La bande de 22H Max réagit à l'agression sexuelle d'une journaliste en direct à la télévision espagnole.
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00:00 scène qui vous a fait réagir aujourd'hui, une scène qu'on a vu en direct à la
00:02 télévision espagnole, je vous en montre un extrait, scène qui vous fait réagir
00:06 ce soir. Une journaliste est donc en duplex dans une rue de Madrid, elle se
00:10 prend une main aux fesses par un passant, regardez notamment comment son collègue,
00:14 le collègue de la journaliste, va réagir.
00:17, le homme qui a tenté d'entrer dans la rue, excusez-moi, on est en direct, excusez-moi.
00:24 - Il t'a juste touché le cul? - Oui. - Tu comprends, Romé? Mets-moi ce monsieur devant, s'il te plaît. Non, que le... Ce mec est fou, mets-moi ce mec fou, s'il te plaît. - Eh, pour autant que tu veux... - Tu n'as rien à sentir, toi. Tu fais ton travail aussi, comme tu le sais toujours, il arrive un imbécile et il va et il te touche le cul en direct, sans aucun droit.
00:46 - Nora? - Eh ben moi, ça m'a rassurée, ça m'a rassurée de me dire que, voilà, l'Espagne, en fait, montre peut-être le chemin, qu'on a vu, bah, cette scène et que, du coup, c'est son collègue en plateau, homme, qui prend la défense de cette jeune femme. On a retrouvé, hein, entre-temps...
01:05 - On a les images, regardez, l'imbécile dont on parle. - Ah, bah oui, l'imbécile a été retrouvé. C'est pas l'imbécile. - On a les images, normalement, de l'arrestation de cet imbécile. - L'agresseur sexuel. - Parce que, voilà, il a donc été arrêté, cet agresseur, emmené par les policiers. On sait pas encore, voilà, la peine, etc., pour l'instant, on n'a pas, mais il a été arrêté.
01:21 - Mais, alors, ce qui est intéressant, c'est que tout ceci intervient alors qu'on a, depuis maintenant plus de 3 semaines, c'est pas juste une polémique, mais l'agression sexuelle d'une joueuse de l'équipe espagnole par le président de la Fédération, qui l'a embrassée sans consentement, évidemment.
01:39 - S'en est suivie une polémique absolument monstre, la mère de celui-ci qui fait une grève de la faim, et il a enfin accepté de démissionner parce qu'effectivement, mis au pied du mur avec une plainte qui a été déposée par cette jeune femme, la sélection entière qui dit qu'en fait, elle n'accepterait plus de jouer, si c'était encore lui, aux manettes.
02:01 Enfin, tout ceci est en train de créer un mouvement en Espagne de libération de la parole sur les réseaux sociaux et ailleurs, et qui touche en fait toutes les institutions, et c'est assez bienvenu parce qu'on voit qu'en fait, finalement, ce qu'on pensait être un peu derrière nous avec #MeToo continue par salve et finit en fait de percuter tous les espaces aujourd'hui de la vie publique, de la vie privée.
02:23 - Il y a du chemin à faire, il y a beaucoup de chemin à faire.
02:27 - Evidemment, il y a du chemin à faire, mais en fait, il commence à y avoir des choses qui bougent et ce qui n'était pas acceptable.
02:32 - Il y a beaucoup de chemin parce que Rubialès a mis des plombes, pardon pour l'expression, à démissionner, et on a encore ce crétin-là qui se permet ce geste-là aujourd'hui.
02:40 - Je suis d'accord, mais à un moment, moi, ce que je vois et ce que je veux voir, c'est que quand elles sont organisées, les femmes sont en capacité de faire tomber les choses, de créer un rapport de force, et il a bien fini par démissionner.
02:54 - Ça a pris trois semaines, évidemment, mais à un moment, lui aussi, c'est un abruti et ça aurait dû intervenir beaucoup plus tôt, il aurait dû être aussi bien plus lâché beaucoup plus vite, mais ça a bougé.
03:05 - Qui veut réagir ?
03:07 - Il y a eu un coup de ciseau, il y avait une jeune femme qui, pour avoir répliqué un harceleur de rue en France, avait été giflée violemment, c'était filmé, et pareil, on l'avait retrouvée, ça a bougé les choses.
03:16 - Et c'est vrai qu'il suffit qu'une personne se lève et dise non, et on amorce quelque chose de vertueux, et toute la société peut embrayer.
03:24 - Moi, je trouve très bien aussi que ce soit le présentateur, alors il est loin le présentateur, il aurait pu faire celui qui ne voit rien, c'est lui qui fait changer les choses et retourne contre l'agresseur la réalité de cette scène.
03:36 - Et alors pour cette jeune femme dont vous parlez, ce qui est terrible, c'est que le backlash est absolument extraordinaire, elle vit dans une forme de harcèlement quotidien sur les réseaux sociaux, qui fait que là aussi, il y a un vrai travail d'éducation à faire, on n'est qu'au début du chemin, mais ça bouge quand même plus vite qu'il y a une dizaine d'années.