Confessions d'un négationniste repenti (2) VINCENT REYNOUARD

WIGMAN

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Transcript

00:00 "Voulez-vous un scotch ? Je sais où en trouver pour vous."

00:07 Si, au moment d'aborder publiquement la question des chambres à gaz hitlériennes,

00:12 une charmante personne vous tient ce discours, sachez qu'elle ne vous propose pas un verre

00:17 de scotch, non, elle vous propose un rouleau de scotch.

00:21 Voici pourquoi.

00:22 Quand j'étais encore négationniste, dans mon aveuglement, je croyais que la loi Guesso,

00:28 qui interdit de remettre en cause l'existence des chambres à gaz hitlériennes, était

00:32 contraire à la liberté d'expression.

00:35 Comme pour le reste, je me trompais.

00:38 En vérité, la loi Guesso préserve notre liberté.

00:42 C'est un avocat de la Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme qui

00:48 vous le dit.

00:49 Après avoir obtenu ma condamnation à un an de prison ferme, cette charmante personne

00:54 a déclaré

00:55 On ne va pas le baïonner, on ne va pas lui couper la langue ou encore moins lui couper

00:59 la tête, mais chaque fois qu'il franchira la ligne jaune, il sera de nouveau sanctionné.

01:05 Il connaît les règles.

01:06 Libre à lui.

01:08 Libre à lui.

01:10 Libre à lui.

01:11 C'est clair.

01:12 La loi Guesso trace une ligne jaune qui sépare l'histoire officielle du négationnisme.

01:17 Cette ligne, vous êtes libre de la franchir ou pas ?

01:22 Libre à lui.

01:23 Si vous dites publiquement que les chambres à gaz hyperières n'ont existé, alors

01:28 on vous laissera en paix, voire on vous offrira une brillante carrière professionnelle, les

01:33 plateaux de télévision, etc.

01:34 Vous avez eu l'occasion d'emmener des élèves à Auschwitz.

01:38 Pourquoi ?

01:39 Non, parce que c'était une urgence.

01:40 J'ai enseigné la choix pendant des années les autres génocides du XXe siècle.

01:43 Aller là-bas, je vous assure que je ne suis pas revenue là-même en fait.

01:45 Ce n'est pas possible.

01:46 On ne peut plus rien nier quand on y est.

01:48 C'est fini en fait.

01:49 Il n'y a pas de négationnisme possible.

01:51 Si en revanche, vous dites que ces chambres à gaz n'ont pas existé, alors vous souffrirez

01:57 quelques petits désagréments, une carrière professionnelle brisée, les amendes et la

02:03 prison.

02:04 Oh, pas grand-chose en comparaison de votre crime.

02:06 Car en 2012 encore, Patrick Gluckman l'a souligné.

02:11 Le négationnisme est le crime des crimes au sens où il tend à effacer ce qu'il y

02:17 a eu de pire.

02:19 Un an de prison au maximum et quelques milliers d'euros d'amende si vous choisissez de

02:24 franchir la limite pour commettre le crime des crimes.

02:28 La loi républicaine est vraiment magnanime.

02:30 Cependant, peut-être est-ce déjà trop pour vous.

02:34 Peut-être craignez-vous les amendes et redoutez-vous la prison.

02:37 Dans ce cas, pour le négationniste impénitent que vous êtes, la solution est très simple.

02:44 Choisissez de vous taire en public, chute, silence, motus et bouche cousue.

02:50 Mais peut-être ne résisterez-vous pas à la tentation d'exprimer votre opinion,

02:55 donc de commettre le crime des crimes.

02:58 C'est pour vous éviter de succomber que cette charmante personne interviendra.

03:02 "Voulez-vous un scotch ? Je sais où en trouver pour vous."

03:06 En réalité, ce n'est pas un whisky qu'elle vous propose, mais le kit de survie du révisionniste

03:12 dans les pays où les associations mémorielles font la loi.

03:16 Vous y trouverez un rouleau de scotch, un simple rouleau.

03:20 En cas de discussion publique sur les chambres agacitlériennes, prenez le rouleau de scotch

03:26 et scotchez-vous la bouche afin de vous taire et ainsi d'éviter les graves ennuis judiciaires.

03:34 Comme cela ! Et n'allez pas dire que c'est contraire à la liberté, car c'est vous

03:39 qui choisissez, libre à vous, croire en l'histoire imposée et pouvoir parler, penser que les

03:47 chambres agacitlériennes n'ont pas existé et préférer se taire ou subir les conséquences

03:52 d'un discours public.

03:53 Vous avez le choix, le libre choix.

03:57 "Libre à lui, libre à lui."

03:59 C'est ça la liberté, au pays de la lycra, du mrap et du kriff tout puissant.

04:04 Bonsoir.

04:06 "Libre à lui, libre à lui."

04:12 Sous-titrage Société Radio-Canada

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