« Des visas ! Des visas ! » En Algérie, de tous les étages de la casbah que visitait le ministre de l'Intérieur français Nicolas Sarkozy, des jeunes dévalaient les escaliers en criant leur impatience de venir vivre en France. C'était à l'automne 2006. « Les Algériens sont tous devenus des râleurs ! me disait, furieux, le président Abdelaziz Bouteflika qui accompagnait son hôte en faisant mine de sourire. Comme vous, les Français. C'est l'effet de votre colonisation. » Depuis, et malgré la baisse temporaire du nombre d'arrivants enregistrée durant la crise du Covid, l'attrait de l'ancienne puissance colonisatrice n'a pas diminué.