Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisEte
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00:00:00 Bonjour à tous, très heureuse d'être avec vous dans La Parole aux Français,
00:00:03 l'émission qui vous donne la parole même l'été.
00:00:06 On est ensemble pendant 1h30 pour décrypter l'actualité
00:00:09 et débattre avec mes différents invités.
00:00:10 Mais d'abord, c'est le journal de 13h avec Somaïa Labidi. Bonjour.
00:00:13 Bonjour Trina, bonjour à tous.
00:00:15 À la une de l'actualité, deux morts dans un accident de bus dans les Yvelines hier.
00:00:19 L'automobiliste impliqué a été placé en garde à vue peu après le drame.
00:00:24 L'homme de 23 ans avait un taux d'alcoolémie de 2,04 g/l de sang.
00:00:29 Le récit de Quentin Briault.
00:00:32 Une prise de parole attendue.
00:00:35 Après l'accident de la route impliquant un bus et une voiture dans les Yvelines
00:00:38 ce vendredi matin qui a fait deux décès et au moins une trentaine de blessés,
00:00:41 la procureure de Versailles s'est exprimée,
00:00:44 notamment sur l'alcoolémie du conducteur de la voiture.
00:00:47 À contresens au moment de l'accident.
00:00:49 Ce que je peux vous indiquer concernant ce conducteur,
00:00:51 c'est que la prise de sang qui a été effectuée immédiatement après son interpellation
00:00:56 a permis de donner un résultat et nous pouvons indiquer que son alcoolémie est fixée à 2,04 g.
00:01:03 Évidemment une enquête judiciaire a été ouverte dès ce matin.
00:01:06 Des chefs d'homicide involontaire et blessures involontaires.
00:01:11 Les deux passagers du bus décédés sont un homme de 64 ans, père de quatre enfants
00:01:15 et une femme de 54 ans, mère de deux enfants.
00:01:18 Clément Bonne, ministre des Transports, a fait part de son émotion
00:01:22 et en a profité pour rappeler l'importance de la vigilance de chacun sur les routes.
00:01:26 Évidemment la responsabilité de chacun, c'est de respecter les règles en amont
00:01:30 et de ne pas prendre aucun comportement dangereux.
00:01:34 Quand on est au volant, on a sa propre vie et la vie des autres entre les mains.
00:01:38 C'est un message de vigilance, de responsabilité, de très grande fermeté
00:01:42 que je veux aussi rappeler face à ce choc tragique.
00:01:45 Le conducteur du bus a été hospitalisé en état de choc.
00:01:48 L'automobiliste encourt lui jusqu'à sept ans de prison ferme.
00:01:52 Les suites du viol présumé d'une touriste au Champs de Mars,
00:01:55 la garde à vue de deux hommes a été levée.
00:01:58 Toute investigation utile à la manifestation de la vérité se poursuit,
00:02:01 a précisé le ministère public.
00:02:04 Quant à l'enquête, elle a été confiée au troisième district de police judiciaire parisienne.
00:02:09 Ce drame à présent, un CRS de la compagnie de Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor s'est suicidé à Anglette.
00:02:15 L'homme de 55 ans était affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
00:02:19 Il s'est tué au moment de sa prise de service ce vendredi dans l'enceinte du lycée Canto,
00:02:24 où il était hébergé avec sa compagnie.
00:02:28 Les fêtes de Bayonne endeuillées ont débuté ce mercredi.
00:02:32 Comme tous les ans, le succès est au rendez-vous et les passionnés se sont déplacés en masse.
00:02:36 Toutefois, cette année, le dispositif de sécurité a été renforcé, m'a-t-il dit Banez.
00:02:42 "Les baisers de la ville ont arrêté"
00:02:47 Depuis 91 ans, les traditionnelles fêtes de Bayonne attirent beaucoup de monde.
00:02:52 L'année dernière, ils étaient plus d'un million à célébrer la ville basque.
00:02:55 Cette année, les autorités s'attendent à la même fréquentation.
00:02:59 Et pour sécuriser au maximum ces fêtes, un important dispositif de sécurité a été mis en place dès ce mercredi,
00:03:05 avec près de 300 secouristes et 550 forces de l'ordre.
00:03:09 "Tous les participants sont fouillés, nous avons quand même 4 compagnies de CRS présentes sur le site,
00:03:16 146 caméras de vidéoprotection, un partenariat avec la mairie qui nous permet d'avoir aussi une brigade fluviale,
00:03:24 le dispositif Sentinelle et même nous avons la BRI de Bayonne en alerte 24h/24 en cas d'événement grave."
00:03:30 Pendant les fêtes de Bayonne, l'alcool est omniprésent et certains fêtards en abusent.
00:03:35 Par exemple, lors du premier jour des fêtes basques, les secouristes ont intervenu sur 146 personnes,
00:03:41 dont 12 mineurs en état d'ébriété.
00:03:43 Et les forces de l'ordre ont effectué 960 contrôles, dont 14 délits en lien avec l'alcoolémie.
00:03:48 "Vous avez énormément de monde dans la rue, énormément de personnes alcoolisées,
00:03:52 on peut craindre qu'il se passe n'importe quel événement grave ou moins grave sur ces 5 jours."
00:03:59 Les fêtes de Bayonne se termineront demain.
00:04:02 "Ca va, on est bien bien."
00:04:06 Coup de projecteur sur une initiative citoyenne à Corbeil-Essonne.
00:04:10 Elle porte des gilets rouges pour patrouiller dans les quartiers de la ville.
00:04:13 Ce sont les mères de famille.
00:04:15 Objectif, éviter de nouvelles émeutes.
00:04:18 Reportage sur place de Corentin Briau, Régine Delfour et Olivier Ganglo.
00:04:23 "Je ne t'ai pas vu."
00:04:25 Après les violences, la volonté de dialogue.
00:04:28 Les gilets rouges, cette association de mamans de Corbeil-Essonne,
00:04:30 veulent tenter de renouer l'échange avec la jeunesse après cette période de tension
00:04:34 qui a suivi la mort du jeune Naël.
00:04:36 Les convaincre de s'exprimer autrement pour montrer leur mécontentement.
00:04:40 "J'aimerais vraiment que les jeunes, eux, disent ce qu'ils attendent de l'Etat,
00:04:45 qu'ils disent ce qu'ils veulent vraiment, leurs problématiques dans les cités.
00:04:50 Voilà, parce que c'est leur vie, c'est eux qui vivent.
00:04:52 Et nous, c'est vrai qu'on est là, mais c'est eux qui le vivent."
00:04:55 Avec la crainte de nouvelles émeutes,
00:04:57 les gilets rouges sillonnent lors des maraudes plusieurs quartiers,
00:04:59 dont celui de la Nacelle, pour aller à la rencontre des jeunes.
00:05:02 "C'est une très bonne action. Franchement, ça fait plaisir.
00:05:06 Et voilà. Parce qu'il y a au moins des gens qui pensent à nous."
00:05:10 Les gilets roses en veulent à l'Etat, le jugent inefficace,
00:05:14 mais surtout absent dans leur quartier.
00:05:16 "L'Etat n'est pas là, parce que vous voyez vous-même, il n'y a rien du tout là.
00:05:19 Vous voyez comment les jeunes peuvent s'épanouir.
00:05:24 Il n'y a pas d'épanouissement, les jeunes ne sont pas épanouis."
00:05:27 Ces mamans veulent donc ramener la jeunesse vers l'apaisement,
00:05:29 tout en espérant voir des solutions émerger
00:05:32 dans ce quartier considéré comme prioritaire.
00:05:35 Fatima Tassi, présidente des gilets roses,
00:05:38 sera l'invité de la parole au français dès 13h30.
00:05:41 À la veille des Jeux Olympiques de Paris 2024,
00:05:44 l'école de Versailles a été sélectionnée pour former des jeunes à la sécurité.
00:05:48 Ils seront en charge de l'accueil des spectateurs de ce grand événement sportif.
00:05:53 Une prouesse réalisée par le rectorat de Versailles
00:05:55 en étroite collaboration avec Pôle emploi et le ministère de l'Intérieur.
00:05:59 Les explications de Célia Judat.
00:06:02 "Cristal, Kéron, Emma, passez de l'autre côté."
00:06:06 Après trois semaines de formation, c'est l'heure des évaluations pour les jeunes,
00:06:10 formés à devenir agents de sécurité lors de grands événements.
00:06:13 Et dans la salle d'examen, les agents de demain viennent d'horizons bien différents.
00:06:17 "J'ai fait une double formation en commerce et en ingé."
00:06:21 "Moi je vais passer ma deuxième année en licence de maths, physique et chimie."
00:06:24 "Moi je suis étudiant en école d'ingénieur."
00:06:26 "Moi je fais des études en esthétie cosmétique parfumée."
00:06:29 "Je viens justement de finir mon BTS à l'instant, BTS Support à l'action managerielle."
00:06:32 Leur point commun, tous ont fait l'objet d'une enquête préliminaire
00:06:36 pour pouvoir suivre cette formation.
00:06:37 "Chaque élève qui est candidat est candidat auprès de Pôle emploi.
00:06:40 Et ensuite Pôle emploi envoie son dossier au ministère de l'Intérieur
00:06:43 qui fait une véritable enquête de moralité très précise et très profonde.
00:06:49 En résumé, vous ne devez absolument pas être connu des services de police,
00:06:52 quel que soit le motif."
00:06:54 Une formation à l'issue de laquelle tests théoriques et évaluations pratiques
00:06:57 attendent les élèves.
00:06:59 "Je vais procéder à une palpation de sécurité."
00:07:01 "Je vais procéder à des palpations de sécurité pour voir si la personne
00:07:05 avait une arme susceptible ou si elle présentait un danger pour rentrer ici."
00:07:10 Parmi les motivations de ces jeunes, la rémunération de 950 euros par élève,
00:07:14 payée par Pôle emploi et la région Île-de-France.
00:07:17 Mais également, la volonté de se sentir utile, notamment lors des JO 2024.
00:07:22 "Ca m'intéresse parce que c'est un grand événement sportif."
00:07:24 "Il y a évidemment les JO, la Coupe du monde rugby qui m'intéressait pas mal
00:07:27 et c'est de participer aux événements à l'intérieur."
00:07:28 "C'est un bon moyen de pouvoir participer à notre échelle,
00:07:32 on va dire aux JO et aux autres grands événements."
00:07:35 Une fois les examens passés, vient l'heure tant attendue des résultats.
00:07:39 "UV9, 20, UV12, 16, pour la pratique."
00:07:43 Sur les 12 élèves présents, tous sont validés leur formation avec brio.
00:07:47 De quoi atteindre peut-être les effectifs de 17 000 à 22 000 agents de sécurité.
00:07:51 Fixé par le gouvernement pour les JO 2024.
00:07:55 Le Niger au menu d'un conseil de défense.
00:07:58 Un conseil de défense qui se tiendra cet après-midi à 15h,
00:08:01 sous la présidence d'Emmanuel Macron.
00:08:03 Le président de la République a d'ailleurs déjà condamné avec la plus grande fermeté
00:08:07 le coup d'état de la junte qu'a renversé mercredi Mohamed Bazoum.
00:08:13 Le garde des Sceaux renvoyé devant la justice, Eric Dupond-Moretti,
00:08:17 sera bel et bien jugé pour des soupçons de prise illégale d'intérêt.
00:08:20 Une audience inédite dans l'histoire de la Ve République,
00:08:23 aux lourds enjeux pour la majorité.
00:08:25 Toutefois, il n'en garde pas moins toute la confiance d'Elisabeth Borne.
00:08:29 Les précisions de Noemi Schultz.
00:08:33 L'audience devant la Cour de justice de la République pourrait se tenir
00:08:36 à la fin de l'année 2023 ou en tout début 2024.
00:08:39 Une situation totalement inédite avec un ministre de la Justice en exercice
00:08:44 qui comparaît devant cette juridiction spéciale la seule habilité à poursuivre
00:08:48 et juger des ministres pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction.
00:08:52 Un cas d'école intenable nous confiait il y a quelques semaines un haut magistrat.
00:08:56 Imaginez-vous, le procureur général va devoir requérir contre son ministre.
00:09:01 Dans cette affaire, Eric Dupond-Moretti a toujours contesté les faits
00:09:04 qui lui sont reprochés, à savoir avoir profité de sa nomination
00:09:07 comme ministre de la Justice pour régler ses comptes avec des magistrats
00:09:10 auxquels il avait été confronté quand il était avocat.
00:09:14 Il a toujours expliqué avoir agi en suivant les conseils de son administration.
00:09:18 Il a toujours exclu le fait de démissionner.
00:09:21 Il se dit même impatient de pouvoir prouver son innocence.
00:09:25 Je suis d'abord à la tâche, vous l'avez vu, et puis je répondrai le moment venu.
00:09:31 Chaque chose en son temps.
00:09:33 Eric Dupond-Moretti comparaîtra, on le rappelle, devant 15 juges
00:09:37 de la Cour de justice de la République, 3 magistrats professionnels
00:09:40 de la Cour de cassation et 12 parlementaires, 6 issus de l'Assemblée nationale,
00:09:45 6 issus du Sénat.
00:09:47 Et puis direction le Jura suisse.
00:09:49 Pour terminer, c'est là que se tient jusqu'à demain la 24e rencontre mondiale
00:09:53 des amis de la 2CV.
00:09:55 6 000 à 7 000 passionnés y sont attendus.
00:09:58 L'occasion de découvrir ou redécouvrir cette mythique voiture.
00:10:01 Kylian Salé.
00:10:03 Des 2CV à 8 roues, d'autres customisés, il y en a pour tous les goûts.
00:10:09 Quelques 3 000 véhicules sont attendus dans les montagnes du Jura.
00:10:12 Alors, participaire à cette rencontre, c'est l'assurance de passer un bon moment.
00:10:17 – Quand on vient dans ce genre de concentration, les gens sont plutôt cools,
00:10:20 plutôt zen, on vient pour s'amuser.
00:10:22 Déjà pour venir en 2CV, il ne faut pas être pressé,
00:10:25 parce que ça ne va quand même pas très vite.
00:10:27 Et donc on vient voir des choses, rencontrer des gens,
00:10:30 chercher des pièces un petit peu, des bricoles.
00:10:32 Et prendre du bon temps, puis voir un pays qu'on ne connaît pas
00:10:34 d'une autre manière aussi.
00:10:36 – Certains visiteurs ont parcouru des milliers de kilomètres pour être présents.
00:10:40 Qu'importe, la 2CV, c'est une voiture mythique.
00:10:43 – Je pense que la magie des 2CV, c'est qu'elle est emblématique de la France.
00:10:48 C'est le design parfait.
00:10:50 Elle est si simple, si facile à entretenir, si facile à comprendre.
00:10:54 On l'adopte presque comme un membre de la famille
00:10:56 et elle devient partie intégrante de notre mode de vie.
00:10:59 Les gens, en particulier en France, se souviennent que leurs parents
00:11:02 ou leurs grands-parents en avaient une.
00:11:05 – Malgré ses 75 ans d'existence, la 2CV a su fédérer
00:11:09 et traverser les générations, de par sa silhouette si particulière
00:11:13 qui offre aux passionnés d'infinies possibilités de la customiser,
00:11:16 à tel point que dans la cour du château de Delemon,
00:11:19 on organise jusqu'à dimanche un véritable concours de beauté
00:11:23 dédié à la 2CV.
00:11:25 – Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:11:27 Tout de suite, place à votre émission, "La Parole au français".
00:11:30 – Merci Somaïa, on se retrouve dans 30 minutes
00:11:32 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:11:34 Allez, dans un instant, focus sur la loi anti-squat
00:11:37 le Conseil constitutionnel l'a validée à une exception près
00:11:41 et pas des moindres.
00:11:42 On en parlera en détail avec le député Renaissance
00:11:44 à l'origine de cette loi, Guillaume Casbarian
00:11:47 qui sera avec nous sur CNews.
00:11:48 A tout de suite.
00:11:49 [Musique]
00:11:52 – Bonjour 15, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews,
00:11:55 "La Parole au français" continue, on va parler de la loi anti-squat
00:11:58 le Conseil constitutionnel l'a validée et a décidé de durcir
00:12:01 les sanctions en matière de squat, mais a invalidé l'article 7
00:12:05 qui libère le propriétaire d'un bien squaté de son obligation d'entretien.
00:12:08 C'est assez flou pour le moment, on va en parler avec le député
00:12:11 Renaissance de Chartres à l'origine de cette loi,
00:12:13 Guillaume Casbarian, mais d'abord Adrien Spiteri nous explique tout en détail.
00:12:17 – Les Sages ont censuré un article, ce fameux article 7,
00:12:22 il devait tout simplement permettre au propriétaire d'un bien squaté
00:12:25 de ne plus avoir à l'entretenir, notamment en cas de dommage
00:12:29 résultant d'un défaut d'entretien.
00:12:31 Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé
00:12:33 de ne pas aller à l'encontre de l'article 1244 du Code civil
00:12:37 que vous allez voir, le propriétaire d'un bâtiment est responsable
00:12:41 du dommage causé par sa ruine lorsqu'elle est arrivée
00:12:44 par une suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction.
00:12:48 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe
00:12:52 illégalement le logement peut attaquer le propriétaire.
00:12:57 Alors vous l'imaginez évidemment, cela a suscité de vives réactions,
00:13:00 notamment à droite, regardez ce tweet de Louis Alliot,
00:13:03 premier vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan.
00:13:07 Désormais un squatteur peut poursuivre un propriétaire
00:13:10 s'il ne vient pas entretenir son logement.
00:13:12 Où va-t-on ? La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:13:16 Et malgré l'absence de cet article 7, les Sages ont validé le reste du texte
00:13:21 qui alourdit, rappelons-le et vous le voyez à l'image,
00:13:25 à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende,
00:13:28 pour les sanctions contre les squatteurs.
00:13:30 Et le Conseil constitutionnel a donné des dernières précisions.
00:13:33 Thomas Bonnet du service politique de CNews, quelles sont-elles ?
00:13:36 Oui, parce que justement, il y a eu beaucoup de commentaires
00:13:38 sur cette décision du Conseil constitutionnel.
00:13:41 Alors, il y a eu un communiqué qui a été publié sur leur site
00:13:44 pour expliquer que la décision du Conseil constitutionnel
00:13:46 n'était pas justement de permettre aux squatteurs de s'en prendre
00:13:50 aux propriétaires, mais plutôt de garantir que le bien,
00:13:53 l'appartement sera toujours entretenu.
00:13:55 Pour prendre un exemple concret, vous marchez dans la rue,
00:13:58 une tuile vous tombe sur le coin de la tête,
00:14:00 cette tuile appartient à un propriétaire,
00:14:02 enfin un logement qui appartient à un propriétaire,
00:14:04 eh bien le propriétaire peut être tenu pour responsable.
00:14:06 L'idée, c'est de ne pas permettre qu'il y ait une sorte d'impunité
00:14:09 si jamais il y a un accident qui est provoqué par un mauvais entretien
00:14:13 d'un appartement, par exemple.
00:14:15 Il faut aussi noter que, évidemment, les Sages prennent en compte
00:14:19 le fait que si le logement est occupé par des squatteurs,
00:14:23 eh bien évidemment, ce n'est pas forcément possible d'accéder
00:14:25 à son logement et donc de procéder aux réparations.
00:14:27 Tout ça est pris en compte dans la loi que vous avez déposée,
00:14:30 Monsieur le député.
00:14:31 Bonjour, Guillaume Casbarian.
00:14:33 Bonjour.
00:14:33 Vous êtes donc député Renaissance de Chartres
00:14:35 et vous êtes à l'origine de cette loi anti-squatte.
00:14:37 Alors, avant de revenir sur l'invalidation de l'article 7,
00:14:40 on va la décrypter, cette loi.
00:14:41 Qu'est-ce qu'elle est censée changer concrètement ?
00:14:44 Oui, merci de me donner la parole et merci de mettre l'attention
00:14:46 sur les 12 articles qui ont été validés par le Conseil constitutionnel
00:14:51 et de ne pas focaliser uniquement sur un article qui a été...
00:14:53 Oui, il y en avait 13 en tout.
00:14:54 Il y en avait 13 en tout, il y en a 12 qui sont validés.
00:14:56 Donc moi, je vois le verre au 12/13ème plein.
00:14:59 Donc qu'est-ce que permet cette loi ?
00:15:01 D'abord, elle permet de sanctionner, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:15:03 plus durement les squatteurs en triplant les sanctions pénales
00:15:06 qui pèsent sur les squatteurs.
00:15:08 On crée également dans ces sanctions-là un délit pour ceux qui font la promotion,
00:15:12 l'apologie, la publicité du squat.
00:15:13 Par exemple, ces guides du bon squatteur qui pouvaient circuler
00:15:16 seront punis par la loi.
00:15:18 Le deuxième élément sur les squats, c'est que cette loi,
00:15:20 elle va permettre d'accélérer l'expulsion des squatteurs
00:15:23 avec une procédure préfectorale qui sort renforcée avec notre loi
00:15:27 et qui va permettre de sortir des squatteurs,
00:15:29 y compris quand c'est une résidence secondaire,
00:15:31 y compris quand c'est un logement qui est vide de meubles.
00:15:34 Donc quand il y a un local d'habitation et que vous êtes victime de squatteurs,
00:15:36 vous portez plainte, vous saisissez le préfet
00:15:39 et en quelques jours, entre 24 heures et une semaine,
00:15:42 les squatteurs seront sortis par une procédure express de la préfecture.
00:15:46 Un troisième volet de la loi, il est sur la question des rapports locatifs.
00:15:49 Donc en cas d'impayé avec des mauvais payeurs qui s'arrêteraient de payer.
00:15:53 La loi, elle va permettre de résilier plus facilement le bail
00:15:55 et d'accélérer la résiliation du bail quand vous vous faites face à un impayé.
00:15:59 Et puis, elle va permettre d'accélérer les délais judiciaires
00:16:01 si vous avez un locataire qui s'est arrêté de payer
00:16:03 pour éviter des situations où pendant des années et des années,
00:16:06 certains petits propriétaires se retrouvaient à subir des impayés
00:16:10 et à ne pas pouvoir assumer même leur propre charge.
00:16:12 Eh bien là, la loi, elle va permettre de diviser par trois
00:16:14 les délais qui sont accordés aux locataires qui s'arrêtent de payer
00:16:17 et donc d'accélérer significativement la procédure en cas d'impayé
00:16:21 pour éviter des situations absurdes dont vous vous faites l'écho assez régulièrement.
00:16:24 Donc vous voyez que c'est une loi qui est très complète
00:16:26 et qui permet à la fois sur les squats mais aussi sur les impayés
00:16:29 de sanctionner plus durement les squatteurs,
00:16:31 d'aller plus vite au niveau de l'expulsion des squatteurs
00:16:34 et de renforcer l'arsenal en cas d'impayé locatif.
00:16:38 Et donc, on peut se réjouir de cette décision du Conseil constitutionnel
00:16:41 de valider les 12 articles de la loi.
00:16:43 C'est assez inédit, c'est assez historique.
00:16:46 Le renforcement du droit de propriété a été évoqué plusieurs fois
00:16:48 par le Conseil constitutionnel dans sa décision.
00:16:51 Et moi, je me réjouis que ce beau combat qu'on a mené avec les députés
00:16:53 et les sénateurs depuis plus d'un an a porté ses fruits.
00:16:57 Et aujourd'hui, que la loi soit promulguée et qu'elle permette d'aller
00:17:00 beaucoup mieux sur ces questions de squats et d'impayés
00:17:02 qui parfois minent le quotidien de nombreux propriétaires.
00:17:05 Alors l'amende en cas de squat a été triplée.
00:17:07 Elle est passée de 15 000 euros à 45 000 euros.
00:17:10 Mais soyons honnêtes, elle ne sera jamais payée
00:17:12 puisque par définition, les squatteurs sont souvent dans la précarité.
00:17:15 Alors, nous, on voulait envoyer un signal très fort
00:17:17 parce qu'aujourd'hui, on considérait que les peines étaient insuffisantes.
00:17:21 C'était un an de prison, 15 000 euros.
00:17:23 On les triple en mettant à trois ans et 45 000 euros.
00:17:25 Attention, parce que les amendes pénales,
00:17:26 elles ne sortent pas de la procédure de surendettement,
00:17:29 c'est à dire que ce sont des amendes qui peuvent vous suivre tout au long de la vie.
00:17:31 Et donc, il ne faut pas penser qu'on est exonéré
00:17:33 parce qu'on n'aurait plus d'argent ou on serait surendetté.
00:17:35 On n'aurait pas d'amende à payer.
00:17:36 Ce n'est pas vrai. L'amende, c'est quand même quelque chose d'important.
00:17:39 Donc, oui, on a renforcé les sanctions, mais je le redis,
00:17:41 on n'a pas fait que renforcer les sanctions.
00:17:43 On a aussi renforcé la procédure d'expulsion express
00:17:46 pour sortir les squatteurs le plus vite possible
00:17:48 et éviter de se retrouver avec des mois et des mois d'attente
00:17:51 quand vous êtes propriétaire ou même locataire,
00:17:53 parce que vous pouvez être locataire d'un bien
00:17:54 et avoir un squatteur chez vous quand vous rentrez le soir.
00:17:56 Le but est vraiment d'accélérer les choses.
00:17:58 Et c'est ça, la valeur de cette loi,
00:17:59 c'est l'accélération et la simplification des procédures.
00:18:01 Oui, mais on connaît quand même la lenteur de la justice, les difficultés.
00:18:05 Là, sur les squats, il n'y aura pas de justice
00:18:07 puisque c'est une procédure préfectorale.
00:18:08 Donc je le redis, c'est assez simple.
00:18:10 Quand vous avez un squatteur,
00:18:11 vous allez voir la gendarmerie ou la police vous porter plainte,
00:18:13 vous faites constater le fait que votre logement est occupé par un squatteur,
00:18:16 vous écrivez au préfet, le préfet vous répond sous 48 heures
00:18:19 et 24 heures plus tard, il doit utiliser les forces de l'ordre pour les sortir.
00:18:22 Vous n'êtes pas passé par la justice,
00:18:23 vous n'êtes pas passé par un magistrat, vous n'êtes pas passé par le procureur.
00:18:26 C'est une procédure à l'article 38 d'Allo,
00:18:28 qui a été validée par le Conseil constitutionnel dans ce que nous avons fait
00:18:32 et qui, comme je viens de vous le décrire à l'instant,
00:18:34 permet d'accélérer significativement les choses.
00:18:36 Donc on fait la totale, si vous voulez, avec cette loi.
00:18:38 On renforce les sanctions, parce que les sanctions doivent être fermes
00:18:42 et en même temps, on accélère les procédures
00:18:43 parce que l'enjeu pour les propriétaires,
00:18:46 c'est de pouvoir récupérer leur bien le plus vite possible.
00:18:48 L'enjeu, c'est de pouvoir le plus rapidement possible sortir le squatteur
00:18:51 et retrouver la pleine jouissance de la propriété privée.
00:18:54 Et c'est exactement ce que nous faisons avec cette loi,
00:18:56 qui encore une fois, est une loi de protection et de renforcement de la propriété privée
00:19:00 et une loi de lutte ferme déterminée contre les squattes.
00:19:04 Alors l'article 7 a été invalidé, ce qui signifie que le squatteur, en gros,
00:19:07 aura désormais le droit de poursuivre un propriétaire
00:19:10 s'il ne vient pas entretenir son logement ?
00:19:13 Alors nous, on défendait l'article 7 et donc il a été censuré par le Conseil constitutionnel,
00:19:17 ça arrive.
00:19:18 Cet article 7, il visait à dire que quand il y a un squatteur,
00:19:22 le propriétaire est totalement libéré de ses obligations de rénovation
00:19:25 et d'entretien du bâtiment.
00:19:27 Le Conseil constitutionnel a jugé qu'il fallait protéger le droit des victimes
00:19:30 qui peuvent parfois être non pas les squatteurs,
00:19:31 mais les tierces personnes, comme vous l'avez décrit,
00:19:33 c'est-à-dire un passant qui vient et qui se prend un balcon sur la tête
00:19:36 ou une tuile sur la tête.
00:19:37 Donc il nous a demandé de réfléchir à une rédaction
00:19:39 qui soit plus respectueuse des droits de la victime
00:19:41 et donc, moi je vous le dis très clairement,
00:19:43 nous aurons l'opportunité dans les mois qui viennent
00:19:45 à travers d'autres véhicules législatifs
00:19:47 de répondre à la demande du Conseil constitutionnel
00:19:49 et d'avoir une rédaction qui protège encore plus les propriétaires
00:19:52 sur ce sujet-là, tout en restant dans le cadre de la Constitution
00:19:55 comme nous l'a demandé le Conseil constitutionnel.
00:19:57 Mais il faut encore une fois se le dire,
00:19:59 l'objectif est de sortir le plus vite possible les squatteurs
00:20:02 et donc ces cas-là, qui sont extrêmement minoritaires,
00:20:05 ne devraient plus arriver
00:20:06 puisqu'on ne demandera pas aux propriétaires d'entretenir leur bien,
00:20:09 on proposera aux propriétaires de sortir le plus vite possible les squatteurs
00:20:12 pour qu'ils puissent retrouver la jouissance de leur bien.
00:20:13 C'est ça l'enjeu, encore une fois, de cette loi.
00:20:15 Il y a eu la censure de l'article 7,
00:20:17 mais encore une fois, ne focalisons pas sur un article qui a été censuré
00:20:20 et regardons la globalité de cette décision
00:20:22 qui permet encore une fois de renforcer le droit de propriété
00:20:25 et d'accélérer les choses.
00:20:26 Le maire de Perpignan, Louis Alliot,
00:20:28 a réagi à l'invalidation de cet article 7.
00:20:30 Il a tweeté ce matin "J'ai hâte de voir les squattes des biens de ces messieurs les sages.
00:20:35 Faudra un jour qu'ils sortent de leur tanière dorée
00:20:37 pour comprendre ce que vivent nos concitoyens."
00:20:39 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:20:40 C'est ce qui nous différencie du Rassemblement national,
00:20:42 c'est que moi je respecte déjà les institutions,
00:20:44 je ne considère pas en permanence qu'elles sont mauvaises
00:20:46 et qu'il faut les mettre à la poubelle.
00:20:47 Le deuxième élément, c'est que je lis les décisions du Conseil constitutionnel
00:20:52 et donc le Conseil constitutionnel apporte des pistes pour changer la loi
00:20:57 et donc plutôt que de faire des tweets,
00:20:58 moi mon enjeu c'est de changer encore une fois la loi sur ce sujet précis
00:21:02 dès qu'on en aura l'opportunité,
00:21:03 pour à la fois renforcer plus le droit de propriété
00:21:06 et respecter notre Constitution.
00:21:08 Parce que désolé pour M. Alliot,
00:21:09 mais oui nous avons une Constitution,
00:21:10 nous avons des institutions,
00:21:12 plutôt que de taper dessus en permanence,
00:21:13 peut-être que le sujet c'est de concrètement les changer
00:21:16 plutôt que de faire des tweets pour faire le buzz.
00:21:18 Vous avez précisé que vous dresseriez un premier bilan dans six mois,
00:21:21 que vous veilleriez à ce que la loi soit appliquée,
00:21:23 mais dans six mois si je ne me trompe pas on sera en janvier,
00:21:25 donc en plein, dans la trêve hivernale
00:21:27 et les forces de l'ordre sont plutôt réticentes
00:21:29 à mettre les gens dehors à cette époque.
00:21:30 Alors, ça me permet d'ailleurs de faire un rappel,
00:21:33 les squatteurs ne sont pas soumis à la trêve hivernale.
00:21:35 D'accord.
00:21:35 Donc si au mois de janvier, chez vous par exemple,
00:21:38 vous avez un squatteur, le soir quand vous rentrez,
00:21:40 la procédure que nous avons aujourd'hui dans la loi fonctionne
00:21:43 et vous pourrez sortir le squatteur de chez vous
00:21:46 en quelques heures, quelques jours,
00:21:47 comme je vous l'ai décrit précédemment.
00:21:49 La trêve hivernale ne s'applique pas au squat,
00:21:51 elle ne s'applique qu'au cas de relation locative,
00:21:54 c'est-à-dire si vous avez un locataire qui avait un bail
00:21:55 ou qui avait commencé à payer.
00:21:57 Mais les squatteurs ne sont pas soumis à la trêve hivernale.
00:21:59 Et oui, nous réalisons une étude dans six mois
00:22:01 parce que le législateur évalue la loi régulièrement
00:22:04 et nous avons dans notre Commission des affaires économiques
00:22:06 l'habitude, au bout de six mois d'application de la loi,
00:22:08 de faire une première évaluation.
00:22:10 Voter la loi, c'est bien,
00:22:11 l'avoir validée par le Conseil constitutionnel,
00:22:13 c'est encore mieux.
00:22:14 Et évaluer son efficacité sur le terrain,
00:22:16 c'est exactement l'enjeu du législateur
00:22:18 et notre commission, elle sera mobilisée
00:22:19 dans les six prochains mois
00:22:20 pour faire une première évaluation de ce qui s'est passé.
00:22:22 Mais je le redis,
00:22:24 les squatteurs ne sont pas soumis à la trêve hivernale
00:22:26 et donc si en janvier vous avez un squatteur chez vous,
00:22:28 vous êtes éligible à la procédure,
00:22:29 portez plainte, saisissez le préfet
00:22:31 et on fera sortir les squatteurs le plus vite possible.
00:22:33 Vous faites bien de préciser.
00:22:34 Thomas Bonnet ?
00:22:34 Votre loi a soulevé des critiques à gauche,
00:22:38 notamment de la part de certaines associations,
00:22:40 y compris même, alors pas une critique,
00:22:42 mais en tout cas l'ancien ministre du logement,
00:22:44 Olivier Klein, qui disait qu'il faudra aussi accompagner
00:22:47 parce qu'il y a une crise du logement aujourd'hui.
00:22:48 Comment on pourrait accompagner ?
00:22:50 Alors évidemment, l'idée de ne plus permettre
00:22:52 aux squatteurs de squatter,
00:22:53 je pense qu'une grande majorité des Français
00:22:55 seront favorables,
00:22:56 mais on peut aussi admettre qu'il y a une crise du logement,
00:22:58 des problèmes rencontrés.
00:23:00 La gauche parle de la précarité,
00:23:02 d'un crime de précarité.
00:23:04 Est-ce que c'est des choses que vous entendez aussi ?
00:23:06 Écoutez, moi j'ai toujours été cohérent avec moi-même
00:23:08 et j'ai toujours défendu la propriété privée,
00:23:10 qui est un droit constitutionnel,
00:23:11 comme l'a rappelé le Conseil constitutionnel,
00:23:13 à l'article 17 de la Déclaration des droits de l'homme.
00:23:15 Et ce combat-là pour la propriété privée,
00:23:17 je l'ai toujours mené chevillé au corps,
00:23:19 contre vents et marées, vous avez bien fait de le rappeler,
00:23:20 puisque depuis un an, même plus,
00:23:22 je subis des collectifs d'extrême-gauche,
00:23:24 le syndicat de la magistrature,
00:23:26 des associations, des taxes sur l'impermanence
00:23:28 et même des menaces de mort,
00:23:29 puisqu'il y a dans notre pays une minorité d'extrême-gauche
00:23:31 qui défend les squatteurs et qui défend la délinquance.
00:23:34 Et donc moi j'ai tenu bon face à toutes ces menaces,
00:23:39 toutes ces pressions avec mes collègues,
00:23:40 et c'est pour ça qu'on a fait cette loi
00:23:42 et qu'on en est fier et qu'on l'assume
00:23:44 et qu'on la revendique au sein de la majorité.
00:23:46 On est fier d'avoir fait cette loi
00:23:47 qui renforce le droit de propriété.
00:23:49 Après, il y a des collectifs qui effectivement
00:23:50 défendent le droit au logement,
00:23:51 je comprends leur combat, mais je vous le redis,
00:23:53 il y a un attachement très fort de la majorité
00:23:55 à la propriété privée.
00:23:56 Sur la crise du logement,
00:23:57 moi je pense que ce n'est pas en s'éloignant
00:24:00 de la propriété privée qu'on résoudra la crise du logement.
00:24:02 Pour que des propriétaires mettent en location leur bien,
00:24:05 pour qu'ils acceptent de le louer à des locataires,
00:24:07 pour simplifier la location,
00:24:09 il faut les rassurer sur les situations d'impayés.
00:24:11 Si aujourd'hui on a autant de locataires de bonne foi
00:24:14 qui se retrouvent à devoir faire des justifications
00:24:15 de mois et des mois de salaire, de paiement,
00:24:19 de garant, de caution,
00:24:20 si les propriétaires demandent tout ça,
00:24:22 c'est parce qu'ils ont peur de se retrouver
00:24:23 dans une situation d'impayés.
00:24:24 Là, le rééquilibrage que nous avons mené avec cette loi
00:24:27 va permettre de donner confiance aux propriétaires
00:24:28 et leur dire "si vous êtes face à des impayés,
00:24:31 rassurez-vous, la loi vous permettra
00:24:33 de récupérer votre bien
00:24:34 et il y aura des procédures qui seront accélérées
00:24:36 pour vous redonner confiance dans le marché locatif".
00:24:38 Aujourd'hui, la crise du logement, c'est une crise de l'offre.
00:24:41 On a besoin d'avoir plus de Français
00:24:42 qui investissent dans le logement,
00:24:43 plus de construction de logements,
00:24:45 notamment dans des zones tendues,
00:24:46 plus d'offres locatives pour répondre
00:24:48 aux besoins des locataires.
00:24:49 Et ce n'est certainement pas en décourageant
00:24:51 les propriétaires qu'on va y arriver.
00:24:52 Moi, je suis convaincu que c'est en essayant
00:24:54 de réconcilier les locataires et les propriétaires
00:24:56 et en renforçant le droit de propriété
00:24:58 et en accélérant les procédures,
00:25:00 qu'on rassurera tous les acteurs
00:25:01 du marché économique du logement
00:25:03 pour les engager à construire plus,
00:25:05 à mettre plus en location
00:25:06 et à faire confiance aux locataires
00:25:07 parce que le droit, encore une fois,
00:25:09 est mieux fait qu'hier.
00:25:10 Alors, j'ai regardé un peu les réactions
00:25:12 sur les réseaux sociaux.
00:25:13 Beaucoup de gens appellent à faire justice
00:25:15 soi-même pour déloger les squatters.
00:25:17 Qu'est-ce que vous leur répondez à ces gens-là ?
00:25:18 Ce que je leur dis, c'est qu'ils n'auront pas besoin
00:25:20 de le faire puisque la loi est du côté
00:25:22 des propriétaires qui sont squattés.
00:25:24 Et donc, s'ils sont victimes de squatters,
00:25:27 ne prenez pas une batte de baseball
00:25:28 et ne faites pas n'importe quoi.
00:25:30 Allez voir la gendarmerie et la police,
00:25:33 portez plainte, vous écrivez au préfet,
00:25:35 le préfet vous répond en 48 heures
00:25:39 et 24 heures plus tard,
00:25:40 il utilise les forces de l'ordre
00:25:42 pour sortir les squatters.
00:25:43 Donc, prenez votre mal en patience
00:25:45 quelques heures, respectez bien la procédure,
00:25:47 le droit sera de votre côté,
00:25:49 les forces de l'ordre seront de votre côté,
00:25:50 la préfecture sera de votre côté
00:25:52 et vous pourrez retrouver la jouissance
00:25:53 de votre domicile,
00:25:55 de votre local à usage d'habitation
00:25:57 en quelques heures, quelques jours.
00:25:59 La solution, ce n'est jamais de se faire justice
00:26:00 soi-même, on respecte nos institutions
00:26:02 et là, encore une fois, cette loi,
00:26:03 elle permet de se dire qu'on est encore
00:26:04 plus efficace en respectant la loi
00:26:06 et en utilisant les armes de notre Constitution
00:26:08 et de notre législation.
00:26:09 Merci Guillaume Casbarien,
00:26:11 député Renaissance de Chartres,
00:26:12 d'avoir été avec nous dans la Parole aux Français.
00:26:14 Allez, on fait une pause et on se retrouve
00:26:15 très vite sur CNews.
00:26:16 13h30, merci d'être avec nous sur CNews.
00:26:21 La Parole aux Français continue dans un instant
00:26:23 mais d'abord, on fait un point sur l'actualité
00:26:25 avec Somaïa El-Habitir.
00:26:26 Bonjour.
00:26:26 Bonjour Trina, bonjour à tous.
00:26:28 À la une, un week-end de chasse et croisée
00:26:30 entre juilletistes et haussiens sur les routes.
00:26:33 Plus de 1000 km de bouchons cumulés à la mi-journée
00:26:36 selon Bison Futé,
00:26:38 les précisions de Célia Judat
00:26:39 depuis l'aire d'autoroute Limour-Gendry.
00:26:42 Du monde aujourd'hui sur les routes
00:26:44 pour le traditionnel chasse et croisée
00:26:46 du dernier week-end du mois de juillet.
00:26:49 C'est le retour des vacances pour les juilletistes
00:26:51 et le départ pour les haussiens
00:26:53 qui riment comme chaque année avec d'interminables bouchons.
00:26:57 L'autoroute Addis qui relie Orléans à Bordeaux
00:27:00 ne fait pas exception.
00:27:01 Les bouchons ont commencé ici depuis 4h ce matin.
00:27:06 L'une des aires d'autoroute de l'Addis
00:27:08 sur laquelle nous nous trouvons a été prise d'assaut.
00:27:11 Les parkings sont pleins.
00:27:13 Les automobilistes font ici une pause.
00:27:16 Le plein en espérant pouvoir reprendre la route rapidement.
00:27:19 Bison Futé avait pourtant conseillé
00:27:22 d'éviter l'Addis entre 11h et 20h aujourd'hui.
00:27:25 Ce qui signifie de décaler le départ en vacances.
00:27:28 Un conseil difficilement applicable par les usagers
00:27:33 pressés de rejoindre leur lieu de vacances.
00:27:36 Des usagers qui vont donc devoir prendre leur mal en patience
00:27:39 puisque la circulation restera difficile
00:27:42 sur l'ensemble de la journée.
00:27:44 Un retour à la normale est en revanche prévu dès demain.
00:27:47 Et pour ceux qui ont opté pour la voiture
00:27:49 pour se rendre sur leur lieu de vacances,
00:27:51 le prix de l'essence est au cœur de toutes les préoccupations.
00:27:55 Aujourd'hui, je ne suis pas étonnée de rien, tout augmente.
00:27:59 Donc, quelle que soit la période dans l'année,
00:28:02 de toute manière, ça ne nous arrange pas.
00:28:04 Il n'y a pas le choix, on peut prendre le vélo ou partir en train,
00:28:06 mais ça revient au même prix.
00:28:08 On n'a pas le choix.
00:28:09 Quelques centimes, tout à coups de centimes,
00:28:11 à force, ça fait toujours moins dans le portefeuille.
00:28:13 On nous dit de prendre les transports,
00:28:15 mais les passes nabigaux augmentent aussi.
00:28:17 Les trains ne sont pas à l'heure, c'est sale,
00:28:20 contrairement à l'étranger où on ne voyait pas ce genre de choses.
00:28:24 Et en cette période estivale,
00:28:25 Vinci Autoroute lance une nouvelle campagne de sensibilisation
00:28:29 sur le jet de déchets sur les routes.
00:28:31 Et pour cause, un quart des Français les jettent
00:28:33 par la fenêtre de leur voiture.
00:28:35 Charles Pousseau et Adrien Fontenot reviennent
00:28:37 sur ce phénomène très polluant.
00:28:41 C'est un groupe de parole, vraiment pas comme les autres.
00:28:44 J'étais toute seule dans ma voiture, je finis ma canette,
00:28:47 elle me reste dans la main, elle me défiait.
00:28:50 Je l'ai jetée par la fenêtre.
00:28:52 Un spot publicitaire signé Vinci,
00:28:54 qui pointe du doigt le jet de déchets sur les routes.
00:28:56 Et comme dans toute campagne répressive,
00:28:58 tout le monde est concerné, sans jamais être responsable.
00:29:01 88% des Français se disent préoccupés
00:29:04 par les problématiques environnementales.
00:29:07 Et pourtant, cela ne se traduit pas dans les faits
00:29:09 en ce qui concerne la jetomanie,
00:29:11 puisque un Français sur quatre déclare
00:29:14 qu'il lui arrive de jeter des déchets
00:29:16 par la fenêtre de sa voiture.
00:29:18 Parmi les principaux déchets, les mégots de cigarette
00:29:21 et une pollution qui affecte encore moins les jeunes fumeurs.
00:29:24 Ça m'assure, c'est carrément dégueulasse.
00:29:26 Un mégot, ça met 10 ans avant de se désagréger.
00:29:30 Je ne sais pas ce qu'ils ont dans la tête ces gens-là,
00:29:31 mais à mon avis, ils ne réfléchissent pas où.
00:29:35 Et face aux jetomanes, certains ont la solution.
00:29:37 Moi, ça m'est déjà arrivé de voir quelqu'un jeter
00:29:41 son McDo par la fenêtre.
00:29:43 Je l'ai ramassé et j'ai été lui remettre par la portière.
00:29:46 Bon, après, il faut conduire vite.
00:29:50 Pour rappel, jeter vos déchets sur la voie publique ou privée
00:29:53 est puni d'une amende de 135 euros.
00:29:55 Alors la solution est simple, jetez vos déchets à la poubelle.
00:29:58 La pagaye Armand Parnasse hier,
00:30:03 une panne de signalisation causée par la foudre
00:30:05 a fortement perturbé la circulation des trains
00:30:08 au départ et à l'arrivée de la gare.
00:30:10 Le récit de Mathilde Ibanez et Charles Pousseau.
00:30:12 C'est les yeux rivés sur les panneaux d'affichage
00:30:16 que ces voyageurs attendent leurs trains.
00:30:19 En plein chasse-et-croisé des vacances d'été,
00:30:21 les trains sont affichés en retard.
00:30:24 Je suis arrivé à 18h25 pour partir à 18h39.
00:30:29 Et là, ça fait une heure que j'attends.
00:30:30 On devrait être partis depuis 19h39.
00:30:32 Pour arriver finalement vers 23h.
00:30:35 Mais on est encore là, il est 44.
00:30:37 Tous les trains ont du retard, la gare est blindée.
00:30:40 Et j'attends mon train qui n'est toujours pas affiché.
00:30:43 Ces retards font suite à une panne de signalisation
00:30:46 à Massy causée par la foudre
00:30:48 qui perturbe fortement la circulation
00:30:50 au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse.
00:30:53 Je pense que c'est indépendant de leur volonté.
00:30:56 Mais je pense qu'ils devraient être plus réactifs
00:30:57 à ce genre de problème.
00:30:59 Je pense qu'ils ont l'espérance pour,
00:31:00 ils ont le personnel pour.
00:31:01 C'est indépendant de leurs faits.
00:31:03 Après, il faut voir aussi, je ne sais pas,
00:31:06 en termes d'installation et de maintenance,
00:31:08 ça doit être compliqué.
00:31:08 Mais c'est vrai que simplement pour des conditions météorologiques,
00:31:11 c'est compliqué.
00:31:12 Les milieux de passagers bloqués dans les halls
00:31:14 prennent leur mal en patience.
00:31:15 Et certains s'occupent pour passer le temps.
00:31:18 On passe le temps comme on peut.
00:31:19 En mangeant des choses, en gueulant, en buvant.
00:31:22 C'est le début de nos vacances, on ne fait pas tout ça.
00:31:24 La panne a été résolue hier vers 19h30.
00:31:27 Mais le trafic reste encore perturbé ce matin.
00:31:30 Eux aussi partent en vacances.
00:31:32 Mais la question que tout le monde se pose,
00:31:33 c'est de savoir où ils vont exactement.
00:31:36 Vincent Fandèche a enquêté sur le départ en vacances des ministres.
00:31:41 Le premier conseil des ministres, d'après Romaniment,
00:31:44 aura été le dernier avant les vacances du gouvernement.
00:31:48 Comme tous les ans, les consignes sont claires.
00:31:51 Rester à deux heures de Paris, être joignable et en veille active,
00:31:55 être mobilisable.
00:31:56 Des vacances, mais pas trop.
00:31:58 On ne s'arrête jamais pendant la pause.
00:32:00 On part tous avec nos devoirs de vacances.
00:32:03 Simplement, on travaille différemment, à distance,
00:32:05 avec nos collaborateurs.
00:32:07 Pour se reposer, beaucoup ont choisi le sud de la France.
00:32:10 Stanislas Guérini sera sur la côte basque,
00:32:13 tout comme Bruno Le Maire qui partagera son temps également à Chamonix.
00:32:18 La première ministre sera dans le Var,
00:32:20 Clément Beaune dans le sud-ouest
00:32:22 et Gérald Darmanin dans les bouches du Rhône.
00:32:24 Le ministre de l'Intérieur,
00:32:26 avec le ministre de la Transition écologique,
00:32:29 seront d'ailleurs particulièrement mis à contribution,
00:32:31 à cause notamment des risques accrus d'incendie.
00:32:35 La rentrée des classes, pour les membres du gouvernement,
00:32:37 se fera mi-août.
00:32:39 Le centre de rétention administrative de Marseille
00:32:42 restera bel et bien ouvert.
00:32:43 Le juge des référés a rejeté la requête de fermeture
00:32:46 engagée contre l'établissement.
00:32:48 Pourtant, un rapport du bâtonnier de Marseille
00:32:50 pointait de nombreux dysfonctionnements.
00:32:52 Corentin Brilhaud.
00:32:54 Le centre de rétention de Marseille ne fermera pas,
00:32:57 mais de nettes améliorations sont attendues.
00:32:59 Avant la décision du tribunal administratif,
00:33:02 le bâtonnier de Marseille,
00:33:03 en visite dans ce centre le 10 juillet,
00:33:05 avait pointé de nombreux dysfonctionnements.
00:33:07 La température était supérieure à l'intérieur qu'à l'extérieur
00:33:10 parce que les conditions de ventilation des chambres
00:33:15 étaient difficiles, compliquées
00:33:18 et le système de climatisation ne fonctionnait pas.
00:33:20 Il y avait aussi l'eau qui,
00:33:23 soi-disant, selon le centre de rétention,
00:33:25 ne pouvait pas baisser en température.
00:33:27 Il n'y avait qu'à disposition des personnes de l'eau chaude.
00:33:32 Des conditions d'hébergement indignes en rétention
00:33:35 pour des individus en attente de quitter le territoire
00:33:37 et souvent mêlés à d'anciens détenus.
00:33:39 Des pères de famille, des jeunes hommes,
00:33:41 il y a un peu tout type de population.
00:33:44 Et ces personnes-là, qui sont placées aussi avec des personnes
00:33:48 qui ne sont pas en infraction,
00:33:50 outre le fait de faire l'objet d'une recombinée à la frontière,
00:33:53 ça peut créer des tensions.
00:33:55 Et manifestement, ça en a créé,
00:33:57 puisqu'il y a eu depuis pas mal de semaines
00:33:59 de problèmes de violence, voire de violence sexuelle,
00:34:01 entre les retenus et deux incendies coup sur coup au mois de juillet,
00:34:06 un avant notre visite et un après notre visite.
00:34:08 Un retenu est d'ailleurs décédé peu après le premier feu.
00:34:12 Et malgré cette insécurité grandissante,
00:34:14 le gouvernement espère plus de 1 000 places supplémentaires
00:34:17 dans ces centres d'ici 2027.
00:34:19 Dans le reste de l'actualité,
00:34:21 ce coup de massue pour les bouquinistes parisiens,
00:34:23 ces derniers vont devoir baisser le rideau
00:34:25 ou déménager à l'occasion des JO 2024.
00:34:29 La mairie de Paris tente d'apporter des solutions.
00:34:31 Théo Grévin et Fabrice Elsner nous expliquent.
00:34:34 Donc là, on ouvre nos boîtes.
00:34:39 Il y a toute une technique aussi.
00:34:41 La routine matinale des bouquinistes
00:34:43 sera-t-elle bientôt chamboulée à cause des Jeux olympiques ?
00:34:46 Ces libraires, installés sur les quais de Seine,
00:34:49 ont appris cette semaine qu'ils devront quitter les lieux
00:34:51 lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:34:53 Raison invoquée par la préfecture de police,
00:34:56 les 570 échoppes concernées
00:34:58 se trouvent au cœur du périmètre de sécurité.
00:35:00 Installés depuis plus de 30 ans sur les quais de Seine,
00:35:03 Henri Hichard conteste cette décision.
00:35:05 Nous sommes là depuis 450 ans.
00:35:08 Régulièrement, les autorités tentent de nous chasser
00:35:12 par un biais ou par un autre et là voilà, ça continue.
00:35:15 Pour apaiser les tensions, la mairie de Paris
00:35:17 a proposé d'installer un village des bouquinistes,
00:35:19 une solution qui ne convainc pas les riverains.
00:35:21 C'est un peu dommage que les touristes venant du monde entier
00:35:25 ne voient pas aussi cet aspect-là de Paris.
00:35:28 Pourquoi pendant les JO, tout devrait fermer,
00:35:31 tout devrait s'arrêter ?
00:35:31 C'est des Parisiens, des gens qui vivent de ça
00:35:33 et qui vont en subir les conséquences
00:35:35 et je ne trouve pas ça normal.
00:35:37 Les bouquinistes, qui craignent que leur boîte à livres
00:35:40 soit endommagée, espèrent désormais
00:35:42 que la préfecture de police fasse marche arrière
00:35:44 en comptant, pourquoi pas, sur l'appui d'un ancien client.
00:35:47 J'ai vu même notre président Emmanuel Macron
00:35:51 qui fouinait dans les boîtes, je l'ai vu d'ailleurs,
00:35:53 s'il m'entend, cher président, soutenez notre combat.
00:35:57 Pour le moment, sur les 240 bouquinistes que compte la ville,
00:36:01 seuls deux auraient accepté de retirer leurs étals.
00:36:05 Direction la Grèce à présent où les feux sont sous contrôle
00:36:08 mais les pompiers restent sur le pied de guerre.
00:36:11 La situation reste imprévisible à cause des vents violents.
00:36:14 Le point sur la situation avec notre correspondant sur place,
00:36:17 François-Xavier Froland.
00:36:20 Oui, les choses vont globalement mieux.
00:36:21 La situation sur le front des incendies
00:36:23 est sous contrôle sur tout le territoire,
00:36:26 même sur l'île de Rhôde,
00:36:28 vous savez qui était en proie aux flammes depuis plusieurs jours.
00:36:32 Et notamment aussi à Eubée où je me trouve actuellement,
00:36:36 exactement à Caristos, c'est une petite station bannère,
00:36:40 juste à côté des feux qui ont emporté,
00:36:42 vous vous souvenez peut-être,
00:36:44 les deux pilotes de l'air dans le crash de l'or canadaire cette semaine.
00:36:49 Les Grecs respirent un peu mieux,
00:36:51 vous voyez le ciel est davantage bleuté,
00:36:53 moins de fumée, moins de cendres
00:36:56 et puis surtout les températures ont chuté,
00:36:58 on est passé de 35 à 25 degrés à Athènes,
00:37:02 même peut-être parfois avec des pics à 45 degrés dans le reste du pays.
00:37:06 Aujourd'hui, on respire
00:37:08 mais il faut quand même garder un petit peu de méfiance
00:37:11 car les vents peuvent à nouveau se réanimer et relancer,
00:37:15 vous savez, ranimer ces braises,
00:37:16 c'est ce que craignent les autorités grecques aujourd'hui.
00:37:20 Six régions sont dans le rouge,
00:37:22 notamment l'île d'Eubée dont les feux principaux ont été éteints hier,
00:37:28 à cause justement de ces vents qui peuvent se lever aujourd'hui.
00:37:31 Vous avez aussi Rhôde qui reste dans la zone rouge
00:37:35 et les plusieurs îles de Clio et de Lesbos.
00:37:41 Et puis on l'a appris en fin de matinée,
00:37:43 le Saint-Père va faire étape dans la cité phocéenne.
00:37:46 Le pape François y est attendu les 22 et 23 septembre.
00:37:50 Il sera accueilli par Emmanuel Macron avec qui il doit s'entretenir
00:37:54 puis sa visite se terminera avec une grande messe
00:37:56 dans le mythique Stade Vélodrome.
00:38:00 Restez avec nous tout de suite la suite de vos débats
00:38:03 avec La Parole au français.
00:38:05 Merci Somaïa, on se retrouve dans 30 minutes
00:38:07 pour un prochain point sur l'actualité.
00:38:09 Dans un instant, on parlera des Gilets roses,
00:38:11 un collectif de mères de famille qui patrouille dans les quartiers
00:38:14 à Corbeil-Essonne par crainte d'une reprise des violences
00:38:17 un mois après la mort de Naël.
00:38:19 Fatima Tha, la présidente de ce collectif,
00:38:21 et Jean-François Baye, le conseiller municipal d'opposition à Corbeil-Essonne
00:38:24 seront avec nous dans La Parole au français.
00:38:26 A tout de suite.
00:38:27 Bonjour à tous sur le plateau de La Parole au français.
00:38:31 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:38:34 Un mois après la mort de Naël, il y a toujours cette crainte
00:38:37 d'une reprise des violences à Corbeil-Essonne.
00:38:39 L'association les Gilets roses, les collectifs de mères de famille,
00:38:42 se rassemblent le soir après le travail pour patrouiller dans les rues
00:38:45 et échanger avec les jeunes du quartier.
00:38:47 On va en parler avec Fatima Tha, la présidente de cette association.
00:38:51 Mais d'abord, je vous propose d'écouter ces jeunes de Corbeil-Essonne
00:38:53 que nos équipes ont rencontrés.
00:38:55 Aider les jeunes, retrouver des formations pour les jeunes,
00:38:59 garantir une scole avec des armes, des gilets, des flammes
00:39:03 au sein des jeunes et tout simplement, on aide les mères de famille,
00:39:06 les enfants, la jeunesse, tout ça.
00:39:08 On ne peut plus les aimer, ça s'est dégradé.
00:39:10 Ils vont nous discriminer, on va trouver des formations.
00:39:13 Ils vont dire "ah ces jeunes, ils viennent de tel type de quartier
00:39:16 et on ne pourra même pas trouver une formation".
00:39:18 Il y a un petit espoir, c'est comme ça, ça va pas changer.
00:39:21 On dévisage à longueur des journées, qu'ils se trompent de police,
00:39:24 qu'ils finissent par être boubou, je sais pas, j'ai pas de sécurité.
00:39:28 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:39:29 Il y a un petit espoir.
00:39:31 Attention !
00:39:32 Bonjour Fatimata.
00:39:33 Bonjour.
00:39:34 Merci d'être avec nous dans La Parole au français.
00:39:36 Vous êtes la présidente des Gilets roses, le collectif de mères de famille
00:39:39 qui patrouille dans les rues pour tenter de sensibiliser les jeunes
00:39:42 sur le sujet des violences.
00:39:44 De quelle manière est orienté votre discours envers ces jeunes ?
00:39:47 Quel message vous essayez de leur faire passer ?
00:39:49 Déjà, je suis ravie d'être là et puis franchement, je le fais en tant que maman.
00:39:55 Je suis animée en tant que maman, mon rôle de maman et puis d'autres mamans aussi,
00:40:03 parce qu'on veut que nos jeunes s'en sortent.
00:40:06 C'est très difficile de vivre dans nos cités parce qu'il ne se passe rien,
00:40:12 il manque beaucoup de choses et quand les jeunes vous l'ont dit par leur propre parole,
00:40:18 comme quoi ils n'ont pas le droit aux formations, ils n'ont pas de travail,
00:40:23 ils n'ont rien fait.
00:40:25 On leur pointe du doigt que c'est des voyous, or que non.
00:40:28 Ils demandent seulement d'avoir du travail ou d'être à l'école.
00:40:33 Donc nous, on va vers ces jeunes-là pour les aider justement à s'en sortir,
00:40:37 à ne pas basculer dans la violence.
00:40:42 Et de quelle manière alors vous les aidez ?
00:40:44 De quelle manière ? On les accompagne, on les oriente,
00:40:47 parce que nous, on n'est que des médiatrices.
00:40:51 Donc on travaille avec d'autres institutions, comme la MIV, Pôle emploi,
00:40:57 et puis d'autres associations aussi, qu'on travaille ensemble,
00:41:02 parce que l'union fait la force.
00:41:04 Nous seuls, on ne pourra pas arriver.
00:41:07 Donc on a besoin de l'effort de tous pour vraiment aider cette jeunesse,
00:41:11 pour vraiment s'occuper de cette jeunesse parce qu'elle est laissée sur le côté.
00:41:17 Certes, il y a eu des émeutes, certes, ils ont fait des choses qu'il ne fallait pas.
00:41:21 Nous, nous ne cautionnons pas.
00:41:23 On était les premières victimes en tant que parents.
00:41:25 Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:41:27 On va leur pointer du doigt, dire qu'on les accuse et vous avez fait ça, vous avez fait ça.
00:41:31 Mais je pense qu'on devrait, en tant qu'adultes, en tant que responsables politiques,
00:41:35 prendre de l'auteur, dire pourquoi il y a eu ça.
00:41:39 Comment on peut éviter pour ne plus rentrer dans l'habitude ?
00:41:43 Parce que quand le jeune Naël a perdu son âme,
00:41:47 et puis vraiment tous mes pensées vont à sa maman,
00:41:50 quand il y a eu ce drame, tout le monde s'attendait qu'il y ait des émeutes.
00:41:56 On s'attendait, mais ce n'est pas normal qu'on s'attende qu'il y ait des émeutes.
00:42:00 On doit tout faire pour que ça n'arrive pas.
00:42:02 Et ce n'est pas normal aussi qu'un jeune de 17 ans meure à cause d'un contrôle de permis.
00:42:09 On ne peut pas tolérer ça en tant que parent, en tant que mère de famille.
00:42:14 Et nous, on est sur le terrain justement pour éviter cette injustice envers les jeunes.
00:42:22 Et comment les jeunes avec qui vous vous entretenez justifient les violences qui ont été commises, les émeutes ?
00:42:28 Ce n'est pas qu'ils justifient, ils ne justifient pas.
00:42:31 Ils disent "oui, tata, nous sommes désolés, on sait qu'en détruisant la poste, on punit nos mamans.
00:42:38 En cassant les écoles, c'est nos frères".
00:42:42 Ils sont conscients de ce qu'ils font, mais ils sont tellement animés avec cette violence,
00:42:47 cette révolte, moi je dirais même révolte, contre la police, contre la force de l'ordre.
00:42:56 Et voilà, il n'y a rien qui peut les... Ils n'écoutent plus, ils ont arrêté d'écouter.
00:43:02 Alors justement, vous le disiez, il y a une haine de la police, on est obligé de l'admettre.
00:43:06 Donc est-ce que les jeunes vous écoutent plus, vous ?
00:43:09 Est-ce que vous avez l'impression d'être entendus et est-ce qu'on vous écoute plus, vous, que la police, finalement, aujourd'hui ?
00:43:14 Oui, franchement, parce que moi, c'est pas la même chose.
00:43:18 Moi, je vais attendre que je leur tend la main, je vais les écouter.
00:43:21 Et puis je pose des questions, mais pourquoi cette haine envers la police ?
00:43:25 Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ? Ils disent "mais tata, vous savez pas qu'est-ce qui nous maltraite ?".
00:43:30 Ils nous font des services de tous, sous toutes les formes.
00:43:35 Donc en fait, ils ont peur de ça aussi, et puis ils ont peur surtout,
00:43:39 comme le jeune Nahel a été tué, c'était vu partout,
00:43:44 et ils ont peur d'être à la place de Nahel, en fait.
00:43:47 Ils disent "si on fait pas quelque chose, on va se retrouver à la place de Nahel".
00:43:52 Ils ont pas envie de mourir.
00:43:53 Justement, on a entendu des propos très forts de la part de ces jeunes.
00:43:56 On a plus d'espoir ou encore on est stigmatisés ?
00:43:59 Ben oui, parce qu'ils subissent tous les jours des discriminations,
00:44:03 que ce soit au travail, que ce soit dans la rue,
00:44:07 on leur pointe des doigts que c'est des voyous.
00:44:10 Or, la plupart des jeunes ne demandent qu'à travailler.
00:44:13 Vous avez vu dans le reportage, ils veulent travailler, ils veulent avoir des situations.
00:44:17 Ils ont pas choisi cette situation-là.
00:44:20 Je pense qu'il y a eu tellement de choses qui ont fait qu'ils se retrouvent dans cette situation-là.
00:44:27 Parce que quand on laisse un jeune de 16 ans, seul, sans situation, sans l'école déjà,
00:44:32 parce qu'il doit être à l'école, il doit pas être dans la rue,
00:44:35 on attend qu'il fasse des bêtises.
00:44:38 Quand un jeune diplômé ne trouve pas de travail,
00:44:42 il a un âge de travailler, on lui donne pas du travail,
00:44:46 on attend qu'il va faire quelque chose.
00:44:48 Il peut pas rester sans rien.
00:44:50 C'est des jeunes, ils vivent, c'est des jeunes français,
00:44:53 ils ont besoin de travailler comme tout le monde.
00:44:56 Et malheureusement, nos quartiers populaires sont laissés pour abandon.
00:45:01 Et c'est pas normal.
00:45:03 Si vous prenez même le niveau scolaire de nos collèges, de nos lycées, c'est moyen.
00:45:11 On devrait se poser de bonnes questions.
00:45:14 Pourquoi autant d'échecs ?
00:45:16 Pourquoi autant de conseils de discipline radicales ?
00:45:20 Parce qu'à chaque fois, on les met dehors.
00:45:24 Parce que définitivement, une punition, conseil de discipline, est dehors.
00:45:29 Donc plus aucune chance de trouver quelque chose.
00:45:32 Donc on leur oriente dans des métiers qu'ils veulent pas faire.
00:45:36 Donc ils vont commencer un mois, deux mois, le déconcharge est là.
00:45:42 Donc on devrait se poser de bonnes questions.
00:45:45 Comment faire ces jeunes-là ? Comment les occuper ?
00:45:48 Comment ne pas laisser les jeunes livrer à eux-mêmes ?
00:45:51 Parce qu'il faut l'occuper, il faut pas qu'ils restent tout seuls, à rien faire dans le quartier.
00:45:56 Et là, c'est les vacances. J'espérais qu'après les émeutes, pour jouer la carte de l'apaisement,
00:46:02 le gouvernement allait faire un geste vers la jeunesse.
00:46:06 Pour vraiment apaiser les tensions.
00:46:09 Pour ne pas que ça redémarre encore ce qu'on a connu.
00:46:12 Vous trouvez que le gouvernement est trop laxiste ?
00:46:15 Moi je trouve que le gouvernement est trop dans les représailles.
00:46:18 Moi je trouve ça c'est dommage.
00:46:21 Parce que c'est vrai que nous les parents déjà, heureusement, je félicite à certains parents aussi,
00:46:26 durant les émeutes qui sont descendus chercher leurs enfants.
00:46:29 Parce que sinon ça aurait été plus grave.
00:46:31 Donc il y a des parents qui sont vraiment derrière leurs enfants.
00:46:34 Malheureusement il y a quelques jeunes, les parents sont pas là, mais nous on est là.
00:46:40 Il y a d'autres associations aussi qui sont là. On est pas les seuls sur le terrain.
00:46:46 Donc voilà, heureusement il y a le tissu associatif fort qui se mobilise vraiment pour ces jeunes-là.
00:46:52 Mais là l'été c'est faute de moyens, on n'a pas pour les ramener, pour les loisir, les sortir.
00:46:58 Déjà les faire réfléchir sur leurs actes.
00:47:01 Oui et les parents sont dépassés aussi.
00:47:03 Ils sont dépassés. La majorité c'est des monoparentales.
00:47:06 Et elle est obligée de travailler des kilomètres loin de chez elle.
00:47:09 Et comment elle va gérer le travail plus les enfants ?
00:47:14 Faut savoir que maintenant aucune famille vit avec les aides sociaux.
00:47:19 Ça n'existe plus maintenant.
00:47:20 Parce que les familles qui ont le RSA, quand elles payent leurs cotisations, leurs charges et tout,
00:47:26 il reste 50 euros pour vivre.
00:47:29 C'est pas possible, elles sont obligées d'aller travailler.
00:47:32 Donc il ne faut plus dire que les familles aussi profitent de l'aide de l'État.
00:47:38 Vous vous entretenez avec ces jeunes,
00:47:40 mais est-ce que vous avez pu aussi vous entretenir avec les forces de l'ordre sur le sujet précisément ?
00:47:44 Si, parce qu'avant, depuis les émeutes non.
00:47:49 Mais parce que les deux doivent se reconstruire, parce que c'était pas facile les deux côtés aussi.
00:47:54 Mais moi ce que je peux dire au niveau de la police,
00:47:57 ce ne sont pas tous, il y a des gens bien.
00:48:00 Franchement on a besoin de la police.
00:48:02 Et les gens du quartier, on n'est pas contre la police.
00:48:05 D'ailleurs, en 2021, on avait fait une pétition pour faire revenir un commissaire.
00:48:12 Voilà, des maires de famille.
00:48:13 Parce qu'on veut vraiment des hommes de terrain,
00:48:16 on veut vraiment des hommes qui peuvent parler avec notre jeunesse,
00:48:20 qui marquent le respect.
00:48:22 Parce que les nouveaux recrues, ils n'ont pas ça, ils sont dans la provocation.
00:48:25 Avec des propos racistes.
00:48:27 Quand vous êtes devant votre maison, un jeune se fait contrôler 3, 4, 5 fois,
00:48:31 c'est pas possible.
00:48:33 Donc en plus, toujours avec les mêmes personnes,
00:48:36 eux le sentent comme une provocation.
00:48:39 Donc on aimerait que ça change.
00:48:41 Vous faites bien préciser que ce n'est pas une généralité d'un côté comme de l'autre.
00:48:45 Merci en tout cas.
00:48:46 Moi je dirais franchement, 10%.
00:48:49 Franchement il y a des gens formidables au sein de la police,
00:48:52 mais 10% là, c'est eux qui font le grain de sable.
00:48:56 C'est ça qu'il faudrait enlever.
00:48:58 Merci Fatima d'avoir été avec nous, présidente de l'association des Gilets roses.
00:49:02 Allez, on va faire une courte pause, on se retrouve dans un instant.
00:49:04 Merci.
00:49:05 Merci d'être avec nous sur CNews.
00:49:09 La parole aux Français continue dans un instant,
00:49:11 mais d'abord c'est le journal de 14h avec Somaya Labiti.
00:49:14 Bonjour Trina, bonjour à tous.
00:49:16 À la une de l'actualité ce samedi 29 juillet,
00:49:19 deux morts dans un accident de bus dans les Yvelines.
00:49:21 Hier, l'automobiliste impliqué a été placé en garde à vue.
00:49:25 Peu après le drame, l'homme de 23 ans avait un taux d'alcoolémie de 2,04 g/l de sang.
00:49:31 Le récit de Corentin Brilhaud.
00:49:34 Une prise de parole attendue.
00:49:37 Après l'accident de la route impliquant un bus et une voiture dans les Yvelines
00:49:41 ce vendredi matin qui a fait deux décès et au moins une trentaine de blessés,
00:49:44 la procureure de Versailles s'est exprimée,
00:49:46 notamment sur l'alcoolémie du conducteur de la voiture,
00:49:49 à contresens au moment de l'accident.
00:49:51 Ce que je peux vous indiquer concernant ce conducteur,
00:49:54 c'est que la prise de sang qui a été effectuée,
00:49:56 évidemment immédiatement après son interpellation,
00:49:58 a permis de donner un résultat
00:50:01 et nous pouvons indiquer que son alcoolémie est fixée à 2,04 g/l.
00:50:06 Évidemment, une enquête judiciaire a été ouverte dès ce matin.
00:50:09 Des chefs d'homicides involontaires et blessures involontaires.
00:50:14 Les deux passagers du bus décédés sont un homme de 64 ans, père de quatre enfants,
00:50:18 et une femme de 54 ans, mère de deux enfants.
00:50:21 Clément Bonne, ministre des Transports, a fait part de son émotion
00:50:24 et en a profité pour rappeler l'importance de la vigilance de chacun sur les routes.
00:50:29 Évidemment, la responsabilité de chacun, c'est de respecter les règles en amont
00:50:33 et de ne pas prendre aucun comportement dangereux.
00:50:37 Quand on est au volant, on a sa propre vie et la vie des autres entre les mains.
00:50:41 C'est un message de vigilance, de responsabilité, de très grande fermeté
00:50:44 que je veux aussi rappeler face à ce choc tragique.
00:50:47 Le conducteur du bus a été hospitalisé en état de choc.
00:50:50 L'automobiliste encourt lui jusqu'à sept ans de prison ferme.
00:50:54 Les suites du viol présumé d'une touriste au Champ de Mars,
00:50:57 la garde à vue de deux hommes a été levée.
00:51:00 Toute investigation utile à la manifestation de la vérité se poursuit,
00:51:04 va préciser le ministère public.
00:51:06 Quant à l'enquête, elle a été confiée au 3e district de la police judiciaire parisienne.
00:51:11 Ce drame a présent un CRS de la compagnie de Saint-Brieuc dans les côtes d'Armor.
00:51:16 C'est suicidé à Anglette.
00:51:18 L'homme de 55 ans a été affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
00:51:22 Il s'est tué au moment de sa prise de service ce vendredi dans l'enceinte du lycée Canto,
00:51:26 où il était hébergé avec sa compagnie.
00:51:29 Des fêtes de Bayonne endeuillées qui ont débuté ce mercredi.
00:51:33 Comme tous les ans, le succès est au rendez-vous
00:51:36 et les passionnés se sont déplacés en masse.
00:51:38 Toutefois, cette année, le dispositif de sécurité a été renforcé.
00:51:43 Mathilde Ibanez.
00:51:45 "Le Père Saint, notre archimonde, à l'épreuve de..."
00:51:49 Depuis 91 ans, les traditionnelles fêtes de Bayonne attirent beaucoup de monde.
00:51:54 L'année dernière, ils étaient plus d'un million à célébrer la ville basque.
00:51:58 Cette année, les autorités s'attendent à la même fréquentation.
00:52:01 Et pour sécuriser au maximum ces fêtes,
00:52:03 un important dispositif de sécurité a été mis en place dès ce mercredi,
00:52:07 avec près de 300 secouristes et 550 forces de l'ordre.
00:52:11 "Tous les participants sont fouillés.
00:52:14 Nous avons quand même 4 compagnies de CRS présentes sur le site,
00:52:18 146 caméras de vidéoprotection, un partenariat avec la mairie
00:52:23 qui nous permet d'avoir aussi une brigade fulviale,
00:52:26 le dispositif Sentinelle et même nous avons la BRI de Bayonne
00:52:29 en alerte 24h/24 en cas d'événement grave."
00:52:32 Pendant les fêtes de Bayonne, l'alcool est omniprésent
00:52:35 et certains fêtards en abusent.
00:52:37 Par exemple, lors du premier jour des fêtes basques,
00:52:40 les secouristes sont intervenus sur 146 personnes,
00:52:43 dont 12 mineurs en état d'ébriété.
00:52:45 Et les forces de l'ordre ont effectué 960 contrôles,
00:52:48 dont 14 délits en lien avec l'alcoolémie.
00:52:50 "Vous avez énormément de monde dans la rue,
00:52:52 énormément de personnes alcoolisées.
00:52:54 On peut craindre qu'il se passe n'importe quel événement grave
00:52:59 ou moins grave sur ces 5 jours."
00:53:01 Les fêtes de Bayonne se termineront demain.
00:53:08 Coup de projecteur sur cette initiative citoyenne à Corbeil-Esson.
00:53:12 Elle porte des gilets roses pour patrouiller dans les quartiers de la ville.
00:53:15 Ce sont des mères de famille, objectif éviter de nouvelles émeutes.
00:53:19 Reportage sur place de Corentin Briau, Régine Delfaux et Olivier Ganglo.
00:53:24 Après les violences, la volonté de dialogue.
00:53:29 Les gilets roses, cette association de mamans de Corbeil-Esson,
00:53:32 veulent tenter de renouer l'échange avec la jeunesse
00:53:34 après cette période de tension qui a suivi la mort du jeune Naël.
00:53:37 Les convaincre de s'exprimer autrement pour montrer leur mécontentement.
00:53:42 "J'aimerais vraiment que les jeunes, eux, disent ce qu'ils attendent de l'Etat,
00:53:46 qu'ils disent ce qu'ils veulent vraiment, leurs problématiques dans les cités.
00:53:51 Parce que c'est leur vie, c'est eux qui vivent.
00:53:53 Et nous, c'est vrai qu'on est là, mais c'est eux qui le vivent."
00:53:56 Avec la crainte de nouvelles émeutes, les gilets roses sillonnent
00:53:59 lors des maraudes plusieurs quartiers, dont celui de la Nacelle,
00:54:02 pour aller à la rencontre des jeunes.
00:54:04 "C'est une bonne action, franchement ça fait plaisir.
00:54:08 Parce qu'il y a au moins des gens qui pensent à nous."
00:54:12 Les gilets roses en veulent à l'Etat, le jugent inefficace,
00:54:16 mais surtout absent dans leur quartier.
00:54:18 "L'Etat n'est pas là, parce que vous voyez vous-même, il n'y a rien du tout là.
00:54:22 Comment les jeunes peuvent s'épanouir ?
00:54:26 Il n'y a pas d'épanouissement, les jeunes ne sont pas épanouis."
00:54:28 Ces mamans veulent donc ramener la jeunesse vers l'apaisement,
00:54:31 tout en espérant voir des solutions émerger dans ce quartier considéré comme prioritaire.
00:54:37 Le Conseil constitutionnel a validé la loi anti-squat,
00:54:41 une loi qui triple les sanctions encourues par les squatteurs.
00:54:45 Toutefois, les SAJ ont seulement censuré l'article 7
00:54:48 qui libère le propriétaire d'un bien squaté de son obligation d'entretien et l'exonère
00:54:53 en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien.
00:54:56 Plus de précisions avec Adrien Spiteri.
00:54:59 "Les SAJ ont censuré un article, ce fameux article 7.
00:55:03 Il devait tout simplement permettre au propriétaire d'un bien squaté
00:55:06 de ne plus avoir à l'entretenir, notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien.
00:55:12 Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé de ne pas aller à l'encontre
00:55:16 de l'article 1244 du Code civil que vous allez voir.
00:55:20 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine
00:55:24 lorsqu'elle est arrivée par une suite du défaut d'entretien
00:55:27 ou par le vice de sa construction.
00:55:29 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe illégalement le logement
00:55:35 peut attaquer le propriétaire."
00:55:38 Alors vous l'imaginez évidemment, cela a suscité de vives réactions,
00:55:41 notamment à droite, regardez ce tweet de Louis Alliot,
00:55:44 premier vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan.
00:55:48 "Désormais, un squatteur peut poursuivre un propriétaire s'il ne vient pas entretenir son logement.
00:55:53 Où va-t-on ? La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:55:56 Et malgré l'absence de cet article 7, les sages ont validé le reste du texte
00:56:02 qui alourdit, rappelons-le, et vous le voyez à l'image,
00:56:05 à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, les sanctions contre les soumetteurs."
00:56:11 Pour Guy, Aume Gasparian, député Renaissance, De Réloir,
00:56:15 des ajustements pourront être apportés ?
00:56:18 "Nous aurons l'opportunité dans les mois qui viennent,
00:56:21 à travers d'autres véhicules législatifs,
00:56:23 de répondre à la demande du Conseil constitutionnel
00:56:26 et d'avoir une rédaction qui protège encore plus les propriétaires sur ce sujet-là,
00:56:29 tout en restant dans le cadre de la Constitution, comme nous l'a demandé le Conseil constitutionnel.
00:56:33 Mais il faut encore une fois se le dire,
00:56:35 l'objectif est de sortir le plus vite possible les squatteurs,
00:56:38 et donc ces cas-là, qui sont extrêmement minoritaires,
00:56:41 ne devraient plus arriver puisqu'on ne demandera pas aux propriétaires d'entretenir leur bien,
00:56:45 on proposera aux propriétaires de sortir le plus vite possible les squatteurs
00:56:48 pour qu'ils puissent retrouver la jouissance de leur bien.
00:56:50 C'est ça l'enjeu, encore une fois, de cette loi."
00:56:52 A la veille des Jeux Olympiques 2024,
00:56:54 l'école de Versailles a été sélectionnée pour former des jeunes à la sécurité.
00:56:59 Ils seront en charge de l'accueil des spectateurs de ce grand événement sportif,
00:57:03 une prouesse réalisée par le rectorat de Versailles
00:57:06 en étroite collaboration avec Pôle emploi et le ministère de l'Intérieur.
00:57:09 Toutes les explications, Célia Judat.
00:57:12 Après trois semaines de formation, c'est l'heure des évaluations pour les jeunes.
00:57:20 Formés à devenir agents de sécurité lors de grands événements.
00:57:23 Et dans la salle d'examen, les agents de demain viennent d'horizons bien différents.
00:57:27 "J'ai fait une double formation en commerce et en ingé.
00:57:31 Moi je vais passer ma deuxième année en licence de maths, physique et chimie.
00:57:34 Moi je suis étudiant en école d'ingénieur.
00:57:36 Moi je fais des études en esthétie cosmétique parfumée.
00:57:39 Je viens justement de finir mon BTS à l'instant, BTS Support à l'action manageriale.
00:57:42 Leur point commun, tous sont fait l'objet d'une enquête préliminaire
00:57:46 pour pouvoir suivre cette formation.
00:57:48 J'ai un élève qui est candidat et candidat auprès de Pôle emploi.
00:57:50 Et ensuite Pôle emploi envoie son dossier au ministère de l'Intérieur
00:57:53 qui fait une véritable enquête de moralité très précise et très profonde.
00:57:59 En résumé, vous ne devez absolument pas être connu des services de police,
00:58:02 quel que soit le motif."
00:58:04 Une formation à l'issue de laquelle tests théoriques et évaluations pratiques
00:58:07 attendent les élèves.
00:58:09 "Je vais procéder à une palpation de sécurité
00:58:11 pour voir si la personne avait une arme susceptible
00:58:16 ou si elle présentait un danger pour rentrer ici."
00:58:20 Parmi les motivations de ces jeunes, la rémunération de 950 euros par élève
00:58:24 payée par Pôle emploi et la région Île-de-France.
00:58:27 Mais également, la volonté de se sentir utile, notamment lors des JO 2024.
00:58:32 "Ca m'intéresse parce que c'est un grand événement sportif."
00:58:34 "Il y a évidemment les Jeux Olympiques, la Coupe du monde rugby
00:58:36 qui m'intéressait pas mal et c'est de participer aux événements à l'intérieur."
00:58:39 "C'est un bon moyen de pouvoir participer à notre échelle,
00:58:42 aux JO et aux autres grands événements."
00:58:45 Une fois les examens passés, vient l'heure tant attendue des résultats.
00:58:49 "V9 20, V12 16, pour la pratique."
00:58:53 Sur les 12 élèves présents, tous sont validés leur formation avec brio.
00:58:57 De quoi atteindre peut-être les effectifs de 17 000 à 22 000 agents de sécurité
00:59:01 fixés par le gouvernement pour les JO 2024.
00:59:05 "Le Niger, au menu d'un conseil de défense,
00:59:08 un conseil de défense qui va se tenir cet après-midi à 15h
00:59:11 sous la présidence d'Emmanuel Macron.
00:59:13 Le chef de l'Etat a déjà condamné avec la plus grande fermeté
00:59:17 le coup d'état de la Jeune qui a renversé mercredi Mohamed Bazoum."
00:59:21 Le garde des Sceaux renvoyé devant la justice,
00:59:25 Eric Dupond-Moretti sera bel et bien jugé pour des soupçons
00:59:28 de prise illégale d'intérêt.
00:59:30 Une audience inédite dans l'histoire de la Vème République
00:59:33 aux lourds enjeux pour la majorité.
00:59:35 Toutefois, il n'en garde pas moins toute la confiance d'Elisabeth Borne.
00:59:38 Les précisions de Noémie Schultz.
00:59:40 "L'audience devant la Cour de justice de la République
00:59:43 pourrait se tenir à la fin de l'année 2023 ou en tout début 2024.
00:59:47 Une situation totalement inédite avec un ministre de la Justice
00:59:51 en exercice qui comparaît devant cette juridiction spéciale
00:59:54 la seule habilité à poursuivre et juger des ministres
00:59:57 pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction.
01:00:00 Un cas d'école intenable nous confiait il y a quelques semaines
01:00:03 un haut magistrat. Imaginez-vous, le procureur général
01:00:06 va devoir requérir contre son ministre
01:00:09 Dans cette affaire, Eric Dupond-Moretti a toujours contesté
01:00:12 les faits qui lui sont reprochés, à savoir avoir profité
01:00:15 de sa nomination comme ministre de la Justice pour régler ses comptes
01:00:18 avec des magistrats auxquels il avait été confronté
01:00:21 quand il était avocat. Il a toujours expliqué avoir agi
01:00:24 en suivant les conseils de son administration.
01:00:27 Il a toujours exclu le fait de démissionner.
01:00:30 Il se dit même impatient de pouvoir prouver son innocence.
01:00:33 "Je suis d'abord à la tâche, vous l'avez vu,
01:00:36 et puis je répondrai le moment venu.
01:00:39 Chaque chose en son temps."
01:00:42 Eric Dupond-Moretti comparaîtra, on le rappelle, devant 15 juges
01:00:45 de la Cour de justice de la République, 3 magistrats professionnels
01:00:48 de la Cour de cassation et 12 parlementaires,
01:00:51 6 issus de l'Assemblée nationale, 6 issus du Sénat.
01:00:54 Des nouvelles de Nobleux en Coupe du monde
01:00:57 de football féminin. La victoire était impérative
01:01:00 et Cocorico, elles l'ont fait.
01:01:03 L'équipe de France de football vient de gagner son match
01:01:06 face aux Brésiliennes. Score final de 1
01:01:09 grâce notamment à un but de la capitane Wendy Renard.
01:01:12 Une victoire qui permet aux Bleus de s'approcher
01:01:15 un peu plus des huitièmes de finale de la compétition.
01:01:18 Et puis le Grand prix de Belgique pour terminer.
01:01:21 Max Verstappen, qui roule en Red Bull,
01:01:24 partira en tête de la course sprint.
01:01:27 Le leader au championnat partira devant l'Australien
01:01:30 Oscar Piastri et Carlos Sainz.
01:01:33 Départ de la course sprint à 17h05 précise.
01:01:36 C'est la fin de cette édition.
01:01:39 Tout de suite, la suite de vos débats dans La Parole au français.
01:01:42 - Merci pour ce point complet sur l'actualité.
01:01:45 On reviendra sur les importants retards
01:01:48 à la gare Montparnasse à Paris hier.
01:01:51 Le trafic est toujours perturbé aujourd'hui
01:01:54 et ça pose question en pleine période de vacances
01:01:57 et à moins d'un an des Jeux olympiques.
01:02:00 Restez sur C News.
01:02:03 - Merci d'être avec nous.
01:02:06 Hier soir, d'importants retards ont bloqué la gare Montparnasse.
01:02:09 Conséquence d'une panne de signalisation à cause de la foudre.
01:02:12 Les départs en vacances ont été impactés
01:02:15 et le trafic est encore perturbé ce samedi.
01:02:18 - C'est les yeux rivés sur les panneaux d'affichage
01:02:21 que ces voyageurs attendent leur train.
01:02:24 En plein chasse et croisée des vacances d'été,
01:02:27 les trains sont affichés en retard.
01:02:30 - Je suis arrivé à 18h25 pour partir à 18h39.
01:02:33 Et là, ça fait une heure que j'attends.
01:02:36 - On devrait être parti depuis 19h39 pour arriver vers 23h.
01:02:39 Mais on est encore là, il est 44.
01:02:42 - Tous les trains ont du retard.
01:02:45 La gare est blindée et j'attends mon train qui n'est toujours pas affiché.
01:02:48 - Ces retards font suite à une panne de signalisation
01:02:51 à Massy causée par la foudre
01:02:54 qui perturbe fortement la circulation
01:02:57 au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse.
01:03:00 - Je pense que c'est indépendant de leur volonté.
01:03:03 Mais je pense qu'ils doivent être plus réactifs à ce genre de problème.
01:03:06 Je pense qu'ils ont l'espérance pour, ils ont le personnel pour.
01:03:09 - C'est indépendant de leurs faits.
01:03:12 Après, il faut voir aussi en termes d'installation et de maintenance.
01:03:15 Ça doit être compliqué.
01:03:18 - Les milieux de passagers bloqués dans les halls
01:03:21 prennent leur mal en patience.
01:03:24 Et certains s'occupent pour passer le temps.
01:03:27 - On passe le temps comme on peut, en mangeant des choses,
01:03:30 en buvant, c'est le début de nos vacances.
01:03:33 - La panne a été résolue hier vers 19h30.
01:03:36 Mais le trafic reste encore perturbé ce matin.
01:03:39 - On va accueillir Bruno Gazo, président de la Fédération nationale
01:03:42 des associations d'usagers des transports.
01:03:45 - Bonjour.
01:03:48 - Les problèmes sont survenus à cause de la foudre.
01:03:51 Mais le personnel doit être habitué.
01:03:54 Pourquoi la réactivité n'a pas été immédiate ?
01:03:57 - La foudre est tombée à l'embranchement des 2 voies de TGV.
01:04:00 Celle qui va vers Bordeaux et celle qui va vers Rémy-Nantes.
01:04:03 Les signaux électriques ont fait que la circulation des trains
01:04:06 a été interrompue.
01:04:09 Ensuite, la SNCF a essayé de localiser la panne.
01:04:12 Il y a eu plusieurs impacts de foudre.
01:04:15 C'était difficile à localiser.
01:04:18 Il a fallu de temps pour qu'ils localisent et qu'ils rétablissent
01:04:21 les circulations progressivement.
01:04:24 Il y a eu beaucoup de retard, souvent de l'ordre de 3h.
01:04:27 Ce qu'il faut reconnaître, c'est que même si la formation
01:04:30 est difficile dans des cas comme ça, aucun train n'a été annulé.
01:04:33 Tous les trains sont arrivés à destination.
01:04:36 Il y a eu des dégâts.
01:04:39 Certains sont arrivés à destination avec retard.
01:04:42 Aucun voyageur n'a été abandonné sur son quai sans possibilité
01:04:45 de rejoindre sa destination.
01:04:48 C'est le plus essentiel.
01:04:51 - Est-ce que des dédommagements sont prévus ?
01:04:54 - Dans ces cas-là, la SNCF applique ce qu'on appelle la G30.
01:04:57 C'est-à-dire une garantie de ponctualité qui,
01:05:00 dans le passé, a toujours bien fonctionné.
01:05:03 Elle est plus avantageuse que ce que réclame l'Europe.
01:05:06 C'est un bon système, il faut le garder.
01:05:09 Il va s'appliquer dans ce cas précis.
01:05:12 - Le trafic reste encore perturbé.
01:05:15 Pour quelles raisons ?
01:05:18 - Le trafic est perturbé parce qu'il y a une grève
01:05:21 des contrôleurs des aiguilleurs.
01:05:24 Cela perturbe le trafic.
01:05:27 Je n'ai pas eu de confirmation de ce que l'on peut faire.
01:05:30 Je ne sais pas si c'est une bonne idée.
01:05:33 En tout cas, sur la perturbation d'hier,
01:05:36 c'est revenu de normal au petit matin.
01:05:39 - Cela a été long à remettre en service.
01:05:42 - Je crois que les deux choses sont différentes.
01:05:45 C'est plutôt la grève des aiguilleurs du monde
01:05:48 qui pose problème ce matin.
01:05:51 - Est-ce que la SNCF a bien anticipé l'affluence de cet été ?
01:05:54 - La SNCF a été surprise par la reprise du trafic.
01:05:57 C'est très important.
01:06:00 On est autour de 17 à 19 % de croissance par rapport à 2019.
01:06:03 Beaucoup d'entreprises auront des difficultés
01:06:06 à affronter un surcroît de croissance de ce type.
01:06:09 Je crois qu'elle n'a pas suffisamment anticipé.
01:06:12 L'aviation aérienne n'a pas davantage anticipé.
01:06:15 Les ateliers n'ont pas davantage anticipé.
01:06:18 Tout cela est très difficile à prévoir.
01:06:21 C'est comme le cas de Force Majeure.
01:06:24 Ce n'est pas un cas de Force Majeure.
01:06:27 On ne peut pas en faire gagner avec la SNCF.
01:06:30 - Tous les étés, on a la même problématique.
01:06:33 Comment vous l'expliquez ?
01:06:36 - Tous les étés, les gens partent en vacances.
01:06:39 Cette année, ils partent en vacances plus que d'habitude.
01:06:42 Les trains sont bondés.
01:06:45 Ce qui est sûr, c'est que la demande est supérieure à l'offre.
01:06:48 Il faudrait pouvoir augmenter l'offre.
01:06:51 Pour cela, il faut disposer de rames TGV dont la SNCF ne dispose pas.
01:06:54 Il faut pouvoir ouvrir à la concurrence.
01:06:57 C'est le cas avec Trenitalia et les Espagnols.
01:07:00 Cette ouverture à la concurrence se fait progressivement.
01:07:03 De même, le renouvellement des rames SNCF est commandé.
01:07:06 Les premières arrivent en 2024.
01:07:09 Tout cela prend du temps.
01:07:12 - Les usagers sont en colère ?
01:07:15 - Bien sûr qu'ils sont en colère.
01:07:18 Il n'y a rien de pire pour un usager.
01:07:21 C'est là, certain.
01:07:24 Surtout quand ça arrive un week-end de départ en vacances.
01:07:27 L'incertitude qui résulte du fait que les choses ne se passent pas
01:07:30 comme on aurait voulu qu'elles se passent.
01:07:33 C'est toujours mal vécu par les usagers.
01:07:36 Dans un cas comme celui-ci, le problème climatique de foudre,
01:07:39 c'est difficile à prévoir.
01:07:42 - Merci Bruno Gazot d'avoir été avec nous.
01:07:45 Président de la Fédération nationale des associations d'usagers
01:07:48 des transports.
01:07:51 Vous en avez certainement entendu parler chez vous.
01:07:54 Les bouquinistes parisiens sont en colère.
01:07:57 Ils vont devoir baisser le rideau ou déménager à l'occasion des JO en 2024.
01:08:00 On va donner la parole à Laurent Bussière qui est bouquiniste.
01:08:03 Bonjour Laurent.
01:08:06 - Bonjour.
01:08:09 - Qu'est-ce que vous pensez de cette décision ?
01:08:12 - Je pense que les bouquinistes,
01:08:15 tous ceux que je connais,
01:08:18 vont se battre contre cette décision.
01:08:21 A notre connaissance, ce n'est pas une décision.
01:08:24 Nous sommes censés remplir un questionnaire
01:08:27 qui nous a été adressé par la ville de Paris.
01:08:30 Parmi les options proposées, il y a le maintien des boîtes en place
01:08:33 avec des contraintes, notamment une restriction d'accès au quai.
01:08:36 Les deux autres étant des propositions consistant à déplacer les boîtes.
01:08:39 On a compris qu'en 2024,
01:08:42 ce questionnaire était percuté par la décision de la préfecture
01:08:45 qui est déjà publique
01:08:48 qui nous demande de les enlever.
01:08:51 C'est la préfecture qui a la main là-dessus.
01:08:54 Au motif que ça présenterait un risque,
01:08:57 notamment au cas de la tonta terroriste.
01:09:00 On comprend mal cette décision.
01:09:03 Je suis un jeune bouquiniste.
01:09:06 Cela m'affecte moins que ceux qui sont installés dans les bâtiments.
01:09:09 C'est un métier difficile.
01:09:12 Pour certains,
01:09:15 ça pourrait les conduire à prendre leur retraite.
01:09:18 C'est une profession qui a du mal à recruter.
01:09:21 C'est pourtant un des symboles de Paris.
01:09:24 On joue un rôle culturel très important.
01:09:27 C'est l'incompréhension et l'inquiétude
01:09:30 qui dominent.
01:09:33 Je pense que c'est un métier difficile.
01:09:36 C'est un nouveau coup dur pour vous.
01:09:39 Vous vivez dans la précarité.
01:09:42 C'est exactement ça.
01:09:45 Je viens de mettre mes boîtes sur les quais.
01:09:48 Il est clair que,
01:09:51 alors que les Jeux Olympiques auraient pu être un moment
01:09:54 où les bouquinistes auraient pu accueillir
01:09:57 le monde entier qui viendrait à Paris.
01:10:00 Là, on nous demande de plier le bagage.
01:10:03 C'est un motif discutable.
01:10:06 C'est pour la cérémonie d'ouverture.
01:10:09 Pour que les gens puissent voir ce qui se passe sur la scène.
01:10:12 Si il y a un risque terroriste,
01:10:15 c'est d'amasser des gens sur les quais.
01:10:18 Ce n'est pas le fait qu'il y ait des boîtes en place.
01:10:21 Je parle pour moi.
01:10:24 C'est un sentiment partagé par la plupart des bouquinistes.
01:10:27 Sinon, la tête de la tête,
01:10:30 c'est la tête de la tête qui est partagée par la plupart des bouquinistes.
01:10:33 Sinon, la totalité est vraie.
01:10:36 - Restez avec nous.
01:10:39 On va rejoindre Yael Benhamou et Pierre Emko.
01:10:42 Yael, dans quel état d'esprit se trouvent les bouquinistes
01:10:45 que vous avez rencontrés?
01:10:48 - Les bouquinistes sont vend-debout depuis l'annonce de cette nouvelle.
01:10:51 Au total, 600 boîtes vertes sur 950 sont concernées
01:10:54 par cette éventuelle dépose.
01:10:57 - Je suis avec Jérôme Calé.
01:11:00 Vous êtes bouquiniste depuis 33 ans.
01:11:03 Vous êtes concerné.
01:11:06 La préfecture de police de Paris invoque des raisons de sécurité.
01:11:09 Vous ne comprenez pas ces raisons?
01:11:12 - Non, c'est une décision unilatérale, sans discussion,
01:11:15 sans discussion ou concertation au préalable
01:11:18 sur nos impératifs,
01:11:21 sur notre outil de travail,
01:11:24 sur la spécificité de nos boîtes.
01:11:27 Toute ma communauté est complètement révoltée.
01:11:30 - Ils ont peur de quoi?
01:11:33 - On n'a pas peur de disparaître comme ça.
01:11:36 On a peur qu'une fois les boîtes enlevées,
01:11:39 on ouvre la boîte de Pandore.
01:11:42 Après, il va y avoir de la casse.
01:11:45 La préfecture estime qu'enlever les boîtes en 7 jours,
01:11:48 je suppose qu'elle a 50 équipes et 50 camions pour faire ce travail.
01:11:51 On va fragiliser nos boîtes.
01:11:54 Même si la ville de Paris nous les répare,
01:11:57 on va les récupérer quand?
01:12:00 C'est une inconnue.
01:12:03 On demande la protection de nos boîtes.
01:12:06 On veut qu'on puisse rouvrir à la fin des Jeux
01:12:09 nos boîtes normalement.
01:12:12 On va perdre 3 semaines de travail.
01:12:15 On peut l'admettre.
01:12:18 - Vous pensez que c'est aussi par rapport
01:12:21 à une potentielle gêne visuelle?
01:12:24 - Oui, la région Alassène nous a parlé
01:12:27 que les boîtes gênaient la vue.
01:12:30 Il fallait les enlever.
01:12:33 Si c'est une gêne visuelle, il me semble que les bouquinis
01:12:36 s'occupent des quais de 1,5 km au maximum.
01:12:39 Il reste largement assez de place pour les spectateurs
01:12:42 pour voir la cérémonie sans débouger.
01:12:45 - Les bouquinis ne s'opposent pas
01:12:48 à la fermeture de leurs boîtes.
01:12:51 Ils ne veulent pas qu'elles soient déplacées
01:12:54 parce que les dommages matériaux seront conséquents pour eux.
01:12:57 - Merci.
01:13:00 Laurent Bussière, une réaction?
01:13:03 - C'est le sentiment partagé
01:13:06 par la totalité des bouquinis.
01:13:09 Je pense que c'est une bonne chose
01:13:12 parce que je suis un peu déçu.
01:13:15 Je me retrouve complètement là-dedans.
01:13:18 Venant d'installer mes boîtes,
01:13:21 je confirme que ce sont souvent des boîtes âgées
01:13:24 qui ont été réparées au fil du temps.
01:13:27 La mairie de Paris s'en rend peut-être un peu mieux compte
01:13:30 car elle nous alloue les emplacements.
01:13:33 C'est un travail colossal qui va fragiliser nos boîtes
01:13:36 et menacer l'étanchéité.
01:13:39 Si on les déplace, la mairie de Paris va devoir remplacer
01:13:42 une immense partie des boîtes.
01:13:45 Ça va prendre beaucoup de temps et on va rouvrir à l'automne
01:13:48 alors qu'on perdrait déjà les meilleures semaines de l'année.
01:13:51 - Merci Laurent Bussière.
01:13:54 Restez avec nous sur CNews.
01:13:57 Vous retrouvez les belles figures de l'histoire
01:14:00 présentées par Emeric Pourbet.
01:14:03 A tout à l'heure.
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