Nadine Morano piégée par Gérard Dahan

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Nadine Morano piégée par Gérard Dahan
Transcript
00:00 *sonnerie*
00:02 Allo ? Madame O'Morano ?
00:04 Oui bonjour, c'est Louis Aliot au téléphone.
00:06 C'est Louis Aliot au téléphone.
00:08 Ah d'accord, oui d'accord.
00:10 Ben disons comment vous avez mon portable ?
00:12 Ah, je me suis renseigné.
00:14 Bon, écoutez,
00:16 je vous appelle
00:18 par rapport à Monsieur Venkant.
00:20 Ce que je voulais savoir,
00:22 c'est si on pouvait trouver un accord
00:24 notamment dans la circonscription
00:26 du Gard concernant Monsieur Mouru.
00:28 Et je voulais discuter avec vous
00:30 parce que vous êtes bien placé
00:32 par rapport à ce que moi je pourrais faire
00:34 par rapport à Monsieur Venkant.
00:36 Mais Monsieur Mouru, en fait,
00:38 pourquoi il s'est maintenu,
00:40 c'est parce que François Fillon lui a demandé de le faire.
00:42 Je sais bien.
00:44 Et est-ce que vous pouvez éventuellement faire quelque chose ?
00:46 Euh...
00:48 Je pense que nous avons des intérêts quand même.
00:50 Oui, oui, bien sûr.
00:52 Parce que si ça tenait que de vous,
00:54 vous feriez le nécessaire, j'imagine.
00:56 Ah ouais ? Et c'est grave,
00:58 parce que même pour le Front National, vous allez encore vous trouver avec un truc à la con.
01:00 Absolument.
01:02 Et moi, je trouve que Marine Le Pen
01:04 a beaucoup de talent.
01:06 Elle a un talent oratoire, elle a beaucoup de talent.
01:08 Elle a beaucoup, énormément de talent.
01:10 Elle a énormément de talent.
01:12 Je sais qu'elle a du talent, mais je l'ai déjà dit.
01:14 C'est pour ça que quand je dis dans le Minus
01:16 que ce n'est pas un interlocuteur,
01:18 si ce n'était pas un interlocuteur, elle ne serait pas sur les têtes de télé.
01:20 C'est une connerie.
01:22 En revanche...
01:24 Non, mais moi, il y a des tas de choses
01:26 sur des projets de société
01:28 avec lesquels je suis d'accord avec vous.
01:30 De toute façon, nous,
01:32 à la base, Marine, c'est sûr,
01:34 elle refusait l'idée d'une alliance avec l'UMP
01:36 parce qu'elle estimait que nous ne pouvions pas faire
01:38 des accords électoraux, d'alliance politicienne.
01:40 Sauf que là,
01:42 vous avez ouvert une brèche
01:44 et qui nous nous intéresse, forcément.
01:46 Oui, mais de toute façon,
01:48 non, mais ce n'est pas ça.
01:50 C'est qu'à un moment, il y a des choses...
01:52 Moi, je discute avec les électeurs
01:54 du Front National. Non, mais les gens,
01:56 j'entends ce qu'ils me disent.
01:58 Même M. Violly, qui est au Front Nat,
02:00 c'est des gens tout à fait respectables.
02:02 Moi, vous savez, je ne raconte jamais de conneries.
02:04 On m'accuse d'être direct, d'être frange,
02:06 etc.
02:08 Des fois, vous en avez dit quand même.
02:10 Quoi ? Des conneries ?
02:12 On en a tous dit.
02:14 On peut faire du concours à ce niveau-là.
02:16 J'ai fait une radio ce matin
02:18 avec mon adversaire socialiste
02:20 qui me dit
02:22 "Oui, vous avez perdu votre âme,
02:24 M. Vall, qui était là hier.
02:26 J'ai perdu mon âme, j'ai perdu
02:28 mes valeurs, j'ai perdu je ne sais pas quoi."
02:30 Je lui dis donc, voilà.
02:32 Mon adversaire socialiste m'a dit que j'étais hors champ de la République.
02:34 Je lui dis "Mais vous vous rendez compte
02:36 que les électeurs qui ont voté Front National,
02:38 avec qui je discute, je n'entends pas
02:40 des gens qui sont anti-républicains."
02:42 Non, mais moi, je pense que
02:44 c'est pour ça que des fois,
02:46 quand je discute avec certaines journalistes,
02:48 par exemple Christine Clerc,
02:50 qui aime beaucoup
02:52 Jared Le Pen,
02:54 je lui dis, je dis "Moi, je trouve qu'elle a du talent,
02:56 mais je ne comprends pas pourquoi, un jour,
02:58 elle ne se place pas dans le champ où elle pourrait gouverner."
03:00 Alors, pour parler un peu de l'avenir,
03:02 parce qu'il ne faut pas l'insulter,
03:04 est-ce qu'éventuellement,
03:06 pour plus tard, on pourrait peut-être
03:08 discuter aussi ? Parce que qu'est-ce qui va se passer au lendemain
03:10 des législatives, sincèrement ?
03:12 Alors,
03:14 M. Alliault, je vous dis,
03:16 vous êtes très sympathique,
03:18 il faudrait qu'on parle de ça
03:20 à un autre moment, alors que je suis en train de faire campagne, là.
03:22 Parce qu'ils vont nous foutre
03:24 la France, comme jamais !
03:26 Vous ne pouvez pas vous l'imaginer !
03:28 Et la gauche et la droite,
03:30 ce n'est pas pareil ! Ils vont nous mettre
03:32 le droit de voter des étrangers !
03:34 Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
03:36 - Et quand même que je me rends compte, vous croyez que je ne me rends pas compte ?
03:38 - Je n'ai pas envie que ça devienne
03:40 le Liban, chez moi. - Je me demande
03:42 pourquoi vous n'êtes pas au Front National ?
03:44 - Parce que j'ai envie
03:46 d'une France ouverte, mais protégée.
03:48 Moi, mon grand-père, il est italien,
03:52 et ma mère se faisait prêter
03:54 de "salarital" quand elle était à l'école.
03:56 Et mon grand-père, qui s'est naturalisé
03:58 français, disait toujours à ses enfants
04:00 "Vous devez rendre au son dessus tout ce que
04:02 la nation qui vous a accueillis vous a apporté."
04:04 Et j'aimerais qu'on tienne toujours
04:06 ce genre de discours, parce que la France, c'est une culture...
04:08 - Ce n'est pas à moi que vous allez apprendre de ça !
04:10 Vous savez, moi, j'ai milité dans l'organisation étudiante
04:12 de droite de l'Union Nationale Inter-Universitaire,
04:14 l'UNI, donc...
04:16 - Bon, M. Alliaud,
04:18 je vais continuer ma campagne.
04:20 Vous m'envoyez un texto avec votre numéro,
04:22 parce que je ne crois pas...
04:24 - Très bien. - Je l'aurai, et puis...
04:26 on pourra se rappeler. OK ? - On peut se rappeler
04:28 après, et je pense que la discussion
04:30 est ouverte entre nous. - Oui, bien sûr !

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