Un adolescent de 15 ans s’est suicidé à son domicile de Poissy (Yvelines), alors que des faits de harcèlement à son encontre avaient été déclarés au cours de l’année scolaire précédente au sein de l’établissement scolaire qu’il avait quitté pour un autre en vue de la rentrée.
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00:00 dont nous parlons ce soir, la mort de cet adolescent, ça doit nous alerter sur la façon
00:04 dont nous devons protéger les enfants. Et ça nous alerte indéniablement sur le fait
00:08 que nous n'y parvenons pas encore. Aujourd'hui, il y a un enfant sur dix qui fait l'objet
00:13 de harcèlement scolaire. Ça veut dire que dans chaque classe de France, il y a un enfant
00:17 sur dix qui va faire l'objet de brimades, qui va faire l'objet d'humiliation, de dénigrement,
00:21 qui va, et vous le constatez bien mieux que moi bien sûr, qui va se replier sur lui-même.
00:26 Il va y avoir sûrement une baisse du niveau scolaire, un isolement, et tout ça bien sûr,
00:31 c'est des éléments contre lesquels il faut lutter. Pourquoi vous me parlez de cyberharcèlement
00:35 ce soir ? Parce que quelque chose qui n'existait pas pour d'autres générations...
00:39 Eh oui, c'est un peu la nouveauté là depuis quelques années.
00:41 Effectivement, il y a une certaine époque, quand on quittait les portes de l'enceinte
00:46 d'un établissement scolaire, le harcèlement scolaire qui se perpétrait, il se terminait
00:50 là. Aujourd'hui, maintenant, le harcèlement scolaire, il se poursuit plus loin que les
00:55 portes d'un établissement scolaire, il se poursuit à la maison, dans la chambre de
01:00 ses jeunes enfants.
01:01 Mais alors qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
01:02 Eh bien, il me semble, premièrement, qu'il faut à tout prix sensibiliser les enfants.
01:07 Et cette sensibilisation, cette éducation, elle passe bien évidemment par la famille,
01:12 par les parents, et aussi par les établissements scolaires. Il me semble aussi qu'aujourd'hui
01:17 la justice a un rôle singulier à jouer là-dedans. Et ce n'est pas facile parce que souvent,
01:23 le procureur de la République ou les magistrats du siège ont affaire à des enfants ou des
01:27 jeunes adolescents qui sont jeunes, qui ont parfois moins de 13 ans, qui ne sont pas responsables
01:33 forcément pénalement. Et aujourd'hui, on a des répressions qui ne sont pas forcément
01:38 à la hauteur des répercussions que ces infractions ont sur ces jeunes enfants.
01:43 Donc, il faudrait des sanctions plus lourdes pour ces mineurs.
01:45 Il faudrait un ensemble d'éléments. Il faudrait une sensibilisation plus importante. Il faudrait
01:49 pouvoir traiter, alerter, garantir leur protection. Il faudrait qu'aussi, à la maison, on puisse
01:54 avoir cette sensibilisation-là. Et il faudrait que toutes les mesures qui ont été mises
01:57 en place au cours des dernières années, elles soient appliquées. Alors, je comprends que
02:01 dans tous les établissements, ce n'est pas forcément possible que cette application
02:04 se fasse. Mais vous voyez, à titre d'exemple, vous avez un cours d'éducation sexuelle
02:08 qui est obligatoire, qui doit se faire plusieurs fois par an dans toutes les classes. Eh bien,
02:14 c'est aussi à l'éducation sexuelle qu'on va apprendre ces infractions qui sont nouvelles,
02:17 qui existent aujourd'hui sur Internet. On va appeler le « revenge porn », on va appeler
02:21 ça le « cyberharcèlement ». Et tout cela, les jeunes générations doivent y être sensibilisées.
02:26 Et c'est grâce à leurs parents, grâce bien sûr à leurs professeurs qui font un
02:29 travail formidable, qu'ils le seront.