Julien Clerc : son appel pour les Restos du Coeur

Transcript

00:00 D'abord, je réagis en disant tout simplement que la 7e économie mondiale ne peut pas tolérer

00:09 chez elle qu'on ne puisse pas nourrir ses enfants.

00:15 Je crois qu'il n'y a rien de plus terrible que de ne pas pouvoir donner à manger à ses propres enfants.

00:21 C'est ce qui risque d'arriver à des gens qui, évidemment, font appel toujours plus nombreux au resto du cœur.

00:28 Alors il y a l'inflation. Du côté des artistes, il faut savoir aussi que...

00:33 Maintenant, tout le monde commence à savoir que les ventes de disques ne sont plus ce qu'elles étaient.

00:39 Je crois que les ventes de disques des restos rapportaient quand même beaucoup d'argent.

00:43 Mais en tout cas, et je voudrais noter au passage que c'est tout à son honneur si Bernard Arnault

00:49 a donné cette grosse somme au resto du cœur, mais je crois qu'il faut que tous les acteurs économiques de France

00:56 se mobilisent pour aider parce qu'on ne peut pas oublier que cette initiative que Coluche a eue en 1985,

01:06 je crois, était une initiative extrêmement noble et je ne crois pas qu'il y a beaucoup de pays comme ça

01:13 où un artiste a pu mobiliser tous ses camarades et finalement toute la société a une oeuvre aussi belle.

01:20 – Mais pardon Julien, à l'époque en 1985, quand Coluche lance cette idée-là,

01:24 il pense que ça va être temporaire, que ça va être transitoire, qu'il va pouvoir combattre la pauvreté.

01:29 On est 40 ans plus tard et on en est toujours là avec un nombre de bénéficiaires qui a explosé.

01:34 – Bien sûr, bien sûr. Et en plus, les restos du cœur, c'est merveilleux.

01:40 On est tous extrêmement fiers d'y participer.

01:43 Mais normalement, j'ai envie de vous dire, les restos du cœur ne devraient pas exister.

01:48 C'est l'État français qui aurait dû prendre ça en charge dès le début.

01:54 Mais enfin, quoi qu'il en soit, l'oeuvre est belle,

01:57 c'est notre fierté à nous autres artistes d'y participer chaque année

02:02 et là, je crois que la nation entière doit se retrousser les manches.