Le journaliste Amaury Bucco, à propos des migrants à Menton dans Soir Info : «Même si ces migrants sont attrapés et qu'ils sont expulsés à la frontière et bien finalement, ils reviennent, ils finissent tôt ou tard par franchir la frontière».
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00:00 - Oui, alors là, c'est intéressant, la dernière phrase que disent policiers,
00:02 c'est que finalement, on dit que même si ces migrants sont attrapés
00:07 et qu'ils sont expulsés à la frontière, finalement, ils reviennent
00:10 et ils finissent tôt ou tard par rentrer à la frontière.
00:13 Écoutez à nouveau ce témoignage de ce policier.
00:15 - Combien rentrent par jour ?
00:18 Je ne sais pas. Je serais incapable de le dire,
00:20 mais je sais que le problème, le problème majeur,
00:25 c'est qu'on les interpelle et on les ramène à la frontière.
00:28 Et en fait, ils repassent deux heures après, la nuit, le lendemain.
00:31 Et des fois, on les refait plusieurs fois jusqu'à ce qu'ils arrivent à passer.
00:35 On a l'impression de vider la mer avec un verre d'eau.
00:37 En fait, les effectifs sont là, tout le monde fait son travail.
00:44 Les migrants sont interpellés, mais finalement,
00:48 on les repousse derrière une frontière et ils recommencent.
00:51 Et c'est en fait, c'est sans fin.
00:53 C'est sans fin.
00:54 Ça peut durer des jours, des semaines, mais tôt ou tard, ils arrivent à passer.
00:58 Ils trouvent toujours une solution.
00:59 Donc, le problème de fonds n'est pas réglé.
01:02 Nous, en fait, on est là provisoirement pour les empêcher.
01:05 Le temps qu'ils trouvent une solution.
01:08 - Donc on a bien compris, Amaury, les migrants qui ont débarqué à Lampedusa
01:12 ont de bonnes chances d'arriver en France s'ils le souhaitent.
01:14 - Effectivement, et j'allais dire, ils vont rejoindre le lot de tous ces migrants
01:17 en France, vous savez, qui se baladent un peu,
01:20 alors qui se regroupent en général à Paris, puis qu'on en voit en Provence.
01:22 Et alors à Paris, quand ils se regroupent,
01:24 eh bien, vous savez, vous avez souvent des associations qui les prennent en charge
01:27 et puis qui les rassemblent, par exemple, devant le Conseil d'État
01:29 ou qui font des actions coup de poing en disant
01:31 "mais regardez, c'est injuste, la France n'accueille pas ces migrants
01:33 qu'en fait, elle n'a jamais voulu accueillir".
01:35 Et donc, ils vont être là comme ça, ils vont un peu se balader en France,
01:38 déloger, reloger.
01:40 Et puis voilà, ce que me disait un policier de la police frontière, un autre,
01:43 lui, il est policier depuis la fin des années 90,
01:45 c'est qu'il me disait cette phrase quand même assez lapidaire,
01:47 "ils ne repartiront jamais d'Europe".
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