• l’année dernière
Exceptionnelle en défense, Coco Gauff s’impose à New York face à Aryna Sabalenka, au terme d’un match qui a vu le bon et le moins bon ; des points exceptionnels et des fautes directes (2-6, 6-3, 6-2). Mais à ce petit jeu, c’est la locale qui a eu le dernier mot. Pour la troisième fois cet été, la première fois en Grand-Chelem, c’est elle qui soulève la coupe. Une superbe performance qui vient confirmer les énormes progrès de la joueuse de 19 ans, depuis son arrivée fracassante sur le circuit à tout juste 15 ans. 4 ans plus tard, elle réalise ce que tout le monde lui prédit depuis le début. Aryna Sabalenka, qui n'a su se remettre à l'endroit après un mauvais début de deuxième set, se consolera lundi avec la première place mondiale.

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Transcription
00:00 Ce n'est pas plus dramatique que ça, pour être honnête.
00:03 J'ai passé au bain et j'ai utilisé le bain parce que j'étais nerveuse.
00:07 Quand je faisais la douche, j'ai mis de l'eau sur mon visage et j'ai pensé,
00:10 "OK, je dois juste resserrer et refaire ça."
00:14 Aujourd'hui, j'ai joué ce match comme dans n'importe quel autre match.
00:17 Je n'étais pas vraiment nerveuse de rentrer.
00:19 Elle jouait de la bonne tennis.
00:21 Je savais que ce serait un des matchs difficiles à résoudre,
00:24 parce qu'elle est une opponente difficile.
00:26 Je suis heureuse, évidemment, avec le résultat.
00:28 Coco, tu as dit que, après la défaite de la France Open,
00:32 tu as senti que le monde finirait avant toi
00:36 et que tu étais en train de te sentir différemment.
00:39 Quand a-t-il changé, si tu peux en pinpointer un ?
00:44 Honnêtement, je pense que cette France Open a changé,
00:52 parce que j'ai ressenti la pression de faire la finale.
00:55 Je l'ai fait, donc j'ai dit que je devais resserrer.
01:00 Et le match de Wembley n'est pas arrivé.
01:02 C'était une défaite difficile, car je pensais que j'avais joué de la bonne tennis.
01:06 Aujourd'hui, je n'ai pas vraiment changé mon mentalité au match.
01:10 Je me sentais comme si je jouais le mieux possible.
01:13 Elle est une joueur de force,
01:15 donc tu joues toujours sur ton pied de dos,
01:18 honnêtement, contre elle.
01:20 Je faisais de mon mieux.
01:22 Je pense que le momentum a changé un peu
01:26 quand je suis passée sur un pas de croix de la côte de la côte de la côte.
01:29 J'ai eu l'envolée du public,
01:31 et après ça, je me suis sentie comme si je venais de retourner à la maison.
01:35 Quand, dans ce tournoi, as-tu commencé à penser
01:38 que c'était une réalité ?
01:41 Que ce serait ton an ?
01:44 Je sais que tu es toujours à l'intérieur,
01:46 tu es une compétiteur, tu le crois,
01:48 mais je me suis dit, peut-être que je suis complètement malin,
01:51 que, au fur et à mesure des deux semaines,
01:54 ça a commencé à devenir plus réel,
01:56 et que tu as commencé à avoir ces visions.
01:58 Honnêtement, je n'avais pas eu ces visions jusqu'à la nuit dernière.
02:02 Je pensais à ça, mais je me suis dit de le faire en tête,
02:06 parce que c'est ce que j'ai fait à la Frenche.
02:08 J'envisionnais ce qui se passerait si je gagnais,
02:11 et je pensais que j'en voulais trop.
02:14 La nuit dernière, j'ai commencé un peu,
02:16 mais ensuite, honnêtement, j'ai appelé mon copain,
02:19 pour qu'on parle, et qu'il soit temps de dormir.
02:21 On a parlé jusqu'à 1h du matin,
02:24 et je suis allée dormir.
02:26 Je me suis réveillée ce matin,
02:28 et quand j'ai perdu la première partie,
02:30 j'étais encore en train de jouer,
02:32 et je me suis dit que je vais tout donner,
02:34 et que ce qui se passe, se passe.
02:36 Même sur ce point de jeu, 40-love,
02:39 techniquement, le match était sur mon rack,
02:42 mais je n'avais pas l'impression d'avoir gagné,
02:44 c'était fou, j'avais juste essayé de me concentrer
02:46 sur le point qui me restait.
02:48 - Est-ce que c'était la première fois,
02:50 quand tu étais plus jeune,
02:52 que tu t'imaginais gagner un grand slam ?
02:56 Et comment comparer l'impression
02:59 d'avoir fait ça,
03:01 à ce que tu t'imaginais que ce serait ?
03:04 - Je pense que la première fois,
03:06 c'était quand j'avais 8 ans,
03:08 et je venais 3 ou 4 fois par an
03:10 pour voir Arthur Ashe Kids Day,
03:12 et je regardais les joueurs
03:14 compéter sur ce court.
03:16 Quand j'avais 13 ou 14 ans,
03:19 et que je jouais aux Open Juniors,
03:21 je regardais le final des hommes,
03:24 donc j'avais ces envisions.
03:27 Et honnêtement,
03:29 le moment de l'Open français,
03:31 je ne sais pas si ils l'ont vu sur la caméra,
03:34 mais je regardais Iga lancer ce trophée,
03:37 et je l'ai regardé toute la journée,
03:39 et je me suis dit que je ne vais pas
03:41 me faire couler,
03:43 car je voulais sentir ce que ça a été pour elle.
03:45 Et ça a l'air de la foule aujourd'hui,
03:48 de lancer ce trophée,
03:50 et ça ne l'a pas sucé,
03:52 et je pense que ça le fera peut-être
03:54 dans une semaine.
03:55 - Vous avez parlé beaucoup
03:57 de comment vos parents vous ont aidé
03:59 à rester à la base et à garder la perspective.
04:01 Y a-t-il des mantras spécifiques
04:03 qu'ils vous ont dit au cours des années
04:05 que vous répétez à vous-même
04:07 pendant des moments difficiles
04:09 qui vous ont aidé à rester confiante ?
04:11 - Oui, mes grands-parents,
04:13 ils m'ont toujours dit
04:15 de ne pas se dire mourir.
04:17 Je me disais que je ne me laisserais pas
04:19 après ce premier match,
04:21 et que j'étais trop loin.
04:23 Mes parents, mon père, rêvait grand,
04:25 et il portait un short
04:27 qui disait "Imagine".
04:29 Je ne sais pas s'il le portait
04:31 pendant le match,
04:33 mais il m'a montré après.
04:35 Je suppose que l'imagination
04:37 peut venir true.
04:39 Ce n'est pas toujours juste
04:41 une image,
04:43 mais elle me rappelle
04:45 que je suis une personne,
04:47 et que ce tennis
04:49 est ce que je fais,
04:51 mais ce n'est pas qui je suis.
04:53 Je me suis rendue compte
04:55 que je suis toujours une personne,
04:57 et que je fais encore beaucoup
04:59 de bonnes choses dans ce monde
05:01 à l'extérieur du court.
05:03 Je me souviens de cela.
05:05 Je me considérais comme un joueur de tennis,
05:07 et je me suis rendue compte
05:09 que c'était le contraire.
05:11 C'était une lutte.
05:13 Je me suis rendue compte
05:15 que mon self-worth
05:17 était moins important
05:19 que mon self-worth.
05:21 Je me souviens que mes parents
05:23 m'aiment toujours,
05:25 et qu'ils m'aident
05:27 malgré mes erreurs.
05:29 - C'est une course incroyable
05:31 pour toi.
05:33 Tu es tellement bonne avec les mots.
05:35 Je veux te demander
05:37 si tu pourrais le mettre
05:39 en un mot ou en une phrase.
05:41 Que veut-on dire de cette expérience
05:43 pour toi,
05:45 ou de ce qui est à la base
05:47 de cette expérience?
05:49 - Je ne sais pas.
05:51 Je dirais que les trois mots
05:53 que je pourrais mettre en
05:55 sont "Dreams come true",
05:57 et "This is crazy".
05:59 Je n'ai pas de mots.
06:01 Je ne pense pas que je peux
06:03 les mettre en mots.
06:05 Je pense que c'est la même chose
06:07 que "Concrete jungle where dreams
06:09 are made of".
06:11 Merci.
06:13 Je pense que c'est vrai.
06:15 New York City est la ville

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