« Il n’y avait aucune raison de marquer une différence », a déclaré Hervé Marseille ce 2 octobre. Le président de l’Union centriste, l’allié des LR au sein de la majorité sénatoriale, a expliqué pourquoi son groupe n’a pas présenté de candidat face à Gérard Larcher.
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00:00 Écoutez, à partir du moment où les deux groupes qui forment la majorité sénatoriale
00:05 forment un même vote en faveur du président sortant,
00:10 on peut imaginer qu'il soit élu dès le premier tour.
00:12 C'est ça, il y a eu des fois où les centristes ont présenté un candidat,
00:15 je crois que c'était Mme Letart à l'époque,
00:17 ne serait-ce que pour se compter aussi, voir combien ils étaient dans l'hémicycle.
00:20 Pourquoi est-ce que vous ne l'avez pas fait cette année ?
00:21 C'était évident, le pacte de la majorité de la droite et du centre au Sénat,
00:25 ils devaient repartir pour trois ans.
00:26 Écoutez, on a effectivement un accord entre nous au sein de la majorité sénatoriale,
00:33 et puis surtout, j'allais dire qu'il y a un accord aussi moral avec le président
00:38 qui prend en compte toutes les sensibilités de sa majorité,
00:41 avec lesquelles on travaille de façon extrêmement étroite,
00:45 et donc il n'y avait aucune raison de marquer une différence.
00:48 Qu'est-ce qu'il symbolise Gérard Larcher à vos yeux ?
00:51 Dans le paysage politique actuel, déjà on peut dire que c'est une forme de continuité.
00:55 Qu'est-ce que vous, vous voyez avec cette réélection ?
00:57 D'abord l'affirmation de la place du Sénat,
00:59 il incarne, il symbolise, j'allais dire, la place du Sénat dans les institutions.
01:04 Sénat qui a retrouvé un poids supplémentaire par l'absence de majorité à l'Assemblée nationale,
01:11 c'est le point d'équilibre ici des institutions,
01:15 et on a une responsabilité, c'est de faire en sorte que les institutions fonctionnent
01:24 et que les textes qui passent ici au Sénat puissent être examinés et sortir pour être présentés à l'Assemblée.
01:29 Le groupe LR devrait perdre 10 sénateurs avec ce renouvellement qui a eu lieu le 24 septembre.
01:34 On voit que les centristes, vous devriez garder le même nombre de sénateurs, 57 si je ne me trompe pas.
01:39 Il y a des élus Macron compatibles à droite qui vont intégrer le groupe de M. Maluray.
01:45 Est-ce que l'équilibre politique du Sénat va changer avec le 24 septembre selon vous ?
01:50 Il y a un rééquilibrage au sein de la majorité, mais il y a toujours une majorité,
01:57 elle est stable, elle est solide, et puis il y a une opposition.
02:00 À partir de là, je pense que les débats vont continuer comme ils étaient auparavant,
02:07 c'est-à-dire de façon extrêmement positive et je l'ai dit, de façon responsable,
02:12 parce que vis-à-vis de l'Assemblée nationale, on a aujourd'hui une responsabilité supplémentaire.
02:16 La majorité de la droite et du centre au Sénat est-elle dans l'opposition à Emmanuel Macron au président de la République ?
02:22 Je crois qu'il ne s'agit pas d'être en opposition avec qui que ce soit,
02:26 il s'agit simplement d'examiner les textes, de faire en sorte qu'ils soient viables pour être présentés à l'Assemblée.
02:32 Et ce qu'il faut, c'est surtout être utile au pays et faire en sorte que les textes qui nous soient présentés
02:38 soient modifiés, soient travaillés et votés comme on l'a fait pour les retraites.
02:42 Un dernier mot très court, si vous me le permettez, le prochain projet de loi important qui devrait arriver au Sénat,
02:48 c'est le projet de loi Immigration.
02:49 On voit que vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde avec vos collègues LR.
02:53 Vous vous parlez peut-être de passer par du réglementaire sur l'article 3 sur les titres de séjour dans les métiers en tension.
02:58 Eux ne semblent pas vouloir de la mesure du tout.
03:01 Est-ce qu'il ne va pas y avoir un premier sujet de discorde dans les prochaines semaines entre les camps de la majorité sénatoriale ?
03:08 Non, on a des différences et chacun les assume.
03:11 Le texte est déjà passé en commission des lois il y a plusieurs mois.
03:14 95% du texte a été adopté avec des modifications.
03:18 Il y a un article, un seul, dont on a fait un article fétiche, l'article 3 sur la régularisation dans les métiers en tension.
03:25 C'est peu de choses, c'est peu de gens.
03:27 On va trouver une solution qu'on avait déjà esquissée en commission des lois.
03:32 Je ne doute pas que d'ici le mois de novembre, on a encore du temps, on trouve ensemble la solution.
03:36 [Musique]