La république séparatiste du Nagorny Karabakh a annoncé sa dissolution le 1er janvier 2024 - plus de trente ans après sa création - après l’offensive de l’Azerbaïdjan sur le territoire, majoritairement peuplé par des Arméniens, la semaine dernière. Selon les autorités arméniennes, 70 500 réfugiés du Nagorny Karabakh sont arrivés en Arménie, soit la moitié de la population de la région.
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00:00 La situation est dramatique.
00:02 Il y a plus de 70 000 Arméniens sur les 120 000 qui vivent dans le Haut-Karabakh qui ont fui.
00:08 On est face à une très grande opération de détouration ethnique, de nettoyage ethnique.
00:14 L'Azerbaïdjan a terrorisé la population, terrorise la population.
00:19 Les gens ne peuvent pas imaginer qu'ils puissent vivre sous domination de l'Azerbaïdjan.
00:24 Ils ont connu les pogroms, ils ont connu les massacres, ils ont connu les exections.
00:28 Ils savent exactement de quoi leur avenir sera fait.
00:32 Et je voudrais également signaler que Louben Vatanyan, qui était un des dirigeants du Haut-Karabakh, a été arrêté hier.
00:40 Il a été arrêté par l'armée azerbaïdjanaise. Il a été conduit au tribunal.
00:44 Le tribunal lui a ordonné quatre mois d'emprisonnement, de detention préventive.
00:53 Et la justice azerbaïdjanaise lui a déjà confié qu'elle pourrait le condamner à 14 ans de prison.
00:59 14 ans de prison dans les prisons azerbaïdjanaises.
01:03 On voit également aujourd'hui que les gens commencent à être kidnappés.
01:06 Les gens dans la rue commencent à être emprisonnés également par l'Azerbaïdjan.
01:10 Vous savez, le dictateur Alief n'est pas un homme qui dialogue avec des démocraties.
01:17 C'est un dictateur.
01:18 Et face à la dictature, il faut prendre des actes. Il faut agir.
01:24 Et aujourd'hui, la seule manière de répondre et d'essayer de créer un rapport de force avec l'Azerbaïdjan, c'est l'action.
01:30 Et je lance un appel au président de la République, Emmanuel Macron, qui est un président courageux,
01:35 qui a montré que dans cette affaire, il savait prendre ses responsabilités.
01:39 Il savait condamner l'Azerbaïdjan. Il savait prendre position.
01:43 Je lui demande aujourd'hui d'agir.
01:46 Agir, ça veut dire quoi ?
01:48 Ça veut dire que si l'Azerbaïdjan n'arrête pas tout de suite sa politique de terreur,
01:53 si l'Azerbaïdjan ne libère pas immédiatement Rouben Vastanyan,
01:58 si l'Azerbaïdjan n'arrête pas sa politique de terreur,
02:01 je demande au président de la République, Emmanuel Macron, d'expulser l'ambassadrice d'Azerbaïdjan en France,
02:07 d'expulser tous les diplomates, de fermer les groupes parlementaires,
02:12 de demander à l'Assemblée nationale et au Sénat de fermer les groupes parlementaires,
02:16 les groupes d'amitié France-Azerbaïdjan.
02:20 Il faut créer un nouveau rapport de force.
02:22 Les dictateurs ne sont pas des hommes de dialogue.
02:26 Les Arméniens sont en danger.
02:28 Ça fait neuf mois que la route de la Chine,
02:32 qui était la seule route qui permettait l'accès entre l'Arménie et le Roland-Barré, était bloquée.
02:38 Les Arméniens ont vécu dans un blocus pendant neuf mois.
02:41 La Cour internationale de justice a condamné ce blocus.
02:45 L'ONU a réuni à plusieurs reprises le Conseil de sécurité.
02:49 Les condamnations ont été claires, mais l'Azerbaïdjan ne bouge pas.