Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 08/09/2023
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. L'invitée cette semaine: Kaouther Ben Hania. La réalisatrice de "L’homme qui a vendu sa peau" nous parle de ce documentaire fiction en gestation depuis 2016, Les filles d’Olfa, basé sur l’histoire vraie de cette mère qui a vu ces 2 filles ainées partir chez Daech.
Transcription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:07 - Bonjour, Kauder.
00:08 - Bonjour, Fabrice.
00:09 - Comment ça va?
00:10 - Très bien.
00:10 - Bon, tout d'abord, bravo pour ce film assez admirable,
00:13 vraiment.
00:14 - Ce que vous avez compris, ce film n'est pas un rôle
00:17 comme celui de Rose dans le film "Titanic".
00:19 Elle ne parle pas d'une histoire qui est passée,
00:21 il y a d'autres personnages qui ne représentent pas
00:23 la réalité de la histoire.
00:26 Je n'ai pas l'air de Rose.
00:28 - Votre film s'appelle "Les filles d'Olfa"
00:30 et c'est un documentaire, un documentaire hybride
00:33 qui mêle certains éléments du théâtre.
00:35 Les personnages absents sont incarnés par des acteurs.
00:38 Vous avez un double à Olfa qui est interprété par Ayn Sabri.
00:41 - Olfa a quatre filles.
00:44 Le mari de la petite, Ayot Tayshir,
00:46 ils vivent toujours ensemble.
00:47 Et le mari de l'adulte, Rahma et Afran,
00:50 ils sont tous vieux.
00:52 - D'abord, ce qui m'intéresserait de savoir,
00:54 c'est comment vous arrivez à faire ce film
00:57 alors que vous venez d'un film qui est sans antithèse, en fait.
01:00 "L'homme qui a vendu sa peau", c'est un film presque baroque,
01:04 très maîtrisé, très en contrôle.
01:06 Et là, vous venez avec un film qui est d'une liberté folle
01:10 où on a l'impression que vous ne contrôlez rien
01:12 si ce n'est que vous êtes en recherche d'eux.
01:15 - Il se trouve que "Les filles d'Olfa",
01:16 c'est un film que j'ai commencé en 2016.
01:19 J'ai commencé à tourner un documentaire un peu
01:22 à la manière... enfin, un documentaire d'observation
01:24 avec Olfa et les deux cadettes,
01:26 sauf que ça donnait rien.
01:28 Donc, j'ai mis ça de côté.
01:29 Je suis allée faire "L'homme",
01:31 qui était effectivement très différent.
01:34 Et après "L'homme qui a vendu sa peau",
01:36 j'ai repris le projet de "Les filles d'Olfa".
01:39 Moi, ce que j'essaie de faire,
01:41 c'est de faire un documentaire entre deux fictions.
01:43 Le dernier documentaire que j'avais fait,
01:45 c'était "Zaéneb n'aime pas la neige".
01:47 C'était un documentaire que j'ai fait
01:50 juste avant "La belle et la meute".
01:52 Et j'ai beaucoup aimé la liberté qu'offre le documentaire.
01:55 J'apprends beaucoup dans le documentaire
01:57 pour affronter la fiction.
01:59 - À quel moment vous avez trouvé la clé,
02:01 où vous vous êtes dit, voilà,
02:02 ça, ça me permettrait d'aller plus loin en questionnement ?
02:05 - Enfin, comme je l'ai dit, j'ai commencé ce projet en 2016
02:08 avec une forme plutôt classique de documentaire.
02:11 Et très vite, je me suis rendue compte
02:14 que cette forme-là ne me donne pas accès au passé.
02:18 - Eh, avant le dé.
02:19 - Ce qui a eu déjà lieu.
02:20 Et en fait, l'idée de la forme, on va dire,
02:22 je l'ai eue pendant le confinement,
02:24 donc en 2020, quatre ans plus tard.
02:26 Et là, j'ai pensé à un cliché très répandu
02:30 dans le documentaire, qui est la reconstitution.
02:33 Et je l'ai complètement déjouée.
02:35 Je me suis dit, ça, ça va me donner l'occasion
02:38 de convoquer le passé,
02:41 de faire interréagir plusieurs femmes
02:45 qui ont des profils très différents,
02:48 de mélanger vrai personnage et acteur.
02:53 Et ça, pour que vous vous connaissiez
02:54 à deux actrices qui vont jouer les grands de vos frères.
02:58 Mais il y a une actrice qui va vous enlever
03:00 quand vous n'avez pas de frères à vous.
03:02 Qu'est-ce que vous allez faire?
03:03 - C'est le côté de la faille dans le phallus.
03:05 On va commencer par voir ses blessures.
03:07 ♪ ♪ ♪
03:08 - Action!
03:09 - Comment une actrice, Ayn Sabri,
03:11 qui est une grande star dans le monde arabe,
03:13 intègre ce corpus?
03:15 - C'était très intéressant, avant de parler
03:17 de ma collaboration avec Ayn Sabri,
03:19 très intéressant de dire
03:21 pourquoi j'ai choisi de confronter Olfa,
03:25 un double d'actrice.
03:27 Parce qu'Olfa, elle n'est pas absente,
03:28 contrairement à ses deux filles.
03:30 Au fait, quand j'ai pensé à Ayn,
03:31 elle représente pour moi l'opposé d'Olfa.
03:35 C'est quelqu'un qui est dans la maîtrise,
03:37 c'est quelqu'un qui est dans l'intelligence,
03:38 dans la rationalité.
03:40 Et je me suis dit, ça serait vraiment super
03:43 de prendre le personnage d'Olfa
03:45 et de la diviser en deux et de la confronter,
03:47 un double qui soit à l'opposé d'elle.
03:50 Et au fait, c'est pourquoi j'ai choisi Ayn Sabri.
03:53 D'abord, elle n'a jamais tourné dans un film
03:54 avec une équipe aussi petite.
03:57 Et ensuite, elle est en dehors de sa zone de confort
03:59 parce qu'elle est habituée à incarner des personnages
04:03 sur un papier qu'elle développe.
04:06 Là, elle a le personnage en face d'elle
04:08 qui est en train de la diriger.
04:09 Elle lui dit, "Mais non, je suis pas comme ça."
04:11 Donc, elle était en dehors de sa zone de confort.
04:14 Elle et les autres comédiens du film.
04:16 - Et vous aussi, non?
04:17 - Tout le monde.
04:18 (paroles en arabe)
04:21 (paroles en arabe)
04:24 (paroles en arabe)
04:27 (paroles en arabe)
04:30 (paroles en arabe)
04:33 (paroles en arabe)
04:36 (paroles en arabe)
04:39 (paroles en arabe)
04:40 - Je trouve qu'il y a quelque chose
04:41 dans l'hybridation formelle,
04:43 quelque chose d'assez précis,
04:45 même sur les codes couleurs.
04:46 Est-ce que c'est quelque chose que vous avez anticipé?
04:48 - C'est parce que j'ai fait l'homme qui a vendu sa peau.
04:50 C'est parce que j'ai fait tous ces films
04:52 que j'ai pu faire "Olfa".
04:54 Parce que j'avais déjà tourné des documentaires
04:58 que j'avais remarqué à quel point le réel est moche.
05:01 (rire)
05:02 Et je me suis dit, en même temps,
05:04 cette réalité que je suis en train de filmer
05:06 dans "Les filles d'Olfa"
05:07 n'existe pas en dehors de ce film.
05:09 C'est-à-dire que c'est une réalité factice
05:11 où je convoque de vrais personnages
05:13 avec des comédiens pour interréagir.
05:16 Donc, c'est une réalité que j'ai fabriquée moi-même.
05:18 Donc, je vais la maîtriser en termes de...
05:21 au moins pour les yeux des spectateurs.
05:23 J'avais besoin de rouge, j'avais besoin de noir.
05:26 Donc, j'ai travaillé le film...
05:29 Bah, j'ai dit aux comédiennes et aux personnages,
05:31 "Vous n'allez pas mettre vos vêtements.
05:34 "Je vais vous habiller parce que c'est pas possible."
05:37 Et comme je suis esthète, j'aime pas...
05:39 (rire)
05:41 J'aime pas la... comment dire... la mocheté.
05:44 Donc, j'ai essayé de maîtriser ces choses-là
05:47 et de les penser en amont, vraiment.
05:49 -C'est comme si tu ne connaissais pas
05:51 ce que tu as vécu dans ta vie.
05:53 -Je ne sais pas.
05:55 -Il a dit beaucoup de choses.
05:57 -Au film, je vais essayer de raconter
06:00 la histoire de l'enfant d'Olfa.
06:02 -Au revoir, Kauder.
06:04 Je vous remercie pour ces quelques minutes
06:06 et je vous souhaite le meilleur avec ce film très puissant.
06:09 -Merci beaucoup. Merci.
06:11 -Au revoir. -Au revoir.
06:16 -Quel point commun y a-t-il entre une intrigante nightclubbeuse,
06:19 une étrange pilote de ligne,
06:21 une chef d'entreprise au bord de la crise
06:23 et un militaire irlandais avide de vengeance ?
06:26 Ils ont tous l'intention de vous aspirer
06:28 dans les salles obscures cette semaine.
06:30 -Elle était longue, la semaine.
06:32 -Tu peux pas le lâcher pour une fois ?
06:34 -C'est mon ami.
06:36 -1986 !
06:39 (cris)
06:40 -Tu veux ?
06:42 -Faut tenir, tu m'entends ?
06:44 -Viens. Ce sera comme un voyage.
06:47 Une vraie aventure.
06:49 -Envie de plonger dans un huis clos vertigineux ?
06:51 Ca tombe bien, car Anaïs Demoustier ne rêve que d'une chose.
06:55 Vous entraînez à ses côtés dans une expérience de cinéma en sorcellante
06:58 au coeur des années 80...
07:00 -Il y a un secret ?
07:01 -Sur la piste d'une mystérieuse discothèque sans nom.
07:13 -Vous, vous serez en train de vous executer pour un meurtre.
07:16 -Ou vous venez travailler pour moi.
07:18 -Qu'est-ce qui se passe, monsieur ?
07:20 -Ca va bien.
07:22 -Ils ont donné à Londres un goût de la tristesse.
07:24 -Je peux utiliser un enfant mort comme vous.
07:28 -La vengeance clignote dans ce thriller
07:31 qui oppose un militaire à la retraite
07:33 bien décidé à éliminer le meurtrier de sa femme enceinte.
07:36 Un règlement de compte musclé
07:38 qui prend ses quartiers dans le Londres des années 70.
07:42 -Tu sais ce que j'ai toujours bien aimé chez toi, Bruno ?
07:45 C'est ton sens de responsabilité
07:48 et ton honnêteté.
07:50 -C'est gentil, Michel.
07:52 -T'as vu où ça mène ?
07:54 -Ce n'est pas bon.
07:56 Parce que votre patron a déposé les bilans
07:59 que pour ma coutille, c'est fini.
08:01 -Vous le connaissez, avoir falsifié vous-même
08:03 les comptes de votre entreprise.
08:05 -Il fallait que je trouve une solution pour payer mes employés.
08:08 -C'est un acte flot du nœud, hein, Garcia ?
08:10 -Contrairement à celle d'Alain Bachung,
08:13 la petite entreprise de notre ami Renaud Rutten
08:16 se prend la crise de plein fouet.
08:18 Heureusement qu'une gentille bande de comédiens
08:21 menés par Tom Odenhart est là pour l'empêcher de couler.
08:24 -Vous volez toujours sur triple 7 ?
08:33 -Oui.
08:34 -Commandant de bord, le courrier depuis 2 ans.
08:37 C'est bien ça ? -Hm-hm.
08:39 -Comment tu vas ? -Bien.
08:41 -Vous dormez correctement ?
08:43 -Oui.
08:44 -Des événements importants dans votre vie personnelle ?
08:47 -Non.
08:48 -Bonjour, Estelle.
08:50 -Elle est rentrée dans ta vie il y a 20 ans,
08:53 elle a tout ravagé et elle a foutu le camp.
08:55 -La belle Estelle mène à priori une vie sans histoire
08:58 aux côtés de son mari protecteur.
09:00 Mais lorsqu'Anna refait surface,
09:02 le royaume des cieux pourrait bien se transformer
09:05 en enfer pour Diane Kruger et Mathieu Kassovitz.
09:08 ...
09:11 ♪ ♪ ♪
09:14 [Musique]

Recommandations