3 mois, il y en a qui ont 6 ans, mais nous tous, on est tous au même pied d'égalité, on a les mêmes salaires.
01:37 On a le fait aussi que nos employeurs nous traitent quasiment tous, permettez-moi l'expression, on est quasiment de retour à l'état de l'esclavage, parce que c'est ce qu'on subit au quotidien.
01:48 On a le fait aussi que nos conditions de travail ne sont pas améliorées jusqu'à présent, on a beaucoup, pendant plusieurs années, essayé de manière pacifique de leur passer le message,
01:58 de leur dire que nous sommes des êtres humains, nous ne sommes pas des chiens, nous ne sommes pas vos employés, nous ne sommes pas vos esclaves, on mérite d'être traités de la meilleure manière possible.
02:05 C'est nous qui faisons votre économie, c'est nous qui vous faisons rentrer de l'argent, on a le droit d'être traités de la meilleure manière possible.
02:11 Le contrat auquel nous avons signé, qui a été établi par l'Office national de l'emploi, nous sommes rémunérés à 80 000 par mois.
02:19 Moi je m'adresse précisément au président du CTRI, qui se rend personnellement à l'Office national de l'emploi, qui a une administration que l'état a mise pour chercher les emplois aux jeunes gabonais désireux de travailler.
02:35 Parce que selon moi, et avant de signer le contrat, le chef, monsieur le maire, avec qui j'ai signé mon contrat, m'a fait comprendre que nous serons rémunérés à 80 000 au mois,
02:47 et que notre CNSS sera transmise à l'Office national de l'emploi. Il doit se rassurer si vraiment nous avons des comptes à la CNSS,
02:59 ou vraiment selon moi je vois que c'est un abus. Nous sommes sur le point de dénoncer tout ce qui se passe.
03:09 La jeunesse gabonaise autrefois a été dénigrée de pareuses, de gens sans ambition, mais avec ce genre de comportement, quelles ambitions nous aurons ?
03:20 Étant donné que ceux qui sont à la tête nous exploitent. Les heures supplémentaires. Le Code du travail prévoit un mode de calcul par rapport aux heures supplémentaires.
03:34 Malheureusement, ce mode de calcul n'est pas respecté. Je me suis un peu, pas discuté, mais j'ai échangé avec un de nos chefs libanais qui s'occupe des salaires.
03:47 J'ai lui posé la question, en lui disant comment est-ce que vous calculez nos heures supplémentaires ?
03:53 Vraiment le gars est rentré dans une colère noire, sous prétexte que je lui ai manqué de respect.
03:59 Je suis rentré et il m'a dit tu es comptable ? J'ai dit oui. J'ai fait une formation de comptabilité, donc je sais comment est-ce qu'on calcule les heures supplémentaires.
04:09 Il m'a dit alors va calculer. J'ai dit ok. Je suis reparti chez moi, lire le Code du travail, ce que le Code prévoit par rapport aux heures supplémentaires.
04:20 Le Code nous dit qu'on calcule les horaires supplémentaires par rapport à un taux.
04:26 Aujourd'hui si vous prenez nos bulletins de salaire, ce taux n'existe pas. Autant que nous ne savons pas à combien est pointé l'heure supplémentaire.
04:36 Et quand je vais discuter, je vais continuer la conversation avec lui, il me dit nos heures supplémentaires sont calculées sur le salaire de base.
04:46 Alors qu'on a 48 heures supplémentaires par mois, en raison de 12 heures par semaine.
04:52 Comment est-ce qu'on peut calculer les heures supplémentaires sur le salaire de base ?
04:57 Le respect des sanctions. Moi-même, je suis victime, j'ai encore les preuves. Si je vais dans mon casier, je peux vous les emmener.
05:07 On me donne une demande d'explication, je prends la demande d'explication, j'ai à peine lu, je n'ai même pas encore répondu que la sanction est déjà établie.
05:19 Elle est posée. Je rentre chez moi pour rédiger ma demande d'explication, lorsque j'arrive, je suis encore dans mes rayons en train de m'apprêter pour aller remettre ma lettre.
05:30 La mise à pied, on est déjà venu la remettre. Ici, il n'y a pas de respect de sanctions, il n'y a pas de blâme, il n'y a pas d'avertissement.
05:39 La seule sanction qu'on connaît ici, c'est la mise à pied. Juste parce qu'ils doivent couper les salaires des gens.
05:45 Les mises à pied ne sont que pour les gabonais, parce que les employés de Horka, il n'y a pas que les gabonais, il y a les libanais et les gabonais.
05:52 Mais les mises à pied ne sont que pour les gabonais. Apparemment, les meilleurs employés, ce sont les libanais.
05:59 Mais c'est nous qui faisons tout le boulot. Le sale boulot, c'est nous qui le faisons.
06:04 Quand on vous parle, c'est-à-dire même à leur enfant, ils ne parlaient pas la manière dont on nous parle.
06:11 Moi-même, je me suis échauffée avec un de mes chefs. Je lui ai dit "je suis une mère, je suis mariée".
06:17 Vous traitez vos femmes comme des princesses. Et nous, parce que nous sommes vos employés, vous voulez nous parler comme si nous étions vos enfants.
06:27 Je lui ai dit "ça, je n'accepte pas". Parce que même quand un chef veut reprocher quelque chose à son employé, il y a la manière.
06:35 Mais quand vous venez faire le tribalisme, ils l'emmènent jusqu'ici.
06:43 Parce que, 20 fois après, quand vous vous fâchez, ils veulent faire semblant de dire "non, écoutez, on est frères".
06:49 On n'est pas frères. Mais oui, on n'est pas frères. Parce qu'on ne traite pas ses frères de cette façon.
06:54 Vous vous imaginez, en pleine rentrée scolaire, les pères de famille, moi encore, j'ai mon mari qui prend tout en charge.
07:01 Mais il y a des pères de famille sur qui les familles comptent. Un père de famille sort avec 50 000 francs.
07:07 Fin septembre, il s'en sort comment?
07:11 [Générique]

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