Le ministre du travail, Olivier Dussopt, réagit sur la fronde des policiers à Marseille : «Il ne faut pas faire le procès de la police. En France, la police est l'une des plus surveillées, les plus contrôlées du monde».
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00:00 évidemment par la fronde des policiers à Marseille.
00:03 La place d'un policier, monsieur le ministre, est-elle en prison avant d'être jugé ?
00:06 Le président de la République s'est exprimé sur le sujet.
00:08 Je pense qu'il faut retenir deux choses.
00:10 La première, c'est qu'il y a un principe de séparation des pouvoirs.
00:13 Et comme ministre, dans le cadre de Marseille,
00:14 je n'ai pas à commenter une décision de magistrat.
00:17 Et nul n'étant au-dessus de la loi, ce sont les magistrats qui l'appliquent.
00:20 On doit le respecter.
00:21 La deuxième chose, c'est que tout ça s'inscrit dans un contexte.
00:24 Il y a un contexte d'émotion que le président de la République a aussi souligné.
00:27 D'émotion parce que nos policiers sont soumis à rude épreuve, les gendarmes aussi.
00:32 Je crois que tout le monde est conscient des efforts qu'ils font pour ramener l'ordre,
00:35 pour garantir la sécurité des biens et des personnes.
00:39 Et je crois aussi que beaucoup parmi nous n'aurait pas le courage de faire leur travail.
00:43 Je les vois au quotidien parce que nous croisons beaucoup de policiers.
00:45 Je les vois dans ma famille avec un certain nombre de mes cousins
00:47 qui sont policiers, qui sont gendarmes.
00:49 Et je sais combien leur métier est difficile.
00:51 Donc je pense qu'il faut rester extrêmement, comment dire,
00:54 non pas prudent, mais à la fois très respectueux des principes,
00:58 notamment la séparation des pouvoirs,
00:59 mais aussi très respectueux et reconnaissant du travail des policiers.
01:02 D'un point de vue général, ça ne vous choque pas qu'un policier
01:04 puisse être placé en détention provisoire ?
01:06 Ça ne dépend que du dossier.
01:08 Et ça doit pouvoir exister ?
01:09 C'est au magistrat d'en juger.
01:11 Et ça ne dépend que du dossier.
01:13 Ça dépend du dossier et de ce qui est reproché aux policiers.
01:15 Il ne faut pas, qu'à l'occasion de ce débat,
01:18 qu'à l'occasion de cette agitation de quelques jours,
01:21 il ne faut pas faire le procès de la police.
01:23 La police en France est une des polices les plus surveillées,
01:26 les plus contrôlées du monde.
01:27 Ce que font les députés insoumis.
01:28 Parfois, oui. Et c'est regrettable.
01:30 En les traitant de factieux, notamment.
01:31 C'est absolument insupportable.
01:32 Les mêmes députés qui sont bien contents
01:34 que la police les protège quand c'est nécessaire.
01:36 Donc il ne faut pas faire le procès de la police.
01:37 Mais en même temps, il ne faut pas tirer des conclusions générales
01:40 d'un dossier ou d'un cas particulier.
01:42 Il y a un principe de séparation des pouvoirs.
01:43 Nous le respectons, je le respecte évidemment.
01:45 Et puis, il y a une reconnaissance pour les policiers et leur travail.
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