Taxes sur l'alcool: "Agir sur le prix via les taxes, c'est agir sur la consommation et les conséquences sanitaires que la collectivité supporte" pour le docteur Bernard Basset (Addictions France)

  • l’année dernière
Le gouvernement envisage d'augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées afin de boucler le prochain budget de la Sécurité sociale.

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Transcription
00:00 Il faut quand même savoir que les taxes sur les alcools ne compensent que la moitié des dépenses de santé.
00:06 C'est une étude qui a été rendue publique par le gouvernement, d'ailleurs par son agence, l'Observatoire français des tendances addictives.
00:14 Donc le fait que le secteur de l'alcool contribue à hauteur des dégâts qu'il occasionne, ça paraît quand même être une logique assez défendable, assez pertinente.
00:28 D'autre part, ce qu'il faut savoir, c'est que la fiscalité des alcools, comme vous l'avez expliqué, elle est très différente sur le type d'alcool.
00:35 Or, sur le plan de la santé publique, ça n'a aucune pertinence, parce que ce qui compte, ce n'est pas le type d'alcool, c'est la quantité qu'on ingère.
00:44 Donc nous, on sera plutôt pour une taxe proportionnelle au degré d'alcool dans les différentes boissons.
00:51 – Mais attendez, ça c'est une question de responsabilité individuelle, ce n'est pas la faute du producteur ou du fabricant d'alcool.
00:58 Après, le poison c'est la dose, c'est à chacun de se modérer, M. Bassé.
01:04 – Oui, mais justement, la fiscalité intervient sur la quantité consommée.
01:09 Vous savez, je ne vais pas expliquer à tous les économistes qui sont près de vous que le prix influe sur la consommation.
01:15 Donc pour nous, effectivement, agir sur le prix via les taxes, c'est agir sur la consommation et sur les conséquences sanitaires
01:23 que la collectivité, encore une fois, supporte.
01:26 – Elle paye les soins.
01:27 – Elle supporte plus que ça ne rapporte, la moitié.

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