• l’année dernière
Lors de sa dernière journée en Nouvelle-Calédonie, le président de la République doit prononcer un discours très attendu sur l'avenir de l'île après trois référendums d'autodétermination qui a confirmé l'appartenance de l'île à la nation française.

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Transcription
00:00 Mais je le dis avec beaucoup d'enthousiasme, d'ambition,
00:06 je vais y revenir,
00:08 mais avec une certaine gravité,
00:12 parce que ces derniers mois, j'ai écouté, reçu,
00:18 les ministres sont venus,
00:20 je vous ai vus un peu partout,
00:24 j'ai reçu ce matin
00:28 l'ensemble des responsables politiques
00:31 qui ont accepté de venir et je les en remercie.
00:35 Pour ceux qui n'étaient pas là...
00:37 Non.
00:42 Je veux leur dire d'abord que...
00:46 j'ai été personnellement blessé par leur absence.
00:55 Parce que j'ai toujours, je le crois ici, agi avec ce respect
00:59 et cette humilité, celle de s'écouter.
01:03 Mais je le dis à tous, pas de retour en arrière,
01:09 pas de bégayement, pas de surplace.
01:13 (Applaudissements)
01:16 (...)
01:23 Mais dans le moment que nous vivons
01:25 et ce qui en pose la gravité,
01:29 il y a plusieurs risques.
01:31 D'un côté, il ne faut pas nier ces référendums
01:39 qui sont l'expression d'un processus signé, voulu
01:42 et qui a été loyalement organisé.
01:45 Et je le dis avec d'autant plus de force
01:52 devant plusieurs responsables indépendantistes
01:54 qui étaient là ce matin, qui sont là encore devant moi.
01:57 Il ne faut pas accepter, en quelque sorte, les dictates
02:06 de ceux qui ne savent plus trop où est leur base
02:10 et qui viennent là en disant, "N'y allons pas,
02:15 "n'y allons pas parce que peut-être tous ne seront pas d'accord."
02:20 Le dialogue, le dialogue tripartite,
02:24 c'est un courage.
02:26 Et c'est un courage que vous avez eu
02:28 qui fait que nous sommes là aujourd'hui.
02:29 C'est celui qui a mis fin à la violence.
02:31 C'est le seul courage qui bâtit l'avenir.
02:34 Se réfugier dans le silence,
02:36 se réfugier dans l'isolement,
02:38 se réfugier dans un séparatisme,
02:40 c'est choisir de fait à nouveau,
02:43 aujourd'hui ou demain, le risque de la violence.
02:46 À cela, non !
02:48 (Applaudissements)
02:50 (...)
03:00 Mais de la même manière,
03:03 je dis aux non-indépendantistes,
03:06 est-ce que ces trois référendums ont tout réglé ?
03:11 Est-ce qu'ils ont purgé toutes les questions ?
03:15 Est-ce qu'on pourrait, en quelque sorte,
03:18 repartir sous un jour nouveau en disant,
03:20 "Allez, tout ce qui faisait les difficultés,
03:23 "on l'a réglé, on avance, la République est là,
03:28 "nions tous les problèmes, les fractures,
03:31 "les frustrations, les tensions, et avançons."
03:36 Non.
03:38 Et il faut, dans ce moment,
03:41 redoubler d'humilité et de sens des responsabilités
03:45 et savoir là aussi d'où nous venons collectivement.
03:48 Merci.

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