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  • 28/09/2023
« Les médecins m’avaient dit : La moto et le boulot, c’est fini. Et vous mangerez des cachets toute votre vie. Sur chacun de ces points, ils avaient tort... » Amputé du bras gauche d epuis son accident le 17 juin 2021, le jeune Mosellan de 27 ans Jonathan Bour n’a besoin de personne pour rouler à 300 km/h.
Star des réseaux sociaux, il multiplie les exploits sur les circuits, comme si de rien n’était. Et il espère faire de la compétition avec les valides.

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Transcription
00:00 J'ai eu un accident le 17 juin 2021.
00:02 J'ai perdu mon bras, mais j'ai tout de suite voulu remonter pour faire de la course.
00:06 Je ne suis pas là à me dire comment faire à un bras, je suis en train de me dire comment je ferais à deux bras.
00:13 Et ça, ça change.
00:28 Mon nom c'est Joe Bott, donc Joe pour Jonathan, et Bott comme les robots en fait, parce que j'ai mon bras bionique.
00:35 Et après, ça marche.
00:40 J'ai eu un accident le 17 juin 2021, sur la route, je suis tombé, j'ai glissé, j'ai tapé les poteaux des barrières de sécurité, c'est ce qui m'a cassé,
00:48 multiples fractures au bras, j'avais toutes les côtes cassées des deux côtés, on m'a retiré la rate, refait le foie, les intestins, deux semaines de coma.
00:56 À mon réveil de coma, les médecins m'ont dit "bon, ça va être dur, tu ne pourras plus faire ci, ça, machin, truc".
01:01 Et puis en fait, tout ce qu'ils m'ont dit de ne pas faire, je l'ai fait.
01:04 Et puis j'ai continué la moto, et j'ai modifié moi la moto, et puis aujourd'hui j'ai voulu en fait reprendre ma vie comme avant.
01:17 J'ai fait des vidéos, j'explique un peu ma vie, enfin mon quotidien, comment je vis avec ma prothèse.
01:23 Comment je modifiais mes motos.
01:27 J'essaye de montrer un peu aux gens que j'ai perdu le bras, mais en fait je peux faire comme une personne normale.
01:37 Certains, quand je les double et tout ça, trouvent ça ouf que j'arrive à rouler, et même ils sont impressionnés en fait, et puis ils viennent me demander comment je fais.
01:45 C'est légendaire, c'est un truc de malade.
01:50 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
01:53 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
01:56 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
01:59 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
02:02 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
02:05 C'est un truc de malade, c'est un truc de malade.
02:08 Moi même motard, il roule plus fort que moi.
02:11 Franchement chapeau, chapeau le gars.
02:13 Chapeau hein.
02:14 Rouler à sa vitesse avec un bras moins, moi je dis c'est impressionnant.
02:17 Il fait même à 8 lignes.
02:19 Quand il freine, il a tout le poids sur ma bras.
02:22 Ce qu'il fait, incroyable.
02:25 Il est des fois plus rapide que les autres.
02:27 Je ne sais pas comment il fait.
02:28 Tu vois là, il n'y a plus rien.
02:30 J'ai toutes les commandes sur une main en fait.
02:33 J'ai mon frein ici, donc je ne freine que avec le doigt là.
02:36 Et en dessous, j'embraye.
02:38 Et là j'ai l'accélérateur.
02:39 À chaque fois, j'essaie d'aller un peu plus loin, un peu plus loin.
02:54 Et c'est comme ça que mes chronos descendent.
02:56 Et puis bon, forcément il y a des chutes.
03:02 J'arrive à relever ma moto, je la redémarre et je reprends la route.
03:06 Il y a des personnes avec deux bras qui n'arriveraient même pas à la relever.
03:10 Mais moi, je n'ai pas de problème.
03:11 Je me rappelle au début, il roulait avec son gros pansement que je lui faisais tous les jours.
03:15 Que j'avais du mal à lui faire.
03:16 Même encore aujourd'hui, je l'ai vu par terre.
03:18 Je dis, ah bon, il est tombé.
03:20 Ce n'est pas trop grave, mais bon je l'ai vu debout.
03:23 Je fais, bon, c'est bon.
03:31 Je préfère justement qu'il roule comme il fait sur le circuit,
03:34 plutôt que comme il faisait avant sur la route.
03:36 Je le laisse faire et puis il réussit tant mieux.
03:38 Et puis s'il ne réussit pas, tant pis.
03:40 En tout cas, on sera quand même toujours là pour le relever
03:43 et le guider sur une autre voie s'il faut.
03:46 Maintenant, il faut valider ma licence normale en gros.
03:52 Et puis une licence handicapée.
03:54 Je veux montrer que même avec un handicap,
03:56 on peut être avec des personnes normales
03:58 et ne pas être obligé d'être dans un coin
04:01 et rouler que entre nous.
04:03 Il y a déjà certaines personnes handicapées
04:05 qui ont réussi à être en championnat.
04:07 Je ne vois pas pourquoi moi je n'y arriverais pas.
04:10 Et je pense que je vais réussir.
04:12 Plus tard, on me verra peut-être sur des grands circuits.
04:16 [Musique]

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