Karim Zeribi sur l'immigration : «Ces débats binaires ne sont pas productifs, ils sont stériles»

Transcript

00:00 Le cas Ménard est intéressant, je trouve, sur le plan politique.

00:04 Robert Ménard, que j'ai interviewé sur une radio locale il y a quelques semaines,

00:10 je lui posais la question, est-ce qu'il soutenait Marine Le Pen ?

00:13 Est-ce qu'il était proche du RN ?

00:15 Il me dit, je ne suis pas au RN, je ne suis pas proche du RN.

00:20 Ma politique, c'est celle du bon sens.

00:23 Et quand le RN dit quelque chose que je considère comme étant frappé du bon sens, je le soutiens.

00:29 Quand Emmanuel Macron fait de même, je le soutiens.

00:33 Si quelqu'un de gauche le faisait, je le soutiens.

00:37 Je trouve que cette forme de liberté de Robert Ménard,

00:40 de pouvoir, au nom de ses convictions, au nom de sa vision, au nom de sa ligne,

00:44 faire en fonction du bon sens, de ses convictions,

00:48 et parfois se mettre en difficulté comme il l'a fait,

00:51 c'est un, être courageux de mon point de vue,

00:53 et absolument nécessaire dans le contexte politique qui est le nôtre aujourd'hui.

00:56 La preuve en est que s'il avait suivi la loi et seulement la loi,

01:01 il aurait marié, donc c'était déjà une situation régulière,

01:04 et on n'aurait pas aujourd'hui le débat que l'on a.

01:07 Ça veut dire que parfois, il faut résister, au nom du bon sens,

01:10 au nom de ses convictions, au nom de ce que l'on pense juste.

01:13 Et quand il a dit tout à l'heure, je ne suis pas contre l'immigration,

01:15 je suis contre l'immigration massive, incontrôlée,

01:18 je pense que c'est le lot quand même de beaucoup de nos compatriotes.

01:21 On est enfermé aujourd'hui dans un débat,

01:23 certains disent zéro immigration, d'autres disent on peut accueillir tout le monde.

01:26 Ces débats binaires, je pense qu'ils ne sont pas productifs,

01:31 ils sont stériles dans le pays.

01:34 [Musique]

01:38 [SILENCE]