Il n’est pas compatible avec l’élevage

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00:00 [Musique]

00:08 J'ai pas été victime.

00:09 Mais trois de mes collègues, éleveurs de la commune, ont été victimes.

00:12 Et c'est vrai que quand on arrive dans la parcelle le matin et qu'ils t'appellent,

00:15 et que tu vois les dégâts, ça fait mal.

00:18 Justement, aujourd'hui vous avez fait des propositions.

00:22 Plusieurs d'entre elles ont été entendues, du moins par le préfet.

00:26 Quelle est la priorité pour vous, aujourd'hui ?

00:28 La priorité, ça va être les autorisations de tir de défense.

00:32 Et tout ce qui concerne les prises en charge des frais vétérinaires sur les bêtes blessées.

00:40 Et sur les bêtes tuées par le loup et surconsommées par les vautours.

00:46 Ainsi que l'extension de la zone du cercle 2.

00:50 Vous aimeriez un recontage peut-être plus précis sur le département en lui-même ?

00:54 C'est déjà un premier comptage précis.

00:58 Et du coup, rentrer dans ce qu'ils appellent le comptage renforcé.

01:01 Où donc c'est les services de l'OFB qui vont pouvoir faire une partie des comptages.

01:06 Qui seront renforcés par les fédérations de chasse.

01:10 Du coup, les chasseurs et peut-être les éleveurs qui font partie des chasseurs.

01:14 Vous êtes confiant, optimiste, concernant les possibilités qui s'offrent à vous pour

01:19 tenter de préserver vos troupeaux en Ardèche ou il y a encore un peu d'inquiétude ?

01:23 Il y a beaucoup d'inquiétude.

01:25 Malgré les retours positifs qu'on a eu encore aujourd'hui.

01:30 Ce n'est pas les premiers.

01:32 On a toujours eu des retours positifs à nos demandes.

01:35 Et pourtant, on est encore là à en parler.

01:38 On est encore pris dans le problème du loup.

01:41 Donc oui, on n'est pas du tout confiant sur ce sujet.

01:45 Si rien n'est fait dans le bon sens, nos élevages sont vraiment en danger.

01:51 En danger de faim.

01:53 Il ne faut pas avoir peur.

01:55 C'est à ce moment-là qu'il faut se poser la question.

01:58 Est-ce que l'État a bien joué son rôle ?

02:00 Est-ce qu'en voulant protéger le loup à 100%, comme c'est fait actuellement,

02:04 est-ce qu'il n'a pas mis les éleveurs en danger ?

02:08 Je ne vois pas comment on peut assurer l'installation de nouveaux agriculteurs sur le département

02:13 si la pression du loup est toujours présente.

02:17 Moi, je ne suis pas du tout éleveuse.

02:20 Je suis viticultrice, donc le loup, jusqu'à présent, j'avais très peu de contact avec lui.

02:25 Mais même si demain, je voulais m'installer en élevage,

02:29 je ne vois pas comment je pourrais faire mon installation sereinement

02:33 alors qu'il y a une telle pression de prédation sur le département.

02:36 Ce n'est pas possible.

02:38 Et je pense que si on n'agit pas aujourd'hui,

02:41 c'est l'avenir entier de l'élevage d'Ardèche qui est menacé.

02:45 Il faut bien se mettre dans la tête qu'aujourd'hui,

02:47 le loup n'est pas compatible avec l'élevage, l'élevage d'Auvergne en particulier,

02:51 et dans nos zones.

02:53 Ça ne va pas du tout ensemble.

02:55 Ce n'est pas possible.

02:57 Et quitter, peut-être pas quitter le département,

03:01 mais se reconvertir, je suis sûr qu'il y a beaucoup d'éleveurs qui sont prêts à le faire.

03:05 Parce qu'on n'élève pas des brebis pour les voir manger par le loup.

03:08 [Musique]

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