Garou raconte l'histoire de "Sous le vent", son duo avec Céline Dion

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Garou raconte l'histoire de "Sous le vent", son duo avec Céline Dion, dans le format "Face A" de Purecharts.

Transcript

00:00 Elle était heureuse de rentrer en studio et qu'on le fasse ensemble.

00:02 C'était encore plus symbolique parce qu'elle croyait tellement.

00:04 Non, ça a été un vrai moment de grâce et de calme, de liberté.

00:09 Donc, c'est par le billet de Valérie Michelin de chez Sony,

00:20 elle apporte des chansons dont je n'attendais que vous,

00:23 et Sous le vent.

00:24 Tout de suite, j'adore Sous le vent,

00:26 ce côté justement avec la gratte et tout, en liberté.

00:31 Je me vois au bord du feu de camp.

00:33 On enregistre plein de maquettes à Londres au départ,

00:36 puis j'envoie toujours les maquettes à Céline qui, elle,

00:39 « je vais écouter, je vais écouter, je vais être là, je vais… »

00:41 Elle veut donner ses commentaires et tout, puis c'est génial.

00:44 Qu'est-ce que tu peux rêver de plus ?

00:45 Un jour, René qui m'appelle, qui me dit « Céline, elle chante,

00:50 elle met les chansons, puis elle les chante déjà, puis elle adore.

00:55 Mais il y en a une qui est marmotte, puis elle fait des harmonies,

00:59 des voix, puis ils me disent que ça te dérangerait qu'on essaye un duo. »

01:02 Quelque part, je m'y attends à ce qu'elle a envie qu'on chante.

01:07 Ça, je sais qu'elle a envie qu'on chante ensemble,

01:08 parce qu'on se les fait à plusieurs reprises,

01:10 mais de façon très naturelle et pas pour un album.

01:14 Mais donc, je peux soupçonner, pour être honnête,

01:16 qu'il va arriver quelque chose.

01:17 Mais je ne m'attendais pas à celle-là du tout.

01:19 Donc, Sous le vent est écrite sur une version solo.

01:23 Puis c'est assez compliqué, parce qu'on n'est pas dans les mêmes tonalités.

01:26 Donc, en studio, on rentre, puis là, on essaie de trouver la façon.

01:29 On connaît bien le registre de Céline, comme je travaille avec son équipe.

01:32 Donc, ça marche. On se dit « OK, ça, elle peut le faire. »

01:35 On valide avec Céline, parce qu'elle est enceinte à ce moment-là,

01:39 elle ne peut pas bouger, donc elle ne peut pas venir avec nous.

01:40 On a rédigé ça à Londres, après ça à Los Angeles,

01:43 puis après ça, on rentre à Montréal pour une seule chanson,

01:46 pour enregistrer le duo.

01:47 L'arrangement est fait et tout, les cordes ont été enregistrées.

01:50 Puis on débarque avec le paquet.

01:51 « Céline, tu peux déballer notre duo. »

01:53 Et là, elle arrive enceinte jusqu'aux dents.

01:55 J'ai peur qu'on voit un bébé sortir pendant la chanson.

01:57 C'est drôle, je parlais de feu de camp dans cet esprit tellement liberté,

02:00 tellement planant, qu'on avait mis des bougies partout,

02:03 partout dans le studio à Montréal.

02:04 Elle rigolait, elle était contente,

02:05 parce que ça faisait un bout qu'elle n'avait pas chanté.

02:07 Elle était vraiment dans sa pause pour avoir le bébé.

02:09 Elle était heureuse de rentrer en studio, puis qu'on le fasse ensemble.

02:12 C'était encore plus symbolique, parce qu'elle croyait tellement.

02:14 Non, ça a été un vrai moment de grâce et de calme, de liberté.

02:19 Franchement, je chantais, je pensais plus à elle qu'à moi.

02:22 Je kiffais de l'avoir kiffée.

02:24 Je pense que la plupart des gens auraient été hyper excités de chanter avec Céline.

02:28 J'ai pas eu du tout ce stress-là.

02:30 J'ai eu le bonheur, évidemment, mais je pensais plus à elle.

02:33 Je me disais « Wow, c'est cool, c'est un bout qu'elle n'a pas chanté,

02:36 puis elle a l'air heureuse et tout. »

02:37 Je voulais qu'elle soit contente de le faire.

02:39 C'est ça, mon kiff, ça a été le sien.

02:41 Dès la première fois, on chante la chanson comme si on l'avait toujours chanté ensemble.

02:45 C'est tellement naturel.

02:47 Arrive l'accouchement de la chanson et de l'album,

02:51 et la rumeur démarre même bien avant qu'il y aurait-il un duo avec Céline.

02:56 Donc, à partir du moment où on est là, avec l'album sorti,

03:01 c'était quand même assez difficile de retenir l'animal de ce niveau-là.

03:06 Parce qu'on sort seul comme extrait, on sort gitan, « Je n'entendais que vous ».

03:12 On retient Soulevant,

03:14 mais on se doute bien que Soulevant va faire un autre « Ratte-marée ».

03:18 Ce n'est jamais de ma faute, mais je t'ai rendu spécialiste des tsunamis.

03:23 J'ai envie de freiner ma carrière après ça, parce qu'on sait où on va.

03:27 On est dans les mangos, dans le ski,

03:29 mais on ne se sent pas qu'on est dans la descente,

03:32 on est dans l'ultime, on sort des falaises et on s'éclate.

03:35 C'est ça qui est difficile aussi pour Soulevant,

03:38 c'est que je n'ai pas envie de la chanter avec quelqu'un d'autre quand on la sort,

03:41 et Céline ne peut pas être avec moi.

03:43 Donc faire des télés et des spectacles avec Céline sur écran,

03:47 parce que je n'ai pas envie non plus de la faire toute seule comme elle vient de sortir.

03:50 Donc ce n'était pas évident.

03:51 Elle est là sur l'accouchement, bébé au début, elle ne peut pas voyager.

03:57 Elle est là au téléphone, je sais qu'elle suit tout ce que je fais,

04:02 parce que c'est quand même elle qui a décidé qu'eux travaillent avec moi.

04:06 Ce n'est pas venu de l'équipe, ce n'est pas venu de René, c'est venu de Céline.

04:09 Donc je sais qu'elle suit tout ça,

04:10 mais moi je suis un peu tout seul dans mon histoire pour chanter la chanson.

04:14 Donc c'est avec des écrans, on fait ce qu'on peut et tout,

04:16 mais on l'avait bien retenue.

04:17 C'est quand on arrive à Bercy, sur ma tournée,

04:19 on arrive à faire les Bercy,

04:20 que Céline débarque et elle vient faire les Bercy avec moi.

04:23 Là c'était en même temps le retour de Céline.

04:26 Ça, ce moment-là, c'est la consécration.

04:27 C'est mon premier DVD à Bercy.

04:30 Il y en a plein qui viennent chanter,

04:32 et là on s'était promis pour Belle avec Patrick et avec Daniel.

04:35 Si un jour il y en avait un de nous trois qui faisait Bercy,

04:38 il invitait les autres, évidemment.

04:40 Mais on s'était fait cette promesse-là.

04:42 Vraiment, presque, on s'est coupé les lèvres.

04:45 Et donc eux sont là,

04:47 je me souviens, Gérald Depalma c'est là,

04:49 Patrick Bruel, Céline,

04:51 puis là c'est mon Bercy,

04:52 puis c'est la folie furieuse.

04:54 C'est après que j'ai envie de calmer le jeu.

04:57 Je vois que c'est trop fou.

04:58 Après ça, moi j'aime faire de la musique.

05:01 J'aime chanter devant le public.

05:02 J'aime voir le public.

05:04 Si ça devient trop démesuré,

05:06 et si c'est pour aller faire de la promo, promo, promo,

05:09 je leur disais souvent,

05:10 je disais non, excusez-moi,

05:11 mais moi aller faire une radio dans l'Ohio le matin,

05:15 ça me dit rien.

05:16 Les États-Unis, ça me parlait pas du tout, du tout.

05:19 J'ai juste ce qu'il faut pour qu'on ait une belle relation

05:21 puis que je puisse me permettre des délires.

05:23 Est-ce qu'on me propose aussi des gros projets?

05:25 Des gros, gros, gros projets.

05:27 Puis je dis non, j'aurais pas la flexibilité

05:29 que j'ai aujourd'hui de faire ce que j'ai envie de faire,

05:32 ce qui me passe par la tête,

05:33 et de rester spontané, authentique.

05:36 Pour moi, ça, ça n'a pas de prix.

05:38 Les mots, spontané, authentique, ça n'a pas de prix.

05:41 Mais il y a pas longtemps, quelqu'un m'a dit ça,

05:43 il a dit avec le lac du Connemara et Sous le vent,

05:46 là c'est les deux chansons les plus chantantes qu'il y a à Roquet.

05:48 Ça m'a vraiment fait rire.

05:49 Je suis là, hein, vraiment?

05:50 Non, c'est fun de savoir que ça reste des chansons

05:53 qui font partie, mais pas juste d'un moment dans le temps,

05:58 mais qui sont dans le quotidien des gens

06:00 puis s'éclatent encore sur ces chansons-là.

06:02 C'est magique.

06:02 Clairement, c'est une belle chanson

06:04 parce que déjà, Jean-Yves Vénéroso

06:06 qui m'a fait écouter la chanson,

06:08 j'adore la chanson.

06:09 Céline, quand elle m'écoute la chanter,

06:11 elle a envie de la chanter.

06:12 Donc déjà, nous deux, on avait envie de la chanter.

06:15 C'est pas comme si on n'avait pas une belle liste de karaoké,

06:17 nous aussi, de chansons originales

06:18 parce qu'on en recevait des chanteurs

06:20 qui reçoivent beaucoup de chansons.

06:22 Donc la chanson, indéniablement,

06:24 je pense que la marque dans le temps de ma carrière

06:27 qui monte de Céline qui était numéro un dans le monde,

06:30 c'est marqué dans le temps.

06:31 Et je pense qu'en effet,

06:32 bon, on n'est pas les deux pires chanteurs,

06:34 les deux pires voix au monde.

06:36 Donc je pense que ça donne un beau challenge au karaoké

06:40 pour ceux qui veulent la chanter.

06:42 J'espère qu'elle n'est pas toujours catastrophique.

06:44 (rires)

06:46 Non, mais c'est parce que j'ai déjà entendu des catastrophes.

06:49 Mais je suis sûr qu'elle est souvent très bien chantée.

06:52 [Musique]

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